-
Compteur de contenus
5 934 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
28
Tout ce qui a été posté par Mégille
-
Ils y a aussi des petits pays qui utilisent l'euro sans être dans l'eurogroupe : le Monténégro et le Kosovo (qui l'ont décidé unilatéralement), + quelques micro-nations.
-
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Mégille a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
Ce mot, "privilégié", j'en ai marre. Il faut vraiment qu'on fasse passer le message "avantage =/= privilège". En laissant passer ce genre d'élément de langage -clairement abusif- , on accepte tacitement que tous ceux qui s'en sortent un petit peu sont des genres de seigneurs féodaux. -
A propos de la supériorité naturelle de l'homme, effectivement, je ne sais pas d'où il sort ça ! Il me semble qu'au sein de son système, ça relève de ce qu'il nomme "anthropologie d'un point de vue pratique", qui est très faillible. Par contre, l'argument selon lequel la polygamie (au niveau du mariage) serait contraire à la morale car contrevenant à l'égalité des époux et faisant de l'un l'objet de l'autre me semble être à considérer. Il faudrait que je lise plus attentivement le bouquin pour savoir ce qu'il entend par "possession" l'un de l'autre dans le cadre du mariage, mais il je ne crois pas qu'il parle de propriété privée, si c'est que qui t'inquiète.
-
L'ineffable Bruno Le Maire
Mégille a répondu à un sujet de Tramp dans Politique, droit et questions de société
An 2050. A l'image de la France et des USA, la plupart des états ont adopté une fiscalité basé sur la nationalité. Suite à l'adoption conjointe d'une politique de préférence nationale concernant les aides d'état, les expatriés de tous les pays se plaignent de plus en plus de devoir payer des impôts à leur pays de résidence. Estimant cela plus profitable, quelques pays adoptent une fiscalité basé uniquement sur la citoyenneté et plus sur le territoire, ce qui devient la norme, bientôt sanctifiée par des accords internationaux, interdisant aux organisations étatiques d'imposer des prélèvements obligatoires à leurs non-citoyens (no taxation without representation revient à la mode). Les états ayant alors intérêt à faciliter l'accès à la citoyenneté par tous les moyens, pour augmenter les entrés fiscales, la résidence et la naissance ne sont même plus nécessaire. La concurrence fiscale est désormais parfaite, et chaque jour, le monde s'approche de l'anarco-capitalisme. -
Il est tout à fait possible de considérer que la morale ne concerne pas tous les choix, et que certains sont indifférent de ce point de vue. C'est le cas pour Kant, qui distingue l'impératif catégorique, qui est une fin nécessaire, objet de la morale, et l'impératif hypothétique pragmatique, qui concerne la recherche du bonheur, et qui ne peut faire l'objet que de sage conseil. Cependant, Kant considérait que la polygamie était immoral. Dans la Doctrine du droit, paragraphe 26, il écrit "le rapport entre les époux est un rapport d'égalité dans la possession, cela aussi bien pour les personnes qui se possèdent l'une l'autre réciproquement (ce qui ne peut intervenir par conséquent qu'en régime de monogamie, car dans une polygamie la personne qui se donne n'acquiert qu'une partie de celle à laquelle elle s'abandonne tout entière, et elle ainsi d'elle-même une simple chose) que pour leurs biens, quoique les sujets aient la possibilité de renoncer (mais simplement par contrat particulier) à une partie de l'usage de ces biens". A vous de juger ce que ça vaut... Mais ça ne l'empêche pas d'écrire un peu plus bas : Je ne suis toujours pas sur de la pertinence de la théorie de l'évolution pour ce genre de question. Même si on prouvait, par exemple, que des tendances naturelles à la prédation et au vol existe chez l'homme (ce qui me semble tout à fait plausible) ça n'en deviendrait pas bien pour autant. @Kassad, tu considères que calculable = rationnel ? J'ai tendance à croire que le rationnel est plus large, et que même s'il est impossible de trancher définitivement certaines questions, il est tout de même possible de s’apercevoir d'erreur, ne serait-ce que sous la forme d'incohérence interne d'une prétendue obligation, ou externe entre deux valeurs.
-
En jargon kantien, "pure" s'oppose à "empirique", donc "science pure" signifie à peu près "science formelle". La physique, même avec son très haut niveau de mathématisation, reste du coté empirique. La distinction entre les sciences dures en général (pure ou empirique) et science molle m'a l'air très souple.. La biologie et la psycho m'ont l'air d'avoir des bouts des deux cotés, par exemple. L'astrophysique aussi repose largement sur l'observation plus que sur l'expérimentation (de ce coté, elle se contente de s'appuyer sur d'autres branches expérimentales de la physique), et elle me semble plus se ranger du coté des durs. @Kassad, tu crois que ce qui distingue le discours prescriptif de l'éthique des discours descriptifs est fondamentalement une question de décidabilité ? Il me semble que l'éthique ne se demande pas tant "comment changer le monde", mais surtout "pourquoi", "dans quel but", etc.
