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poincaré

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Tout ce qui a été posté par poincaré

  1. On parle de gens qui ne peuvent pas avoir d'enfant. C'est tout de même curieux d'adopter une position pro vie et de s'opposer à une technique médicale qui la favorise. Tout ça parce qu'un tiers intervient avec une possible rémunération ? Sacrilège.
  2. Très intéressant oui et surtout parce qu'on se rend compte que le code civil français est complètement à la ramasse face à l'émergence de nouveaux modèles familiaux et que l'intérêt de l'enfant ici est objectivement l'abandon des considérations juridiques vieilles de 2000 ans
  3. Quand Valentina, née d'une GPA, et la recherche scientifique démontent les idées préconçues des catho débiles pro "intérêt de l'enfant". https://www.slate.fr/story/172800/famille-gpa-temoignage-valentina-mennesson-enfants-mere-porteuse?amp&__twitter_impression=true "Souvent, lorsque l’on demande à ma sœur et moi si l’on vit mal le fait d’être “nées par mère porteuse”, on répond qu’au contraire, c’est la France qui nous fait “mal vivre” tout cela. La seule chose que l’on vit mal, c’est le fait que nos parents doivent constamment passer leur temps à se battre pour faire officialiser nos papiers en France.» «S’il y a des monstres dans l’histoire, ce sont ceux qui se sont attaqués à notre famille, à chaque famille ayant eu recours à la GPA, pour la simple idée que l’on détruirait un prétendu modèle familial. […] C’est toujours très facile de venir fouiller dans la vie des autres et de faire la morale à qui veut bien l’entendre, mais moi, je ne veux pas de cette morale à deux sous qui, en plus d’être indécente, se trouve à des kilomètres de la réalité. Ce n’est pas à des inconnus qui n’ont aucune gêne à faire défiler leurs enfants avec des codes-barres sur la tête de juger qui est une famille et qui ne l’est pas, qui est parent et qui ne l’est pas.»
  4. Si jamais tu décides de venir, préviens nous par MP ! Il faudra prévoir un code vestimentaire pour se repérer (j'ai un chapeau noir et des plumes bleues chez moi sinon...)
  5. @Mégille @Lancelot (enfin surtout toi Lancelot, il n'y a que les hipsters comme toi pour ne pas avoir facebook ) : séminaire sur l'athéisme cette fois-ci ! https://m.facebook.com/events/440649143397640 J'espère que vous êtes dispo ! Liborgiens, vous êtes les bienvenus !
  6. Ah non, je ne crois pas. Ce n'est pas compliqué de se suicider en soi. Si ce n'est pas avec une arme, c'est avec une corde. Mais il est vrai qu'une arme à feu réduit considérablement les chances de tentatives avortées (encore faut-il savoir viser correctement )
  7. C'est tout bonnement impossible à quantifier... Ceci étant, je ne sais pas si tu es allé voir le rapport du sénat que j'ai posté plus haut: on évoque des problèmes récurrents avec la hiérarchie. Ça doit jouer beaucoup. Surtout quand ton taf bouffe ta vie familiale. Enfin bref. On peut finalement parvenir à la même conclusion que d'autres secteurs: les choix politiques des gouvernements successifs et le corporatisme n'aident pas la profession.
  8. Sauf que le travail est bien souvent la cause centrale de la rupture avec le conjoint/ la famille, et tout ce qui s'en suit chez les flics suicidés.
  9. Ça dépend si on parle de la gendarmerie ou de la police nationale. Lorsqu'on compare les chiffres des différentes années au sein même de la profession, c'est à peu près stable. Lorsqu'on les compare à la population générale, on constate un taux de suicide 36% supérieur. https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/redaction_multimedia/2018/2018-Documents_pdf/20180703_Note_de_synthese_4_pages_CE_FSI.pdf&ved=2ahUKEwj507Dd6_zfAhUS6aQKHfzZA5EQFjAIegQIChAB&usg=AOvVaw0NRpqtoqUHx4X1YRqEsr2f Sauf qu'on remarque souvent une similitude dans la situation personnelle des suicidés, et que le travail n'est jamais totalement étranger : https://www.google.com/amp/s/amp.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/17/01016-20190117ARTFIG00210-neuf-policiers-se-sont-donnes-la-mort-depuis-le-debut-de-l-annee.php
  10. On peut parler de vague de suicide à partir du moment où le taux est nettement supérieur à celui des autres professions. Le comparer à celui de la population générale est tout simplement hors sujet. Suffit de lire les lettres de suicide pour l'imputer de près ou de loin au métier de flic. Ok, soit. Quoi qu'il en soit, une entreprise qui fonctionne correctement ne laisse pas ses salariés travailler parmi les rats avec 3/4 des voitures de service en panne. Ça prouve bien qu'il y a clairement une disparité entre les commissariats alors que tous exercent le même travail pour le même employeur.
