Mathieu_D Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 … Shoto, tu as passé quoi comme concours ???? En as tu seulement passé un ??? Sérieusement ??? J'ai fait prépa BCPST, pour situer, et j'ai passer tous les concours offerts à cette filière. (deux fois, *sifflotte*). (ha non pas ceux des écoles de chimie, j'exagère) Je précise donc : Epreuve de français/philo au concours commun bio, à l'écrit : coeff 4. Pour comparer : Math A 4 Math B 4 Bio A 4 Bio B 4 Physique 4 Chimie 4 Français/Philo 4 LV1 4 -> Epreuves littéraires = 1/4 des coeffs. Je maintiens : l'épreuve de français/philo est très importante pour ce concours. Elle l'est encore davantage pour d'autres, dont les ENS, dont Véto. En revanche j'ai surestimé son aspect segmentant après vérification. En 2011 les écarts types des notes de l'épreuve (selon le concours) sont sensiblement les même que pour les autres, et même moins que les maths. (concours bio, hein !). Les épreuves de lettres, au concours des écoles d'ingénieurs, ont une importance capitale pour les candidats. Les 2h de cours hebdomadaires, en prépa, en témoignent. Supprimer la philo en TS ce serait catastrophique dans ce cadre. (mais pas catastrophique en changeant tout le cadre, hein) Ho sinon, voila une petite collection pour le concours de facepalm.
Dardanus Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 L'école n'a pas pour but d'apprendre un métier. Et quel métier ? celui qui va disparaître dans un an, cinq ans ou dix ans du fait de l'évolution économique ? Celui qui n'existe pas encore mais qui existera dans dix ans ? A écouter les uns ou les autres, telle discipline a sa place et pas telle autre. Mais cela repose sur de la pure subjectivité. Autrefois, l'enseignement reposait sur le latin et il ne paraissait pas nécessaire de donner une grande place aux sciences, etc. Le but de l'école devrait être de former des esprits ouverts et cultivés. D'où la nécessité de faire un peu de tout, en évitant les spécialisations.
ShoTo Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Shoto, tu as passé quoi comme concours ???? En as tu seulement passé un ??? Sérieusement ??? J'ai fait prépa BCPST, pour situer, et j'ai passer tous les concours offerts à cette filière. (deux fois, *sifflotte*). (ha non pas ceux des écoles de chimie, j'exagère) Je précise donc : Epreuve de français/philo au concours commun bio, à l'écrit : coeff 4. Pour comparer : Math A 4 Math B 4 Bio A 4 Bio B 4 Physique 4 Chimie 4 Français/Philo 4 LV1 4 -> Epreuves littéraires = 1/4 des coeffs. Je maintiens : l'épreuve de français/philo est très importante pour ce concours. Elle l'est encore davantage pour d'autres, dont les ENS, dont Véto. En revanche j'ai surestimé son aspect segmentant après vérification. En 2011 les écarts types des notes de l'épreuve (selon le concours) sont sensiblement les même que pour les autres, et même moins que les maths. (concours bio, hein !). Les épreuves de lettres, au concours des écoles d'ingénieurs, ont une importance capitale pour les candidats. Les 2h de cours hebdomadaires, en prépa, en témoignent. Supprimer la philo en TS ce serait catastrophique dans ce cadre. (mais pas catastrophique en changeant tout le cadre, hein) Ho sinon, voila une petite collection pour le concours de facepalm. Ouais bon j'avoue ne rien savoir de BCPST, je parle des classes maths sup / maths spé. Dans ces filières là, le français ne sert qu'à distinguer le major de l'X et encore. Et puis de toute façon comme dit plus haut, la notation est hyper aléatoire, de plus la marge de progression est très faible, avec mon 2/20 au bac ça ne me servirai à rien de "travailler" cette matière car j'y comprend rien.
neuneu2k Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Et puis de toute façon comme dit plus haut, la notation est hyper aléatoire, de plus la marge de progression est très faible, avec mon 2/20 au bac ça ne me servirai à rien de "travailler" cette matière car j'y comprend rien. Hu hu hu: "Les trucs ou je suis nul, ça sers a rien", original
Mathieu_D Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 La notation n'est pas plus aléatoire en math qu'en français. C'est une légende. (ce qui ne veut pas dire qu'elle est faible pour les deux bien entendu)
NSEmpire Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Je l'ai passé. Et quand j'ai vu "la liberté est-elle menacée par l'égalité ?", je me suis dit que c'était un sujet pour moi. Mais je n'avais absolument aucun contre-argument à ma thèse, donc j'ai pris le texte de Sénèque.
