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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. I’ve been there En gros ce que je sais c’est que l’esclavage est aboli en 48, effectivement sous impulsion anglaise (Palmerston), subsiste sous d’autres formes même si des esclaves sont libérés (fondent Libreville), ou parfois avec l’aide des seigneurs locaux (Rabah) et puis se recycle sous le nom de travail forcé, qui prend lui même plein de formes dont une dérive du service militaire #ancap, de la fin des 1880s jusqu’en 1946 (loi Lamine Gueye) quasi sans interruption et malgré un fiasco économique (dont témoigne entre autres le temps qu'a pris la construction du chemin de fer Congo Océan), après quoi il continue encore à exister d’ailleurs (il est documenté encore à Sine Saloum en 1956).
  2. Il n’y a pas de continuité. État != Etat de droit Non. La plupart des pays avancés sont des États de droit, en tout cas bien plus que les colonies
  3. Hmm L'Action humaine maybe? I don't think I've read everything Proust ever wrote, but I certainly have Jean Santeuil, his little chronicles in the Figaro and other less-trafficked Proustiana, on my shelves.
  4. Je pensais à ceci https://en.wikipedia.org/wiki/Murray_Rothbard#Polemics_against_mainstream_economics Hoppe est toujours nuancé
  5. Controversial opinion: la praxéologie, c'est Kant sous ecstasy, lu par des gens pour qui Rothbard est le nouveau Aristote (mais en mieux parce que Aristote était un peu socialiste sur les bords.) Et oui, à tort ou à raison, ils passent bien pour une secte. Hoppe n'est pas très sérieux en épistémologie parce qu'il prend les gens qu'il n'aime pas pour des cons (Popper notamment, dans Economic Science and the Austrian Method, avec des arguments du type "comme il est empiriste il croit que la causalité n'existe pas et que 2+2 ne font pas 4 hon hon") et qu'il a légèrement 50 ans de retard mais il est utile pour comprendre Mises... dont les bouquins d'épistémologie ne m'ont jamais fait particulièrement baver d'excitation (Theory and History c'est très chiant, 400 pages pour dire que l'histoire est faite par des individus et qu'on peut pas la prédire; tiens ça me rappelle un truc cela dit) d'ailleurs. C'est beaucoup de circlejerk pour des trucs assez simples. Ok, les hommes agissent et d'accord je peux pas te contredire sans commettre une contradiction performative, you got me, mais y a pas de quoi en faire une pendule.
  6. Oui, en gros en 1839 il présente un projet de commission parlementaire présenté sur les modalités pratiques de libération par rachat des 250k esclaves à 1200 francs l’esclave = 300M de francs. La moitié serait versée aux colons sous forme de rente et l’autre est estimée pouvoir être remboursée par le travail des esclaves, une fois libérés, en 10 ans. La proposition est passée à la trappe si mes souvenirs sont bons.
  7. Justement le code de l’indigénat n’est pas exactement un pur produit de l’état de droit. C’est plutôt un état de fait, et c’est ce que vise vraiment l’art 6 de la Constitution de 1848 (avant de viser des millénaires de pratique esclavagiste). Ben si. Un territoire où aucun appel ne peut être fait quand tes droits sont violés.
  8. Vous donnez aux négriers plus de bonne foi qu’ils n’en avaient. L’un des arguments pour la colonisation était précisément la fin de la traite des noirs par les noirs mais c’était de l’hypocrisie pure. Et des millénaires pour le Code noir faut rien exagérer. Du reste parler de lois pour le code de l’indigénat c’est aussi un peu exagéré. Enfin je suis d’accord que le centralisme métropolitain est une illusion inefficace, mais cest justement le sous encadrement administratif qui a favorisé les pires exactions par les Français (le scandale du fort Crampel en 1903 est sans doute l’exemple le plus gore mais ça donne une idée) et la perpétuation du pouvoir des seigneurs locaux dont on avait besoin comme relais. Il ne faut pas confondre l’idée que le centralisme etatique est inefficace, ce sur quoi on est d’accord, et l’over correction qui est qu’on devrait carrément indemniser les négriers
  9. Eh bien si la loi n’était pas légitime il ne fallait pas y obéir. Ils en ont profité maintenant la récréation est finie. Une fois que la loi qui protégeait leurs pratiques a disparu ils n’ont plus droit à rien; en fait ils n’ont jamais eu droit à rien sur ces esclaves. Et c’est un peu étrange que le contribuable français paye pour dédommager ceux qui ont profité voire continuent de profiter de cette zone de non-droit. Il y a aussi de la mauvaise volonté de la part des négriers et de leurs soutiens on ne va pas se mentir
