
poincaré
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Tout ce qui a été posté par poincaré
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Fini La bave du crapaud de Denis Ramond. Pour synthétiser: après avoir dressé un bref historique de la liberté d'expression, de ses différentes conceptions philosophiques - de Bentham, Mill à Ogien - et de son évolution d'un point de vue normatif et jurisprudentiel, Ramond tente d'établir des critères pour la restreindre (c'est bien in fine le propos de l'ouvrage). Le premier relève du contexte. À mon sens, le seul critère pertinent : une personne physique ou morale qui use de son autorité, son influence pour proférer des appels au meurtre, à la violence, ou simplement préparer un climat hostile à l'égard d'une communauté désignée comme ennemie. On parle ici d'homme d'État, de politicien, d'une autorité religieuse, d'un média, d'un individu d'une certaine notoriété, qu'importe le moyen utilisé. Le second relève du contenu. Ramond se borne à une distinction superficielle entre les préférences et les appartenances. Dès lors que je détiens une liberté de choix sur les premières (convictions religieuses, opinions politiques), alors les attaques sur ces préférences ne doivent pas être sanctionnées. À l'inverse, il m'est impossible de modifier ce qui relève des appartenances, précisément parce qu'elles ne peuvent faire l'objet d'une réfutation (couleur de peau, genre, orientation sexuelle). Et là, Ramond tombe dans le sentimentalisme en évoquant la détresse des victimes de racisme, n'ayant aucune influence sur ce pourquoi elles sont injustement attaquées. Superficielle, parce que dans les deux cas, on est dans la sphère de l'outrage, lequel est teinté de subjectivité, et non du préjudice, lequel peut être établi objectivement. Or, contrairement à ce que l'auteur affirme: 1- l'individu moyen n'existe pas. Il est donc absurde d'interdire une expression par rapport à une réaction type. 2- le droit pénal n'est pas là pour sonder les sentiments, mais uniquement sanctionner les actes les plus graves.
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Et bien, je pensais au GUD. Aujourd'hui, ils ont changé d'emballage : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bastion_social Je suis allée les voir l'an passé par pure expérience sociologique. Verdict : haut niveau d'influençabilité (la plupart sont là par effet d'imitation), pauvreté intellectuelle (ne lisent pas ou très peu par manque d'intérêt), xénophobie et socialisme (sauf pour les immigrés, y'a quand même des limites). Dans ces groupuscules, on aime bien faire des distinctions dans la pauvreté. J'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose. Quoi qu'il en soit, pourquoi des hommes ouvertement racistes, nationalistes, protectionnistes et anti immigration se rabattraient-ils sur un politicien dont les idées sont radicalement opposées aux leurs ? Le PL n'a pas grand chose en commun avec ces gens, à part sur des bouts de programme, donc des éléments factuels comme le port d'armes et la politique étrangère... Et donc par simple déception d'une stratégie politique, ils se rallient à des mouvements dont les idées se trouvent à des années lumière de la philosophie libérale ? C'est incohérent. Leur niveau de conviction sur l'échelle du libéralisme devait être plus proche de 1 que de 8, sinon ils ne seraient pas passés à -5 aussi brutalement.
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D'ailleurs, quand tu rends visite à des groupuscules étudiants de l'alt-right, l'un des premiers réflexes est de te tendre des brochures pour t'expliquer pourquoi le libéralisme, c'est le mal. Comme quoi, même les plus ostracisés nous ostracisent. Aujourd'hui ce qui est in, c'est de nous cracher dessus. Enfin, c'est certainement très prometteur : les convictions partagées par 50 personnes en France finiront peut-être un jour par devenir mainstream, et le Parti Libertarien renversa le paysage politique par son score à deux chiffres aux élections européennes.
