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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Sinon pour les enfants, il y a le premier tome de Droit Législation et liberté, de Hayek, et le Traité de la Nature Humaine, de David Hume.
  2. oui, je vois ça. Sans visiblement connaître son domaine de compétence et ses attributions. Donc, ça part déjà dans un sens bizarroïde...
  3. Doh un débat à la je te soulève les lacs...ce fil était si bien parti...
  4. Bon lis les bouquins que je citais et on en reparlera peut-être. Parce que tu me fais dire des choses que je ne dis pas et je répète avec des clignotants : écosystème, structure, machinery (which means pas seulement institutions)
  5. En fait quand je fais ça, c'est que je n'ai pas trop le temps. Mais en deux mots, la bonne volonté, ça va deux minutes, mais instaurer un ordre social libéral suppose la mise en place d'un écosystème complet, c'est à dire une structure comme dirait Buchanan ou Barnett, faite de règles constitutionnelles, de conventions morales et d'habitudes, ou une machinerie pour mal traduire friedman. En encore plus résumé : les incitations, c'est plus fort que toi !^^
  6. Arg Vite http://www.amazon.fr/The-Structure-Liberty-Justice-Rule/dp/0198297297 ou http://www.press.uchicago.edu/ucp/books/book/chicago/L/bo3625341.html même http://daviddfriedman.com/The_Machinery_of_Freedom_.pdf
  7. Cugieran : ce n'est effectivement pas du tout une évidence !
  8. La dernière fois que la France fut réformée, c'est à un moment de crise politique et militaire (la guerre d'Algérie). De Gaulle en profite pour imposer sa réforme constitutionnelle et nomme son premier gouvernement, avec un premier ministre tout ce qu'il y a de plus techno, à savoir Pompidou. D'ailleurs on remarque que la pratique gaullienne des institutions est le summum de la technocratie : le PM est un bureaucrate qui a pour rôle de mettre en forme ce que le PR décide (et il anime un gouvernement qui est tout autant une équipe de haut fonctionnaires) choisis pour leurs compétences techniques. Pompidou et Giscard, c'est la queue de comètes du système politique : des hauts fonctionnaires et des héritiers qui vivent sur la manne politique du général avec plus ou moins de fidélité et d'honnêteté. Comme je le disais dans un poste plus haut, la Ve n'a fait qu'accélérer un mouvement qu'on peut faire remonter à Vichy, visant à privilégier la technocratie et à faire peser sur la décision publique les grands corps d'Etat au détriment du personnel politique. A la république des instituteurs et des avocats succède celle des conseillers d'Etat et des hauts fonctionnaires. Je parlais de Paxton, et dans son livre, il explique bien que l'esprit qui triomphe à Vichy, loin d'être réactionnaire, est celui du planisme technocratique avancé, qui déteste la souveraineté parlementaire et les professionnels de la politique. C'est l'esprit d'X crise, minoritaire dans les années 30, mais qui revient en grâce sous Vichy au moment où se forme une coalition de gouvernement unie dans la détestation du régime précédent. Tiens tu devrais lire la thèse d'O Dard sur X crise pour en avoir une idée. La séparation entre hommes et institutions me semble artificielle : si tu places les mauvaises incitations aux mauvais endroits, tu es certain de récupérer le personnel politique (ou autre) le plus nul qui soit.
  9. Freejazz, il y a peut être un lien entre l'accaparement par la généralisation du corporatisme et le cadre institutionnel (le marché politique et son cadre institutionnel). Je remarque d'ailleurs, pour continuer sur ce sujet, que la France partage ce privilège avec les régimes totalitaires (toute proportion gardée) de ne pouvoir se renouveler qu'à travers la crise violente. Pour les régimes totalitaires, c'est la purge qui permet le renouvellement des cadres, pour la France, c'est la guerre civile ou la guerre tout court. Sinon, sur le caractère centralisateur de l'Ancien Régime, l'échelle n'est vraiment pas la même avant et après la période napoléonienne.
