-
Compteur de contenus
12 939 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
52
Tout ce qui a été posté par F. mas
-
Les signaux de fumée.
-
(marque générale d'approbation) Villey est passionnant, mais j'ai tendance à le trouver trop injuste à l'endroit de la tradition augustinienne dans l'Eglise. La visite de l'abbaye de Fontenay en Bourgogne m'a guéri du préjugé qui consiste à la réduire à une sorte de tradition de grammairiens butés et fidéistes. De Jasay a beaucoup écrit après the state sur ce problème de confusion du langage moral contemporain qui consiste à définir la justice comme égalité et à faire du terme "démocratie" un synonyme de bien ou de bon.
-
Note au passage que les charges exécutives pour Aristote doivent être discrètes, pour ne pas dire éloignées des regards. Dans ce livre IV, il marque une distinction entre magistratures indispensables et celles moins nobles. Parmi les premières, il compte celles consistant à exécuter les châtiments et garder les prisonniers. Elle est difficile car loin de valoir le respect, elle rend odieux, même si nécessaire (1321b-1323a). Aristote ne donne qu'un conseil, qui finit de l'éloigner durablement de la science politique moderne : pour amoindrir le discrédit associé à la charge d'exécution, mieux vaut la répartir en plusieurs fonctions.
-
Dans mon jukebox intérieur Les joyaux de la princesse :
-
Le meilleur régime, pour Aristote, c'est une imbrication particulière des éléments de l'oligarchie et de la démocratie (Politique, IV, 9), à l'image de la constitution spartiate :elle accumule élections et égalité de traitement en matière d'éducation. En plus de ça, elle est modérée par le fait d'être le gouvernement de la classe moyenne (IV, 11). La royauté y est un régime droit quand le régime y est gouverné par la vertu d'un seul (par opposition aux régimes vertueux démocratiques, où tout le monde est vertueux, ou de quelques uns, ou les élites sont vertueuses). A l'opposé du régime gouverné par un élément vertueux, il y a celui dirigé par un seul, mais corrompu, on tombe dans la tyrannie, qui est le pire des régimes. Strauss rappelle dans son étude sur le Hiéron que l'on doit à Machiavel puis à Hobbes la réhabilitation moderne de la monarchie (qu'elle soit droite ou déviée : ni Machiavel ni Hobbes ne marquent pas la distinction de droit entre les deux), ou plus exactement des qualités attachées à la fonction de ce qui deviendra quelques siècles plus tard l'exécutif : la discrétion, la rapidité et l'efficacité de l'activité politique souveraine. L'élément commun à la monarchie, à la tyrannie et à la dictature se retrouvent sous les traits de l'exécutif aujourd'hui, parce qu'une fois posée la nécessité de l'Etat, c'est la seule forme de gouvernement qui semble avoir démontré son efficacité (jusqu'à présent). Une fois l'existence de l'Etat posé, bien entendu.
-
30 ans d'utopie pédagogique, ça donne ça. Merci Meirieu.
-
Trois lectures indispensables avant d'entamer une conversation faisant sens sur le sujet http://www.amazon.fr/L%C3%A9gitimit%C3%A9-Temps-modernes-Hans-Blumenberg/dp/2070731472 http://www.amazon.fr/Foi-philosophie-politique-correspondance-Strauss-Voegelin/dp/2711616789/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1363004853&sr=1-2 http://www.amazon.fr/d%C3%A9senchantement-monde-histoire-politique-religion/dp/2070329437/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1363004886&sr=1-1 Eventuellement ce dernier pour le lien entre christianisme et libéralisme http://www.amazon.fr/Lav%C3%A8nement-d%C3%A9mocratie-II%C2%A0-crise-lib%C3%A9ralisme/dp/2070786161/ref=sr_1_7?s=books&ie=UTF8&qid=1363004939&sr=1-7 Après, on peut en discuter.
-
Pour moi, l'imposture, c'est la démocratie et les démocrates, qui sont incapables de voir ce qui est évident comme le nez au milieu de la figure : c'est parce qu'on a intégré des éléments non démocratiques à leur bastringue que ça peut marcher, et c'est tout. L'histoire de la démocratie, c'est l'histoire de son remplacement subtil et long dans le temps par un gouvernement représentatif avec un "gouvernement national énergique", comme dirait l'autre (Madison). Quant aux arguments de Hoppe, je dirais qu'il ne s'agit que d'une idée régulatrice qui se rapproche plus de la conception de la monarchie franque que de la monarchie moderne, si on souhaite traduire ça empiriquement (à une époque où les deux corps du roi ne sont pas aussi distincts qu'après l'invention du domaine de la couronne). Et ils sont mieux fondés que n'importe quelle sottise républicaine ou démocrate, posture pseudo réaliste ou pseudo pragmatique, même si je suis assez réservé sur certains de ses arguments.