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Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Hum, pas tout à fait : la prérogative d'aliénation se matérialise déjà par la capacité d'autodestruction (suicide, euthanasie). Il y a donc bien nue-propriété. Parler d'esclavage n'a aucun sens : la caractéristique de cette pratique tient à ce qu'un tiers aliene ma liberté en réduisant ma personne au rang d'objet sans mon consentement. Il n'y a pas d'esclavage volontaire. Ou alors ce n'est pas de l'esclavage... -
Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
On ne peut avoir de propriété que sur son propre corps* Je te trouve bien présomptueux mon cher JRR ! -
Le porno et le libertarianisme font bon menage
poincaré a répondu à un sujet de Librekom dans Actualités
Ça consiste en quoi le tribun de la plèbe liborgienne ? Édit : pardon, j'avais pas vu le lien sur l'image. -
Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
On pourrait très bien vendre ou louer des attributs/services de son corps, mais pas le corps lui-même. Donc si je veux établir un schéma de pensée cohérent, je maintiens mes prémisses initiales et je rejette "l'esclavage volontaire" : on ne peut qu'être son propre objet. -
Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Pourquoi pas, mais il y a quelque chose qui me gêne : -Si tout être humain est un sujet de droit et ne peut détenir un droit de propriété que sur son propre corps, alors on ne peut être que son propre "objet". -Donc si on ne peut pas être l'objet de propriété d'autrui, il ne peut y avoir d'esclave. - Ou alors il faut revoir ses prémisses : tout être humain ne peut détenir de droit de propriété que sur son propre corps, à moins qu'il ait consenti à le transmettre à quelqu'un d'autre. -
Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Voilà : donc la remise en cause de la distinction sujet/objet est un non-sens. A la limite, le seul droit de propriété qu'on puisse légitimement admettre est sur son propre corps. On légitime ainsi la vente d'organe, la prostitution, l'euthanasie, le suicide, la gestation pour autrui, l'avortement... - Par l'expulsion du foetus, chose indésirable et fruit de mon propre corps, je ne fais qu'user de mon fructus. - Par la vente de mes organes ou l'acte de me donner volontairement la mort, je ne fais qu'user de l'abusus. - Par des services sexuels ou des services de gestation pour autrui, je ne fais qu'user de l'usus. De la même manière, si je mesure 1m30 et que je décide d'être utilisée comme projectile dans une discothèque au fin fond de l'Essonne, je devrais pouvoir le faire sans que le maire de la commune vienne m'opposer des motifs d'ordre public et de dignité humaine alors que je suis parfaitement consentante à faire de mon handicap physique l'attraction principale de la soirée (qui plus est, me confère des revenus gagnés de façon tout à fait honnête). -
Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
poincaré a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
J'admets avoir buté là-dessus pendant 30 secondes Venez on y va ensemble ! Avec un risque de se faire refouler à l'entrée : "Collectif Des Raciné·e·s Hello à vous !! Alors l'événement est complet et il n'y a plus de place, yaay, ça fait vraiment plaisir On vous informe aussi qu'il y aura la priorité aux personnes racisées, notamment queer et trans racisé.e.s, même sans inscription. Nos événements sont par nous et pour nous ! Trop hâte de vous voir toustes" -
Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
poincaré a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
La gymnastique grammaticale pour le.a.y désigner risque d'être intéressante. -
Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
poincaré a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
Liborgiens; si vous n'avez rien de mieux à faire dimanche, il y a un monde à découvrir : https://gaypers.com/fr/sortie/La-place-des-personnes-racisees-dans-l-histoire-des-luttes-queer-374249 "Le Collectif Des Raciné.e.s vous invite à une table-ronde portant sur la place des personnes racisées dans l'histoire des luttes queer. La table ronde aura lieu au Rita-Plage, le dimanche 10 Février à 16h. Nous aurons le privilège d'échanger avec Clémence Zamora-Cruz, Paola Bacchetta (par visionconférence), Orfeo et Nawo Crawford qui nous partageront leurs expériences de personnes queer et racisées dans les mouvements, collectifs et associations militantes queer. L'évènement sera en entrée libre et en mixité, mais le collectif se donne le droit d’ignorer, reprendre, faire sortir toutes personnes tenant des discours inappropriés sexistes, queerphobes, racistes ou discriminatoires en général. *Clémence Zamora-Cruz est enseignante en banlieue parisienne et active militante dans les mouvements mixtes, queer et racisés. (...) * Paola Bacchetta est enseignante à l’université de Berkeley en Californie en Études du Genre, spécialisée dans les études postcoloniales. Elle est également militante dans les mouvements queer et décoloniaux aux États-Unis, en France, en Inde et en Italie. *Orfeo Aurora Lili queer, trans/othergender, italo-japonaisx, et féministe. Yl habite en Suisse Romande et est ponctuellement engagéx dans des projets et rencontres activistes queer féministes, queer racisés, anti-racistes, et trans. * Nawo Carole Crawford est une activiste depuis de nombreuses années. Elle a lutté pour le droit des femmes, des lesbiennes, des LGBTQ racisé-e-s et aussi, en tant que pan-africaine, elle a lutté contre le racisme et pour "l'empowerment" de la diaspora africaine (...) et contre le racisme dans le milieu féministe et lesbien." -
Les biologistes feraient mieux de changer de langage s'ils veulent gagner des PC points.
