poney Posté 30 août 2020 Signaler Posté 30 août 2020 Je viens de terminer de lire "origines de l'humanité : les nouveaux scénarios" (j'aurais écriit scenarii mais soit), publié chez La Ville Brûle, maison d'édition gauchisss dont Sylvestre Huet dirige la collection 360. Il s'agit d'une discussion entre lui et 4 scientifiques : José Braga, Claudine Cohen, Bruno Maureille et Nicolas Teyssandier. C'était vraiment une lecture super. J'ai beaucoup apprécié le format à mi chemin entre le libre référencé, le débat et l'entretien long de fond. Je le conseille vivement aux personnes intéressées par la recherche récente en paleoanthropologie. Je ne sais pas ce que valent les autres thèmes mais je vais essayer celui sur le big bang (avec Bonnet-Bideau, Desert, Leglu et Reinisxh histoire de voir. Y en aussi un sur le nuke, avec Huet a la commande ça devrait être rigolol. 20 balles quand même.
Zagor Posté 31 août 2020 Signaler Posté 31 août 2020 Le 24/08/2020 à 17:56, F. mas a dit : - Théorie générale de l'interaction, de Gael Campan : une synthèse en français anarchocapitaliste de type autrichien écrit par un économiste français émigré dans une université en Asie. Il est actuellement au Québec (à l'IEDM) non plus en Asie.
Tramp Posté 18 septembre 2020 Signaler Posté 18 septembre 2020 J’ai fini les 3 premiers livres de Dune. Ça faisait longtemps que je n’avais pas dévoré des bouquins. Hâte de lire la suite. 2
ttoinou Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 Vu que plein de gens en parlaient ici et je pouvais acheter que ça en français à l'étranger, j'ai commencé Voyage au bout de la nuit. Très sympa ! Dédicace @Johnnieboy On me recommande L'homme pressé de Paul Morand et les livres de Joseph Kessel. Des avis ? 2
ttoinou Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 Le 18/09/2020 à 09:33, Tramp a dit : J’ai fini les 3 premiers livres de Dune. Ça faisait longtemps que je n’avais pas dévoré des bouquins. Hâte de lire la suite.
Bézoukhov Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 Le 18/09/2020 à 09:33, Tramp a dit : Hâte de lire la suite. Dans mes souvenirs, c'est là qu'il faut arrêter en disant qu'il n'y a pas de suite. 1
Lancelot Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 9 minutes ago, Bézoukhov said: Dans mes souvenirs, c'est là qu'il faut arrêter en disant qu'il n'y a pas de suite. Pareil.
Lancelot Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 Dans mes souvenirs la série perd progressivement en qualité. À ma première lecture je n'avais pas pris la peine de continuer après Heretics of Dune. Pour mes lectures suivantes je me contente de Dune qui marche bien tout seul. Après ça vaut peut-être le coup de pousser jusqu'à l'apparence de l'Empereur-Dieu ?
Rincevent Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 De mémoire, Herbert avait prévu que le cycle connaisse sa fin avec L'Empereur-Dieu de Dune. Scénaristiquement, ça se sent tout à fait (j'évite de spoiler, mais la phrase précédente a un double sens). Mais bon, tant que ça continuait à avoir du succès, il aurait sans doute continué à écrire, si son pancréas n'avait pas fait des siennes évidemment.
Bézoukhov Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 il y a 43 minutes, Tramp a dit : Children of Dune n’est pas bien ? C'est le troisième, non ? Et l'Empereur Dieu le 4eme ? Quoi que j'apprends sur wikipédia qu'il y en a un autre qu'on appelle le troisième aujourd'hui. Bizarre. Je n'en ai pas un souvenir impérissable.
Frenhofer Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 Il y a 1 heure, ttoinou a dit : Vu que plein de gens en parlaient ici et je pouvais acheter que ça en français à l'étranger, j'ai commencé Voyage au bout de la nuit. Très sympa ! Dédicace @Johnnieboy On me recommande L'homme pressé de Paul Morand et les livres de Joseph Kessel. Des avis ? Je viens d'acheter le coffret Pléiade de Kessel. Bonne lecture.
