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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Il ne me cite pas vraiment, il parle de mon mémoire de DEA comme d'une analyse brillante ou un truc dans ce genre, ce que j'ai trouvé sympathique.
  2. La préface d'A Imatz est particulièrement bonne, en particulier parce qu'il me cite avec éloge.
  3. C'est bien celui-là.
  4. Je vous invite à jeter un oeil sur l'ouvrage collectif publié aux éditions du Cerf sur Philippe Muray. Il y a une très intéressante contribution sur son anthropologie notamment, sur ce qu'il doit à Hegel, Kojève et Rousseau dans sa description d'Homo Festivus, cet homme sans contradiction (ou plutôt qui vit dans l'illusion d'avoir surmonté toutes ses contradictions) et qui vit dans l'après-Histoire (on pourrait dire maintenant momentanément !). Ceci dit, Nietzsche a eu de l'influence sur sur PM, tout comme Debord ou Musil.
  5. Ce qui me semble déterminant dans sa thèse, c'est le rôle du droit dans la sécurisation de la propriété (l'institutionnalisme légal) : on peut rapprocher (et il le fait dans son bouquin) sa position de celle d'Hernando de Soto dans le Mystère du capital : le passage de l'économie informelle à l'économie formelle favorise la croissance économique, car elle permet de constituer un capital en dehors du capital physique de la propriété. Du coup, cela revient aussi à critiquer les thèses continuistes (le capitalisme et la propriété ont toujours existé) ou les réductions économicistes de la propriété (à une possession physique par exemple).
  6. Je reconnais également que la thèse de Hodgson sur l'esclavage me semble fausse : il n'y a pas de lien naturel entre capitalisme et esclavage, et son abolition n'est pas une démonstration des limites inhérentes au marché, mais à la fois l'obsolescence de ce mode de production + la totale intégration des anciens esclaves aux échanges économiques globaux (Hodgson, parce qu'il n'analyse pas le capitalisme en termes moraux comme MC, tend peut être à sous estimer la dimension égalitaire de la moralité bourgeoise, qui créera des dissensions et des conflits sur l'esclavage et le statut des esclaves aux USA au 19e siècle).
  7. Désolé de répondre aussi tard Domi ! Sur le 1 : non justement, les North, Weingast et co ne voient pas le changement dans les mentalités ou alors ils font précéder le changement de mentalité par des arrangements institutionnels-organisationnels (droit de propriété, financiarisation de l'économie, etc) pour expliquer le switch des années 1800. C'est la pointe de la critique de MC. Sur le 2 : la critique de MC est la suivante, le changement est d'abord rhétorique et langagier : c'est dans la reconsidération des vertus de la bourgeoisie (et de ses qualités d'innovation) qu'il faut chercher la cause de la prospérité. Pas dans des causes matérielles, pas dans des causes institutionnelles ou d'accumulation de capital. L'émergence de la bourgeoisie ou des institutions favorables au commerce ne suffisent pas : il faut encore les rendre visibles et aimables. MC remarque par ailleurs que les premiers théoriciens de l'économie (et du libéralisme) avaient très bien compris la nécessité des vertus, en particulier Adam Smith, dont la Théorie des sentiments moraux en est la démonstration (A Smith se situe totalement dans la tradition éthique des vertus, tout comme son prédécesseur D Hume). Le consensus institutionnaliste n'est pas nécessairement libéral, et, si l'on suite la critique de MC, le libéralisme peut très bien se passer de l'explication de type néo-instit. Petite précision : DMC cherche à expliquer la sortie moderne de la trappe malthusienne, c'est à dire le déploiement du capitalisme depuis la Grande Bretagne au 18e jusqu'au reste du monde. Il ne s'agit pas de donner des lois générales sur le développement des pays vers le capitalisme moderne.
  8. Le gros lot http://www.cornerstonejewelrydesigns.com/locked-purity-ring.html
  9. Il est encore député de l'Essonne.
  10. Sur le concept de capitalisme, un conseil (son bouquin est très bien, bien que gauchiste et néo-instit) : http://www.laviedesidees.fr/Comprendre-le-capitalisme.html
  11. Je ne suis pas un spécialiste des cultures subsahariennes, donc je ne peux pas vraiment te répondre sur la première partie. Sur la seconde : la position néo-instit est en gros la suivante, les règles de propriété ne sont réellement devenues efficaces qu'au 18e siècle en GB, et grâce à ce facteur (avec d'autres) que la prospérité éco capitaliste (the great divergence) a démarré. Seulement, comme l'a montré G Clark des institutions sociales et juridiques stables existaient déjà depuis le 13e dans l'Angleterre médiévale (A Farewell to Alms).
  12. Bonsoir à tous, Je me permets d'ouvrir un fil un peu comparable à celui qui a été ouvert la fois dernière pour les primaires à droite. Ce soir, il y a le premier débat sur la primaire à gauche : il s'agirait ici de récolter des informations pour écrire un petit texte de 300 mots demain matin sur le sujet. Si vous pouviez noter ici avec précision les propositions marquantes, les personnalités les plus présentes au débat, les points de désaccords entre candidats ou les propositions originales (allant dans le sens ou vent contraire au libéralisme). Je vous remercie d'avance pour votre aide.
  13. Sisi, mais sur 1000 ans, il y a eu des hauts et des bas, et des améliorations ponctuelles des échanges. Je n'en dirai pas plus, je ne suis pas un spécialiste de l'économie de la période !
  14. Attention, attention, je suis assez critique (même si modérément critique) de la thèse de McCloskey parce que je pense que la nature de la morale est mixte (spiritualiste/institutionnaliste), et qu'elle suppose aussi des institutions pour se fixer (et donc créer le régime d'incitations dans le viseur de MC).
