-
Compteur de contenus
6 810 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
17
Tout ce qui a été posté par Vilfredo
-
Présidentielles 2022
Vilfredo a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Très bon Par contre non justement elle n’a aucune logique et non, elle avait plein d’angles d’attaque qu’elle n’a pas utilisés -
Présidentielles 2022
Vilfredo a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Peut-être que Le Pen s’en est inspirée tout de même. Elle m’a semblee amadouée par rapport à 2017 -
Présidentielles 2022
Vilfredo a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Maintenant la question c’est est-ce que Marine Le Pen va bicarrer -
Présidentielles 2022
Vilfredo a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
Tout ça se résume à Macron sait parler. “Vous rigolez ou quoi?” Il sait être offensif sans être agressif, il est suffisamment intelligent pour attaquer des arguments en utilisant la logique (cette humiliation de Le Pen sur l’écologie et le nucléaire tout de même) et pas des buzzwords, et il fait tout ça naturellement, sans se fatiguer avec le sourire, alors que Le Pen avait l’air en souffrance. Assez vite elle ne répondait même plus aux attaques: elle souriait comme une debile et elle disait “c’est faux”. Ce n’était pas l’auto ficha de 2017 mais pendant quelques minutes j’ai été macroniste: cyniquement admiratif de ce high functioning sociopath. Et comme je regardais le débat avec des amis de prépa, on se disait que la façon dont Macron reprenait et même regardait le pen faisait penser à un colleur (“j’ai lu votre copie sur l’écologie, c’est très confus!” “Dans votre exposé, vous ne parlez pas une seule fois du chômage!”) -
C'est bientôt l'été
-
Présidentielles 2022
Vilfredo a répondu à un sujet de RaHaN dans Politique, droit et questions de société
-
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Exact. Donc c’est assez différent tout de même. -
Non mais j’ai lu Nature et forme de la sympathie. Scheler est un auteur majeur injustement oublié (en France, pas en Allemagne) qui fait le pont entre l’anthropologie (il a créé le courant de l’anthropologie philosophique s’inspirant de Herder et qui a influencé Plessner et Gehlen) et la phénoménologie (critique de Husserl). Ce n’est pas un penseur secondaire et barge comme Le Bon qui, soyons sérieux, serait complètement aux oubliettes sans sa Psychologie des foules. Qui est d’ailleurs 90% de n’importe quoi raciste et idiot. Bref Scheler n’a rien à voir avec Robert Green ne mélangeons pas les torchons et les serviettes.
-
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Oui une attention aux détails absolument dingue. Ça légitime mieux que n’importe quelle autre œuvre l’idée qu’une œuvre d’art est un monde. Tu ne regardes pas une œuvre d’art. Tu es *dans* une œuvre d’art. Et Bob Odenkirk a un jeu très fin. Pas meilleur ou moins bon que Cranston, juste plus subtil. -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
C’est mieux que Dostoyevsky Et peut-être mieux que BB en fait Mais c’est lent et très psychologique -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Skyler est une ratée qui frustre un génie. Chuck est un génie qui frustre un mec dont il ne veut pas reconnaître le génie. L’opposition est morale dans les deux cas, sauf que Chuck force le respect. Même s’il est un connard. Et qu’il n’aime pas son frère, alors que Skyler aime Walt. -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Oui la frustration ressentie quand Chuck est la est étrange vu qu’au fond il a raison. La série te fait penser comme Jimmy. Ce qui est génial -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Si c’est pour le plaisir feel free mais sinon il y a des trucs comme ça sur yt pour se rafraîchir la mémoire -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
De fait, c’est très agréable de se lever un peu tôt, de bruncher et d’aller se recoucher -
Celle-là est encore beaucoup mieux
-
Mon prof de philo m'a fait découvrir Burzum
-
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Vilfredo a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Et le s6e1 me rappelle vraiment ce que c'est qu'une très, très grande série. Cette intro, j'en ai encore des étoiles dans les yeux. -
Non, des psychotiques.
-
C'est marrant d'ailleurs (digression) la différence entre ces deux phrases quasiment identiques grammaticalement: "quel est votre genre d'homme?" et "quel genre d'homme êtes-vous?"
-
Well il peut être n'importe quelle sorte de tomate. Tu veux dire que tu penses l'attraper sur un manque de précision dans l'auto-description?
-
Pour le dire autrement, ce qui leur est inaccessible c'est le "rien que": ils ne peuvent pas être rien que ce qu'ils sont, parce qu'ils ne peuvent pas être rien qu'une tomate. Ils doivent aussi être une tomate qui parle, qui marche etc. donc tu as raison, un genre précis de tomate. Tandis que les gens normaux peuvent être "rien que": rien qu'un homme parmi d'autres par exemple, ce qui n'exclut pas du tout d'être un homme qui parle, qui marche etc. C'est plus clair ainsi. Et ils ne peuvent pas non plus, donc, être "une" tomate. Dans l’Abrégé de psychanalyse, Freud va reconnaître que même dans la psychose, le moi ne se détache jamais complètement de la réalité (comme si au fond d’eux-mêmes, "quelqu’un" (une personne normale) savait qu’ils déliraient). Sass remarque dans son livre que le psychotique se caractérise toujours par une certaine ironie sur leur délire. Ce n’est pas une critique rationnelle du délire (qui témoignerait d’une réflexivité dont ils manquent) mais une mise à distance : e.g. ils vont dire que la nourriture est empoisonnée et la manger quand même, dire qu'ils sont une tomate, mais une tomate qui parle, j'ai presque envie de dire: une tomate comme vous et moi.
