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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Pour revenir aux idées, je ne vois pas bien ce qu'on gagne à revendiquer ce terme (un peu dixneuviémiste, en tout cas largement discrédité par la WW2) de "progrès". Si le progrès c'est tout ce qui arrive, dans ce cas c'est évident que le progrès ne peut pas être "libéral" ou quoi que ce soit d'autre, évident aussi qu'il n'apporte pas que des raisons de se réjouir. Si le progrès c'est seulement ce qui est libéral ou "ce qu'on aime bien" dans ce qui arrive, dans ce cas ce terme est complètement dispensable. Si on prétend avoir l'histoire de notre côté, on doit aussi assumer comme conséquences de tout ce qu'on appelle le progrès (les droits individuels, la liberté de circuler etc) tous les éléments de la société moderne qui sont parfaitement opposés aux idées libérales. Peut-être que certains le sont d'ailleurs. Mais je n'irais pas jusqu'à y voir une loi historique. De plus, c'est régulièrement l'attitude anti-libérale, qui consiste à attribuer au libéralisme tous les maux du monde moderne, et je pense que cette critique a une valeur, dans la mesure précisément où elle fragilise, avec le "progressisme" d'un certain libéralisme (aujourd'hui solidement représenté chez les gens de libertarianism.org par exemple), ce qu'on peut appeler son monisme, à savoir l'idée que tout va ensemble: liberté économique, politique, progrès moral etc. Or ce n'est pas le cas, et la dérive autoritaire de pays parfaitement libéraux pendant le Covid n'est que le dernier d'une longue suite d'exemples. C'est d'ailleurs la réalisation à la fin de la Guerre froide des failles de cette approche moniste qui a déclenché toute la querelle sur le libéralisme et le pluralisme. Face à cela, on peut avoir deux attitudes: une attitude sceptique qui consiste à admettre que le libéralisme est une théorie en construction, une doctrine historique et pas une essence atemporelle, ou une attitude dogmatique assez populaire chez les libertariens de la frange MI qui consiste à se retrancher sur un pré carré utopique du "vrai libéralisme" qui a marché en Islande au XIVe siècle et peut-être aussi dans certains coins du Far West. Donc en fait, comme dans tout argument empirique sur les lois historiques, on a le bénéfice d'une vue rétrospective. Mais si on change un peu de point de vue, la liberté n'a pas attendu le libéralisme. Je ne suis pas opposé à l'"optimisme" comme vertu politique, la diffusion des données sur la baisse de la faim dans le monde etc, mais parfois je me demande si en les utilisant on ne prêche pas aux convaincus.
  2. Genre lens est bloquée? Im often unaware of my physical environment—> strongly agree
  3. Ah ! qu’en termes galants ces choses-là sont mises ! J'ai l'impression surtout que cette élection c'est la fin du recul critique.
  4. Sur le partage antisémitisme/anti-arabes c'est vrai, mais ce qu'on voit dans les campagnes conspirationnistes contre Soros par exemple, c'est l'association des deux: elles expliquent que c'est un juif qui spécule pour que les Arabes envahissent l'Europe.
