Mathieu_D Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Ce que vous dites de Zola me dépasse.
Vengeusemasquée Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 tous ces livres ecrits a une epoque ou la tele n'existait pas ne l'ont ete que pour satisfaire un besoin d'entertainment au coin du feu.Au Bonheur Des Dames, c'est Plus Belle La Vie avant l'heure. Bah et alors ? La méthode globale, je vous le dit. C'est le mal incarné (et c'est pire que l'ongle !). approved Question, qu'avez vous contre Jean-Baptise Noé? J'ai remarqué le "point Noé" et pourtant je trouve la plus part de ses articles sur CP très bon. J'aime bien JB Noé Mais bon, l'humain a toujours eu tendance à idéaliser le passé. Et puis taper sur les jeunes ça coûte rien et l'argument d'autorité (moi j'ai vécu, moi je sais) permet d'exclure tout argument qu'ils pourraient utiliser pour se défendre d'un revers de la main (typiquement: tu ne connais rien à la vie). Et le pire, c'est que toute ta vie, même quand tu es officiellement grand, tu continues à croiser des crétins qui te répètent à l'envi que c'était mieux avant et qu'ils savent parce qu'ils ont vécu. http://www.contrepoints.org/2013/11/29/148068-confiscation-des-biens-des-riches-une-solution-illusoire#comment-615537 Des commentaires comme ça, ce sont des candidats tous désignés pour les Darwin Award 2013, avec une mention particulière pour "j'ai les larmes aux yeux" qui peut ranger l'auteur parmi les candidats très spécifiques de la catégorie "comique de l'année". Ce que vous dites de Zola me dépasse. Pareil. D'abord et avant tout, Zola ne se résume pas à Germinal. Il est regrettable de n'avoir que Germinal comme référence, même si personnellement, j'aime beaucoup. Le dernier paragraphe est une merveille absolue. La Fortune des Rougon est un de mes préférés. Une page d'amour, c'est très méchant. L'assommoir, la Terre, l'Oeuvre... non vraiment, je ne suis pas d'accord. Toutes ses prétentions scientifiques sont à se pisser dessus de rire mais elles n'obèrent en rien son talent littéraire. De surcroît, j'y vois également un aspect documentaire extrêmement intéressant.
free jazz Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Quelqu'un va à la manif anti-impôts aujourd'hui? J'y serai vers 15h30.
Hank Rearden Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Pareil. D'abord et avant tout, Zola ne se résume pas à Germinal. Il est regrettable de n'avoir que Germinal comme référence, même si personnellement, j'aime beaucoup. Le dernier paragraphe est une merveille absolue. La Fortune des Rougon est un de mes préférés. Une page d'amour, c'est très méchant. L'assommoir, la Terre, l'Oeuvre... non vraiment, je ne suis pas d'accord. Toutes ses prétentions scientifiques sont à se pisser dessus de rire mais elles n'obèrent en rien son talent littéraire. De surcroît, j'y vois également un aspect documentaire extrêmement intéressant. Zola est à la littérature ce que Marx est à la politique. Je trouve que la totalité de son œuvre (germinal, la bête humaine , au bonhuer des dames) est traversée par les concepts de lutte des classes et de socialisme. Zola c'est le chantre littéraire de l'anticapitalisme. Zola c'est l'anti-Rand.
Chitah Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Allons, tu n'as pas souvenir d'une anecdote que tu racontais assez souvent, où tu étais à ton bar préféré, tu as entendu près de ta table deux lycéens qui galéraient avec leurs exercices de maths, et où tu as fini par les aider non pas à résoudre l'exercice, mais à en comprendre l'énoncé ? J'avais trouvé Au bonheur des dames assez lisible, moi. Deux redoublants de terminale qui n'avaient pas l'air doués en effet. Mais je ne peux décemment pas faire de généralités voyons. Enfin bon je m'en fiche après tout. Pas bien grave.
h16 Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Quand on est trop excité ou qu'on a besoin d'un bon somnifère,BALZOLAC 500Très efficace.
Malky Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Sur google news juste à l'instant : Bon elle a survécu ou pas finalement ?
neuneu2k Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Zola c'est l'anti-Rand. C'est un peu ça, sauf que ce que je reproche à zola, ce n'est pas son socialisme (il ne l'est pas vraiement), c'est son "réalisme". Ecrire un bouquin sur des situations merdiques réalistes, c'est possiblement intéressant techniquement, mais le lire, c'est de la perversion, si on lis un roman, c'est pas pour se taper une dose de plus de ce que la societé offre de pire, c'est disponible en brut dans la rue, et c'est encore plus réaliste en vrai.