-
Je me disais "vous parlez bizarrement, en Suisse", mais si vous parlez tous bizarrement d'une façon différente, je ne comprends plus rien !
-
Splendide ! Je remarque qu'il y a peu de temps en arrière, l'auteur d'un canular comme ça aurait été qualifié "d'humoriste" et pas de "troll". Encore un coup de la mondialisation qui répands partout la culture viking.
-
TIL https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_de_conservation Tombé là dessus en me renseignant sur le glyphosate, qui en est un élément assez essentiel. Je trouve le principe intéressant. Ca permet d'avoir un discours positif sur l'agriculture en revoyant dos à dos l'agriculture conventionnelle, qui n'existerait peut être pas sans les subventions et le protectionnisme, et l'agriculture bio, qui est idéologique et souvent absurde.
-
A propos du système US, quelqu'un aurait une bonne synthèse sous la main ? Pour l'instant, j'en sais guère plus que les stéréotypes, avec d'un coté, les français qui ont l'air de croire que tu te retrouve à la rue si tu choppes un rhume, et les américains conservateurs qui prétendent que leur système de SS est le plus cher du monde...
-
Bien entendu : je regarde la morale sous le prisme de la morale. Je n'ai rien contre les recherches de Haidt, et je les trouve d'un très grand intérêt. Mais je crois que si on cherche le devoir moral lui même de ce coté là, on se trompe.
-
Ce n'est pas tout à fait ça, c'est qu'un jugement moral est quelque chose de tout à fait différent d'un jugement concernant un certain état de fait. Et il me semble que se contenter de jugements de fait en guise de morale, que ce soit concernant la nature ou la culture, mène au relativisme. Ceci dit, je me méprends peut-être à son sujet, et peut-être qu'il laisse une place à une morale utilitariste, déontologique ou autre derrière se théorie de l'évolution des émotions morales, mais je n'en ai pas l'impression.
-
Ce n'est pas une question de feeling, simplement, que d'un fait, on ne peut pas inférer une norme. Ou alors, seulement une norme hypothétique. Du fait "je ne peux pas voler sans aile", je peux inférer "pour voler, il me faut des ailes". Mais dois-je voler ? Je ne pourrais pas répondre à ça, ou alors, seulement en en faisant une norme instrumentale que je jugerait à l'aune d'une autre norme, d'une autre fin, que je me contenterais de supposer bonne de façon non critique. L'éthique est d'une nature tout à fait différente, elle porte justement sur les normes finales. Si on imagine qu'il n'y a rien de tel, on devra se contenter de dire qu'il y a au mieux des techniques psychologiques pour obtenir des états mentaux plaisants, mais j'ai peur que ça ait des conséquences pratiques assez désastreuses... Et à l'ère des psychotropes, je doute sérieusement que la bonne vie soit le meilleur instrument pour ça. C'est à peu près ce que croyait les stoïciens et les épicuriens, il me semble. Mais je ne pense pas que ce soit le cas chez Aristote (et par ricochet, chez Rand non plus), puisque sa téléologie fait de sa conception de la "nature humaine" une affaire de ce qui doit être plus que de ce qui est. La praxéologie est bien une science pure, qui s'occupe de la forme des normes instrumentales propres à l'action humaine (puisqu'elle met entre parenthèse les fins). Elle permet aux mieux d'écarter certaine conceptions éthiques praxéologiquement paradoxale, c'est ce que fait Rothbard je crois, mais ça ne lui permet pas de prendre la place de la totalité de l'éthique, loin de là. (Rothbard ne le prétend pas, d'ailleurs) L'évolution, par contre, découle peut-être d'une forme universelle (peut-être commune à la praxéologie), est bien une affaire de faits. Il se trouve que les primates ont évolués de telle façon. Soit. C'est d'une certaine façon nécessaire, comme tous les phénomènes naturels, mais d'un faible degré de nécessité, subordonné à l'état contingent de l'univers, et à ses lois qui elles mêmes auraient pu être autres. Voilà, en gros, ce que j'ai tendance à croire en ce moment (désolé d'avance du petit pavé) : tl;dr... osef.
-
En tant que psy, il est au top. En tant que philosophe, c'est un relativiste comme les autres.
-
Il me semble que la morale est justement une question de "ce qui doit". Les recherches de Haidt sont intéressantes, et elles expliquent sans doute très bien pourquoi nous sommes enclins à croire certaines choses concernant ce qu'il faut faire, mais elles ne donneront jamais un vrai "il faut". Même si on examine chaque culture l'une après l'autre, et que l'on s’aperçoit qu'elles se mettent tous d'accord grosso modo sur les fameux piliers, face aux individus qui ne les respectent pas, on pourra tout au plus dire "tient, ce type se comporte bizarrement". "probable que ces pairs le réprimandent, voir le punissent". Au mieux, face à un individu récalcitrant, on pourra dire "sache que j'ai très envie de montrer les dents et de crier. Tu seras heureux d'apprendre que que ce petit trait de famille a donné un sacré avantage évolutif à ma grand mère l'australopithèque".