  5. Déjà quand tu boutonnes ta chemise jusqu’en haut bonjour la crédibilité
  6. Pour du plus abordable il y a le livre de Monod, La querelle de la sécularisation chez Vrin.
  7. L’ennui c’est que quand on rentre la dedans on voit vite de la religion partout.
  8. Comment ça?
  9. Ben de choisir (meme si ce n’est pas vraiment un choix mais à aucun niveau de toute façon) un partenaire
  10. Qu’est-ce donc? There is no such thing Si tu aimes la sociobiologie de la religion il y a un livre de Nicholas Wade, The faith instinct. Moi ce genre de littérature m’ennuie parce que c’est un peu toujours la même histoire (les gens font comme ça parce que ceux qui ne faisaient pas comme ça n’ont pas survécu pour des raisons qu’on ne connaît pas bien, happy?) Un meilleur complément à Nietzsche ça serait Freud (Malaise dans la civilisation et L’avenir d’une illusion) Moi du coup j’ai relu Parlementarisme et démocratie avant hier soir, sa lecture de Rousseau est très intéressante et plairait bien à @Rincevent; c’est le développement le plus précis que j’aie lu sur le rôle du capital social et de l’homogénéité de la société dans la santé de la démocratie. C’est l’idée que si la démocratie doit se passer de représentation, on a besoin d’une forte homogénéité donc, mais cela ne peut se faire que si on reconnaît l’égalité politique entre les citoyens et pas entre les humains en général (donc une distinction entre citoyens et étrangers, que ce soit au sein de l’état ou entre mon État et l’état voisin, Schmitt a l’air de penser aux deux cas de figure). Si à l’inverse comme le fait le libéralisme, on généralise et galvaude l’égalité politique et la prive de son inégalité complémentaire (entre citoyens et non citoyens, qui n’a pas de compléments dans le cas où l’égalité porte sur les humains, à moins d’inventer une catégorie d’humains non humains, ce qui est assez dangereux), on ne fait que déplacer cette inégalité hors de la politique (notamment dans l’économique) et on retire le politique du centre des préoccupations existentielles des citoyens. Et c’est effectivement ce qu’on voit aujourd’hui. Il y a un article pas mal sur les illusions de la raison libérale ou la rationalité procède de la discussion à l’époque des masses, très relevant mais pas ultra riche philosophiquement. Le reste est à l’avenant, manque un peu de rigueur analytique pour du Schmitt. Pas un grand livre de mon juriste nazi préféré, mais une bonne gifle quand même. Sinon ça fait longtemps que j’ai pas lu de politique, je vais m’y remettre avec Taking Rights Seriously de Dworkin, The problematics of moral and legal theory de Posner, j’aimerais bien lire Jean-Pierre Dupuy aussi.
  11. Ce n’est pas conscient that’s the thing
  12. https://www.berkeley.edu/news/media/releases/2007/02/06_sweat.shtml
  13. Sur le rôle de l'olfaction dans la perception des relatives, Sapolsky en parle en effet dans ses cours, j'avais pris des notes: Application géniale https://en.wikipedia.org/wiki/Claus_Wedekind Le cours:
  14. En sous-marin ?
  15. On trouve des exceptions partout. De toute façon je me demande si le clivage gauche droite est pertinent ici. Peut-être que c'est plus quelque chose comme cynisme vs idéologie (pas au sens péjoratif). Macron gagne parce qu'il est "pragmatique": il fait ce qui "marche". Il reprend des idées à tout le monde, il n'est contre rien "sur le principe". Le Pen, ce n'est pas la grande rigueur théorique, mais on ne va pas lui faire dire que l'immigration est une richesse, qu'il faut baisser les salaires et embaucher moins de flics.
  16. Et allez créer un fil sur pourquoi tout peut tout vouloir dire si on change le sens des mots.
  17. Les concepts ont une histoire
  18. Non mais le problème c’est de prendre les mesures une par une, de les associer de cette façon à n’importe quel mouvement et d’en conclure l’opposé de la réalité. Aucun élément pris isolément n’est marqué idéologiquement. On peut voir du nazisme chez Jadot et du baasisme chez Jean Lassalle si on veut. N’empêche que le pen est tout sauf une femme de gauche. La gauche ce n’est pas une essence trans historique. La gauche a pu défendre l’anti parlementarisme mais pas en France aujourd’hui. Et à côté ce que les gens appellent “débat” en France est si consternant avec ces tribunes d’acteurs de théâtre dans Libé qu’on peut difficilement vouloir défendre une telle perversion de la démocratie. En dix jours on a largement le temps de se remettre dans Parlementarisme et démocratie de Schmitt
  19. Oui évidemment Marine le pen tire son influence de la révolution bolchevique. Je n’y avais pas pensé
  20. Le Pen qui propose le rétablissement de la peine de mort et de gouverner sans le parlement c’est ça votre idée de la gauche? Enfin j’oubliais que tout le monde est socialiste. Je me demande qui entre les gauchistes tendance Zemmour et les gauchistes tendance Melenchon vont voter pour cette gauchiste de Le Pen contre ce gauchiste de Macron. Cest un programme populiste et anti parlementaire classique à la Orban et ce n’est pas parce que tout le monde le répète que c’est faux
  21. Je ne tenais pas à m'en prendre à qui que ce soit. Je suis content que tout le monde soit d'accord avec @Bézoukhov . Comme on peut se tromper.