Mathieu_D Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 C'est un peu ça, sauf que ce que je reproche à zola, ce n'est pas son socialisme (il ne l'est pas vraiement), c'est son "réalisme". Ecrire un bouquin sur des situations merdiques réalistes, c'est possiblement intéressant techniquement, mais le lire, c'est de la perversion, si on lis un roman, c'est pas pour se taper une dose de plus de ce que la societé offre de pire, c'est disponible en brut dans la rue, et c'est encore plus réaliste en vrai. J'ai beau descendre dans la rue, je ne suis pas capable de voir la société du second empire.L'assomoir par exemple, c'est le pire de l'alcoolisme, et autant je trouve ça merveilleux dans un fossé, autant j'avais peur d'une bouteille en fermant la dernière page. On a parlé plus haut des erreurs scientifiques de Zola. Il faut lire le Docteur Pascal pour bien comprendre à quel point c'est nawak. Même Pratchett semble crédible après. Et sinon dans Germinal, vous avez remarqué sans doute que c'est la mine privée qui paie la retraite des ouvriers ? Et pour parler des ouvriers, lisez ce qui se dit sur le livret pour comprendre deux trois trucs.
Bézoukhov Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Ce qui m'a toujours gêné dans le naturalisme de Zola, c'est plutôt son absence de réalisme. J'ai tendance à trouver que ses personnages sont des caractères caricaturaux, et impossibles dans le vrai monde ; et ça casse tout son concept de larves humaines se traînant dans la boue... Du point de vue littéraire, ses métaphores, celles dont je me souviens au moins, sont d'un pompier assez désagréable (la fin de L'Argent...). (et je précise que les romans de lui que j'ai du lire en entier sont des romans bourgeois ; il est, je l'espère, meilleur dans Germinal ou L'Assomoir). Et Balzac, c'est très bien. Probablement un peu chiant quand son romantisme de jeunesse remonte à la surface, mais si on a un peu les codes pour comprendre ses descriptions, les lire devient une sorte de jeu.
Barem Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Facile de bien se faire voir à l'université. Ayant pas mal d'amis plus âgé que moi et ayant suivi ma filière, je dispose de tous les sujets d'examen (contrôle continu et terminal) des années précédentes. Du coup, je partage tous ces documents sur FB dans un groupe spécifique et je deviens le petit héros de la licence. Mouhaha A vrai dire, je ne fais que mener ma vie en respectant certains de mes principes, notamment que la coopération, tout comme la compétition, est essentielle pour réussir à l'université comme au travail.
Hank Rearden Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Et sinon dans Germinal, vous avez remarqué sans doute que c'est la mine privée qui paie la retraite des ouvriers ? Oui, enfin, une hirondelle ne fait pas le printemps. "Germinal", c'est la sociologie misérabiliste du mineur écrasé par le patron capitaliste, "Au bonheur des dames", c'est la sociologie du petits commerçants écrasé par les grands patrons, "La bête humaine", c'est la misère totale des cheminots. Le patron de la compagnie de chemin de fer, grand bourgeois, est un enfoiré Ça transpire le misérabilisme et si on regarde bien, au loin, on peut voir les banderoles de la CGT et de FO. Le coupable permanent, responsable de la situation misérable des personnages, c'est toujours le grand patron, le bourgeois , le capitaliste.
Barem Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Je ne comprend pas cette attitude de vomir sur ses opposants, avec un rejet total du personnage ciblé. N'est il pas bénéfique de lire des auteurs aux pensées antagonistes aux nôtres ?
Hank Rearden Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Je ne comprend pas cette attitude de vomir sur ses opposants, avec un rejet total du personnage ciblé. N'est il pas bénéfique de lire des auteurs aux pensées antagonistes aux nôtres ? Pour vomir, il faut d'abord avoir ingurgité.
Vengeusemasquée Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 N'est il pas bénéfique de lire des auteurs aux pensées antagonistes aux nôtres ?
neuneu2k Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Ca transpire le misérabilisme, en effet, mais non, la CGT au loin, pas vraiement, franchement, quand on lit Germinal, si on pense que c'est un livre à la gloire des mouvements ouvriers, c'est qu'on à un déficit de lecture. C'est bien pour ça que je précise que ce n'est pas du tout son idéologie que je lui reproche, d'autant plus que j'ai lu des très bons romans ouvertement trotskistes ou anarco-communistes. C'est justement son "réalisme" et je suis d'accord, ce n'est pas du véritable réalisme, les personnages sont trop simples pour etre réalistes, c'est en ça qu'on peut assez facilement le rapprocher de Rand
Hank Rearden Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Ca transpire le misérabilisme, en effet, mais non, la CGT au loin, pas vraiement, franchement, quand on lit Germinal, si on pense que c'est un livre à la gloire des mouvements ouvriers, c'est qu'on à un déficit de lecture. Pourtant, il existe une constante: c'est toujours le bourgeois, le capitaliste, le bad guy des romans de Zola.
neuneu2k Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Pourtant, il existe une constante: c'est toujours le bourgeois, le capitaliste, le bad guy des romans de Zola. Ca ne corresponds pas du tout à mes souvenirs, y'a toujours un capitaliste ou un de ses sbires qui est un bad guy, mais c'est également chez les bourgeois qu'on trouve les innocentes victimes, et les "misérables" sont tous des bad guys ou des suiveurs, c'est quand meme plus complexe. Merde, vous faites chier, je défends Zola maintenant, et pourtant, je déteste ses oeuvres...
