Vilfredo

J'ai toujours su que j'étais particulièrement puissant.

Au fait le texte de Engel https://zilsel.hypotheses.org/2103

En parlant de philo française, je n'ai pas tenu parole, je n'ai pas lu Bouveresse pendant les vacances Je vais le faire maintenant.

Moi non plus et Pascal Engel en a dit tout le mal possible, mais là pour le coup le sujet de son cours est plutôt cool.

Certes non mais pourquoi voulez-vous me déprimer? Déjà qu'il fait moche et que je me prépare à passer l'aprèm dans un livre de Szasz sur la maladie mentale...

Allez savoir pourquoi mais maintenant que je dois faire des modifications parce que j'avais oublié que j'avais un séminaire de lecture de Rousseau et du Deuxième sexe obligatoire (!) à l'ENS et qu'il tombe en plein dans mon cours de philo des religions, j'arrive à m'inscrire dans le cours de Meillassoux sur le finalisme qu'était complet ce matin Bon je vais pas me plaindre objectivement j'ai un meilleur emploi du temps mtn (deux jours quasi-vides + le WE complet). C'est le bordel mais c'est pas si méchant finalement.

J'aurais bien aimé mais je suis à l'ENS en même temps et ils conseillent de partir après le Master (plus de chances d'être pris).

Un truc de barges. C'est en gros l'étude des langages qui veulent rien dire. "La glossolalie est utilisée comme concept en psychiatrie pour désigner un trouble du langage (glossolalie fausse) qui se manifeste chez certains patients souffrant de maladies mentales. Elle consiste à prononcer des mots inventés ou à modifier des mots existants5." (wiki) J'ai hâte; en attendant j'ai dû tout refaire parce que j'avais deux cours avec des intitulés différents au même endroit à la même heure mais pas avec le même prof Ça va j'ai réussi à avoir des cours pas mal.

Petit Vilfredo découvre la fac (je suis inscrit à Paris I pour mon master, je suis élève admis sur concours à l'ENS, je suis aussi les cours que je veux là-bas, pas de contradiction). Les inscriptions en langue ouvrent à 7h30. Comme un ingénu que je suis, je me dis qu'aller sur le site vers 8h00 c'est déjà raisonnablement tôt... je me retrouve avec de l'anglais niveau N3 (donc pourri) les niveaux supérieurs étant blindés. Ravi de comment la matinée commence, je vais m'inscrire en master. Et je rédécouvre les chaises musicales: on ne t'indique pas quels cours sont complets pendant que tu coches mais seulement une fois que tu as fini de choisir le menu, et après on ne t'indique que 2 cours complets dans ton choix même si au total tous tes cours sont complets (la pdm ne gère pas davantage), ce qui fait que même si tu as la chance (parce que comme c'est pas indiqué sur le menu choix, tu es obligé d'y aller au pif, et de te retrouver avec un cours d'intersectionnalité au milieu d'un joli parcours de philo de la logique (ah c'est sûr qu'en théorie des modèles le mercredi à 8h du mat, 'y a pas foule!)) de te retrouver avec deux cours non-complets à la place de tes deux cours complets (1 chance sur 4 quand même, et en plus ça change parce que tout le monde fait la même chose que toi en même temps), tu peux toujours avoir la surprise de découvrir un autre cours complet dans ton menu qu'il va falloir remplacer par un autre etc. Donc évidemment dans 75% des cas tu dois tout refaire. Ne pas oublier de prier pour ne pas avoir un bug de connexion au milieu, ça n'aide pas. Du coup il y a eu des moments loufoques de: "hmm est-ce que j'attends deux minutes avant de changer du cours de phénoménologie, qui est maintenant complet (mais dans dix minutes, qui sait? peut-être que quelqu'un aura basculé en philo de l'art, où je suis actuellement, donc si je pars pour le cours de phénoménologie, je libère une place) au cours de glossolalie, vu que c'est le seul qui reste étant donné que le cours de philo des religions tombe en plein sur mon cours obligatoire de logique?" Donc évidemment j'ai un emploi du temps totalement merdique avec des trucs dans tous les sens. J'ai quand même pas mal de bons cours vu que c'est de la philo des maths et de la physique pour une grosse part (et beaucoup de logique aussi quand même) et que personne n'y va (le cours de neurosciences était complet par contre, surpris je fus), et j'ai un super directeur de master, maintenant je vais essayer de combler mes trous avec les cours de Normale (hors cours obligatoires).

Ok j'avoue je crushe totalement sur Neil Tennant en ce moment

Ah bah c'est sûr qu'avec tous ces memes de gauche...

Je discutais avec quelqu'un qui reconnaissait que Hayek/Friedman (aussi incompatibles qu'ils soient) avaient fait un bon job pour expliquer un nouveau fait (la stagflation) inexpliquable dans le paradigme keynésien (je serais d'ailleurs curieux de savoir comment les keynésiens l'expliquent, il doit bien exister des trucs) mais qu'avec le QE et les nouvelles politiques des banques centrales aujourd'hui c'était un peu différent et que l'alarmisme inflationniste était dépassé (même si on observe l'inflation se déplacer dans l'immobilier par exemple).