  10. Sauf que ça n’a justement pas été interdit du jour au lendemain et que beaucoup d’esclaves ont été récupérés grâce à des pseudos délits comme le vagabondage ou le “manquement au travail” puis par des contrats fumeux (les “contrats d’engagisme” dénoncés par les anglais) donc les négriers ne s’en sont pas trouvés mal du tout et les grands négociants marseillais ou bordelais avaient eu, entre les premières lois en 1839 puis les lois Mackau vers 1845, amplement le temps de se reconvertir (par ex dans le commerce d’arachide... qui marche avec le travail forcé de ceux qui étaient auparavant esclaves et qui en fait le restent mais sous une autre forme “légale”). La convention de Bruxelles en 1890 puis l’art 22 du traité de Versailles sur les territoires sous mandat de la sdn soulignent encore l’impératif de lutter contre la traite alors... En plus, l’esclavage a pu exister pendant des siècles, non seulement il a existé sous des formes très différentes, mais en plus le négrier de 1848, lui, ne l’a pas pratiqué pendant des siecles, donc de son point de vue individuel, je ne vois pas ce que ça change que ce qu’il fait soit autorisé depuis 500 ou 50 ans. Il y perd autant (et c’est bien fait pour sa gueule).
  11. Le vol n’était de toute façon pas une bonne analogie parce que les esclaves ne sont pas des choses mais on continue d’acheter des esclaves donc de les “voler” (a eux mêmes si on veut continuer l’analogie) jusqu’au XIXe. L’esclavage ce n’est pas des négriers qui se refilent les enfants des enfants des enfants d’esclaves capturés 500 ans plus tôt. Dans une situation d’esclavage c’est l’esclave à qui du tort est fait et c’est donc lui qui doit être dédommagé Dautant plus que c’est pas comme si l’esclavage avait disparu en 1848
  12. Je comprends pas: pourquoi aurait-on dû dédommager les soi-disant propriétaires? On ne dédommage pas les voleurs. Sinon la France devrait rembourser rien du tout je n’ai jamais acheté d’esclaves à personne.
  13. Je me demande dans quelle mesure cet idéalisme communautaire, qui remplace l'objectif politique de bâtir ou de maintenir une société, n'est pas le résultat d'un désabusement vis-à-vis des solutions idéalistes socialistes. Avant, on croyait que la recette magique était l'éducation, et si on écoute Mélenchon par exemple, c'est encore pour lui la solution miracle à tous les problèmes: il faut mieux enseigner l'histoire pour lutter contre le racisme, mieux enseigner l'éducation civique pour éviter le sexisme. Maintenant, on reconnaît que ces programmes d'amélioration de l'humanité ont échoué et on cherche plutôt à administrer des ressources humaines. Le débat politique oppose seulement les idéalistes socialistes aux idéalistes nihilistes, au-delà de l'habituelle manifestation de constructivisme. Maintenant, c'est un peu étrange car sur ces questions de féminisme, l'idée qu'il faut promouvoir la non-mixité va de concert avec la défense de la rééducation "idéologique" des outsiders, ce qui est un peu contradictoire.
  14. Excellente initiative. Maintenant il faut des quartiers sans féministes. La connerie de cette vision de la politique consiste à exclure les méchants pour garder les gentils comme si les gens étaient des torchons et des serviettes.
  15. Oui c’est bien ce que je pensais. C’est peut-être un point à aménager dans le narrative sur les morts du confinement
  16. Je vois pas mal d'articles et d'études ne témoignant pas d'une hausse des suicides, au contraire. Outre une étude très citée du Lancet qui ne concerne que les premiers mois de la pandémie, il semblerait que la tendance n'existe tout simplement pas dans les pays riches du moins. Ça serait lié à une sorte d'effet paradoxal observé dans les grandes catastrophes genre guerre etc. https://apnews.com/article/pandemics-suicide-prevention-coronavirus-pandemic-d8d9168403baa6660e5125c040b2ae81 Maintenant il y a des doutes, par exemple le Japon, qui reporte les suicides différemment, raconte une autre histoire. Le suicide frapperait surtout les jeunes femmes. En même temps le Japon est aussi un pays bien particulier en ce qui concerne le suicide et la situation des femmes y est bien particulière (ratio homme femme pas terrible), donc rien ne nous dit que les conclusions soient exportables. https://www.bbc.com/news/world-asia-55837160 J'essaie d'en savoir plus sur cette histoire de suicide mais tous les articles citent et recitent la même étude du Lancet. Vous avez des billes?
  17. Vilfredo