  11. Il faudrait donc les minimiser ? Seuls les éléments conjoncturels importent. Ce n'est pas ça qui va rattraper les heures supplémentaires impayées depuis des années. Un mythe en effet : https://www.google.com/amp/s/www.ouest-france.fr/societe/police/rats-salete-et-vetuste-des-policiers-denoncent-leurs-conditions-de-travail-5248331/amp Je veux bien entendre les arguments sur le corporatisme etc. Mais depuis quand les syndicats defendent-ils l'intérêt des travailleurs qu'ils sont censés représenter ?
  12. Sauf qu'à la différence d'une entreprise privée, aucun plan d'urgence n'a été adopté par l'employeur qui préfère noyer le poisson dans l'eau. Et ne viens pas me parler de syndicalisme quand la première décision politique à prendre serait la révision de l'allocation des dépenses de l'État : aucun syndicat policier n'y rechignerait. Donc ce n'est rien de plus qu'un choix du gouvernement, et c'est bien connu que la justice ne représente pas un intérêt électoraliste conséquent et n'est donc pas rentable politiquement. Et oui, c'est bien plus simple de mettre des amendes à la pelle plutôt qu'arrêter une agression si tu veux recevoir une prime de 100€ pour finir le mois.
  13. Toujours à charge décidément. Et sinon, la vague de suicide actuelle chez les policiers, on en parle ? L'inaction totale du gouvernement sur l'intégralité de ces problématiques, que ce soit les dysfonctionnements internes ou les dérives individuelles, on en parle aussi ? Au dela de la question de l'épuisement -et ça se voit sur les visages quand tu te pointes aux manifs et que les mecs sont appelés à 21h parce que 10 GJ bloquent la route et foutent le feu à une poubelle place des terreaux- le gros problème de la police concerne principalement leurs conditions de travail, la politique du chiffre et ses fameuses "primes au resultat" + le traitement privilégié de la hiérarchie au détriment des plus méritants (mieux vaut être plus proche du politique que du terrain). C'est bien la preuve d'un pouvoir exécutif qui refuse de prendre ses responsabilités sur ses fonctions les plus élémentaires (mais on me susurre à l'oreille que c'est symptomatique de l'État providence).
  14. Hm, non Je pense qu'on peut remercier le délégué de l'Unsa pour son raisonnement de haute qualité. À propos de ce fameux "recyclage" non nécessaire, on pourrait s'attendre à ce qu'il soit capable de faire la différence entre utiliser une arme régulièrement et utiliser une arme correctement. Bien sûr que la maîtrise vient avec la pratique, mais encore faudrait-il avoir une formation a priori.
  15. "Le problème ce n'est pas la TNT, c'est l'usage qu'on en fait". Désolée mais je trouve ça profondément cynique. On parle tout de même d'un composé chimique qui est fait pour détruire ou tuer. Pas se défendre face à des gens potentiellement violents. Donc difficile de parler de proportionnalité. Quant au flashball, c'est exactement ce que je me disais au départ. Et de ce que j'en vois tous les samedi, il y a bien un problème lié au respect de la réglementation. Je suis bien d'accord.
