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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Non pas du tout, le droit qualifie des rapports entre des individus, des relations d'obligation. Il ne peut s'appliquer à la totalité de ces individus (enfin c'est comme ça que je définis société, parce que c'est pas très clair). Même dans une perspective contractualiste, ce n'est pas la société qui en tire des droits mais des citoyens, devenus citoyens par le contrat. Il y a un droit entre des Etats, il y a un droit entre des individus, il y a des droits entre l'individu et l'Etat, mais il n'y a pas de droit pour la société. Il y a des unités sociales dans "la société" en plus, des entreprises, donc parler d'un droit de la société ça n'a aucun sens. Au bout d'un moment il faudrait arrêter d'inventer le sens des mots. Le droit organise la société, il contient des règles de conduite, mais contre qui la société aurait-elle des droits? Et quelle différence entre les droits de la société et ceux des individus? Et quand est-ce que la société se plaint-elle? Comment fait-on pour violer les droits de la société? Moi pas comprendre. Quel rapport entre ces deux phrases? S'il suffit qu'un truc préexiste à un autre truc pour que le premier truc ait des droits sur le second, alors les dinosaures préexistent aux australopithèques donc les dinosaures ont des droits sur les australopithèques. Et comment est-ce que j'acquerrais des droits vis-à-vis des gens qui sont nés avant moi? Ce sont les droits qu'ils veulent bien me donner parce qu'ils sont gentils et que c'est leur sentiment qui est comme ça? Oui mais si tu as des arguments je prends aussi.
  2. oui mais on n'a pas besoin de rentrer en anarcapie pour critiquer ça (grillé par @poney) genre la société a des droits aussi maintenant
  3. "ne parlons pas de ce qui pourrait me donner tort et dites-moi que j'ai raison"
  4. les droits ne sont pas des sentiments
  5. ce n'est pas ce que je dis mais le sentiment de beaucoup de gens n'est pas un argument contre les droits même d'un seul mec
  6. quand je lis le journal, je vois des gouvernements de plus en plus gros, de nouvelles formes de pensée collectiviste qui émerge, une attaque sur les libertés individuelles absolument constante, ça m'attriste, je viens sur un forum libéral, j'écris dans CP; mais quand je te lis, que je vois toute cette ultralibéralisation, cet enrichissement sans redistribution, cette concurrence "sous toutes ses formes" que nous connaîtrions en Occident, tout de suite, je me sens beaucoup mieux
  7. Les mecs veulent se protéger et protéger les autres mais quand même ils veulent qu'on les y oblige sinon c'est pas du jeu. Quels branques. Mes parents sont comme ça. Il faut interdire le déplacement entre les régions sinon les Parisiens vont contaminer les Bretons (ça marche super bien, la preuve, plus personne ne sort de Paris en ce moment). Je supporte pas. L'ironie est que j'ai eu une conversation avec eux ce midi sur Rousseau, Hobbes, Rawls et les fondements de l'obligation politique, et tout ça ils connaissent en théorie, mais en pratique, la politique de "c'est la merde, tous aux abris, rdv dans deux mois" leur convient très bien. D'un côté il y a un truc culturel (culturellement individualiste/culturellement collectiviste, peut-être qqch à la Rand), qui prédispose à l'un ou à l'autre, d'un autre côté il y a la totale absence de considération des droits. L'idée de droits inaliénables et de la liberté de circulation est devenue complètement étrangère aux gens à qui je parle. Même anti-confinements, et Dieu sait s'ils sont pas nombreux, leurs arguments sont factuels (du style "le confinement ne fonctionne pas"), et c'est très bien, mais ils ne s'attaquent jamais à la légitimité, comme si les gens étaient une sorte de truc malléable qu'on peut mettre dans n'importe quel moule du moment que "ça marche". Enfin comme vous je ne parle que des gens dans mon cercle social.