  10. https://www.youtube.com/watch?v=RUilUzH5kx8
  11. Je n'ai pas lu le livre, mais la réputation du bonhomme est irréprochable. Donc je dirais go !
  12. C'est ce que je me disais mais je voulais être sûr.
  13. Le problème de la souveraineté est évacué ici : qui décide de décentraliser et de répartir les compétences entre échelons politiques ? Le problème s'est d'ailleurs posé dès 82 avec les lois de décentralisation, qui n'a pas abouti à un système libéral de checks and balances. Sur le plan institutionnel, il y a continuité entre le régime de Vichy, l'esprit de la VIe et la Ve, et un véritable rupture avec la III dans le poids donné à la bureaucratie et aux grands corps d'Etat contre la souveraineté parlementaire (sur le sujet, voir Paxton). Mais je ne comprends pas bien ta remarque. Je dis justement que la cinquième n'aurait pas pu voir le jour sans les expériences politiques qui l'ont précédé. J'ajoute qu'elles convergent toutes avec la guerre et l'après-guerre pour condamner le parlementarisme.
  14. C'est très bien de critiquer la 5ème, mais en partant de l'hypothèse libérale classique (c'est-à-dire du régime constitutionnel), quelle alternative possible qui ne reproduise pas les effets négatifs du parlementarisme ? Après tout, on peut critiquer très radicalement la Ve, critique que je partage évidemment, sans envisager le retour au parlementarisme comme un progrès. Après tout, le triomphe du "décisionnisme" de la Ve est aussi situé historiquement : c'est aussi le résultat du rejet de la médiocrité politique de la troisième et de son personnel comme de la quatrième. Ce recentrage sur l'exécutif après guerre n'est d'ailleurs pas propre à la France.
  15. 7 ans, c'est effectivement très long, mais les effets pervers de la réduction du mandat à 5 ans sont plus nuisibles encore : le législatif est devenu totalement dépendant de l'exécutif et a encouragé la "présidentialisation" du régime. Les dernières réformes ont été des flops ou des mascarades (Balladur), et nous vivons sous l'empire étrange d'un texte tout entier dédié à l'exécutif et à sa souveraineté concrète (par opposition à sa souveraineté nominale) vidé de sa substance par les différents traités d'intégration européenne. L'ordre juridique français est aux ordres d'un cadavre, mais personne n'ose l'enterrer.
  16. Ogien a toujours été un nigaud. Ce qui devrait nous inquiéter, c'est qu'il enseigne à l'ENS, qui est censé être un de nos meilleurs établissements.
  17. Le dernier numéro de Reason est particulièrement bien, avec un dossier sur le futur de la monnaie (inflation, silk road, bitcoin), et les contributions de Robert Murphy, Peter Schiff et David Henderson.
  18. Mais pas du tout ! Il faut donc revoir la fin du film. edit : ah pardon, je vois que tu as répondu. j'aurais dû lire jusqu'au bout
  19. Il faut arrêter un moment avec les libéralismes à adjectif et lire les auteurs dont on se réclame : 1 - le libéralisme est une doctrine politique (Rothbard), pas une histoire de préférence morale (les préférences morales sont subjectives), il est donc aveugle aux motivations de ceux qui s'en réclament 2 - le cœur de cette doctrine politique, c'est l'individualisme méthodologique -pas forcément moral- la justice, la propriété et le respect des contrats (de Jasay, Narveson, Hoppe, Buchanan) 3 - Le tout a une incidence morale minimale : les vertus et les mœurs qui permettent de soutenir le 2 sont bonnes, ce qui tend à limiter le 1 à toutes les doctrines compréhensives qui permettent le 2 (McCloskey, F. Mas ). Ces histoires entre progs, conservateurs et réacs, c'est de la merde de démocrate, tout le monde devrait s'en tenir à distance et ne tenter de s'en approcher qu'avec un long bâton. Les libéraux ne devraient pas tomber dans ce genre de pièges à cons.
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