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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. http://www.slate.fr/story/173067/drame-colons-amerindiens-changement-climat La source : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0277379118307261#! Ou l'on apprend que la petite ère glaciaire serait due au génocide des amérindiens par les blancs. Du coup, et si on organisait un petit génocide histoire de venger tout ça et arrêter le RCA ?
  2. TIL l'existence de perruque pubienne. https://en.wikipedia.org/wiki/Merkin Le mystère reste entier concernant la façon dont elles tiennent en place. Je soupçonne qu'il s'agit de la même sorcellerie qui fait tenir les kippas, et les australiens sur Terre.
  3. - En quoi les croyances d'Amériques centrales (Maya, Aztec & co) sont-elles plus proches de celles d'Amérique du sud (Inca) que de celles d'Amériques du nord ? Les civilisations mésoaméricaines et andines se sont développés complètement indépendamment l'une de l'autre, et n'ont eu aucun contact, que l'on sache. - D'où le Tengrisme serait plus proche des croyances d'Asie orientale que de celles d'Asie centrale ? Pas sûr que la distinction entre les peuples turcs et mongols ait plus d'un millénaire ou deux. - religion de la vallée de l'Indus -> on en sait rien. - Le Shintoïsme est en grande partie une invention relativement récente des nationalistes japonais pour reconstruire, a posteriori, une religion pré-bouddhiste imaginaire, à partir d'un bouddhisme tantrique mêlé de croyances locales diverses (ce qui est surprenant est qu'ils auraient pu faire la même confusion pour le Bön tibétain, mais qu'ils ne l'ont pas fait) - les inuits sont plus proches culturellement (et génétiquement) des peuples de Sibérie orientale que des amérindiens - cédlamerd.
  4. Hm, plus probable que Rand l'ait hérité de Husserl, à travers Sartre, sans s'en apercevoir. Il serait extrêmement surprenant qu'elle ait pu vivre toute une carrière d'intellectuelle en occident sans jamais être confrontée, même indirectement, à la pensée de Sartre, qui pullulait des deux cotés de l'océan après la guerre. Plusieurs écueils à éviter : l'idéalisme phénoménologique du Husserl des Ideen et des Méditations n'est pas un idéalisme métaphysique, ni même épistémologique, mais se trouve (enfin, est sensé se trouver) sur un plan antérieur à tout ça, proprement phénoménologique, c'est à dire concernant la description des vécus de conscience pour eux-même indépendamment de toute théorie de la science ou de l'être. Ensuite, l'intentionnalité, cette idée selon laquelle la conscience est toujours conscience de X (une "visée vers le monde" chez Husserl, quelque chose qui "s'éclate dans le monde" chez Sartre), n'est pas intrinsèquement lié à l'idéalisme, pas plus que la phénoménologie en général d'ailleurs. Husserl n'était pas encore idéaliste dans les Recherches Logiques, il ne l'était plus dans la Krisis, et presque tous ses successeurs ont voulu rompre avec l'idéalisme. Je ne sais pas ce que Rand tire de l'intentionnalité, mais chez Brentano, le maître du Husserl, c'est précisément ce qui différencie radicalement les phénomènes psychiques des phénomènes naturels. Chez Sartre et un paquet d'autres phénoménologues (je crois que Ryle n'est pas loin de ça non plus), ça a été vu comme une alternative à la transcendance : plutôt que de dire que la conscience est un truc au delà des phénomènes, on le ramène à l'immanence de tout ça en disant qu'elle n'est rien d'autre que la phénoménalité des choses. Mais dans tous les cas, pour tout ce petit monde (et pour moi aussi) parler de la conscience comme d'un phénomène à quelque chose d'un peu paradoxal, étant donné qu'un phénomène, par définition, est ce qui apparaît à la conscience...
  5. 64, je ne m'attendais pas à en connaître autant. Sinon, TIL qu'il y a en France une famille de La Force.