  22. Non je suis d'accord avec @Bézoukhov on ne peut pas continuer de faire complètement abstraction de ce que les gens associent au libéralisme (avec plus ou moins de raison peu importe) comme quelque chose de complètement extrinsèque au libéralisme. Les débats politiques ne peuvent pas se résumer à un échange factuel du type: vous vous croyez déclassés mais en fait regardez les études et lisez Contrepoints, vous ne l'êtes pas. Les conditions matérielles et le contexte politique d'une époque créent ses problèmes: moins que la pauvreté, le sujet d'aujourd'hui est le déclassement et les inégalités. On peut (et je suis le premier à le faire) rejeter le débat sur les inégalités en demandant pourquoi les inégalités seraient nécessairement illégitimes mais à un moment donné ça ne peut pas suffire. Les révolutions ne se produisent pas quand tout va mal. Elles se produisent quand ça commence à aller mieux. Si on relit l'Ancien régime et la révolution, c'est exactement ce qui se passe. Si on veut faire de la philo politique, on ne peut pas partir de principes comme: si 995 millions de personnes disent blanc et que je dis noir, ils ont tort et j'ai raison. Je pourrais faire le laius de circonstance sur la vérité comme vertu anti-politique. Je pense pour ce que ça vaut que la plupart des gens de gauche savent qu'économiquement ça ne tient pas donc ça n'est pas là-dessus qu'il faut se battre. Sans quoi ils n'accorderaient pas autant d'importance à la rupture avec les lois en vertu desquelles ça marche: la révolution, le nouveau monde ou l'"autre" monde pour les altermondialistes, et in fine l'utopie. On peut d'ailleurs voir les totalitarismes comme des modernités "autres": la modernité sans ce qu'il y a de pas bien dedans. Le nazisme, c'est la modernité sans les juifs, le communisme, c'est la modernité sans la bourgeoisie (d'un certain point de vue, il faut reconnaître que c'est aussi la modernité tout court, pour la Russie). En gros je pense que le libéralisme a besoin d'un lifting idéologique et pas de preuves empiriques que le marché ça marche. On n'aura pas dans le futur immédiat une population d'économistes, donc il faut d'autres arguments contre le non-libéralisme que "ça ne marche pas" et pour défendre le libéralisme que "ce n'est pas le vrai libéralisme". Le néolibéralisme, on oublie de mentionner ici que c'est aussi la réponse idéologique à la grande vague d'impopularité du libéralisme de laissez-faire après la seconde guerre mondiale. De 1945 à 1971 à peu près, le libéralisme était presque aussi impopulaire qu'aujourd'hui. Et dans les années 80, on a eu droit à la "révolution conservatrice". On peut le réinventer à nouveau. A ce titre, je trouve que le conservatisme a plusieurs longueurs d'avance idéologiques sur le libéralisme.