Lancelot Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 la conclusion, je suis moins sûr, mais bon. C'est mon côté conservateur : je vois un frêle équilibre qui s'est mis en place et ça me ferait mal que ça s'écroule (ce qui voudrait dire sacrifier de très bonnes classes avec de très bons élèves) à cause d'une mesure trop hâtive. Peut être que je me fais des idées et qu'il vaudrait mieux réduire carrément la fracture… Assez d'accord, et c'est bien dommage, c'est une étrange spécificité que d'avoir fait de la filière S la plus conseillée au détriment des autres. J'ai fait S parce qu'on me le conseillait fortement, j'avais des bonnes notes dans les matières scientifiques, les langues, Histoire et potables en littéraire, mais avec le recul j'aurais bien aimé être en ES, mais personne à l'époque n'a tenté de m'introduire aux disciplines économiques, elles étaient mises de côté.Du coup j'ai dû me taper des cours soporifiques de physique chimie ou bio -avec le recul je me dis que je n'ai rien retenu-. Alors que voulant embrasser plus une carrière en finance, gestion et entreprenariat, j'aurais bien voulu apprendre davantage dans ce domaine, en éco ou en Droit aussi (un truc utile quoi), j'ai perdu mon temps. Le pire là dedans c'est le côté cercle vicieux/prophétie auto-réalisatrice : On part du principe que seules les classes de S sont valables >> tous les bons élèves sont dirigés vers cette filière >> les autres filières se retrouvent avec des classes déséquilibrées vers le bas >> elles sont forcées de revoir leurs exigences à la baisse >> du coup les classes de S sont effectivement meilleures, et on repart pour un tour.
Chitah Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Les scientifiques cherchent soit à accéder à des écoles d'ingénieur ou de commerce en général, les ES de même, ils n'en ont rien à faire de la philo, ce sont 2 heures à perdre dans l'emploi du temps pour eux c'est la dernière chose qu'ils révisent, tout le reste a plus de coefficient et vaut davantage dans les dossiers d'admission, et cette attitude se prolonge en classes préparatoires aux écoles de commerce dans une moindre mesure tout de même car la philo y vaut davantage en terme de coefficient et l'enseignement est plus hard. Belle illustration : cette hypothèse est-elle prouvable? Bon de toute façon c'est que mon avis, dans une éducation décentralisée où les parents ont le choix et les établissements l'autonomie financière et le choix de la meilleure organisation, chacun fera comme il veut. Personnalisons les cursus! +1
neuneu2k Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Bon de toute façon c'est que mon avis, dans une éducation décentralisée où les parents ont le choix et les établissements l'autonomie financière et le choix de la meilleure organisation, chacun fera comme il veut. Personnalisons les cursus! +1, je gagnerai probablement un temps fou a ne pas avoir a démouler les ingénieurs et leur faire subir un traitement de fond pour qu’ils oublient toutes les conneries qu’ils ont appris a l’école (en général, pas tant les conneries qu’ils ont appris en cours, les enseignements sont globalement corrects, mais surtout l’illusion de savoir et de faire partie d’une élite qu’ils ont accumulé au cours de leur cursus).
ShoTo Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Hu hu hu: "Les trucs ou je suis nul, ça sers a rien", original Ce n'est pas ce que j'ai dit. Il y a des disciplines avec une plus grande marge de progression que d'autres c'est tout. Quelqu'un de nul en SI peut quand même s'améliorer en bossant. En revanche pour une merde en philo comme moi, il n'y a pas grands choses de disponible pour être moins nul et même si c'était le cas, le temps passé dessus ne serait pas rentable par rapport au temps passé sur les matières scientifiques.