  6. https://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2019/01/27/diner-gldf-quand-belloubet-planche-sur-ses-4-convictions/ Où l'on apprend, entre deux lignes, que Macron n'est probablement pas maçon, mais que sa ministre de la justice le soupçonne de l'être. (où l'on apprend aussi que l'on mange très bien chez les franc macs) Par contre, le roi l'était : https://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2019/01/22/henri-dorleans-quel-franc-macon-etait-il/
  7. Dans l'état actuel des choses, chercher à garder son électorat traditionnel en se montrant fidèle aux fondamentaux est peut-être une bonne stratégie. Le principal enjeux (parce que c'est pas comme si avoir des euro-députés était très utile) est de continuer à exister.
  8. Tu as raison, et c'est sans doute d'autant plus important de le rappeler. Le problème est que "privilégié", en novlangue, ne désigne pas que les riches. Un homme blanc hétéro, même pauvre, est un privilégié.
  9. C'est n'imp. Même si on peut argumenter en faveur d'un interventionnisme étatique à Partir de Hayek, ce n'est clairement pas ce qu'il faisait lui-même. Et il est toujours plus libéral que Friedman, qui lui aussi était prêt à accepter un état providence minimal, mais qui en plus était d'accord avec l'existence de la Gosbank banque centrale. Et acceptait le paradigme keynésien. Et pour Smith... Alors, qu'on puisse trouver chez lui de l'étatisme, pourquoi pas, même si c'est anachronique, mais de là à le mettre à égal distance de Keynes et de Hayek... J'ai aussi de gros doute sur le positionnement des partis mainstreams, mais je ne suis pas la politique anglaise. Mais on voit clairement à l'oeuvre un socialiste qui tire la fenêtre d'Overton de son bord, comme qui dirait.
  10. Ils y a aussi des petits pays qui utilisent l'euro sans être dans l'eurogroupe : le Monténégro et le Kosovo (qui l'ont décidé unilatéralement), + quelques micro-nations.
  11. Ce mot, "privilégié", j'en ai marre. Il faut vraiment qu'on fasse passer le message "avantage =/= privilège". En laissant passer ce genre d'élément de langage -clairement abusif- , on accepte tacitement que tous ceux qui s'en sortent un petit peu sont des genres de seigneurs féodaux.
  12. A propos de la supériorité naturelle de l'homme, effectivement, je ne sais pas d'où il sort ça ! Il me semble qu'au sein de son système, ça relève de ce qu'il nomme "anthropologie d'un point de vue pratique", qui est très faillible. Par contre, l'argument selon lequel la polygamie (au niveau du mariage) serait contraire à la morale car contrevenant à l'égalité des époux et faisant de l'un l'objet de l'autre me semble être à considérer. Il faudrait que je lise plus attentivement le bouquin pour savoir ce qu'il entend par "possession" l'un de l'autre dans le cadre du mariage, mais il je ne crois pas qu'il parle de propriété privée, si c'est que qui t'inquiète.
  13. An 2050. A l'image de la France et des USA, la plupart des états ont adopté une fiscalité basé sur la nationalité. Suite à l'adoption conjointe d'une politique de préférence nationale concernant les aides d'état, les expatriés de tous les pays se plaignent de plus en plus de devoir payer des impôts à leur pays de résidence. Estimant cela plus profitable, quelques pays adoptent une fiscalité basé uniquement sur la citoyenneté et plus sur le territoire, ce qui devient la norme, bientôt sanctifiée par des accords internationaux, interdisant aux organisations étatiques d'imposer des prélèvements obligatoires à leurs non-citoyens (no taxation without representation revient à la mode). Les états ayant alors intérêt à faciliter l'accès à la citoyenneté par tous les moyens, pour augmenter les entrés fiscales, la résidence et la naissance ne sont même plus nécessaire. La concurrence fiscale est désormais parfaite, et chaque jour, le monde s'approche de l'anarco-capitalisme.
