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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Ah, Sylla, le général romain qui a saqué Athènes et détruit l'Académie. Je préfère encore Scylla à celui là.
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Je suis surpris qu'ils n'y ait toujours pas ajouté le N et le T de Nvidia et de Tesla à GAFAM. Faudrait se mettre à jour.
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Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Mégille a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
L'étatisme (même et surtout dans les pays communistes) mène toujours à des pratiques autoritaires qu'on pourrait avoir envie d'appeler "de droite". Pas de planification économique possible sans protectionnisme, pas d'ingénierie sociale possible sans contrôle migratoire, et de manière plus générale, évidemment, pas de généralisation du pouvoir de l'état sans augmentation de sa puissance coercitive. La droitisation culturelle est la conséquence logique du gauchisme économique. -
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Mégille a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
Cette partie là est vraie, non ? Même si attribuable à la création monétaire. -
Taxe de la semaine
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Encore une preuve que ce sont les maçons qui tirent toutes les ficelles. -
École & éducation : Le temps des secrets
Mégille a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
Justement. Quelle idée de vouloir s'en servir pour enseigner à l'EN. Ils ont sans doute été mal (voire même, pas du tout) orienté à la fac, et ne se rendent simplement pas (encore) compte de la chance qu'ils ont d'être amené à devoir aller ailleurs. Ce à quoi on ajouter que dans un métier normal, on laisse aussi partir ceux qui veulent démissionner, au lieu de les contraindre à se mettre en arrêt ou en absentéisme permanent pour les empêcher de se trouver (légalement) un autre boulot. Cette bureaucratie là est encore plus immonde et absurde que ce que vous imaginez. -
On devrait, je crois, en compter 4, plutôt que 2 ou 3. Ou 5, en comptant le capital, mais on a raison de souvent l'en exclure, puisqu'il reste une combinaison des précédents. Les autrichiens ont aussi raison d'en exclure l'entreprenariat, mais pas pour les bonnes raisons. Les quatre facteurs sont : la nature, le travail, et il faut y ajouter l'idée et la décision. (la correspondance aux quatre causes d'Aristote n'est pas accidentelle) Considérer l'idée comme un facteur en son propre droit permet de comprendre la différence de productivité gigantesque entre le travail d'un paysan dans une société non-industrialisée (et ce, même s'il travaille énormément et dans une nature très féconde) et celle d'un ouvrier-technicien moderne. On a tendance, je crois, à considérer l'idée comme une simple qualité du travail, à la façon de Marx qui considère le travail d'un ouvrier non-qualifié comme une fraction du travail d'un ingénieur -malgré que même un très grand nombre d'ouvriers ne fassent pas un travail d'ingénieur (autrement, on aurait sans doute des chemins de fer au lieu des menhirs et des dolmens). Et en effet, qu'un effort laborieux puisse être plus ou moins utile est tout à fait analogue à ce qu'un bout de matériau naturel puisse lui aussi l'être. Mais pour la nature aussi bien que pour le travail, c'est l'idée qui accorde cette valeur supplémentaire. Sans l'idée de ce qu'on pourrait en faire, le pétrole n'a pas beaucoup plus de valeur que le sable du désert au dessus de lui. Mais surtout, l'idée est essentiellement différente travail, quel que soit la définition qu'on ait de lui. On le pense tantôt comme la transformation volontaire de la nature, tantôt comme l'occupation du temps humain, tantôt comme l'effort fourni, mais non seulement il est tout à fait possible de faire tout ça sans avoir la moindre nouvelle idée (et c'est la condition générale de l'humanité jusqu'à la révolution industrielle), mais il est aussi possible, quoi que rare, d'avoir une nouvelle idée sans particulièrement avoir à y consacrer temps et effort. Partant de là, on peut concevoir l'idée comme le résultat possible du travail sur la nature, et le travail, comme l'effort pour donner à la nature la forme d'une idée. A ceci, il faut encore ajouter la décision de réaliser une certaine idée plutôt que d'autres. Bien qu'en elle-même immatérielle comme