Et le community reinvestment act (CRA) ? Et pourquoi titriser des produits financiers de seconde zone si ce n'est pour les évacuer des bilans bancaires afin de contourner les ratios réglementaires de capital ?
Et puis la variation de la fed en termes de taux d'intérêt entre 2000 et 2003. Enfin j'imagine que tu connais la suite, sur l'effet de bulle spéculative et les signes envoyés aux produits financiers les moins fiables.
Maintenant, ceci posé, il y a aussi des acteurs économiques importants dans l'histoire qui ont suffisamment de poids pour accroître l'aléa moral, et qui ne se limitent pas nécessairement aux banques centrales, à Freddy Mac et à Fanny Mae.
Et la question des bailouts s'est posée aussi pour des types très biens et biens libéraux sur la tranche au regard de ses conséquences désastreuses possibles, sans qu'ils ne cessent d'être libéraux (mais sans doute plus "conservateurs" au sens étroit du terme que les autres : il vaut mieux garder ce qu'on a parce qu'on sait que ça marche même mal plutôt que de tout foutre en l'air et de risquer la guerre civile).
Après tout, une grande dépression comme en 1929 ce n'est rigolo pour personne, mais il me semble que le problème moral se pose tout autant de remettre en scelle l'ensemble des décideurs politiques et des institutions bancaires qui nous ont gentiment poussé vers la crise. J'ai même lu dans un canard récemment qu'il y a même une banque américaine (je ne sais plus laquelle) qui fait un procès à l'Etat fédéral après avoir bénéficier de aide charitable. Enfin, on est toujours plus charitable avec l'argent des autres.