Tramp Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 il y a 59 minutes, Bézoukhov a dit : C'est le troisième, non ? Et l'Empereur Dieu le 4eme ? Quoi que j'apprends sur wikipédia qu'il y en a un autre qu'on appelle le troisième aujourd'hui. Bizarre. Je n'en ai pas un souvenir impérissable. ben Dune en soit c’est déjà 3 livres
Cthulhu Posté 7 octobre 2020 Signaler Posté 7 octobre 2020 Tout est excellent jusqu'à Emperor God (qui est un plus un traité sur gouvernement/religion/bureaucratie qu'un livre de fiction, ce que beaucoup n'aimeront pas). Heretics/Chapterhouse se lisent sans être exceptionnels, ça part dans tous les sens sans la cohérence des précédents livres. Hunters/Sandworms ont une réputation immonde, mais de mémoire c'est de la fan-fiction potable.
Vilfredo Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Il y a 7 heures, ttoinou a dit : On me recommande L'homme pressé de Paul Morand et les livres de Joseph Kessel. Des avis ? Kessel je sais pas mais j'adore Morand. J'ai lu L'Homme pressé quand j'étais au lycée. C'est un mec qui fait tout très vite qui tombe amoureux d'une meuf vierge à mort qui vit dans une famille de nobles désargentés avec que des filles qui vivent dans le giron de la matriarche et évidemment quand ils vont se mettre ensemble, le contraste entre l'incarnation de l'immobilité et de la stabilité héritée des siècles et celle du monde moderne malade de lui-même (on pense à la citation de Céline: "la grande faiblesse de la civilisation moderne, cette petite imitation de la civilisation grecque, c'est qu'elle veut faire tout très vite" je cite de mémoire son entretien avec Pauwels) va faire exploser le couple. Les couples explosent toujours fatalement, ce sont des humeurs qui ne se mélangent pas. De ce point de vue Morand est davantage l'héritier, peut-être, du XIXe et de ses types psychologiques, que de Proust, avec qui l'amour rate toujours parce qu'on se trompe et qu'on prend les putes pour des divas. C'est un style à la fois très XIXe, influencé par les écrivains voyageurs, dandys et cosmopolites du genre Loti ou Gobineau, et très moderne avec plusieurs langues assez souvent, des formules concises qui coupent comme des rasoirs (je crois que c'est dans L'Homme pressé "seul je me porterais à merveille -- mais il y a les autres") qui contrastent avec certaines phrases construites avec grand soin (l'envoi de Venises: "Là, j'irai gésir, après ce long accident que fut ma vie. Ma cendre, sous ce sol; une inscription en grec en témoignera; je serai veillé par cette foi orthodoxe vers quoi Venise m'a conduit, une religion par bonheur immobile, qui parle encore le premier langage des Evangiles.") Ses romans sont pleins d'irrévérence, d'humour parfois, de pitié pour les êtres inaptes au bonheur (formule que Hélène Morand employait pour décrire son mari) perdus dans un monde qui est à la fois admirable pour sa beauté technique et dans lequel ils ne se reconnaissent pas, ce que le personnage de L'Homme pressé ou le protagoniste de cette admirable nouvelle intitulée Monsieur Zéro (sur un banquier qui change d'identité) incarnent pathologiquement. Contrairement à Proust, il ne fait souvent qu'effleurer d'un mot, d'une touche, la complexité des sentiments des personnages, la singularité d'un paysage ou la beauté d'une femme. Regardez-moi cette précision qui tue, ce français chimiquement pur, flaubertien dans l'esprit et déprimé dans l'âme: Citation Les filles Boirosé n'avaient aucun succès parce que chez nous le succès chausse du trente-six, gante du six, parce que le succès se joue sur des pointes d'épingle comme la foudre domestiquée. L'échec les guettait; elles avaient la taille du guignon car ce qui est très grand se casse ou se perd : le Nil dans les sables ou Mermoz dans l'Océan. Les Boirosé étaient comme ces immenses tapis d'Aubusson, ces