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Rincevent

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Tout ce qui a été posté par Rincevent

  1. Enfin un sujet sur lequel nous sommes d'accord.
  2. Il faut mettre en relation la courbe des déficits avec celle de la croissance. On a, de même qu'ici, une sinusoïde sur une pente descendante. Tout se passe comme si, chaque année, les dépenses croissaient d'un pourcentage quasiment fixe, peut-être quatre pour cent, et que rien ni personne n'a réussi à y faire quoi que ce soit. Quand la croissance est de quatre ou cinq pour cent, pas de problème (ères de Gaulle et Pompidou), et moins elle est forte, plus le déficit s'accroît, mécaniquement, parce que les dépenses des prochaines années sont déjà presque actées avant que les recettes n'arrivent, et sont même insensibles à l'évolution des recettes.
  3. Il n'est reconnaissable que parce que l'Occident décade à donf.
  4. C'était le costume de tout le monde il y a 150 ans en Pologne. Ils ne souhaitent pas se faire remarquer, mais arrêter le passage du temps. Enfin, à ma connaissance.
  5. Fail. Bon, ce fail ne me dérangerait pas outre mesure, si tu n'en avais pas explosé en petits morceaux un peu partout. Voilà un costume très 19ème siècle, tu ne trouves pas ? Compare aussi avec les Juifs des pays arabes, demande à des amis juifs séfarades de te montrer des albums de famille, histoire de bien voir qu'à part quelques détails, le costume de ses aïeux ne différait guère de celui de ses voisins.
  6. Il faut simplifier autant que possible, mais pas davantage. Là, tu avais trop simplifié. Sans biens d'investissement, pas de compréhension possible de la manière dont la politique monétaire engendre les crises en déchirant les structures de capital. Au moins, tu as l'honnêteté d'admettre que ça ne t'intéresse pas. Soit. En simplifiant ( ), la politique monétaire consiste à se substituer au marché pour fixer les taux d'intérêts. Donc à casser le mécanisme de prix. Je pense que ton "partiellement" devrait être remplacé par "marginalement". Ce n'était pas tant un excès d'épargne qu'un manque d'investissement. En effet, la quantité de créances pourries dans le bilan des banques japonaises dépassait l'entendement, et l'absence de purge de ces créances (pour conserver la face, tradition locale) fait que l’investissement ne repart pas. Et une politique de taux bas ne peut que retarder la purge (et la rendre toujours plus douloureuse). Pourquoi faudrait-il la compenser, au juste ?
  7. Mais l'intégration, c'est avant tout esthétique. Une manière de diminuer les frictions sociales et les surprises dues à la cohabitation. Tu connais sans doute des jeunes, nés après le renouveau identitaire de la communauté. Pour te faire toucher du doigt ce que je veux dire, considère que les juives de 35-40 ans s'appellent souvent Sandrine ou Sandra, celles de 20-25 ans s'appellent Sarah. Alors que l'intention des parents était la même. Je connais peu de Malik qui s'appellent Régis, mais c'est sans doute parce que Régis n'est plus à la mode. Moi, j'irai les faire chier. Mais c'est sans doute un manque de savoir-vivre-ensemble. Exemple : quand on me dit qu'un type s'appelle "John-David" (j'en ai réellement connu un), je réponds "drôle de prénom" si l'intéressé n'est pas là, et "intéressant, c'est dû à quoi ?" si il est devant moi. Et même les prénoms des ancêtres se francisent : ainsi, dans une fort célèbre famille d'origine immigrée, Chlodowig est devenu Louis. Restent les noms non-francisables, et ceux-là je les considère comme les prénoms français peu communs : Mayeul, Brieuc, Gersande, Nanthilde... Tiens, qu'est-ce que je disais.
  8. Je m'étais pointé à 20 heures, mais j'ai surtout vu des fans de foute : contrairement à ce que tu avais prévu, Shamalow, le pub était plein à craquer (match oblige). Après avoir cherché des têtes connues pendant cinq ou dix minutes, j'ai renoncé et je suis rentré chez moi. Bah, ce sera pour une prochaine fois (et pour le coup, avec un moyen de se reconnaître).