  23. Non! Attention la société demande seulement l'application de règles formelles. La compassion c'est censé être heartfelt (d'où, si je ne me trompe pas, le laius sur l'authenticité qui se manifeste même dans la philo éthique depuis une cinquantaine d'années de The Ethics of Authenticity de Taylor à Être soi-même de Romano tout récemment). C'est différent. J'avais parlé dans un autre fil de la politesse comme d'un mensonge sincère, je trouve que c'est plutôt juste (ce qui prouve que je suis d'accord avec moi-même). En outre je ne pense pas que la compassion soit une base saine pour une relation amoureuse... Dans N les forts n'écrasent pas obligatoirement les faibles ils n'en ont juste rien à foutre. L'objection développerait les bénéfices sociaux de la charité, pas de la compassion. Mais comme N pense que c'est la même chose... Ca n'empêche pas N de dire des trucs très bien contre la compassion en tant que telle. Dans Aurore 142 par exemple N. écrit justement, dans un esprit pascalien, que la compassion ne fonctionne pas en découvrant la raison du chagrin d’autrui, en tant qu’il se manifeste dans son comportement, mais en imitant le comportement pour induire le sentiment de chagrin ; c’est une illustration d’une des quatre grandes erreurs. Sinon la critique plus générale de l'altruisme dans N n'est pas du tout incompatible avec une valorisation importante de l'amitié (un truc qui passe complètement au-dessus de la tête de Bloom dans Love and Friendship justement). L'amitié est une relation dans laquelle chacun doit aider l’autre à la maîtrise et la perfection de soi, plutôt que de se détourner de soi dans un souci hypocrite d’autrui. C’est pourquoi il faut souhaiter aux êtres qu’on estime la plus grande souffrance (Volonté de puissance, 910), afin d’éprouver leur valeur. Bien sûr, tout le monde ne peut survivre au test. A l’égard du faible, le fort doit se montrer magnanime : c’est même son devoir, un devoir qu’il se doit à lui-même en tant qu’être puissant (Antéchrist, 57). Et il ne faut jamais oublier que c’est la pitié du faible qui est méprisable : celle qui éloigne de soi, qui est sacrificielle, qui se met en travers de la route de l’accomplissement. La pitié du maître, au contraire, a de la valeur (Par-delà, 292). Retournement intéressant: c'est une pitié qui ne se regarde pas s'apitoyer (N est opposé à toute introspection, c'est pourquoi il n'est même pas vraiment égoïste, ou alors un "égoïste sans ego" selon la formule de P Wotling) Puisqu'il y a un public pour ça: N. montre que, dans l’altruisme, on ne fait que préférer une part de soi-même à une autre, et que cette passion morale introduit de la division. Dans le §57 de Humain, trop humain consacré à cette question, N. écrit par conséquent que la morale ne traite pas l’être comme individuum mais comme dividuum, ou comme lieu de la concurrence pulsionnelle. Cf. aussi §220 de Par-delà bien et mal, où est fait le lien entre passion du désintéressement et accroissement de la puissance (= se sentir ‘plus’). D’autres affects intensifient la puissance tout en faisant, en revanche, primer l’individuum, càd l’accord des pulsions plutôt que leur concurrence : la justice, par exemple. "C’est donc toujours la logique de la puissance qui se joue dans l’abnégation : le désintéressement est le produit de la satisfaction extrêmement intense d’un intérêt particulier, et non la suspension de tout intérêt." (258). Il faut en effet une pulsion bien violente, plus violente encore que l’intérêt, pour faire agir l’homme ainsi (si moralement). Dans Aurore, §215, N. écrit que cette maximalisation de la puissance dans le sacrifice de soi fait de nous des dieux. C’est pourquoi l’altruisme est préféré à l’égoïsme, car le sacrifice y est jouissif, tandis que l’égoïsme ne permet pas de se sentir divin. Ce sacrifice, qui est comparé dans Humain, trop humain (§138) à des lances qu’on s’enfonce dans le corps, doit être une automutilation, car cette souffrance permet d’envisager les deux points de vue dans l’action : d’une part, l’anéantissement de la pulsion vaincue, et d’autre part, le triomphe de la pulsion plus forte encore. L’individu n’est que le lieu utilisé par les