Mathieu_D Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Tu noteras que le bad guy des romans de Zola est toujours soutenu par le pouvoir impérial. Et le patron du bonheur des dames n'est pas présenté comme un bad guy.
Johnnieboy Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Pourquoi pas Zola ? Zola ? Pourquoi pas. Pour être tout à fait honnête, il avait du talent. Mais comme l'écrit Huysmans dans sa préface d'A rebours, le naturalisme, à cause des ses prémisses, ne pouvait que mener à une impasse. Et puis, si j'ai envie de connaître la vie merdique d'une vendeuse de mode, j'ouvre pas Au bonheur des dames je vais draguer une vendeuse chez H&M. Déjà, lors de l'Antiquité, les Grecs se moquaient des peintres qui se bornaient à ne représenter que la réalité. Finalement, avec le naturalisme (qui n'est pas à ranger tout à fait à côté du réalisme), Zola n'a fait que réinventer la roue avec quelques milliers d'années de retard. Et une roue complètement inutile. Sinon, je ne rejoins pas les critiques politiques faites à l'oeuvre de Zola.
Hank Rearden Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Merde, vous faites chier, je défends Zola maintenant, et pourtant, je déteste ses oeuvres... Et le patron du bonheur des dames n'est pas présenté comme un bad guy. Oui, les personnages de Zola sont plus nuancés que ceux d'un film d'action américain mais c'est quand même l'action du patron du conduit à la ruine du boutiquier et à sa misère. Je crois que Zola, écrivain et bourgeois, était profondément socialiste, en tous cas en rapport avec l'air du temsp de son époque. Le 19ième siècle, c'est la siècle de Marx et de Jaurès, c'est la siècle de l'invention du socialisme. Alors s'il transpire justre l'air de son temps, il transpire drôlement.
neuneu2k Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Déjà, lors de l'Antiquité, les Grecs se moquaient des peintres qui se bornaient à ne représenter que la réalité. Finalement, avec le naturalisme (qui n'est pas à ranger tout à fait à côté du réalisme), Zola n'a fait que réinventer la roue avec quelques milliers d'années de retard. Et une roue complètement inutile. Sinon, je ne rejoins pas les critiques politiques faites à l'oeuvre de Zola. Voila
Lancelot Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Je ne comprend pas cette attitude de vomir sur ses opposants, avec un rejet total du personnage ciblé. N'est il pas bénéfique de lire des auteurs aux pensées antagonistes aux nôtres ? C'est vrai ça, nous avons plein de ponts avec les soraliens. Zut, mauvaise discussion....
Malky Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Lisez San Antonio et arrêtez de vous prendre la tête avec Zola. /thread
Bisounours Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Lisez San Antonio et arrêtez de vous prendre la tête avec Zola. /thread Je te soutiens complètement, et je dirais même plus, lisez aussi Frédéric Dard
Bisounours Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Cizia Zyke Il est mort il n'y a pas longtemps, le chercheur d'or J'ai lu ses bouquins il y a un bout de temps. Quelle vie d'aventurier !
Calembredaine Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Il est mort il n'y a pas longtemps, le chercheur d'or J'ai lu ses bouquins il y a un bout de temps. Quelle vie d'aventurier ! Il est mort? Zut! 'Tain, je me fait vieux. Ses bouquins sont à relire, il ne connaissait pas le politiquement correct, c'est un régal, un vrai sanctuaire
Rincevent Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Quand on est trop excité ou qu'on a besoin d'un bon somnifère, BALZOLAC 500 Très efficace. Balzac, oui. Les Chouans m'étaient tombés des mains en version abrégée, c'est dire.
G7H+ Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Le seul Zola à ne m'être pas tombé des mains (et j'ai dû en lire une grosse dizaine), c'est L'Oeuvre. Si Zola était encore de ce monde, il aurait pondu 600 pages minutieuses sur la vie archi banale et malchanceuse d'un serveur de chez Flunch. Il y aurait un deuil, un appartement pourrave partagé avec un parent, un handicap physique, une histoire de fesses misérable, un prêt, des silences, un patron caricatural, etc. Le seul roman de Zola que j'ai envie de lire, c'est un pastiche avec des zombies. Là, son réalisme serait peut-être intéressant. Et encore.
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