coffres géants du XVIIe siècle qui aux enchères se vendent à vil prix parce que personne n'a de camionneur pour les soulever ni d'appartement pour les loger. Ces êtres humains à taille d'allégories étaient simples et indécis, différant en cela des allégories qui n'ont ni simplicité, ni mystère et qui livrent leur nom inscrit au bas de leur robe. Aux sibylles elles empruntaient un côté vague et sombre; elles étaient les ornements voyants d'un temple invisible aux non-initiés, le temple de la Mère. C'étaient des Templiers femelles, les filles Porte-Glaive de l'ordre utérin. (L'Homme pressé) Et comme ce vieil homme divin peut devenir sexuel à m'en faire tourner la tête: Hécate et ses chiens est un roman de fou. Personne n'en parle pourtant. Citation J'avais essayé de prendre la chose légèrement, comme un fantasme, ou, à la rigueur, une loufoquerie ; de me l'expliquer aussi médicalement. ("… Stimulation nécessaire aux réflexes médullaires…") Il me suffisait de voir Clothilde roucoulante et courte d'haleine, projetée hors d'elle-même, tout son corps démonté, les mouvements de sa tête, de ses hanches sautant comme par ressorts, Clothilde possédée dans mes bras par quelque chose qui n'était pas moi, pour me mettre en déroute. Chaque nuit j'étais vaincu par cette ménade qui ne vivait que pour le moment où elle n'avait plus à contenter qu'elle-même. Lorsque nos corps enclavés enfin se dénouaient, et que je sortais du lit, mes reins n'étaient pas seulement vides ; j'avais l'armature morale brisée. Clothilde était tuante. C'est cependant avant toute chose un nouvelliste de génie (Ouvert la nuit, L'Europe galante, Milady suivi de Monsieur Zéro). Après ses romans, certains sont dans le style moderne de L'Homme pressé (Bouddha vivant par exemple) quand d'autres sont d'une veine plus classiciste (Le Flagellant de Séville, que j'aime beaucoup mais qui rappelle carrément la période romantique). Et enfin son oeuvre est émaillée de récits de voyages et de portraits de villes (Londres, Venises, New York et pour les journaux son très chiant Journal d'un attaché d'ambassade incomparable à son bouleversant Journal inutile, écrit dans les dernières années de sa vie et non destiné initialement à la publication). Le mec est quand même le seul à avoir été admiré par Proust (qui l'a préfacé) et Céline -- et je ne résiste pas à l'envie de citer: Citation […] je dois confesser cependant que je trouvais Paul Morand de l’autre après-guerre, dans le genre, ’ « Ouvert la nuit », plus savoureux, plus costaud, bien mieux armé. Toute la différence du mousseux au champagne — de la masturbation laborieuse à la giclée franche. Paul Morand est le premier de nos écrivains qui ait jazzé la langue française — Ce n’est pas un émotif comme moi mais un satané authentique orfèvre de la langue. Je le reconnais pour un maître — comme Barbusse du Feu. (Lettre à Milton Hindus, 11 juin 1947) Bref, Morand en général est un must-read et L'Homme pressé, c'est très bien 4 1
Rübezahl Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Il y a 10 heures, ttoinou a dit : On me recommande L'homme pressé de Paul Morand et les livres de Joseph Kessel. Des avis ? Kessel se lit très bien et on apprend aussi plein de choses. Je recommande aussi.
Rübezahl Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Il y a 9 heures, Lancelot a dit : Dans mes souvenirs la série perd progressivement en qualité. À ma première lecture je n'avais pas pris la peine de continuer après Heretics of Dune. Pour mes lectures suivantes je me contente de Dune qui marche bien tout seul. Après ça vaut peut-être le coup de pousser jusqu'à l'apparence de l'Empereur-Dieu ? J'ai tout lu jusqu'à la dernière ligne. Et je me suis régalé jusqu'à la dernière ligne. Après, oui l'écriture et le récit évolue au long des bouquins. (De mémoire, il y en a bien 5 ou 6).
