Bonjour à tous, merci pour votre accueil !
Je suis justement en train de lire l'Action Humaine ! Tramp, je n'ai pas encore lu Rothbard, j'en ai entendu parlé pour l'anarco-capitalisme, mais je ne connais rien de son travail comme économiste. Je le mets sur ma liste (bon, il faut d'abord que je vienne à bout de se pavé qu'est l'Action Humaine...). J'ai déjà lu un peu de micro, mais pas de façon très attentive, je vais m'y remettre un peu.
N'est-ce pas.
Pas par utilitarisme. Pire. Je pense parfois la chose suivante : il n'y a aucun mal, aucun manque de respect envers un enfant lorsqu'on le mets sous la tutelle de ses parents, ou envers un fou que l'on confie à des psychiatres. S'il en est ainsi, c'est que, faute d'être rationnels en acte, ils ne sont pas libres non plus (ne le sont qu'en puissance), et il faut que quelqu'un "soit libre à leur place". Vous devinez la suite du raisonnement. D'ailleurs, le fait que la plupart des gens ne soient pas libéraux/libertariens pourraient être utilisé comme preuve du faits qu'ils ne sont pas tout à fait rationnel. Mais je suis conscient que tout ça fait de moi un gros enfoiré. Je suis ici pour trouver une autre piste, plus acceptable.
Je suis habituellement plutôt philo analytique (Frege, Russell, Wittgenstein... Lewis !), mais je suis tombé amoureux de Platon il y a quelques temps, et je bosses actuellement sur Husserl (dont la rigueur m'épate). J'ai aussi beaucoup d'affection pour Plotin, Descartes, Leibniz et Kant... et de nombreux autres. De manière général, je m'intéresse surtout à la philosophie théorétique, théorie de la connaissance et métaphysique confondu, il faut dire que j'ai d'abord été mené vers la philosophie en débattant sur des forums inter-religieux en me demandant quelle religion avait raison.
Quand au "pourquoi", difficile de répondre après avoir évoqué autant de grand nom ! J'aime la recherche des principes, et l'intransigeance (avec soi même) dans l'argumentation rationnelle. Le reste n'est que de la rhétorique.
J'en ai entendu parlé, et y ai déjà un peu touché dans un cours de philo politique, mais le prof, un fanatique de Rousseau, ne les portaient pas dans son coeur. Il faudra que j'approfondisse, mais je crois avoir compris l'idée générale (et être plutôt d'accord avec les conclusions).
Merci !
J'ai trouvé Schumpeter très intéressant, il réussit -je trouve- à articuler adroitement les théories autrichiennes et néo-classiques. En gros : il souscrit aux théories de Walras (même si lui-même ne fait pas de math dans ses bouquins), mais ajoute que si ça s'arrêtait là, il n'y aurait aucun profit pour qui que ce soit. L'équilibre général est perpétuellement (ou peut-être plutôt cycliquement) brisé par l'entrepreneur, qui va jouir provisoirement d'une rente de monopole, jusqu'à ce que l'exception qu'il aura introduit dans les marchés devienne la nouvelle règle. Puis un nouveau cycle commence. Et il fait de ces innovations la principale vertu du capitalisme.
Par contre, il devient assez pessimiste en vieillissant. Il en vient à croire que le capitalisme a beau être le meilleur système qui soit, il est promis à disparaître puisqu'il détruit les conditions psychologiques de son existence. En effet (pour lui) le capitalisme tend à tout rationaliser, et à susciter chez tout le monde une envie de rationalité et de prévisibilité. Or, l'entrepreneur, sur qui tout repose, est lui-même irrationnel : parier correctement sur les résultats d'une véritable innovation est impossible et l'entrepreneur a toujours tendance à se surestimer (s'il était conscient de tous ceux qui échouent, et s'il était pleinement conscient de ses propres chances, il ne prendrait sûrement pas de risque). Le capitalisme, en rationalisant le monde, va tuer l'esprit d'entreprise et donc s'autodétruire, et les entreprises, en séparant les propriétaires des managers, vont devenir des institutions bureaucratiques où plus personne n'a intérêt à prendre de risque.
Joie.
J'ai surtout beaucoup tiré de lui du coté de l'Histoire de la pensée économique, Schumpeter était d'une très grande érudition.