Chitah Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 +1, je gagnerai probablement un temps fou a ne pas avoir a démouler les ingénieurs et leur faire subir un traitement de fond pour qu’ils oublient toutes les conneries qu’ils ont appris a l’école (en général, pas tant les conneries qu’ils ont appris en cours, les enseignements sont globalement corrects, mais surtout l’illusion de savoir et de faire partie d’une élite qu’ils ont accumulé au cours de leur cursus). Grave erreur : tous les témoignages que j'ai pu entendre sur le sujet sont formels. Cette illusion de savoir et de faire partie d'une élite provient essentiellement de l'extérieur, ce type de personnes entend souvent des phrases qui commencent par "ah, machin, toi qui as fait …". Les gros cons qui se la racontent parce qu'ils ont fait l'X, je n'en n'ai jamais rencontré. Précisément, avoir passé un concours apprend très tôt, sauf pour quelques uns très brillants, qu'il y a certes beaucoup de gens derrière soi, avec de moins bons résultats, mais aussi beaucoup devant.
neuneu2k Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Les gros cons qui se la racontent parce qu'ils ont fait l'X, je n'en n'ai jamais rencontré. C'est normal, on les a tous enfermé içi, avec moi <–<
Nicolas Azor Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Tiens d'ailleurs, les grandes écoles publiques, c'est liberhalal ? [j'imagine que non, comme l'enseignement public en général, mais bon…]
neuneu2k Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Tiens d'ailleurs, les grandes écoles publiques, c'est liberhalal ? Ben non, l’université gratuite est totalement libérhalal (et les grandes écoles aussi), mais pas financée par le pal, a la limite, je suppute que pour des libéraux de gauche, l’éducation minimale pour être capable de se former ensuite a la force de ses propre petits poignets quel que soit son origine sociale peut être fournie par l’impôt, mais la fac et les grandes écoles sont sensées être bien au-delà de ce niveau…
Chitah Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Tiens d'ailleurs, les grandes écoles publiques, c'est liberhalal ? Ouais ouais, c'est pas liberhallal. C'est comme l'énergie nucléaire. Et le transport ferroviaire. Et les transports urbains. Et la production d'électricité et de gaz. Et les services de police, de justice. Etc.
Chitah Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Je ne comprends pas ce que tu veux dire. C'est normal, seuls quelques élus le peuvent. D'un point de vue anarcho-cap, tout ça est liberhalal, du moment que c'est financé par le privé (énergie nucléaire privée, lignes ferroviaires privées, transports urbains privés, etc.). Du point de vue minarchiste, tout est liberhalal sauf la police, la justice et l'armée. L'anarcho-capitalisme n'est pas une religion, le terme "liberhallal" a d'abord été introduit pour des raisons humoristiques, j'ai l'impression que sa vocation initiale s'est fortement étendue. Là je parlais du concept de grande école financée par l'impôt. Le problème dans ce cas c'est qu'il faut connaître l'histoire : il existe deux types de grandes écoles d'ingénieurs. D'abord, celles crées ex nihilo par l'Etat pour alimenter les grands corps de la fonction publique (Ecole des Mines, des Ponts, des Eaux et Forêts, etc. avec l'X également), ensuite toutes les autres, bien plus nombreuses, pratiquement toutes crées par une initiative privée, qu'elle soit individuelle, ou associative (exemple : Supélec, fondée par l'association des électriciens). Pour les écoles de commerce, il me semble que pratiquement aucune n'a été créée par l'Etat.
Nicolas Azor Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 L'anarcho-capitalisme n'est pas une religion, le terme "liberhallal" a d'abord été introduit pour des raisons humoristiques ouais et c'est vrai que le terme est tordant. Quelqu'un a un lien vers la première apparition ?