  9. De la monnaie fiat ? Pas échangeable avec des métaux précieux ? Bah, si on anticipe des taxations ou confiscations importantes, c'est raisonnable. Quant aux Suisses, je crois qu'ils s'en foutent complètement. Ce qui est la bonne relation à avoir avec la monnaie quand personne ne déconne avec.
  10. Ca fait quand même beaucoup de biens que tu exclus là, ces "biens d'investissement". Comme si les chaînes de valeur n'avaient aucune profondeur. Non. Ce qui assure l'équilibre entre offre d'épargne et demande d'épargne, c'est - je te le donne en mille - le marché des capitaux. Dans lequel se forme un prix, qui est le taux d'intérêt, et qui par nature est le seul juste prix du capital. Accessoirement, la différence entre épargne et investissement est au coeur d'une des égalités les plus méconnues de toute l'économie : S - I = X - M. C'est à dire que la différence entre épargne et investissement est exactement égale au solde de la balance commerciale. L'épargne "en trop" ne va pas se placer en pognon inactif : elle va juste se déplacer ailleurs. Non. Du pognon non utilisé, c'est du pognon "virtuellement détruit" (jusqu'à ce qu'il sorte de sa lessiveuse, naturellement). Il s'agit d'organiser soi-même de la destruction monétaire temporaire, qui a exactement l'effet inverse de la création monétaire ; puisque thésauriser c'est diminuer la quantité d'argent en circulation, thésauriser c'est donc augmenter la valeur de la monnaie qui continue à circuler. Et la déflation, c'est bon, mangez-en.
  11. Ah, et bien je comprends mieux certains trucs tout à coup.
  12. Bof. Je vois pour les Juifs, nombreux sont ceux à porter un prénom local pour l'état-civil et un autre pour les occasions officielles à la synagogue ; que les Juifs sont plutôt indiscernables du point de vue vestimentaire (et que c'est pour ça qu'il a fallu imposer la rouelle et l'étoile jaune), et qu'ils font leurs bénédictions avec "le vin du pays" (du pinard en France, de la vodka en Russie, ...). Evidemment, pas les caricatures de Juifs que certains malcomprenants vont m'envoyer à la gueule. C'est loin de faire l'unanimité. La prescription peut être très bien interprétée en "mesdames, ne montrez pas vos nichons" et "mettez un rideau chez vous pour séparer la partie de votre maison où vous recevrez des invités, et celle où vos filles pourront vaquer".
  13. Non. Essaie encore. Supposons que les calculs d'inflation des prix soient exacts. Alors la monnaie garde moins bien sa valeur qu'au 19ème siècle, où personne ne la "gérait". Et "légèrement", ça fait combien de pour cent par an, hmmm ? Ca donne quoi si tu prends les chiffres du PIB privé ? Pourquoi donc ?
  14. Ben non, il a juste des moustaches de chat, en fait.
  15. Toi, tu t'exposes à des réponses pas piquées des hannetons.
  16. Hahahahahahohohohuhuhahaha. Hahaha. Ha. Petit con (et je te dis ça avec toute la courtoisie que je peux y mettre). Comment tu sais qu'une économie tourne en deçà de son potentiel ? Parce que toi, esprit supérieur, tu as une bonne idée de la manière dont devraient aboutir des milliards de transactions entre des millions de gens ? Je veux dire, meilleurs que ces millions de gens eux-mêmes ? Mais pour qui tu te prends ? La déflation des prix, c'est très bien. Tu es bien content quand elle t'arrive dans la gueule, et je t'assure que ce n'est pas elle qui va t'empêcher d'acheter un téléphone portable ou un ordinateur, bien au contraire (parce que je sais exactement quel sera ton argument suivant). Pour l'épargne élevée... C'est quoi le problème au juste ? La différence entre le barbare et l'être civilisé, c'est que le civilisé épargne. Enfin, le bouquet : à ton avis, comment on fait une politique monétaire restrictive ? Comment, hmmm ? En montant les taux d'intérêt plus haut que le taux de marché. Donc déjà, ton "taux d’intérêt bas", tu sais où te le carrer. Et si le taux d'intérêt est haut (puisque c'est restrictif, suis un peu veux-tu), alors un tas de gens vont vouloir épargner pour venir financer les investissements (ton "épargne élevée", qui est en fait une