l'idée, elle en est qualitativement différente, puisqu'il s'agit d'un acte de la volonté là ou la saisie de l'idée est un acte de l'entendement, et qu'elle réside dans l'acceptation de l'incertitude concernant les résultats de la tentative de la réalisation de l'idée, c'est à dire, dans l'imperfection de la saisie de l'idée. C'est en partie ce qu'on désigne par entreprenariat quand on le considère comme un facteur, mais il y a deux raisons de plutôt parler de la décision elle-même. D'abord, parce que l'activité générale de l'entrepreneur ne consiste généralement pas en la seule décision, mais en une combinaison de décision, d'idée et de travail. Ensuite, parce que l'entrepreneur n'est le fournisseur de décision que dans une économie de marché. Or, les économies planifiées produisant aussi de la richesse -peu importe qu'elles en produisent moins, ou en détruisent plus au passage- tous les facteurs nécessaires doivent aussi y être. La décision en l'occurrence est simplement accaparée au planificateur, et c'est précisément parce que ce facteur est moins bien mobilisé que le produit est inférieur, même lorsque chacun des trois autres facteurs est là. L'omission des facteurs immatériels, l'idée et la décision, par les économistes du XIXème, est sans doute due à leur zeitgeist matérialiste. Mais les intégrer à la théorie est nécessaire, puisque c'est eux, bien plus que les deux premiers, qui expliquent les fortunes actuelles, au niveau micro aussi bien que macro. C'est par eux qu'on peut répondre aux sophismes voulant qu'un ouvrier, travaillant plus que son patron (le cas n'est pas systématique, mais il existe), devraient gagner plus que lui, ou que l'Afrique, au sous-sol plus riche que l'Europe, devrait être plus prospère. Et c'est généralement de cette façon qu'on répond, mais on ne les identifie comme facteur de la production qu'implicitement, et on a tort de s'y limiter.
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Globalement d'accord avec toi @Marlenus. Sur le lien avec le wokisme, la piste est intéressante, puisqu'on peut, en plissant les yeux, percevoir des dynamiques communes avec d'autres mouvements majoritairement féminins, je pense par exemple aux "ligues de tempérance" américaines au précédant tournant de siècle. Le problème étant que la mauvaise définition du terme "woke" empêche de définir précisément ce qui y serait "féminin" au delà d'une simple vibe, sur laquelle on est susceptible de plaquer toutes sortes de choses. Sur la féminisation de secteurs clés de la société, j'ajouterais à ce que dit Marlenus que la part d'ingénierie sociale non seulement n'est pas la cause de la féminisation de professions entières, mais en fait, tempère le phénomène. Puisque les politiques de quotas s'appliquent globalement partout, elles créent des débouchés attractifs pour les femmes y compris dans des secteurs qui n'auraient autrement pas été leur premier choix. Ca ne fait évidemment pas de la discrimination positive une bonne chose, mais taper dessus est ici un peu trop facile. Si on tient à cibler une conséquence de l'étatisation, il faut plutôt regarder du coté de la croissance de la bureaucratie privée. Elle est largement produite, ou amplifiée, par l'état (capture et charge réglementaire, inflation, et soutien "stratégique" conjoncturel, favorisant les grosses structures au détriment des petites), et crée un environnement de travail plus attractif pour beaucoup de femmes que le marché (prise risque et conflit ouvert fortement dissuadés, conformisme et tolérance à l'ennui récompensés, "soft skills" utiles dans les conflits implicites, etc). Mais ici, c'est la bureaucratisation en elle-même qui est le problème, sa féminisation n'en est qu'un épiphénomène. Entièrement d'accord avec ça. Et les passions "masculines" pour la violence et le danger (le goût pour le compétition et le risque n'en est qu'une forme atténuée) ont souvent prouvées qu'elles devaient être à craindre au moins autant que les passions féminines, quelles qu'elles soient. D'ailleurs, on peut voir le capitalisme concurrentiel comme un apprivoisement et un encadrement de ces passions viriles pour les rendre utiles et productives (au lieu de simplement les neutraliser par la hiérarchie, ou d'externaliser leur destructivité par la guerre). En plus, individuellement, d'un travail de prise de recul de chacun et chacune sur ses passions (sans lequel ledit apprivoisement est impossible), on