Dinsdale Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Qu'est-ce que tu veux dire? Assez d'accord, et c'est bien dommage, c'est une étrange spécificité que d'avoir fait de la filière S la plus conseillée au détriment des autres. J'ai fait S parce qu'on me le conseillait fortement, j'avais des bonnes notes dans les matières scientifiques, les langues, Histoire et potables en littéraire, mais avec le recul j'aurais bien aimé être en ES, mais personne à l'époque n'a tenté de m'introduire aux disciplines économiques, elles étaient mises de côté. Du coup j'ai dû me taper des cours soporifiques de physique chimie ou bio -avec le recul je me dis que je n'ai rien retenu- . Alors que voulant embrasser plus une carrière en finance, gestion et entreprenariat, j'aurais bien voulu apprendre davantage dans ce domaine, en éco ou en Droit aussi (un truc utile quoi), j'ai perdu mon temps. Franchement, vous n'avez pas raté grand chose en SES. Lorsque j'ai intégré la Fac de Science Eco, les bacheliers issus des séries S réussissaient bien mieux que les ES car le niveau de maths était assez ardu, notamment en deuxieme année (je n'ai toujours pas compris à quoi correspondait la notion d'"image dans un plan", si certains ont une explication ça m'a toujours turlupiné). Après l'économie, c'est de la logique, quelques agrégats, les "scientifiques" comprennent très vite ces choses-là. Ajoutez à cela les faibles coefficients de la pensée économique et du Droit, c'est une filière taillée sur mesure pour un bachelier de S et ce fingers in the nose (m'enfin peut-être que l'importance relative des matières diffère quelque peu en fonction de l'université).
Mathieu_D Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 C'est normal, seuls quelques élus le peuvent. Le problème dans ce cas c'est qu'il faut connaître l'histoire : il existe deux types de grandes écoles d'ingénieurs. D'abord, celles crées ex nihilo par l'Etat pour alimenter les grands corps de la fonction publique (Ecole des Mines, des Ponts, des Eaux et Forêts, etc. avec l'X également), ensuite toutes les autres, bien plus nombreuses, pratiquement toutes crées par une initiative privée, qu'elle soit individuelle, ou associative (exemple : Supélec, fondée par l'association des électriciens). Pour les écoles de commerce, il me semble que pratiquement aucune n'a été créée par l'Etat. En effet la plupart des grandes écoles B / C ont été créées par et pour des corporations de métiers. (au sens large et métaphorique corporation, hein) En revanche l'état a organisé un grand concours permanent de pêche à la subvention donc elles y participent. En tout cas contrairement à la Fac (j'ai fait les deux) il n'y a aucune honte à travailler avec le privé et bien au contraire c'est très prestigieux d'avancer que l'on travaille avec Total, Danone, etc… Franchement, vous n'avez pas raté grand chose en SES. Lorsque j'ai intégré la Fac de Science Eco, les bacheliers issus des séries S réussissaient bien mieux que les ES car le niveau de maths était assez ardu, notamment en deuxieme année (je n'ai toujours pas compris à quoi correspondait la notion d'"image dans un plan", si certains ont une explication ça m'a toujours turlupiné). Après l'économie, c'est de la logique, quelques agrégats, les "scientifiques" comprennent très vite ces choses-là. Ajoutez à cela les faibles coefficients de la pensée économique et du Droit, c'est une filière taillée sur mesure pour un bachelier de S et ce fingers in the nose (m'enfin peut-être que l'importance relative des matières diffère quelque peu en fonction de l'université). Le deuxième "S" de SES c'estpour Social, hein ;-) Et puis bon formellement j'ai toujours eu l'impression que l'économie qui sert c'est l'économétrie. Sinon autant aller chez l'épicier du coin pour apprendre. (pataperpardon). Sinon à l'époque j'avais appris la définition d'"Economie" par les SES quand j'étais en seconde (et en latin). C'est la "science des choix alétoires appliqués à la maximisation du revenu réel dans le cadre d'une répartition accordée avec une certaine justice sociale".