-
Ça pourrait leur sembler aussi bizarre que si je te pose la question: quel genre d'homme? Il y a deux réponses possibles: soit "mon" genre d'homme, quelle question!, ou alors un homme gentil, travailleur, qui a de l'humour. Je ne sais pas ce qu'un fou dirait. Parfois on a l'impression qu'ils sont exactement comme tout le monde, à cette toute petite différence près qu'ils sont une tomate, et parfois on a l'impression qu'être une tomate est tout ce qu'ils sont. Peut-être que la deuxième façon de se présenter est celle qui leur vient d'abord quand on demande, et qu'ils passent à la deuxième "stratégie" devant des objections, ce qui fait dire aux psychanalystes qu'essayer de raisonner un psychotique, c'est renforcer ses stratégies de défense.
-
Deutschland Mein Herz in Flammen Will dich lieben und verdammen
-
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Rien ne me fait plus cringer que le manque de vocabulaire. Je viens d'entendre "nous allons vous faire de super petits plats". Non. Je suis désolé, un plat n'est pas "super". Et c'est encore pire quand le manque de vocabulaire se fait voir dans un discours qui essaie d'être correct ("nous allons"). La forme extrême de ce mélange ou décalage, c'est le langage administratif et les annonces de la RATP. Autre chose: les gens ne savent pas se quitter. Timidité, manque d'éducation ou d'envie de se retrouver seul chez soi, j'ai toujours l'impression de me (et de leur) battre les flancs pour partir, ou alors c'est exactement le contraire, comme si, conscients jusqu'à l'extrême de la difficulté, ils sautaient au-dessus d'un muret avec une perche olympique: j'ai connu cette prof avec qui je pouvais avoir une conversation très agréable mais qui, au moment de se séparer, me disait "Bonnejournéeaurevoir" comme on dirait "rompez". -
A chaque fois que quelqu'un commence un énoncé en "Je suis...", il énonce toujours ensuite une identité partielle: je suis ça, parmi d'autres choses (sauf s'il donne son nom; j'aime l'allemand qui n'emploie pas l'auxiliaire être (sein) dans ce cas mais un autre verbe, heißen). On ne peut jamais lire ce "suis" comme une identité. C'est seulement dans le cas des fous que le verbe prend un sens restrictif (d'identité). Quand un fou dit "Je suis une tomate", ce n'est pas "Je suis une tomate entre autres choses", d'un certain point de vue parce que (et c'est compréhensible pour nous, ce qui est en soi bizarre) être une tomate occupe entièrement leur esprit et donc, pratiquement, les empêche d'être quoi que ce soit d'autre (i.e. d'assumer leurs fonctions sociales normales qui rendraient vrais des énoncés comme: "Je suis un mari, un père, un ingénieur"), ce qui les caractérise comme fous, et d'un autre point de vue pourtant (et c'est incompréhensible pour nous, ce qui n'est pas étonnant, pourvu que nous ne soyons pas fous), ce n'est pas exact, car être une tomate n'est pas si exclusif qu'il entre vraiment en contradiction avec le reste des choses qu'ils sont: par exemple, ils parlent, mais ils sont une tomate; très bien, ils seront donc une tomate qui parle (classical psychosis). C'est donc bien un "être" d'identité dans "Je suis une tomate", mais évidemment une identité impossible parce qu'une identité entre deux termes (le principe d'identité, ce n'est pas A = B, c'est A = A). Logiquement, un homme qui serait devenu une tomate ne devrait être que ça, mais ce qui manque, à ce qu'il me semble, dans les témoignages des psychotiques, est le changement: quand sont-ils devenus une tomate? Peut-être que la thérapie a précisément pour but d'historiciser le trouble dans ce but précis. On ne peut donc même pas comparer, comme on pourrait être tenté de le faire, "Je suis une tomate" à "Je suis un homme", parce que "Je suis un homme" n'implique pas que je sois identique à quoi que ce soit d'autre justement: il n'y a aucune entité que je pourrais pointer du doigt et dire: "Je suis cette chose". Si on me demande de me montrer du doigt, je montrerais plus volontiers une photo de moi plutôt que de montrer mon voisin et dire "Je suis une de ces choses/un de ces êtres-là". Je me demande si un fou à qui on montre une tomate dirait: "Je suis une de ces choses-là" ou s'il répondrait "Mais non voyons, pas une tomate comme ça!" C'est ce qui me fait penser que le psychotique est un solipsiste. Réflexion en lisant Louis Sass.