  8. Vilfredo

    Uber vs Taxis

    Cette vidéo est géniale
  9. Oui, ça c'est sans doute nouveau, la réponse mondialement restrictive. ça nous montre donc que les prédictions sur la comète ça vaut mme irma (autrement dit, pas de loi en histoire) ça veut pas dire que cette réponse ne s'appuie pas sur des dispositifs de coercition qui sont, eux, très anciens
  10. Oui Hayek montre justement qu'un individu ou un nb de cerveaux limité ne peut pas prévoir tous les paramètres d'une situation sociale et ne peut donc pas anticiper l'avenir, raison pour laquelle la planification ne peut pas fonctionner. Je ne sais pas si tu te rends compte qu'Hayek, et Popper, que je citais plus haut, disent en fait tout le contraire de ce que tu racontes et qu'à vouloir faire des prédictions, tu tombes dans le travers historiciste et scientiste qu'ils dénoncent. Ce que Hayek écrit, c'est que la connaissance théorique (knowing that) est limitée (dispersion de l'information), et qu'il y a une connaissance tacite (knowing how) qui la complète, mais ça n'a rien à voir avec la choucroute sur la prédiction en histoire, sujet sur lequel Popper et Hayek sont d'accord. La distinction entre science et connaissance est un débat que tu essaies de mélanger au sujet de départ. On peut faire dire à ces termes tout ce qu'on veut quand on les définit n'importe comment. Si un modo splitte, je veux bien que tu m'expliques, du coup, ce que tu entends par une connaissance non-scientifique pour voir si je suis d'accord, parce qu'en l'état, je ne peux même pas dire.
  11. d'abord strawman et ensuite osef de l'intelligence c'est pas de ça qu'on parle c'est commode du coup on peut dire n'importe quoi @Lancelot oui sans parler du soi-disant bienfait écologique à ce sujet: https://www.aier.org/article/no-the-pandemic-didnt-heal-nature/
  12. le principe c'est justement que ma connaissance de l'histoire ne me permet pas de faire des prédictions Mais, dira-t-on, l'existence de courants ou de tendances dans les changements sociaux peut difficilement être mise en question: tout statisticien peut calculer de telles tendances générales. Ces tendances générales ne sont-elles pas comparables aux lois d'inertie de Newton? La réponse est: les tendances existent, ou, plus spécifiquement, la supposition de tendances est souvent un artifice statistique utile. Mais des tendances générales ne sont pas des lois. Un énoncé affirmant l'existence d'une tendance est existentiel, non pas universel. Une loi universelle, d'autre part, n'affirme pas l'existence, au contraire: ...elle énonce l'impossibilité de telle ou telle chose. Et un énoncé affirmant l'existence d'une tendance à un certain moment et en un certain lieu serait un énoncé historique singulier, non pas une loi universelle. La signification pratique de cette situation logique est considérable: tandis que nous pouvons fonder des prédictions scientifiques sur des lois, nous ne pouvons -- tout statisticien prudent le sait -- les fonder simplement sur l'existence de tendances. Une tendance générale (nous pouvons de nouveau prendre l'accroissement de population comme exemple) qui a persisté pendant des centaines ou même des milliers d'années peut changer en une décade, ou même plus rapidement.
  13. Peut-être mais les Etats ont pas commencé à lutter contre le terrorisme en 2001 pour autant. Donc on n'en sait rien.
  14. D'accord avec ça Les Etats n'ont jamais affronté des épidémies avant? Tu devrais voir comment on traitait les colonies (ou lire Foucault). Il y a même eu la peste à Casablanca en 1945. Si le DDT permet de lutter contre la peste, le typhus (28k cas déclarés au Maroc en 1942) a été en revanche prétexte à des mesures hygiénistes autoritaires qui accentuent la fragmentation de la population (laissez-passer sanitaire, fouille des Arabes mais pas des blancs à la descente du car ou du train, examen sanitaire des défunts conditionnant l’inhumation), qui encaisse une mortalité deux (Algérie) à trois fois (Maroc) supérieure à celle de 1939. On pourrait aussi parler de la peste à Dakar en 1914 où les Français crâment tout. La lutte de l'Etat contre les maladies, l'hygiénisme, la prohibition de l'alcool, le contrôle de ce que tu manges, bois, touches et baises (ce que Foufou appelle la biopolitique), ça fait pas depuis Emmanuel Macron. Je me méfie des grands tournants de l'histoire du genre "en mars 2020 commence un nouveau chapitre", je suis pas historien mais quand même ça se passe rarement comme ça la vie.