Dinsdale Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Le deuxième "S" de SES c'estpour Social, hein ;-) Heu non, c'est pour Socialiste. Et puis bon formellement j'ai toujours eu l'impression que l'économie qui sert c'est l'économétrie. Sinon autant aller chez l'épicier du coin pour apprendre. (pataperpardon). Et l'école autrichienne alors ? Celle-ci n'était pas au programme. Sinon à l'époque j'avais appris la définition d'"Economie" par les SES quand j'étais en seconde (et en latin). C'est la "science des choix alétoires appliqués à la maximisation du revenu réel dans le cadre d'une répartition accordée avec une certaine justice sociale". Ha ben au moins, c'est clair comme définition ! Vous pourriez me la traduire en latin celle-là ?
Tremendo Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Belle illustration : cette hypothèse est-elle prouvable? heu juste mon expérience malheureusement, je n'ai pas de preuve a apporter. Mais je me rappelle avoir été parmi les 2-3 sur une classe de 30 a vouloir aller vers le commerce, tous les autres voulaient faire ingénieur, avec des dossiers d'admission qui se fixaient essentiellement sur les matières scientifiques, et des coeff ridicules pour le bac en philo et en histoire et bien ces matières passaient a la trappe dans leur emploi du temps allègrement. Pour ma part je devais a la fois travailler les matières scientifiques pour le bac, puis la philo, les langues et l'histoire pour mes dossiers d admission en études supérieures. Ben non, l’université gratuite est totalement libérhalal (et les grandes écoles aussi), mais pas financée par le pal, a la limite, je suppute que pour des libéraux de gauche, l’éducation minimale pour être capable de se former ensuite a la force de ses propre petits poignets quel que soit son origine sociale peut être fournie par l’impôt, mais la fac et les grandes écoles sont sensées être bien au-delà de ce niveau… Je vais me faire taper sur les doigts mais j'avais une question: le cheque-éducation concerne-t-il les jeunes durant les études supérieurs aussi?
L'affreux Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 La problématique semble bateau si l'on part de l'égalité géométrique des droits contre l'égalité arithmétique. Mais la difficulté si on veut accrocher la bienveillance du correcteur de l'Ed nat, consiste à faire varier le concept de liberté en montrant que la définition libérale des modernes, purement négative, est trop restrictive dans le cadre d'une morale universaliste qui s'attache à rendre effective l'autonomie des plus faibles. Sur le sujet, je me souviens d'une introduction de Pierre Manent des extraits de Adam Smith dans Les libéraux. Pour Adam Smith, la situation du petit employé est égale à celle d'une profession libérale importante – je ne sais plus quels exemples, des balayeurs et des notaires peut-être ? Bref. L'investissement consenti par le notaire dans les études est compensé par son revenu futur, pour, au total, égaliser le faible investissement du balayeur qui profite en revanche d'un revenu immédiat. Aussi, dans une situation de liberté, l'égalité est maintenue car si le revenu de la profession libérale sur-compensait l'investissement, il y aurait plus d'étudiants voulant y accéder et la situation se réajusterait. Et inversement.
Mathieu_D Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Sur le sujet, je me souviens d'une introduction de Pierre Manent des extraits de Adam Smith dans Les libéraux. Pour Adam Smith, la situation du petit employé est égale à celle d'une profession libérale importante – je ne sais plus quels exemples, des balayeurs et des notaires peut-être ? Bref. L'investissement consenti par le notaire dans les études est compensé par son revenu futur, pour, au total, égaliser le faible investissement du balayeur qui profite en revanche d'un revenu immédiat. Aussi, dans une situation de liberté, l'égalité est maintenue car si le revenu de la profession libérale sur-compensait l'investissement, il y aurait plus d'étudiants voulant y accéder et la situation se réajusterait. Et inversement. Le détail quand même c'est que le revenu futur n'est, d'une part, pas garanti, et d'autre part des effets de seuil existent qui font qu'au de là de X, cépapossibl'.