rencontre peut-être maintenant, en tant que société, un besoin de chercher à tâtons la même chose pour les passions qui avaient largement été tues par la coercition des femmes. Je m'attends à ce que la solution se trouve du coté centre-bas du diagramme de Nolan, et permette de boucher les trous de l'anarcapisme. Je m'attends aussi à ce que ce tâtonnement ait lieu de toute façon, même s'il passera par des phases douloureuses. La prohibition de l'alcool avait en grande partie été produite par l'émancipation politique des femmes. Et sa fin, par un assagissement par l'expérience de ce nouvel électorat - non pas qu'il soit devenu moins féminin et passionné, ou plus rationnel. Rationnel, il l'était déjà en calculant le coût social de l'alcool, et passionnel, il l'était encore, en empathisant avec les victimes de la prohibition et plus seulement avec celles de l'alcoolisme. Le wokisme, quel que soit son contour, est sans doute à l'émancipation individuelle des femmes ce que le prohibitionnisme était à leur émancipation politique. -
Municipales 2026
Mégille a répondu à un sujet de Marlenus dans Politique, droit et questions de société
On oublie dans l'histoire que la voiture est un transport en semi-commun. A part, à la limite, les véhicules tout terrain... Ca n'empêche pas que la part "commune" puisse être privée, mais ça ne la distingue pas des autres transports communs. Il ne s'agit évidemment pas de trancher dans l'absolu, hors contexte, entre plusieurs modes de transport. Evidemment qu'en petites villes et en campagne, la voiture est presque toujours supérieure. Mais reste qu'à l'intérieure d'une grosse ville, ce n'est plus le cas. -
Municipales 2026
Mégille a répondu à un sujet de Marlenus dans Politique, droit et questions de société
Je suis bien d'accord, mais le tout-voiture (notamment les restes de l'époque Giscard qu'on a à Perrache) vient aussi d'un gros constructivisme. -
Municipales 2026
Mégille a répondu à un sujet de Marlenus dans Politique, droit et questions de société
De manière générale, je veux bien, mais à l'intérieur d'une grande ville, et sur des axes où les flux de passager sont très denses, j'ai des doutes. Un autre enjeu est de limiter l'effet ilot de chaleur urbain, qui tape fort en été. Ce qui est un peu idiot est que la façon dont c'est fait (en particulier quand il y avait le zfe), notamment lorsqu'il s'agit de pénaliser tout ce qui n'est pas une citadine, alors que c'est justement ce qui est le plus facilement remplaçable par les communs. Les routes en villes devraient être parcourues par des bus, des utilitaires, et des voitures familiales. -
Municipales 2026
Mégille a répondu à un sujet de Marlenus dans Politique, droit et questions de société
Pour une fois, je suis ça de près. C'est la petite panique dans la partie de mon entourage qui gravite autour de la mairie. Je suis assez partagé. Doucet commet évidemment des énormités. Je suis particulièrement effaré de l'approbation massive de l'encadrement des loyers, alors qu'on en voit très bien les résultats... A quoi sert qu'il y ait des cours d'ses au lycée si c'est pour en arriver là. Par contre, à propos des travaux dans tous les sens -ce qu'on lui reproche le plus- et du paris sur les transports en commun au détriment des voitures, même s'il s'y prend comme un tyran, avec beaucoup d'arrogance et peu de prudence, ça reste grosso modo la bonne chose à faire sur le long terme... Et j'ai très peu confiance en Aulas, que j'ai du mal à cerner. Je ne suis pas sûr du tout que son coté populo-démago lui fasse arrêter toutes les bêtises de Doucet, et seulement celles-ci. -
Bien d'accord. Qu'on veuille qu'un état bienveillant s'assure que les vieillards ne tombent pas dans la misère, soit. Je peux comprendre que l'esprit gauchiste (ou non, d'ailleurs), qui met confusément différentes valeurs sur le même plan que le NAP, l'exige. Mais qu'on attende de l'état qu'il assure lui-même de mieux récompenser ceux qui ont mieux cotisés est absurde - non seulement parce que ceux-ci sont justement ceux qui ont le moins besoin que l'état ne s'en charge, et parce qu'ils le feraient sans doute mieux que lui, mais aussi parce que c'est de toute façon en contradiction évidente avec l'esprit égalitariste qui veut au départ que la retraite soit publique et les cotisations obligatoires. Que l'état se charge de la dose d'égalité voulu par la société, et qu'on laisse à la liberté les différences.