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Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Rothbard pète une durite. Si j'ai réussi à réfuter le droit de propriété sur l'enfant, alors mes arguments valent également pour le droit de propriété sur l'adulte. À moins que tu soutiennes l'esclavage. Je trouve ça scandaleux. C'est une évidence oui, en termes de propriété sur les choses. L'idée même d'une limite au droit de propriété a pour objet de préserver les droits d'autrui en cas d'abus ; or, l'existence même d'un tel droit détenu par un individu sur un autre individu n'est-il pas, par nature, radicalement opposé aux droits de ce dernier ? À savoir, celui de jouir pleinement de ses droits sur les choses et sur lui-même sans qu'un autre les limite dans son exercice ? -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
C'est une évidence oui. J'aurais dû dire : "prendre position en faveur de x" plutôt que "favoriser x". Bof, non. Je comprends les deux camps. Et je pense qu'on peut les distinguer sur ces aspects : égalitarisme/progressisme et égalité à géométrie variable/conservatisme. Mais certains me contrediront peut-être. Le critère du nationalisme ne me semble pas pertinent : une politique de redistribution des richesses s'applique nécessairement aux nationaux. -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
Il y a une confusion des termes. Thatcher n'était pas socialiste à la base, donc on ne peut la qualifier ni de "socialiste de gauche" à la Mélenchon, ni "socialiste de droite" à la Le Pen. Et je pense que le fait de favoriser une catégorie de la population peut être un critère de distinction entre les deux : l'égalité c'est sympa pour MLP, mais pas pour les immigrés (faut tout de même pas déconner). -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
Ça ne change rien au fait qu'on puisse se revendiquer x sans être x pour autant. Les actes, pas les paroles. Ça dépend ce que tu appelles être de gauche. Pour moi Macron, de la même manière que Le Pen ou Mélenchon, sont socialistes. C'est leurs décisions politiques qui les feront pencher à droite ou à gauche sur l'échiquier politique. Et le fait est que celles de Macron ne favorisent pas particulièrement les classes les plus précaires. -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
Virginie Calmels se revendique bien libérale. Et honnêtement, en discutant avec les principaux intéressés, je n'ai franchement pas eu l'impression de me retrouver face à des gens de gauche. -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
Donc le clivage persiste et se retrouve dans l'électorat, même si on prétend l'inverse. Pour moi ce sont des gens de droite (socdem/ droite molle). -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
L'exemple le plus probant renvoie à l'ISF: combien d'hommes politiques de gauche en France prônent sa suppression ? -
L'homme donneur, sa fille et le prohibitionniste
poincaré a répondu à un sujet de frigo dans Politique, droit et questions de société
Même s'il est vrai que l'argumentaire de Macron reposait sur un dépassement du clivage gauche/droite, les statistiques sur son électorat ne trompent pas : https://www.ipsos.com/fr-fr/1er-tour-presidentielle-2017-sociologie-de-lelectorat "SOCIOLOGIE DE L’ÉLECTORAT Emmanuel Macron est arrivé en tête au soir du premier tour, en captant un éventail très large d’électeurs. Il a ainsi recueilli plus de 20% des suffrages dans toutes les tranches d’âge à partir de 25 ans, a convaincu un cadre sur trois, le quart des « professions intermédiaires » et des retraités, un salarié sur quatre, du public comme du privé, le quart encore des électeurs « à leur compte ». Par rapport au niveau