Rincevent Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Je suis assez réservé sur l'enseignement de la philosophie en terminale. Ca peut être une excellente chose de susciter la réflexion et l'esprit critique dès le plus jeune âge (après tout, philosopher à ce niveau là, c'est d'abord savoir poser les bons problèmes et raisonner) toute filière confondue. En ce sens, Tremendo, je ne suis pas d'accord avec toi. Enfermer les élèves et les étudiants dans leurs disciplines dès l'enseignement secondaire me semble être le meilleur moyen d'éteindre en eux toute curiosité intellectuelle, et donc toute esprit d'innovation et de recherche (qui par définition demande de la pluri voire de la trans-disciplinarité, ce qui hélas ne semble pas être le fort de l'éducation en France). De toute façon, en règle générale, je suis contre l'enfermement disciplinaire à la française, qui divise le monde entre des littéraires qui n'ont aucune connaissances en maths, physique, éco et sciences nat et des scientifiques qui savent à peine orthographier leur nom de famille. Seulement, là où je te rejoins, c'est que la philosophie en terminale est généralement réduite à un enseignement de "culture générale" (encore une catégorie bien française), c'est à dire un corpus de connaissances historiques sur la philosophie à l'usage des moins doués d'entre nous. Le programme de terminale, c'est de la doxologie, et rares sont les professeurs qui se piquent vraiment d'apprendre à problématiser et argumenter. C'est d'ailleurs pour ça que je suis réservé sur son enseignement en terminale, qui m'a toujours semblé être le refuge de l'idéologie et de la paresse intellectuelle (à quelques exceptions près, qui sont notables toutefois : grâce soit rendue aux excellents professeurs qui ont su éveillé les moins bovins d'entre nous !). C'est d'ailleurs aussi pour ça que je pense que l'offre en matière d'éducation ne devrait pas être unique et monopolisée par l'enseignement public. Dans mon monde idéal, le programme des études supérieures devrait ressembler à celui du Amherst College, où il serait possible de choisir entre 36 disciplines de haut niveau, allant du droit constitutionnel à la physique en passant par l'histoire et les maths. https://www.amherst.edu/academiclife/ (sigh) Enfin, bon, le Amherst, c'est un peu le normal sup ricain. Thèse, antithèse, synthèse. Ils ont réussi à corseter jusqu'à ton âme. La tradition française n'est justement pas d'enfermer dans une discipline mais bien pluridisciplinaire, […] Je pense que F.mas a voulu dire que le problème du système éducatif français n'est pas qu'il est pluridisciplinaire, mais qu'il n'est pas du tout interdisciplinaire. Il y a beaucoup de cases à remplir, mais on évite que le contenu des cases se touche (et c'est dommage). Pour les écoles de commerce, il me semble que pratiquement aucune n'a été créée par l'Etat. Ca dépend ; où est la frontière ? Les CCI, c'est dans l'Etat ? (Beaucoup d'écoles de commerces ont été fondées par des CCI ou d'autres institutions dans le genre). (je n'ai toujours pas compris à quoi correspondait la notion d'"image dans un plan", si certains ont une explication ça m'a toujours turlupiné) Faudrait que tu précises, mais à la louche ça ressemble à une projection. n gros, quand tu prends une photo, tu as pris des infos sur un espace à trois dimensions (à quatre, même, si l'on inclut dans le temps), et tu as réduit ça sur un support en 2D. La photo est l'image de la réalité, projetée sur le plan de la pellicule. Tu as perdu un certain nombre d'informations (les coordonnées dans la profondeur et dans le temps), mais tu en as gardé d'autres, qui te semblaient plus pertinentes. Sinon à l'époque j'avais appris la définition d'"Economie" par les SES quand j'étais en seconde (et en latin).C'est la "science des choix alétoires appliqués à la maximisation du revenu réel dans le cadre d'une répartition accordée avec une certaine justice sociale". Ah la vache, quand même. Je me souviens que la définition qu'on m'avait donné en Seconde était très classique, genre "l'étude des activités d'échange, de production et de consommation des êtres humains". Je vais me faire taper sur les doigts mais j'avais une question: le cheque-éducation concerne-t-il les jeunes durant les études supérieurs aussi? Non, en théorie ça ne concerne que la partie obligatoire des études.
Chitah Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Ca dépend ; où est la frontière ? Les CCI, c'est dans l'Etat ? (Beaucoup d'écoles de commerces ont été fondées par des CCI ou d'autres institutions dans le genre). Je ne sais pas. Et pis j'm'en fous, parlons des sujets importants, les études mineures types école de commerce ou taxidermiste ne sont pas assez représentatives pour alimenter utilement le débat.