pulsions pour la satisfaction de leurs exigences despotiques. Dans la Généalogie de la morale (II, 18), N. qualifie donc l’altruisme de "cruauté" car il s’agit bien plutôt de se faire mal que de faire du bien à autrui, qui ne devient que l’outlet d’une pulsion. A l’inverse, on n’est pas non plus méchant pour faire du mal à autrui mais pour se faire plaisir à soi. Dans Humain, trop humain (§103), N. prend l’exemple de la taquinerie, qui «"suffit à montrer quel plaisir on éprouve à exercer sa puissance sur l’autre", et qu’y a-t-il d’immoral là-dedans ? N. fait le raisonnement suivant : (1) Dans la nature, nous avons plaisir à briser les branches (entre autres) & ce n’est pas dit immoral ; (2) En société, nous avons plaisir à taquiner les êtres & c’est dit immoral, car nous savons qu’il souffre ; (3) Mais c’est le fait qu’on sache qu’il souffre qui rend la taquinerie plaisante. L’analogie entre les branches d’arbres et les autres hommes rend compte de l’innocence paradoxale du plaisir égoïste, qui n’est "ni bon ni mauvais". Le rapprochement de N. entre égoïsme et altruisme comme manifestations d’une même volonté de puissance montre donc une contradiction interne à la morale : le désintéressé a de toutes façons besoin de l’égoïste pour survivre en tant que désintéressé, car il ne pourrait plus être reconnu comme tel si personne n’acceptait égoïstement ses bienfaits (Humain, trop humain, §133) ; par-là, elle "contraint l’immoralité à l’existence". Je reprends à mon compte la caricature de ma position. L'humour juif fait ça depuis toujours.
  24. Un fil pour continuer le débat sur les désastres psychologiques et politiques de la culture de la compassion en compagnie de Nietzsche Susan Sontag et Dalrymple dans un esprit INTJ et même avec un peu de ponctuation dans mes autres posts mais pas dans celui-là A propos de N justement peut-être s’est-il planté en assimilant la compassion avec le christianisme du moins c’est un des points sur lesquels Lubac ou Lewis viendrait objecter et à raison. Attention à distinguer la valorisation de la compassion (qui a peut-être à voir avec l’”infantophilie” dont parlait Muray) et le sentimentalisme général. These are not the same thing. Il ne s’agit pas non plus de dire qu’il faut opposer les emotions et la réflexion. après tout la grande lecon de Nietzsche n’est-elle pas que l’ethos du scientifique est une pulsion sublimée? Peut-être relier le culte de la compassion avec une dénonciation de l’hypocrisie sociale, une idée un peu infantile mais qu’on retrouve de façon consistante dans Rousseau (sa critique du théâtre), les révolutionnaires français (lire On revolution) et, ajout personnel, chez les athées militants d’aujourd’hui (probablement contre la charité chrétienne justement; pour ce que ça vaut, la dénonciation de cette “hypocrisie” est centrale dans Hitchens et Manson alike, un rapprochement qui me paraît fonctionner à plusieurs niveaux mais je digresse), ce qui s’assied très bien avec la critique de la politique. pousser la logique de la sympathie jusqu’au bout: on a plus de sympathie pour les plus proches. Ici deux théories s’affrontent: l’idée que la compassion notamment les effusions de larmes sont la transformation d’un sentiment de souffrance spécifique (au sens où je compatis toujours en fait avec l’espèce à travers l’individu), qu’on trouve notamment eh bien chez des athées (je pense à Schopenhauer) ou au contraire l’idée que la compassion est proportionnelle à la proximité intra spécifique d’où sa possible connexion avec le sexe (assez claire dans l’exemple de Hume sur les femmes qui ont pitié d’un condamné à mort parce qu’elles s’imaginent un bg jusqu’au jour de l’exécution; c’est dans le Traité) Ce qui m’amène à la dernière dimension qui est la dimension fantasmatique de la compassion: elle s’exprime de façon prioritaire pour le proche mais en fait pour une version fantasmee de ce proche (le condamné à mort de hume). D’où ce truc que la compassion mette à distance ce qui est proche ce qui renverse un peu l’accusation de virtue signaling ce qui n’étonne aucun lecteur de Freud puisque tous les sentiments are deceiving
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