de diplôme, il a été le plus souvent choisi par ceux qui ont arrêté leurs études au baccalauréat (24%), par les diplômés du 1er cycle (26%), comme par ceux du deuxième et troisième cycles (30%). Emmanuel Macron a obtenu le plus grand nombre de suffrages chez les électeurs plus aisés (25% chez les électeurs dont le revenu mensuel du foyer est compris entre 2000€ et 3000€, 32% chez ceux dont le revenu mensuel du foyer est supérieur à 3000€). Il a encore convaincu le tiers des électeurs qui déclarent « s’en sortir facilement » avec les revenus du ménage. Emmanuel Macron a séduit la France « optimiste », qui vit plutôt bien et qui pense que la jeune génération vivra mieux qu’elle (35%). Politiquement, près de la moitié des électeurs de François Hollande au premier tour de la Présidentielle 2012 (47%) et 17% des électeurs de Nicolas Sarkozy ont choisi cette fois Emmanuel Macron, qui s’est avéré aussi le candidat préféré des sympathisants PS (42%), Modem (46%), tout en obtenant 36% des suffrages des proches de l’UDI. 60% des électeurs se définissant comme centristes ont voté pour lui." Donc je ne pense pas que ce soit tant cet argumentaire qu'il l'a conduit jusqu'au pouvoir. L'hétérogénéité de son électorat est finalement très relative. Simplement, son programme favorisait clairement une frange de la population ayant un intérêt économique à voter pour lui - comme toujours -, intérêt que lon retrouve dans les partis de droite, tout en ayant un goût prononcé pour l'État. D'ailleurs, mes observations semblent le confirmer : se déclarer comme "ni de gauche, ni de droite" auprès d'un électeur de gauche te fait instantanément passer pour un électeur de droite. -
Définir le principe de non-agression
poincaré a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Parce que le droit de propriété est imprescriptible. D'ailleurs, qui déciderait d'un âge légal où mon droit de propriété sur mon enfant tomberait ? Le législateur ? 1- De quel droit ? et 2- L'âge de l'enfant ne prédispose en rien sa capacité à se prendre en charge tout seul; d'autant plus que la plupart des gens de cette tranche d'âge vivent encore chez leurs parents. Donc rien ne justifie une limite commune à tous les parents propriétaires. Pour finir, je ne vois pas l'intérêt d avoir un droit de propriété sur mon enfant si je ne peux même pas jouir confortablement de mes prérogatives de propriétaire, à savoir l'usus (le vendre, le louer, m'en servir comme porte-manteau humain), le fructus et l'abusus (l'abandonner ou le détruire). -
Ah non, pas du tout ! Au contraire. Je défends l'idée d'un système de norme universel justement, indépendamment de tout critère temporel ou géographique, lequel permettait d'évaluer ou non la pertinence d'une norme législative. Quand je parle de l'éthique de la discussion, ce n'est certainement pas dans le but d'élaborer un système législatif (là, l'insulte de positiviste serait justifiée !). Je pense que la différence entre nous, c'est que j'accepte volontiers que x ou y choisissent leur propre système de lois, même sur les caprices du moment. Même si je crois que la peine de mort est contraire au droit naturel. Et qu'il y a une probabilité non nulle qu'elle soit réinstaurée en anarcapie. On pourrait débattre sur la question de savoir si ce modèle de société s'opposera in fine au droit naturel : Badinter a bien mené son combat seul.
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Abolition de la prostitution en France
poincaré a répondu à un sujet de Nicolas Azor dans Politique, droit et questions de société
Et voilà, on en revient aux notions vaseuses d'ordre public et de dignité humaine pour justifier une restriction des libertés individuelles.