-
On pourrait aussi voir ça autrement : contrairement au discours démocratique que produit le régime pour se légitimer (et qui n'existe que dans la bouche de ses défenseurs), il est en fait un régime mixte particulier qui ne fonctionne que parce que l'exécutif subjugue les autres pouvoirs et/autorités, et que l'exécutif fort, bien que constitutionnalisé aujourd'hui, est depuis l'origine (Aristote, mais aussi Montesquieu) la marque de la monarchie (que les pères fondateurs ont par exemple aux Etats-Unis réussis à faire passer pour républicain). Du coup, l'acceptation active ou passive du régime d'aujourd'hui est aussi reconnaissance de l'efficacité de cet arrangement institutionnel. Mais ce triomphe est plus discret. J'ai lu une très bonne thèse en philo po sur le sujet il y a quelques années. Dommage qu'elle n'est pas été publiée. Sinon Hoppe a plein d'arguments dans un autres genre, mais qui peuvent se résumer à celui là : la privatisation de l'exercice du pouvoir par un seul, c'est tout bénéf pour les sujets : le type à tout intérêt à ce que son bien prospère et les sujets sont plus réticents à être imposés que si on leur dit que comme c'est démocratique, l'impôt, c'est pas vraiment du vol.
-
A la Reine.
-
Libéralisme de "droite" ou de "gauche" ?
F. mas a répondu à un sujet de NQH dans Lectures et culture
Une sorte de François Bayrou germano-américain, mais plutôt ouvert sur le modèle social médiéval, quoi. Hum, je crois qu'on s'enfonce. -
Libéralisme de "droite" ou de "gauche" ?
F. mas a répondu à un sujet de NQH dans Lectures et culture
L'idée de lutte des classes est effectivement antérieure au marxisme, puisque le terme apparaît sous la plume de l'infâme bolchevik François Guizot -
Libéralisme de "droite" ou de "gauche" ?
F. mas a répondu à un sujet de NQH dans Lectures et culture
Hoppe se situe effectivement à la droite de la droite, mais l'alliance entre les trois étiquettes neutralise un peu toute forme de taxinomie possible. Dire qu'il est marxiste, c'est vite dit, puisque c'est toi qui juge que la lutte des classes est au centre de son analyse sociale, ce qui revient à abstraire certaines caractéristiques qui le place à distance du marxisme (son analyse de l'échange, la question de la préférence temporelle, l'enjeu de la lutte des classes et la constitution des classes en question). Note d'ailleurs au passage que Hoppe reproche à Buchanan d'être marxiste, et c'est pour ça qu'il explique qu'il n'est pas un authentique conservateur (qui pour lui est synonyme de celui qui croit en un ordre naturel). Si la fin de l'Etat ne signifie pas la fin du Politique, elle signifie quand même l'éradication d'une certaine forme de politique, celle justement conditionnée et contrainte par le cadre étatique et démocratique (ce qui ne signifie pas la disparition des rapports de force les institutions humaines cherchent à refouler ou à canaliser). -
Libéralisme de "droite" ou de "gauche" ?
F. mas a répondu à un sujet de NQH dans Lectures et culture
J'ajoute que lui-même s'attache depuis quelques années à fusionner libertarisme et conservatisme, histoire d'ajouter à la confusion générale. -
Libéralisme de "droite" ou de "gauche" ?
F. mas a répondu à un sujet de NQH dans Lectures et culture
Oui, Hoppe monarchiste-marxiste-d'extrême droite n'est pas forcément l'étiquette la plus éclairante pour situer le personnage en fonction des catégories droite-gauche -
Best coaching ever.
-
Il y a encore la Corée du Nord. Ceci étant dit, le bolivarisme était autant un repoussoir qu'un modèle pour une partie de la gauche de la gauche qui y voyait un substitut aux ex pays du bloc soviétique. Je me souviens d'avoir assisté à une fête de l'Huma où un pavillon vénézuélien aux proportions staliniennes à la gloire de HC ne désemplissait jamais. Faut-il s'attrister de la disparition (possible, rien n'est fait) du bolivarisme ? Je ne suis pas sûr, autant il pouvait servir d'étalon et de repoussoir pour juger du socialisme en Europe, et sa disparition pourrait bien signifier que ses enseignements tombent dans le domaine public (nb : c'est assez piquant de voir qu'ici tu rejoins la position de Badiou sur la nécessité de l"hypothèse communiste") autant je me dis qu'il pouvait servir d'épouvantail suffisamment caricatural pour supporter le socialisme soft de nos démocraties contemporaines.
-
Mémoire Relations Internationales
F. mas a répondu à un sujet de zerondelle dans Europe et international
Il s'agit du numéro février-mars 2013 sur l'état des conflits (grands dossiers n°13). -
Mémoire Relations Internationales
F. mas a répondu à un sujet de zerondelle dans Europe et international
Il y a un dossier sur le sujet de la cyberguerre dans le hors série de diplomatie magazine qui vient de sortir. Peut-être vous donnera-t-il des pistes de réflexion sur le sujet. -
En costume bien entendu.
-
Je crois qu'ils ont pris skippy à la com'
-
M'est d'avis qu'il n'y a pas qu'en France que ça existe, ce genre de situation.
-
Émeutes Et Insécurité En France
F. mas a répondu à un sujet de Wali dans Politique, droit et questions de société
Puisque ce fil semble avoir pris la place de celui consacré à la sécurité, je me permets de poster cet article de T. Dalrymple sur les réformes proposées par C. Taubira, qu'il critique sévèrement et à mon avis fort justement. http://www.libertylawsite.org/2013/03/04/the-french-define-recidivism-down/ -
Tu...tu voudrais dire que parmi nous se cachent des gens qui pensent que Soral est un coach en développement de zob ?
-
Développement personnel, frustration sexuelle et Alain Soral. Tout un programme