Chitah Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 heu juste mon expérience malheureusement, je n'ai pas de preuve a apporter. Mais je me rappelle avoir été parmi les 2-3 sur une classe de 30 a vouloir aller vers le commerce, tous les autres voulaient faire ingénieur, avec des dossiers d'admission qui se fixaient essentiellement sur les matières scientifiques, et des coeff ridicules pour le bac en philo et en histoire et bien ces matières passaient a la trappe dans leur emploi du temps allègrement. Pour ma part je devais a la fois travailler les matières scientifiques pour le bac, puis la philo, les langues et l'histoire pour mes dossiers d admission en études supérieures. D'accord. Moi j'ai passé un bac où l'histoire-géo était facultative au bac, et où il n'y avait pas de biologie. Ces matières étaient remplacées par des trucs de techos (8 ou 10 heures quelque chose comme ça). C'était un bac qui me convenait bien. Autant dire qu'après la prépa, en école d'ingénieur, il n'y avait pas photo sur les matières ingénieur avec ceux qui avaient fait un bac C, tout en ayant un niveau égal sur tout le reste. Le bac, il n'y a pas à dire, c'était mieux avant.
Marlenus Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Sur le sujet, je me souviens d'une introduction de Pierre Manent des extraits de Adam Smith dans Les libéraux. Pour Adam Smith, la situation du petit employé est égale à celle d'une profession libérale importante – je ne sais plus quels exemples, des balayeurs et des notaires peut-être ? Bref. L'investissement consenti par le notaire dans les études est compensé par son revenu futur, pour, au total, égaliser le faible investissement du balayeur qui profite en revanche d'un revenu immédiat. Aussi, dans une situation de liberté, l'égalité est maintenue car si le revenu de la profession libérale sur-compensait l'investissement, il y aurait plus d'étudiants voulant y accéder et la situation se réajusterait. Et inversement. Il était marxiste Smith? Non parce que là cela sonne bon le: "On est tous égaux, on est tous fait pour faire des études, on a tous les moyens de faire des études, et tous les boulots sont égaux". Admettons qu'il ait raison sur le point de l'argent (j'en doute fortement, très très fortement), il occulte totalement le statut social et tous les avantages qu'il apporte. Je connais pas de notaire qui apprécieraient que leur fils veuille devenir balayeur, et je peut vous trouver beaucoup de balayeurs qui voudraient que leur fils devienne notaire.
Hamster ancap Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Je l'ai passé. Et quand j'ai vu "la liberté est-elle menacée par l'égalité ?", je me suis dit que c'était un sujet pour moi. Mais je n'avais absolument aucun contre-argument à ma thèse, donc j'ai pris le texte de Sénèque. Dommage,cela aurait été une formidable occasion de re-fléchir…Bon en meme temps c'est peut être mieux que tu l'ai joué plus sécuritaire
Rincevent Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 Il était marxiste Smith? Non, mais Marx décrit clairement sa vision économique comme l'aboutissement de l'école anglaise. Dommage,cela aurait été une formidable occasion de re-fléchir… Depuis quand l'EdNat permet-elle intentionnellement de réfléchir ?
ShoTo Posté 17 juin 2011 Signaler Posté 17 juin 2011 D'accord. Moi j'ai passé un bac où l'histoire-géo était facultative au bac, et où il n'y avait pas de biologie. Ces matières étaient remplacées par des trucs de techos (8 ou 10 heures quelque chose comme ça). C'était un bac qui me convenait bien. Autant dire qu'après la prépa, en école d'ingénieur, il n'y avait pas photo sur les matières ingénieur avec ceux qui avaient fait un bac C, tout en ayant un niveau égal sur tout le reste. Le bac, il n'y a pas à dire, c'était mieux avant. J'ai passé l'équivalent actuel de ton bac, sans bio et avec 8h de techos, par contre l'histoire y est devenu obligatoire (mon cours préféré )
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