Rincevent Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Il y a 7 heures, Cthulhu a dit : Tout est excellent jusqu'à Emperor God (qui est un plus un traité sur gouvernement/religion/bureaucratie qu'un livre de fiction, ce que beaucoup n'aimeront pas). Heretics/Chapterhouse se lisent sans être exceptionnels, ça part dans tous les sens sans la cohérence des précédents livres. Hunters/Sandworms ont une réputation immonde, mais de mémoire c'est de la fan-fiction potable. Pas (encore) lu les Chasseurs / le Triomphe. Les Hérétiques / la Maison des Mères m'ont donné la même impression de décousu. J'avais beaucoup aimé l'Empereur-Dieu ; il est normal que ça soit dans un ton très différent des précédents, parce que ce n'est pas du tout pareil d'avoir de la prescience pour plusieurs décennies, et d'avoir vécu plusieurs millénaires. J'avais lu la trilogie des préquelles immédiates, que j'avais trouvé assez scolaires (donc plusieurs crans en dessous) mais pas spécialement mauvaises ; il faudrait que je lise la trilogie des préquelles lointaines aussi.
Ultimex Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Il y a 4 heures, Vilfredo Pareto a dit : Tiens, tu me donnes envie de lui redonner sa chance au père Morand. J'avais apprécié le style de L'homme pressé et de quelques-unes de ses nouvelles mais... Pour le reste, et mis à part quelques moments de bravoure, un vague mais persistant sentiment d'ennui m'habitait.
Vilfredo Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Il y a 3 heures, Ultimex a dit : Pour le reste Par exemple? Lewis et Irène m’a un peu ennuyé aussi
Ultimex Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Et bien, l'impression d'un auteur au style très travaillé mais dont les histoires ne sont pas palpitantes (eu cette impression-là avec L'homme pressé donc mais aussi avec les premières nouvelles d'Ouvert la nuit). Maintenant, possible que ce n'était pas le bon moment pour découvrir cet auteur (mes lectures de ces deux livres remontent à quelques années). 1
Vilfredo Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Dans Ouvert la nuit toutes les nouvelles ne sont pas aussi bonnes mais La nuit écossaise est une splendeur. Tu pourrais peut-être reprendre avec celle-là 1
Fagotto Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 De mémoire mes préférés sont Venises (livre de vieux certes mais justement ça atténue un peu certains de ses défauts) et Hécate et ses chiens. C'est vrai que c'est souvent assez vieilli dans ses thématiques et ses attitudes (un peu dandy et froid et superficiel, il n'a pas le coté touchant d'un Drieu qui est pourtant un moins bon écrivain) si on ne intéresse pas à l'époque, et son style ultra-brillant tient au final moins la longueur que du Céline ou du Proust (bon évidemment à l'impossible, nul n'est tenu). 1
poney Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Kessel c'est vraiment bien ; j'ai essayé de lire Le Lion cet été mais mon chien à terminé le livre avant moi. Mais L'Armée des Ombres et Belle de Jour sont vraiment de la grande littérature. Et puis un mec qui a composé le chant des partisans ne peut etre qu'un type bien.
poney Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 Sinon je lis des trucs de sommellerie depuis cet été, c'est intéressant dans un autre style.
MXI Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 3 hours ago, poney said: Sinon je lis des trucs de sommellerie depuis cet été, c'est intéressant dans un autre style. Une recommendation ?
Tramp Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 il y a 4 minutes, MXI a dit : Une recommendation ? Chambolle Musigny 1
poney Posté 8 octobre 2020 Signaler Posté 8 octobre 2020 il y a 6 minutes, MXI a dit : Une recommendation ? Le Paul Brunet aux éditions professionnelles BPI sans hésiter. Ca brasse large sans être pointu ou encyclopédique.
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