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C'est peut-être une sorte de geste oecuménique, insister sur ce point là revient à se rapprocher de la plupart des musulmans (au moins sunnites) et de la plupart des protestants (enfin, des plus anciens courants, en tout cas). Quoi que j'ai un doute concernant les sunnites mathuridi et les protestants arminianistes, si ça existe encore.
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
On a une église à l'intérieur taggé, à Lyon. L'église du bon pasteur. Des messes noires s'y font la nuit, parfois, je crois. Avec suffisamment de tags, il y a un effet d'accumulation qui peut être intéressant. J'ai aussi visité une expo sur Banksy dans une ancienne église à Prague, c'était pas mal. Mais il s'agit d'églises désacralisées ou non-sacralisées, ce qui pose moins de problème religieusement, et ce n'était pas fait à la demande du clergé, ce qui pose moins de problème street-cred-istiquement. (parce qu'avec cette histoire, c'est non seulement le credo des anglicans qui prend un coup, mais aussi le street credo des graffeurs impliqués) -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Mégille a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Que le président ait un pouvoir démesuré et puisse en prendre encore plus par plébiscite (quoi qu'il est censé le faire par référendum, pas par leur erzats techno que sont les fameuses conventions) ; et que le conseil constitutionnel soit un organe politique et pas une cour de justice supra-politique, comme l'est la SCOTUS, ne sont pas des détournements de la constitution, mais sont précisément ce pour quoi elle est conçue. Ce sont bien des problèmes. Mais ce n'est pas eux qui sont à l'origine de la crise actuelle. -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Mégille a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Je ne sais pas ce qui vous fait dire qu'il s'agit d'un problème spécifiquement dû à la 5eme rep. Au contraire, depuis la dissolution, voire depuis le mandat, on a eu une rare opportunité de revenir à un fonctionnement parlementaire. Et c'est précisément là qu'on coince. Non pas que le parlementarisme soit dysfonctionnel, il marche très bien ailleurs, mais visiblement, que ce soit pour des raisons culturelles (manque de culture du compromis, attente d'une solution autoritaire venant du président), ou partisanes (quelques groupes essentiels qui restent intouchables, et refus général d'entrer dans une coalition par calcul politicien), on y arrive pas. Moi je veux bien qu'on revienne à la 3ème rep, mais je ne vois pas en quoi ça arrangerait le problème actuelle, si on garde le même parlement. La 5ème visait effectivement à éviter ça, entre autre par le référendum, mais aussi par le rôle du président qui était censé être surplombant et hors des jeux partisans au parlement. Je pense que Macron devrait plutôt miser là dessus : abandonner ses larbins (même si ceux ci peuvent continuer à vouloir former un parti pour le défendre si ça leur chante), laisser le parlement se reconstituer avec une majorité sans lui au milieu, et lui-même rester focalisé sur les affaires étrangères uniquement. Ca, ou alors... sur la taxe zucman, avec un consensus au moins aussi gros. -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Mégille a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
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Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Mégille a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Remarquez, ce serait sympa que les présidentielles aient lieu les années multiples de 5, plutôt que les années en 2 et en 7. En l'état, c'est très inélégant. Mais il faut faire vite, en 1 et en 6, c'est encore pire. -
Lecornu dernier des premiers ministres de Macron ?
Mégille a répondu à un sujet de Adrian dans Politique, droit et questions de société
Le mieux maintenant serait, je crois, une dissolution, sans démission, mais sans que Macron ne soutienne de parti, pour permettre à une majorité de se former. -
Avez vous remarqué que Gemini a accès à des articles sous paywall ? Il peut les résumer et restituer des informations précises qui s'y trouvent. J'ai vérifié avec un article auquel j'avais précédemment eu accès et dont je me souvenais en partie. C'est bien pratique. Je me demande si c'est légal, ceci dit.