  14. Il est tout à fait possible de considérer que la morale ne concerne pas tous les choix, et que certains sont indifférent de ce point de vue. C'est le cas pour Kant, qui distingue l'impératif catégorique, qui est une fin nécessaire, objet de la morale, et l'impératif hypothétique pragmatique, qui concerne la recherche du bonheur, et qui ne peut faire l'objet que de sage conseil. Cependant, Kant considérait que la polygamie était immoral. Dans la Doctrine du droit, paragraphe 26, il écrit "le rapport entre les époux est un rapport d'égalité dans la possession, cela aussi bien pour les personnes qui se possèdent l'une l'autre réciproquement (ce qui ne peut intervenir par conséquent qu'en régime de monogamie, car dans une polygamie la personne qui se donne n'acquiert qu'une partie de celle à laquelle elle s'abandonne tout entière, et elle ainsi d'elle-même une simple chose) que pour leurs biens, quoique les sujets aient la possibilité de renoncer (mais simplement par contrat particulier) à une partie de l'usage de ces biens". A vous de juger ce que ça vaut... Mais ça ne l'empêche pas d'écrire un peu plus bas : Je ne suis toujours pas sur de la pertinence de la théorie de l'évolution pour ce genre de question. Même si on prouvait, par exemple, que des tendances naturelles à la prédation et au vol existe chez l'homme (ce qui me semble tout à fait plausible) ça n'en deviendrait pas bien pour autant. @Kassad, tu considères que calculable = rationnel ? J'ai tendance à croire que le rationnel est plus large, et que même s'il est impossible de trancher définitivement certaines questions, il est tout de même possible de s’apercevoir d'erreur, ne serait-ce que sous la forme d'incohérence interne d'une prétendue obligation, ou externe entre deux valeurs.
  15. En jargon kantien, "pure" s'oppose à "empirique", donc "science pure" signifie à peu près "science formelle". La physique, même avec son très haut niveau de mathématisation, reste du coté empirique. La distinction entre les sciences dures en général (pure ou empirique) et science molle m'a l'air très souple.. La biologie et la psycho m'ont l'air d'avoir des bouts des deux cotés, par exemple. L'astrophysique aussi repose largement sur l'observation plus que sur l'expérimentation (de ce coté, elle se contente de s'appuyer sur d'autres branches expérimentales de la physique), et elle me semble plus se ranger du coté des durs. @Kassad, tu crois que ce qui distingue le discours prescriptif de l'éthique des discours descriptifs est fondamentalement une question de décidabilité ? Il me semble que l'éthique ne se demande pas tant "comment changer le monde", mais surtout "pourquoi", "dans quel but", etc.
  16. Je me disais "vous parlez bizarrement, en Suisse", mais si vous parlez tous bizarrement d'une façon différente, je ne comprends plus rien !
  17. Mégille

    Tweets rigolos

    Splendide ! Je remarque qu'il y a peu de temps en arrière, l'auteur d'un canular comme ça aurait été qualifié "d'humoriste" et pas de "troll". Encore un coup de la mondialisation qui répands partout la culture viking.
  18. TIL https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_de_conservation Tombé là dessus en me renseignant sur le glyphosate, qui en est un élément assez essentiel. Je trouve le principe intéressant. Ca permet d'avoir un discours positif sur l'agriculture en revoyant dos à dos l'agriculture conventionnelle, qui n'existerait peut être pas sans les subventions et le protectionnisme, et l'agriculture bio, qui est idéologique et souvent absurde.
  19. Mégille

    Gilets jaunes

    A propos du système US, quelqu'un aurait une bonne synthèse sous la main ? Pour l'instant, j'en sais guère plus que les stéréotypes, avec d'un coté, les français qui ont l'air de croire que tu te retrouve à la rue si tu choppes un rhume, et les américains conservateurs qui prétendent que leur système de SS est le plus cher du monde...
  20. Bien entendu : je regarde la morale sous le prisme de la morale. Je n'ai rien contre les recherches de Haidt, et je les trouve d'un très grand intérêt. Mais je crois que si on cherche le devoir moral lui même de ce coté là, on se trompe.
  21. Ce n'est pas tout à fait ça, c'est qu'un jugement moral est quelque chose de tout à fait différent d'un jugement concernant un certain état de fait. Et il me semble que se contenter de jugements de fait en guise de morale, que ce soit concernant la nature ou la culture, mène au relativisme. Ceci dit, je me méprends peut-être à son sujet, et peut-être qu'il laisse une place à une morale utilitariste, déontologique ou autre derrière se théorie de l'évolution des émotions morales, mais je n'en ai pas l'impression.