  15. Détrompe-toi : penses un peu à "l'idéologie féodale" (idéologie qui a quand même duré environ 1000 ans), qui renvoie à une division tripartite de la société (oratores, labores, bellatores), et qui d'ailleurs renvoie aussi à celle plus ancienne des sociétés indo-européennes quand on y pense. Le bourgeois, le marchand, y est absent, et pour une raison assez simple : le système économique n'est pas vraiment stable et les villes au sens moderne n'existent pas. Cela ne veut pas dire que les marchands, les échanges et le commerce n'existaient pas, mais qu'ils n'étaient crédités d'aucune dignité particulière. Dans les représentations collectives, ils n'existaient pas (en gros). Sur le droit et les institutions : MC Closkey consacre un tiers du second bouquin de sa trilogie à réfuter cette position (et ma communication se fera dans un colloque sur sa critique de l'explication néo-institutionnaliste justement). Je retiens en particulier quelque chose que j'avais déjà lu ailleurs (chez H Berman) : les institutions et le droit qui ont permis la croissance capitaliste existaient déjà au moins depuis le 13e siècle, et les problèmes d'efficience du droit que les Etats sont censés avoir résolu à l'époque étaient déjà résolu depuis des siècles. Si les institutions et le droit existaient déjà depuis le 13e siècle, qu'est-ce qui a permis "l'invention" et la valorisation de l'innovation de marché ? Des facteurs culturels et moraux, selon elle.
  16. Ce qu'explique MC, c'est que la valorisation rhétorique de la bourgeoisie explique non pas la création de la civilisation, mais cette explosion de prospérité inédite dans l'histoire du monde qui a commencé à la fin du moyen âge (explication qui se double d'une critique des économistes qui pensent que ce grand enrichissement, ou cette grande évasion viendrait dans un changement soudain dans les institutions ou dans la manière d'accumuler le capital). C'est une explication spiritualiste qu'on trouve -à quelques nuances près- chez d'autres historiens contemporains comme Joyce Appelby ou J. Mokyr. Je suis plongé dedans pour une communication et un entretien, c'est ama la bonne piste (le capitalisme est avant tout une révolution morale et culturelle), même si les contours de ces vertus bourgeoises me paraissent floues, beaucoup trop floues, et la classe bourgeoise beaucoup plus fractionnée qu'elle ne le pense (il eut fallu préciser la fraction la plus éclairée de la bourgeoisie, avec ses modes de communication et ses sujets d'intérêt propres ama).
  17. Merci Dardanus. Entre temps, il nous renvoie en plus : Et ajouter également le livre suivant : Revenir au capitalisme… pour éviter les crises, Paris, Odile Jacob, 2010
  18. Bonjour les amis, une demande de Pascal Salin que je fais suivre : Chers amis de Contrepoints, Je me permets de vous demander si, dans la rubrique de Wikiliberal me concernant, vous pourriez ajouter les oeuvres suivantes : - Concurrence et liberté des échanges, Nice, éditions Libréchange, 2014 - Competition, Coordination and Diversity – From the Firm to Economic Integration, Cheltenham-UK, Northampton-USA, Edward Elgar, 2015 - Frédéric Bastiat, Père de la science économique moderne, Paris, Institut Charles Coquelin, 2015 - Les systèmes monétaires – Des besoins individuels aux réalités internationales, Paris, Odile Jacob, 2016; édition en anglais : The International Monetary System and the Theory of Monetary Systems, Cheltenham-UK, Northampton-USA, Edward Elgar, 2016 En vous remerciant, je vous prie de croire à mes sentiments les meilleurs Pascal Salin
  19. Un article actu chaud bouillant qui mériterait une traduction rapide : pourquoi, contrairement à ce que dit Marine Le Pen, le retour au franc et à l'ecu auraient une incidence sur l'économie française http://cleppe0.blogspot.fr/2017/01/why-le-pen-is-wrong-to-say-french.html En plus, l'article est court et assez facile à traduire
  20. Ah ben oui, c'est même cet esprit-là qui est à l'origine du "nativisme" américain. On a accusé italiens et irlandais d'amenuiser la racine wasp des USA, que ça soit par leur non appartenance à la race anglo-saxonne ou au grand complot papiste pour organiser le retour du roi à Washington. http://faculty.atu.edu/cbrucker/Engl5383/Texts/NativismImmigration.htm
  21. C'est très caricatural et limite complotiste. Si le sujet intéresse vraiment, je conseille la lecture du petit livre critique de Fukuyama sur le sujet, et éventuellement le recueil de texte rassemblé par Irwin Stelzer (plutôt pro). Eventuellement l'histoire du néoconservatisme aux USA de J Vaisse (enfin, je n'ai lu ce dernier que sous sa forme thèse, pas le livre).
  22. F. mas

    Gaspard Koenig

    Merci, c'est bon à savoir (je suis S Bowman sur FB).
  23. Natacha Polony comprend que certains Français puissent vouloir un peu de libéralisme, mais à condition qu'il n'en soit pas vraiment un. Fantastique de stupidité. http://www.causeur.fr/liberalisme-polony-frontieres-fillon-immigration-41877.html#
  24. Oui, c'est vraiment très bien. Bientôt dans Contrepoints, mon compte rendu de livre sur les péchés de la science économique traduit en français aux éditions Markus Haller. Sa trilogie sur les vertus bourgeoises est exceptionnelle.
  25. Merci toinou, visiblement, passées sous le radar ! :/ On va en faire quelque chose.
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