  16. Le caractère létal, en particulier lorsque l'obligation de ne pas viser la tête n'est pas respectée par certains CRS. Illustration (attention ce n'est pas beau à voir) : https://desarmons.net/index.php/2019/01/04/recensement-provisoire-des-blesses-graves-des-manifestations-du-mois-de-decembre-2018/
  17. Une requête qui tombe sous le sens : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/17/il-est-grand-temps-d-interdire-les-flash-ball-et-les-grenades-de-desencerclement_5410215_3232.html "Le choix de la force et de l’affrontement est toujours la tentation d’un pouvoir affaibli, ébranlé par une exigence démocratique et sociale qui vient des profondeurs du pays et qui le conteste. L’escalade répressive et l’utilisation intensive des moyens de police finissent d’ailleurs par mettre en danger les gendarmes et les policiers eux-mêmes." Je rappelle que la France est le seul pays d'Europe à utiliser la grenade GLI-F4 contre les manifestants. Pour ceux qui n'ont pas eu la joie de goûter à cette arme à la "létalité potentielle" pendant les manifestations des GJ, petite illustration (préparez-vous à voir une main arrachée à 0:18) : https://www.youtube.com/watch?v=SA6G9z4rtaI
  18. J'ai fini La domination masculine de Bourdieu Bon, j'ai trouvé que le propos manquait de nuance, que l'auteur avait tendance à tomber dans l'approche descriptive, dans la logorrhée, et dans l'appréciation purement subjective. Bourdieu se concentre sur la société Kabyle et dresse un schéma global sur ce qu'est associé à la féminité et à l'idée un peu idiote de virilité. En gros, la société entière serait fondée sur la domination masculine, et les différences sociales entre les hommes et les femmes seraient principalement construites. Une telle domination se perpétue notamment via la violence symbolique : mécanisme par lequel les dominés intègrent la vision des dominants, la perçoivent comme légitime et ne la remettent plus en cause. L'Eglise, l'Ecole et l'Etat seraient les principales institutions responsables. La famille également. Sauf que... l'auteur survole clairement cette question. Concernant la famille, il ne se fonde que sur des présupposés : "C'est sans doute à la famille que revient le rôle principal dans la reproduction de la domination et de la vision masculines". Super, ça nous avance. Les développements sur l'Eglise et l'Etat font à peine quelques pages. Alors que ça me paraissait vraiment essentiel pour justifier son propos, et qu'il y avait énormément de choses à dire d'un point de vue historique, en France. C'était pourtant bien l'Eglise qui, jusqu'à une certaine époque, contribuait le plus à maintenir les différences sociales entre les sexes. Parce qu'il valait mieux venir d'un certain milieu et être un garçon si l'on souhaitait avoir une instruction complète ; celle des filles étant essentiellement (exclusivement ?) cléricale et ne prédestinait à rien d'autre qu'au foyer ou au couvent. Sans parler des écrits de certains moralistes et théologiens, comme ce bon vieux Thomas d'Aquin qui justifiait la subordination des femmes aux hommes par leur prétendue irrationalité.
  19. Je parle d'efforts d'ordre psychologique (qui consistent le plus souvent à prendre sur soi) quand les études sur le sexisme en entreprise démontrent parfaitement que les remarques répétées de la part d'un goujat de collègue ont des conséquences en termes de confiance en soi et de santé. Donc oui, quand la plupart des femmes interrogées affirment l'avoir déjà subi, une telle déduction me paraît évidente. Et je confirme à ma petite échelle qu'il n'est pas nécessaire que les femmes soient minoritaires dans ce dit milieu : les abrutis sont partout.
  20. Un tout petit peu alors : https://www.droit-travail-france.fr/discriminations-au-travail---le-rapport-du-defenseur-des-droits-pour-2017-est-paru--_ad159.html Mais il reste préférable de ne pas être en âge de procréer si tu veux trouver un emploi. La finance est un milieu qui illustre bien cette disparité. On peut parler de l'une des plus grandes places boursières du monde et de la plupart des postes de direction en entreprise : https://www.cnbc.com/2018/06/25/surveyon-wall-street-workplace-biases-persist---but-men-dont-see-t.html https://www.lesechos.fr/18/06/2015/lesechos.fr/021146450159_seuls-14---des-postes-de-direction-sont-occupes-par-des-femmes.htm Ils t'enferment. Ils te réduisent. Les stéréotypes sont toujours fondés sur une part de réalité oui. Sauf qu'ils ne la reflètent jamais dans sa globalité. Et le plus souvent, ils ne représentent que le comportement d'une infime part d'individus (ceux qu'on voit le plus). Le problème n'existe que lorsqu'ils viennent modifier la perception que tu as de toi-même et de tes capacités. Parce qu'il y a certaines personnes en société, dotés d'une boule de cristal, qui pensent prédire tes comportements en fonction de ton sexe. Quand ton maître de stage tente de décourager tes ambitions professionnelles sous prétexte que tu es destinée à privilégier ta vie de famille une fois diplômée, ce n'est pas très agréable non. Je ne parle même pas du client qui refuse de venir me voir parce que : "pas chez les femmes". Ah, ça me fait plaisir de lire ça. J'aime beaucoup cet état d'esprit
  21. Cf ma réponse à Rincevent Les différences biologiques ne justifient pas à elles seules les stéréotypes dont je fais référence depuis le début. Le fait qu'une femme soit discriminée à l'embauche pour des questions de maternité ne me pose pas de problème, je comprends l'employeur. Avant de parler de couleurs et de jouets, on parle bien d'éducation. Ces petits "détails" s'inscrivent dans un pattern beaucoup plus général, et ont plus d'impact qu'on ne le pense. C'est ça qui contribue à perpétuer les stéréotypes sur le genre. Le fait, par exemple, que les filles fassent encore l'objet d'un traitement différent à l'école (typiquement : elles sont généralement moins incitées à rejoindre une formation scientifique). https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2010-2-page-4.htm C'est un lien PDF à la fin de cet article : https://www.latribune.fr/Sexisme-au-travail-largement-repandu-mais-difficile-a-apprehender-par-la-justice Regarde l'intro p.11, on parle des conséquences dommageables et les chiffres sont vraiments édifiants.