  22. Ce n'est pas une question de feeling, simplement, que d'un fait, on ne peut pas inférer une norme. Ou alors, seulement une norme hypothétique. Du fait "je ne peux pas voler sans aile", je peux inférer "pour voler, il me faut des ailes". Mais dois-je voler ? Je ne pourrais pas répondre à ça, ou alors, seulement en en faisant une norme instrumentale que je jugerait à l'aune d'une autre norme, d'une autre fin, que je me contenterais de supposer bonne de façon non critique. L'éthique est d'une nature tout à fait différente, elle porte justement sur les normes finales. Si on imagine qu'il n'y a rien de tel, on devra se contenter de dire qu'il y a au mieux des techniques psychologiques pour obtenir des états mentaux plaisants, mais j'ai peur que ça ait des conséquences pratiques assez désastreuses... Et à l'ère des psychotropes, je doute sérieusement que la bonne vie soit le meilleur instrument pour ça. C'est à peu près ce que croyait les stoïciens et les épicuriens, il me semble. Mais je ne pense pas que ce soit le cas chez Aristote (et par ricochet, chez Rand non plus), puisque sa téléologie fait de sa conception de la "nature humaine" une affaire de ce qui doit être plus que de ce qui est. La praxéologie est bien une science pure, qui s'occupe de la forme des normes instrumentales propres à l'action humaine (puisqu'elle met entre parenthèse les fins). Elle permet aux mieux d'écarter certaine conceptions éthiques praxéologiquement paradoxale, c'est ce que fait Rothbard je crois, mais ça ne lui permet pas de prendre la place de la totalité de l'éthique, loin de là. (Rothbard ne le prétend pas, d'ailleurs) L'évolution, par contre, découle peut-être d'une forme universelle (peut-être commune à la praxéologie), est bien une affaire de faits. Il se trouve que les primates ont évolués de telle façon. Soit. C'est d'une certaine façon nécessaire, comme tous les phénomènes naturels, mais d'un faible degré de nécessité, subordonné à l'état contingent de l'univers, et à ses lois qui elles mêmes auraient pu être autres. Voilà, en gros, ce que j'ai tendance à croire en ce moment (désolé d'avance du petit pavé) : tl;dr... osef.
  23. En tant que psy, il est au top. En tant que philosophe, c'est un relativiste comme les autres.
  24. Il me semble que la morale est justement une question de "ce qui doit". Les recherches de Haidt sont intéressantes, et elles expliquent sans doute très bien pourquoi nous sommes enclins à croire certaines choses concernant ce qu'il faut faire, mais elles ne donneront jamais un vrai "il faut". Même si on examine chaque culture l'une après l'autre, et que l'on s’aperçoit qu'elles se mettent tous d'accord grosso modo sur les fameux piliers, face aux individus qui ne les respectent pas, on pourra tout au plus dire "tient, ce type se comporte bizarrement". "probable que ces pairs le réprimandent, voir le punissent". Au mieux, face à un individu récalcitrant, on pourra dire "sache que j'ai très envie de montrer les dents et de crier. Tu seras heureux d'apprendre que que ce petit trait de famille a donné un sacré avantage évolutif à ma grand mère l'australopithèque".
  25. Je ne faisais pas allusion à la méthode qui devrait être celle de l'éthique, évidemment. Cependant, il me semble que l'objet de l'éthique doit ressembler plutôt à l'objet des sciences pures, qui sont véritablement universelle, plutôt qu'à celle des sciences de la nature, ou des sciences humaines, qui ne sont que des faits particuliers et contingents. De plus, pour les maths c'est un peu moins évident, mais la logique peut facilement être considérée comme un système de normes nécessaires. Une morale qui se laisserait uniquement expliquer en terme de faits contingents et particuliers (peut importe que ce soit des faits biologiques ou des faits culturels) ne serait rien d'autres qu'une loi générale et descriptive. "En général, les gens se comporte ainsi". Et à propos des exceptions à cette règle, on ne pourrait pas dire qu'elles sont des erreurs, des fautes, mais simplement qu'elles sont inhabituelles. Reste à comprendre pourquoi la méthode déductive et formelle fonctionne si bien pour les maths, et si peu pour l'éthique.
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