-
Je ne faisais pas allusion à la méthode qui devrait être celle de l'éthique, évidemment. Cependant, il me semble que l'objet de l'éthique doit ressembler plutôt à l'objet des sciences pures, qui sont véritablement universelle, plutôt qu'à celle des sciences de la nature, ou des sciences humaines, qui ne sont que des faits particuliers et contingents. De plus, pour les maths c'est un peu moins évident, mais la logique peut facilement être considérée comme un système de normes nécessaires. Une morale qui se laisserait uniquement expliquer en terme de faits contingents et particuliers (peut importe que ce soit des faits biologiques ou des faits culturels) ne serait rien d'autres qu'une loi générale et descriptive. "En général, les gens se comporte ainsi". Et à propos des exceptions à cette règle, on ne pourrait pas dire qu'elles sont des erreurs, des fautes, mais simplement qu'elles sont inhabituelles. Reste à comprendre pourquoi la méthode déductive et formelle fonctionne si bien pour les maths, et si peu pour l'éthique.
-
-
C'est tout à fait intéressant. Mais j'ai des doutes à propos de la "fondation" évolutionniste de la morale. Qu'il s'agisse de la meilleure façon d'expliquer l'origine de nos opinions morales, de nos émotions concernant le bien et le mal, voir de décrire, et même de prédire, les comportements humains, je le crois. Mais il ne s'agit que de faits, pas de normes. Dire que la morale se résume à ça, que le bien se résume à ce que nous sommes naturellement enclin à juger bien, je ne vois pas en quoi c'est moins du relativisme que le relativisme culturel. On peut tout à fait imaginer, d'ailleurs, que quelques sous-espèces humaines aient développés des inclinaisons et des émotions morales différentes. Est-ce que ça veut dire qu'ils auraient une autre morale ? Et que le droit naturel ne serait pas tout à fait le même pour eux non plus ? Ou encore, qu'en est-il des inévitables individus qui par un quelconque accident au cours de leur développement, ne ressentent pas tout à fait les choses de la même façon ? Pour des raisons biologiques, j'entends. Faut-il dire qu'ils ont une autre morale ? Il me semble que pour ne pas être relativiste, il faut plutôt chercher les fondements de la morale aux alentours de la logique et des maths, et pas du coté des sciences de la nature.
-
Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
Mégille a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
-
Venezuela : l'autre grande réussite du socialisme
Mégille a répondu à un sujet de Lexington dans Europe et international
Juan Guairo, je crois. Un type plutôt centre-droite, du coup ? Avec un peu (beaucoup) de chance, il va s'aligner sur Bolso niveau économie, tout en respectant les droits individuels, pour se démarquer de Maduro, et le monde deviendra beau et gentil.- 1 785 réponses
-
- venezuela
- extreme-gauche
-
(et 2 en plus)
Étiqueté avec :
-
Nice tes cheveux un peu plus long, ça te donne un air Enthoven ! Je n'avais jamais vu Rand en vidéo. Les mouvements de ses yeux son flippant... elle était psychotique, ou quoi ?
-
Intéressant, je n'avais pas vu les choses comme ça. J'imagine que les "dépôts" actuels sont en fait des contrats complexes, qui sont en partie un prêt à la banque, et en partie un dépôt (sinon ce ne serait pas "fractionnaire", ou alors, avec une fraction de 0%). Il s'agit donc non pas d'interdire une certaine pratique aux banques commerciales, mais simplement de permettre des contrats de dépôts qui ne soient pas des contrats de prêt pour ceux que ça intéressent. C'est ça ?
-
Question à la con : c'est quoi exactement un marché unique ? J'ai cru comprendre que c'est une union douanière + X, et qu'une union douanière est une zone de libre-échange + un protectionnisme coordonné contre tout ce qui est à l'extérieur. Mais que rajoute le marché unique ? Une coordination des interventionnismes étatiques ?
-
Je suis sûr qu'en anarcapie, un avocat suffisamment inventif pourrait écrire les statuts d'une banque commerciale pour lui permettre de mettre en place un système de paiement qui reviendrait concrètement à en faire une banque à réserve fractionnaire, tout en respectant le droit naturel rothbardien. Que le système fractionnaire ait été mis en place avec la complicité de l'état, et qu'il cause de l'inflation et des distorsions de prix même en l'absence de banque central, je suis prêt à la croire. Mais j'ai peur que Rothbard fasse un peu de wishful thinking en voulant à tout prix superposer sa conception de la justice à un idéal d'efficacité économique. Anyway, du free banking avec quelques banques fractionnaires sur le marché (malgré les associations de rothbardiens qui passeraient leur temps à leur coller des procès), c'est toujours mieux que des réserves fractionnaires avec une banque centrale au dessus. Au pire, on continuera à avoir de petite crise financière de temps en temps, mais sans aucune commune mesure avec ce qu'on a aujourd'hui. Et de toute façon, pour ne pas avoir de réserve fractionnaire, il faudrait une coercition étatique, et elle serait invraisemblable, vu l'incitation des agences étatiques à utiliser l'inflation.