  22. C'est faux ? Personne n'a parlé d'obstacles juridiques. Le fait est que si tu souhaites gravir les échelons dans certains milieux dominés par des hommes, tu devras fournir deux fois plus d'efforts pour faire tes preuves pour la simple et bonne raison qu'une très grande majorité de femmes subissent encore du sexisme au cours de leur vie professionnelle. Ce qui n'incite franchement pas à la confiance en soi, et donc encore moins à adopter une posture particulière si tu souhaites changer de poste ou demander une augmentation. Le rapport du CSEP est édifiant à ce sujet. Et Peterson en parle lui même dans ses interviews. Donc tu ne peux pas occulter ce fait et te limiter aux aspirarions personnelles qui expliqueraient en partie cette différence : il y a trop de facteurs à prendre en compte, et celui-ci est loin d'être négligeable. Ruiner ? Si ta conception de la réussite est différente selon les sexes, je trouve ça très moche.
  23. Parce que les femmes sont les grandes perdantes d'une telle structure dans la mesure où les efforts qu'elles doivent fournir pour atteindre des postes de pouvoir sont nécessairement plus grands que ceux de leurs homologues masculins. Et encore, je me cantonne à la plupart des pays occidentaux oû l'égalité en droits a été bien tardivement acquise. Je pars du principe qu'une telle structure est mauvaise parce qu'il est évident que les injonctions sociétales existent, et qu'elles sont en partie fondées sur des préjugés et des stéréotypes sur ce que devrait être un homme ou une femme. Partant de ce constant, on ne peut pas dire que les choix des individus sont entièrement libres si on les enferme dans des cases dès leur plus jeune âge. Je pourrais te parler d'autres structures de société où les femmes sont littéralement sous la tutelle des hommes (ie: incapacité juridique), au hasard en Arabie Saoudite. Le pire, c'est qu'une partie d'entre elles participent et perpétuent ce mode de fonctionnement, alors que ce sont bien elles qui le subissent in fine. Parce qu'encore au XXIème siècle, c'est juste pas de bol d'être née avec des ovaires. Nope. Je suis au courant. D'ailleurs j'ai lu l'intégralité des articles sur les différences d'ordre psychologique que tu m'avais envoyés. C'était instructif. Il est donc bien scientifiquement établi que les différences observées à ce sujet peuvent trouver leurs sources autant dans la biologie et la socialisation. Je note également que dans ces études, une donnée distribuée de manière sensiblement différente entre les sexes permet de tirer cette conclusion : "il existe des différences". Donc je prends ça avec des pincettes.
  24. En attendant, il y a toujours de l'audience. Ceux qui ne sont pas d'accord avec le message véhiculé ne sont pas obligés d'aller voir le film. Et oui, c'est un combat politique. Il faut garder une cohérence, on est d'accord là dessus. D'une manière générale je dirais que changer les rôles traditionnement attribués aux hommes et aux femmes dans le cinéma et dans la publicité est une nécessité absolue parce que cela ancre profondément nos esprits. Même si ça paraît innocent en apparence. Et si cela ancre nos esprits, cela influe nécessairement sur nos comportements, nos choix, et cela vient structurer la société de la manière dont on se la représente. Avec les conséquences que l'on connaît.
  25. Il ne s'agit pas de "mettre de la politique partout", mais de s'attaquer à un domaine privilégié pour véhiculer des idées, et qui touche le plus de monde possible. Rien de plus. La cible est donc parfaitement en accord avec l'objectif. De une. Et de deux, une adoption n'est pas nécessairement fidèle à l'oeuvre originelle, c'est aussi un peu le principe, donc on s'en fout qu'il y ait un objectif politique derrière. Bah oui, c'est bien ce que je dis. Tu as le droit de ne pas y adhérer. Et évidemment de le faire savoir.
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