  15. fixed A chaque discours de Macron/Castex, la situation épidémique, filtrée par les indices qu'ils choisissent soigneusement, est présentée comme l'effet de leur politique ou de la désobéissance à celle-ci, tout en maintenant un mythe de pragmatisme, alors que le reality-check est complètement passé à la trappe. Une bonne situation épidémique est une bonne politique, donc il n'y a en fait plus de différence entre la politique entreprise et les effets de cette politique (c'est pareil que pile je gagne et face tu perds). Le discours du gouvernement est une sorte de perversion du langage, parce que le choix des sujets grammaticaux crée une illusion d'agency (gouvernement --> (agit sur) virus --> population), qui fait croire que la réalité est l'effet de la politique du gouvernement, ce qui oblitère automatiquement la possibilité que la chaîne causale soit inverse (c'est l'évolution de la situation épidémique qui tient le gouvernement en laisse) et empêche de factoriser le gouvernement/la politique gouvernementale dans la réalité, sur le même plan que la situation épidémique, alors que c'est la définition de la "réalité", et la raison pour laquelle on ne peut entièrement la modéliser sans régression infinie. L'autre possibilité, à savoir qu'il n'y ait pas de chaîne causale du tout, est bien sûr la plus anti-politique et la moins civique de toute, parce qu'elle contient l'idée d'une réalité existante indépendante/robuste à l'action politique, sans que cela veuille dire qu'on peut connaître une "réalité" nouménale indépendamment des modélisations qu'on en fait. Plus subtilement, je pense plutôt que la confusion entre les deux (l'existence de la réalité externe/la limitation de notre connaissance de celle-ci à des modélisations) alimente symmétriquement 1) le volontarisme ou le constructivisme gouvernemental et 2) l'opposition sceptique ou irrationnelle des anti-vaccins, complotistes et tarés du même acabit. Je rejoins ici la vidéo déjà moult fois postée de Marketing Mania sur le complotisme, qui renvoie justement dos à dos fact-checkers et théoriciens fumeux. NB Cette confusion dont je parle n'est pas contemporaine mais moderne en général, c'est le tournant entre vérité divine et vérité rationnelle (construite). Les deux s'alimentent pour une raison que Arendt et Popper ont en commun d'avoir soulignée: toute politique présuppose une épistémologie. Même si je ne pense pas que le gouvernement français soit dictatorial et encore moins totalitaire, je pense en revanche qu'il rappelle que la vérité n'est pas une vertu en politique. Mais je ne pense pas que ça ait de bons effets sur les gens. “Facts are beyond agreement and consent, and all talk about them – all exchanges of opinion based on correct information – will contribute nothing to their establishment. Unwelcome opinion can be argued with, rejected, or compromised upon, but unwelcome facts possess an infuriating stubbornness that nothing can move except plain lies. The trouble is that factual truth, like all other truth, peremptorily claims to be acknowledged and precludes debate, and debate constitutes the very essence of political life.”
  16. tu peux les poser dans ton fil de présentation c'est une jauge proportionnelle à ton nb de messages en cliquant sur "commencer un nouveau sujet" (je sais c'est contre-intuitif) mais il faut attendre d'avoir posté 100 messages pour que ça se débloque la règle des 100 messages est un filtre à nonosses en fait
  17. Oui, de plus je trouve ça excellemment écrit. Du point de vue pédagogique, c'est de la vulgarisation de haut niveau.
  18. Parle pour toi Ben non justement ça dépend des cas. Une main aux fesses ça engage un rapport sexuel et tu ne sais pas ce que va faire le mec si tu protestes. Ça laisse se profiler la perspective d’un rapport sexuel non consenti, qui n’a pas le même impact sur un homme et sur une femme (outre les questions de force physique, tout bêtement, il n’y a que la femme qui peut tomber enceinte, donc le coût est supérieur). Enfin ça constitue la personne qui en est l’objet en jouet sexuel à la portée du premier venu. Il y a donc des filles qui ont peur et qui n’osent pas réagir sans que ça veuille dire qu’elles consentent et ça n’en fait pas des enfants de moins de 16 ans. Vous me direz que bousculer qqn c’est le considérer comme un objet et que c’est déshumanisant et pour une bousculade volontaire je suis d’accord. Mais je ne vois pas l’intérêt de toutes ces comparaisons. On va aller loin avec des dichotomies pareilles. Ca veut dire quoi ça? Onouman C’est certain
  19. je serais surtout gêné que le mec à la douane me dise qu’il a le même mais je vois mieux
  20. Pour moi le train C’est plutôt auschwitz
  21. Le lien entre la dépression et la densité synaptique (corrélation négative) et le rôle du sommeil en particulier du REM (que les dépressifs expérimentent en plus grande quantité) Sur le blog de Scott Alexander https://astralcodexten.substack.com/p/sleep-is-the-mate-of-death
  22. j'aurais adoré être le mec qui leur a dit you got one part of that wrong
  23. Cela dit, cette discussion sur le handshaking me rappelle quelque chose
  24. *laughs in literally any strict religious jewish gathering* (en même temps tu n'es pas une femme donc ça va, on peut te serrer la main sans être souillé)
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