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Golf, le sport le plus classe du monde
Mégille a répondu à un sujet de F. mas dans Sports et loisirs
Je ne vous crois pas. https://www.facebook.com/golfdoesntexist -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
Mégille a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Je vois deux possibilités, pas mutuellement exclusive : plus haut taux de déclaration ou d'enregistrement des tentatives d'homicide ; amélioration de la médecine d'urgence et de sauvetage de dernière minute. (je laisse de coté l'hypothèse 3 : la baisse de niveau scolaire concerne aussi les assassins, tout se perd) -
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Mégille a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
Intéressante réflexion. Je me demande s'il faudrait le voir comme un simple "entrepreneur politique" à la Lepen, qui cherche seulement à maximiser sa rente en évitant soigneusement le pouvoir... Suffisamment adroitement pour qu'on se fasse nous même avoir en le prenant pour un fanatique. Alors même que le profil type du fanatique dénote un peu quand on cherche à l'appliquer à un politicien en fin de carrière qui a passé le plus clair de son temps à s'empoussiérer au sénat et au godf. Le pauvre homme cherche peut-être volontairement à éviter les alliances (le risque qu'elles le fassent gagner, quoi que faible, reste trop grand), et a dû avoir des sueurs froides à chaque fois que ses concurrents ont décidés de se plier à ses exigences absurdes. Je n'ai pas dit le contraire. Ce que je dis c'est que LFI ne tient que par Mélenchon. Il n'y a aucune personne de son calibre dans son parti, et l'appareil n'est pas fait pour faire émerger des candidats potentiels à sa succession. Donc qui va reprendre les rênes à gauche (a priori en-dehors de LFI) ? Il élimine même activement les successeurs potentiels, façon "tulipes de Périandre". A propos de la survie du mouvement après lui : ce qui est intéressant, c'est que le mouvement lui échappe en grande partie, et qu'il ne contrôle même pas sa propre image de marque. Le but de la marque "LFI" de 2017 (dans laquelle il avait avec succès dissout sa précédente marque "parti de gauche") était explicitement de draguer l'électorat FN, en se disant ni de droite ni de gauche (ça avait été éclipsé par les deux autres qui avaient joué la même carte en même temps, mais il avait bien tenté le coup lui aussi), en étant ambigu sur l'Europe, en mettant "France" dans le nom, en remplaçant le rouge par le drapeau tricolore, et tentant d'imposer la Marseillaise, et de faire éviter l'Internationale, dans les meetings. Grosse ironie : non seulement ça n'a pas fonctionné du tout de cette façon là, mais en plus, alors même que le manoeuvre consistait à s'éloigner du gauchisme culturel tradi, il s'est en fait retrouvé porté essentiellement par un nouveau gauchisme culturel, importé d'Amérique, auquel lui-même en parfait boomer ne comprenait sans doute rien. 2022, cette fois c'est encore pire, il ne réussi même pas à dissoudre son ancienne marque dans la nouvelle qu'il tente d'imposer, "l'Union populaire". LFI vit toute seule, témoignage d'une stratégie de com gênante et qui avait incompréhensiblement touché la mauvaise cible. Le nouveau branding voulu était encore une fois entièrement différent (tout comme LFI rompait avec le "Parti de gauche" qui voulait simplement récupérer la culture du PS à l'ancienne, moins proche du centre, mais tout de même loin du bord). Cette fois, il s'agissait de draguer l'électorat (ou plutôt l'abstentionnat) noir et arabe. D'où la com sur la "créolisation"... qui a aussi été un relatif échec, pour ainsi dire personne n'a mordu à l'hameçon et n'en a parlé, ne serait-ce que pour le critiquer. En plus de ça, le calcul électoral était cette fois un peu idiot. Si l'électorat racisé vote systématiquement contre le candidat perçu comme raciste, il a globalement divorcé de la gauche à partir du mariage pour tous, et vote préférentiellement au centre droit, lorsqu'il vote. Et encore une fois, c'est un électorat non-voulu, non-solicité, qui l'a porté, avec une étiquette dont il avait pourtant cherché à se débarrasser... Le pauvre vieux doit vraiment ne rien comprendre à ce qui lui arrive. On a peut-être de la chance que la bête l'ait choisie lui, quelqu'un d'autre aurait pu être plus dangereux. Quand à qui sera choisi à sa place, c'est dur à prévoir. Qui aurait pu deviner que les jeunes antisystème, les féministes intersectionnelles et les décoloniaux jettent leur dévolu sur un vieux sénateur pied-noir avec un fétichisme pour femme arabe, de préférence plus jeunes que lui ?