    Aujourd'hui, en France

    Je vais faire mon Lemennicier: peut-être aussi que les mineurs tomberaient moins entre de mauvaises mains si l'adoption était plus libre au contraire, parce qu'on diversifierait les acheteurs, au lieu d'en faire un monopole pour les proxénètes et pour l'Etat. Actuellement, l'enfant ne va pas à celui qui le valorise le plus mais à celui qui a les plus mauvaises intentions. D'un côté, l'Etat gère évidemment mal l'allocation des enfants et ça donne les problèmes qu'on a soulignés, qui dérivent du fait qu'on a pas de moyens d'estimer la préférence des agents si le prix est artificiellement fixé à 0. De l'autre, ça laisse les proxénètes seuls sur le marché face à l'Etat, au lieu d'être face à tous les gens qui veulent des enfants pour s'en occuper correctement, et qui sont bien plus nombreux que les pédophiles. J'ajoute qu'en anarcapie, les enfants seraient assurés (au cas où ils naîtraient handicapés), ce qui entrerait sans doute dans le calcul du prix. Et je ne suis pas sûr qu'un pédophile soit prêt à payer bien cher ni qu'ils seraient assez nombreux sur le marché, surtout que la pédophilie resterait interdite en anarcapie hein. Evidemment ils pourraient toujours importer des enfants low cost mais ça on n'y peut rien. D'un côté il y a des théories prescriptives pour éviter la maltraitance, de l'autre des théories descriptives de ce qu'il faut laisser faire pour qu'elle disparaisse "toute seule"/qu'elle soit désincitée autant que faire se peut. La tradition libérale tend plutôt vers les explications de deuxième type, ce que Nozick appelle des explications de type main invisible.
  18. Tu peux peut-être lui demander pourquoi elle l'a si mâle prise
  19. Vilfredo

    Aujourd'hui, en France

    Tu demandais de définir maltraitance et tu disais que l'idée de @Mégille (que je trouve semblable à Rothbard (pas Mégille personnellement, son idée)) présupposait que les acteurs de l'allocation des enfants (tribunaux privés, famille élargie) devaient être vertueux. J'essaie de montrer que pas nécessairement.
  20. Tiens je veux lire Szasz justement, The Myth of Mental Illness. J'ai l'impression qu'il a de grosses réserves sur Freud. Mais en parcourant le bouquin j'ai aussi l'impression que son argument contre l'existence de 'maladies' mentales est un peu dualiste/simplet.
  21. Vilfredo

    Aujourd'hui, en France

    En quoi ça serait différent du truc de Rothbard? Un marché libre des enfants permettrait que les enfants aillent à ceux qui les valorisent le plus. C'est parce que le transfert des enfants à l'Etat se fait à 0€ aujourd'hui qu'on a de la maltraitance, parce que ce qui est gratuit n'est pas entretenu. Certes, on n'a pas de droit ou de propriété fiduciaire sur ses enfants mais quand l'Etat prend ton enfant pour le placer, ça revient au même et c'est de ce transfert que je parle. Ça évite que ce soit quelqu'un qui place les enfants ou fasse les jugements de valeurs sur la bonne et la mauvaise éducation, ce qui ne marche pas plus que dans le cas de la distribution des richesses en effet. edit ça répond aussi à certaines questions de @Bisounours
  22. ça dépend d'à quel point tu es I ou E. Tu peux être juste 51% I, donc ça explique que ça balance d'un côté ou de l'autre. Moi je suis INTx parce quela dernière fonction est assez peu déterminée. De toute façon il y a toujours des contextes où on est plus ou moins l'un ou l'autre.
  23. -- Qui sont vraiment les Walter et Skyler White? -- En discutant sur les rôles de chaque sexe/genre dans l'éducation des enfants je fais une petite recherche et je me rends compte qu'il y a (aux US en tout cas) beaucoup plus de mères gérant un foyer seules (2x plus le cas que d'hommes) mais qu'il y a 2x plus de foyers avec un homme et une femme où c'est l'homme qui provides que la femme qui provides. Ma compréhension de ça, c'est que la femme est plus wired pour s'occuper des gosses parce que parental investment tout ça, et en cas de divorce c'est toujours elle qui se retrouve avec l'enfant (d'où les 15M de families maintained by women peut-être, mais en même temps, en cas de divorce, le mec paye quand même la pension alimentaire), mais que l'homme en même temps paye le coût de son avantage comparatif dans le jeu en devant tenir le foyer quand il y a un foyer (sous-entendu: avec un homme et une femme). Donc la pression sociale s'exerce en fait dans les deux sens (comme Trivers l'avait déjà montré en interprétant la séduction comme une stratégie des femelles imposée aux mâles pour équilibrer les coûts du coït mais j'apprends ça à personne ici). Selon les données que j'ai trouvées (p. 8), on a aux US 60M de couples mixtes, 15M de familles soutenues juste par une femme et 7M par un homme, mais dans les 60M, il y en a 20% (12M) qui sont soutenues par le mec, en fait, et 6% (3.5M) par la femme, en fait, ce qui nous fait à peu près égalité balle au centre à 20M chacun (en gros).
  24. C'est dans les Dits et écrits, et on le trouve heureusement en ligne http://1libertaire.free.fr/MFoucault241.html L'un des meilleurs commentaires de texte que j'aie lu. Et les piques à Derrida sont tellement bitchy on dirait du Voltaire. Par exemple: "J'emploie, par amusement, commodité et fidélité à Derrida ce terme de paragraphe. Derrida en effet dit d'une manière imagée et plaisante : «Descartes va à la ligne.» On sait qu'il n'en est rien."
  25. de rien, on devrait mettre des trigger warnings pour @NoName et toi
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