Ah je reviens quelques heures plus tard; la pêche a été bonne

Vous croyez que Z est pas libéral?

ca depend des réseaux je crois. Par ex la taille des blocs a fait l’objet d’un “fork” donc une scission dans la blockchain (c’est segWit, une proposition qui augmente la taille des blocs en supprimant les données de signature). Il y a des puristes qui ne veulent pas changer la taille des blocs ce qui tire les frais de transaction vers le haut. À part ça il y a des bases comme la quantité totale de btc minés (21M avec un halving régulier qui divise par deux la rémunération des mineurs pour ralentir la production). Je crois que ça on peut pas le changer. C’est aussi difficile de faire passer sous 10 min le temps de validation d’un bloc (les mining pools se sont créés plutôt pour éviter de dépasser 10 min pour le hashage). Je suis newbie aussi mais comme ça je vois si j’ai compris

j’avais déjà remarqué que j’étais une éponge: on peut deviner avec qui j’ai traîné en m’écoutant parler parce que je reprends les expressions qui me plaisent et j’adore imiter les gens. Mais je suis aussi amusé de voir comment on (moi en tout cas) se règle spontanément sur le ton de la voix de la personne. Par exemple je laisse passer une femme et elle chuchote très bas (limite elle bouge seulement les lèvres) “merci” et je chuchote super bas “je vous en prie” mais comme je rivalise de discrétion elle croit que je me fous de sa gueule et elle m’envoie un regard offensé.

Je ne suis pas sûr de ça. Les fonctionnaires ne sont pas un groupe homogène électoralement, entre les policiers et les profs par exemple (deux secteurs où je ne suis pas sûr que Macron soit populaire). Sinon je pense aussi qu'il sera réélu parce que je doute un peu que Bertrand aille au second tour.

C'est pas parce que les hospitalisés ont une forte proba d'être non-vaccinés que les non-vaccinés ont une forte proba d'être hospitalisés. Tiens, on dirait qu'on peut quand même débattre des chiffres après tout.

Y a-t-il un seul podcast JBP qui n'est pas comme ça? C'est quand même le gros problème de ce medium: on perd une foule de temps. (Dixit une personne qui n'écoute jamais de podcasts et n'utilise ses oreilles que pour écouter de la pop en fait.)

J'ai écouté 20 minutes et ça m'a ennuyé. JBP trouve des façons contournées (surprised much?) de demander si tel truc a à voir avec l'école autrichienne. Bob dit oui. Repeat. Et à un moment aussi JBP explique qu'on a besoin de très riches pour financer l'innovation. Voilà.

Les mineurs admettons mais les grandes personnes?

Mé, on t’a rien fait

Excellente émission d'Arte (en général je veux dire, même si cet épisode est bien aussi)

Le problème de cette étude c'est surtout qu'on a aucun chiffre absolu. Quel est le % des délinquants dans l'ensemble des immigrés? On peut faire des statistiques relatives, mais s'il s'agit de proportions ridicules, c'est un peu difficile d'en tirer de grandes conclusions. Exemple: on lit souvent qu'aux USA tu as 3 à 4x plus de chances de te faire tuer si tu es noir. Ça n'a aucun sens applicable au noir moyen parce que les probas sont riquiquis. Très agaçante la journalise qui redouble les sujets en permanence ("le ministre, il dit que...")

Je ne comprends pas très bien de quoi vous parlez avec la violence, il me semble qu'on mélange des trucs. Le pouvoir désigne la capacité de l’homme à agir. Il n’est pas individuel mais institutionnel, càd qu’il appartient à un groupe tant que ce groupe reste uni : potestas in populo, auctoritas in senatu (Cicéron, De Legibus). Le pouvoir est donc un fait institutionnel. La puissance est la même chose, mais pour un individu. La force est une énergie qui se libère au cours de mouvements physiques ou sociaux (à ne pas confondre avec la violence). L’autorité peut s’appliquer à une personne ou une institution et elle suscite l’obéissance sans recours à la contrainte. Elle s’apparente au pouvoir. La violence, enfin, se distingue par son caractère instrumental, qui vise à augmenter, jusqu’à la remplacer, la puissance individuelle. Le pouvoir et la violence s’excluent donc aux extrêmes : lorsque le pouvoir domine, la violence est inutile (elle n’est jamais qu’un instrument), et lorsque la violence domine, il n’y a plus de pouvoir : les sociétés totalitaires sont des exemples de règne par la violence. Autrement dit, la violence est le signe d’un pouvoir faible (Arendt corrèle même les flambées de violence avec la diminution du taux de résolution d’enquêtes de la police et le laxisme de la justice dans Du mensonge à la violence). Il existe différentes formes de violence auxquelles sont attribuées différents coefficients moraux selon le contexte culturel (meilleur exemple: la guerre); je ne défends pas son interprétation sociologique mais ça donne une idée: Sorel, dans ses Réflexions sur la violence, donne l'exemple de l'agression et du meurtre, aujourd'hui violemment réprimés par les valeurs bourgeoises, alors que le vol et la corruption le seraient moins (?) dans une société assagie, sécularisée, embourgeoisée, physiquement faible, alors qu'avant c'était (apparemment) l'inverse: on tuait pour une injure et les hommes gardaient leur honneur. Comme je dis, l'analyse sociologique vaut ce que vaut l'analyse sociologique d'un anarcho-syndicaliste léniniste et fascisant, mais le point que je relève, c'est qu'il est impossible d'être moral sans être capable de violence. Un être faible n'est pas bon, il est en-dessous du bien et du mal. C'est ce qu'écrit Nietzsche (colossale parenté intellectuelle avec Sorel). Pour les NTs: become a monster, Walter White/Heisenberg. Et pour @Johnnieboy https://youtu.be/6gDvZRH-HCY?t=5648