bonne chose). Oui, je suis grossier, mais il y a des jours où il ne faut pas venir faire chier non plus. Oh ben oui alors, on n'avait pas compris ! Mince, tu viens nous apporter la lumière ! Bon, Bizarro-Keynes, revenons dans notre dimension. Si je suis une banque et qu'un type vient m'emprunter du fric, alors moi, Banque Rincevent, je crée des brouzoufs que j'inscrit d'un côté dans la colonne "argent que monsieur Truc possède", et de l'autre dans la colonne "argent que monsieur Truc me doit". Pas d'épargne là-dedans, (tout au plus ça correspond à 8 % d'épargne si tel est le ratio prudentiel). Hmmm par quels mécanismes ? Quand un Japonais a du pognon de côté à placer, il peut le placer dans l'économie privée (via une banque, qui va en faire un investissement), auquel cas ça va créer des richesses (en moyenne, puisque c'est la banque qui prend sur elle de moyenner les risques). Ou bien il peut le placer dans des obligations publiques, qui produisent... heu, qui produisent que dalle en termes de richesses nouvelles, et qui seront remboursées par la force (par l'impôt). Choisis ton côté du fusil, camarade ! Accessoirement, ce pognon que le japonais place en obligations d'Etat, il ne l'a plus pour le placer dans l'économie réelle. Donc la dette publique siphonne l'investissement privé, et appauvrit à long terme le Japonais. Je ne te félicite pas. Je te vole ta bagnole. Nombre de bagnoles disparues : zéro, puisque j'ai récupéré la tienne ! Est-ce bon ou est-ce mauvais ? Petit con.
  17. Merci. Post écrit depuis un téléphone mobile dans une salle d'attente, c'est dire si les circonstances jouaient pourtant contre moi.
  18. Et demain, on dira qu'il n'y en aura plus que jusqu'à la fin de la semaine. En fait, c'est FabriceM qui cache toutes ces réserves dans son slip. Faut demander à cugieran de le lui voler. (Oh putain, il est temps que j'aille me pieuter. Désolé pour les innocents qui passaient par là.)
  19. KTHXBYE. C'est bien pour ça que l'argent et l'or ont été tous deux monnaies de manière simultanée pendant plusieurs millénaires, je suppose...
  20. Non. Quand on vieillit, on se rend compte à quel point l'adage est profondément vrai : l'addition des femmes, c'est la soustraction du temps libre, la multiplication des emmerdes et la division des hommes.
  21. On mûrit, on est plus sages, et pleins d'expérience. Si ça se trouve, on va même bientôt devenir monogames.
  22. C'est calme ce soir.
  23. Première partie : tu définis la monnaie comme devant avoir un quasi-monopole de fait. Évidemment, quand les autres sont interdites dans la vie courante ou punies d'un impôt dissuasif, il ne reste plus que celle qui a cours légal et forcé.Or, on peut au moins aussi bien définir la monnaie comme un bien doté de certaines propriétés : moyen d'échange, réserve de valeur et j'en passe. L'or et le bitcoin permettent-ils de faire des échanges ? Pour le premier, oui en tous temps et tous lieux (il est parfois condamné à rester au marché noir, mais ce n'est qu'une législation) ; pour le second, oui aussi, de plus en plus de gens l'acceptent. Permettent-ils de stocker de la valeur ? Pour le bitcoin, on manque un peu de recul, mais il a été conçu pour. Pour l'or, oui, en tous lieux et en tous temps. Seconde partie : le problème de ne faire confiance qu'aux chiffres, c'est que bientôt ils se vident de leur sens. Le taux de chômage baisse quand on radie des chômeurs, même si ils n'ont pas retrouvé d'emploi. L'emploi augmente quand un type bien rémunéré perd son boulot, en retrouve un médiocre qui pousse sa femme à aller bosser pour permettre au foyer de subsister. Le PIB augmente quand cette dernière est contrainte de recourir à une nourrice, ou quand les pouvoirs publics pondent du rond-point qui ne sert qu'à remplir les poches des élus corrompus. Chose qui augmente l'investissement public, comme le fait de financer à fonds perdus l'EdNat avec toujours moins de résultats. Nous sommes dans le long terme, et Keynes est mort. Il est temps que ses idées le rejoignent.
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