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L'économie expliquée aux jeunes Padawans


Messages recommandés

Posté
  Le 26/05/2018 à 09:48, Mégille a dit :

Pas raciste, mais nationaliste tout de même.

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Oui, de mémoire, List considérait par exemple les Néerlandais et les Danois comme des sous-Allemands qu'il fallait annexer pour leur bien.

Posté
  Le 26/05/2018 à 07:07, ttoinou a dit :

Je ne vois pas où tu veux en venir ? Le logiciel libre est un mouvement culturel chez les spécialistes et parfois un business model comme un autre, libres et privateurs cohabitent et ont chacun leurs situations où ils sont plus adaptés.

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J'essayais juste de répondre à la question posée.

Désolé si ce que j'essaye de dire n'est pas clair. ... ça m'arrive :)

 

  • 1 month later...
Posté

En regardant la dernière vidéo de @Nigel, j'étais certain que quelqu'un allait objecter ceci (cf les commentaires):

 

"Comme si c'était une question de "préférence d'un revenu présent que futur" ou de "satisfaction" des travailleurs. En réalité, c'est plutôt une nécessité liée à la survie d'avoir un emploi. La raison pour laquelle les salariés ne deviennent pas indépendants, c'est parce qu'il n'en n'ont pas les moyens: pas le capital, ni les connaissances ou les compétences intellectuelles pour mener à bien une telle entreprise. L'argumentation dans cette vidéo est hyper bancale."

 

Ce à quoi je ne vois pas quelle contre-objection avancer. J'aurais seulement tendance à dire que même si les intérêts entre le capitaliste et le salarié ne sont pas harmoniques, ça ne veut pas dire qu'ils sont mortellement antagonistes. Après tout, il faut bien rémunérer le capital, sans quoi il n'y a pas de production capitaliste possible.

 

Si l'objecteur admet ce point, il n'est pas marxiste, puisqu'il n'admet pas la notion d'exploitation au sens marxiste. En revanche il peut l'admettre au sens bourdieusien des socdem ("les salaires sont trop bas", etc.), et argumenter sur cette base en faveur de l'Etat-providence. Là encore je ne vois pas trop quelle objection avancer, sinon qu'il y a un gouffre logique entre dénoncer l' "exploitation" et réussir à justifier l'Etat-providence ou le communisme.

Posté

Fondamentalement le problème c'est la difficulté de trouver du travail. Or qu'est-ce qui crée cette difficulté ? Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

Posté

 Simple division des tâches. 

 

 Certains ont des moyens de production que tu n'as pas ? Bah tu leur vends ta force de travail. T'économise, et avec le temps, ça sera peut-être toi un jour le patron.

 

 Personne ne t'oblige à être salarié. Ni à l'être éternellement. Marx ne prend pas en compte le turn-over. 

 

 Il y a des tas de boulots où tu peux être ton propre patron ( genre plombier, serrurier, boulanger, femme de ménage, infirmier, etc) . Il y a même la fonction publique. 

 

 Bref si spoliation de la plus-value il y a (et il n'y a pas mais qu'importe), ça touche qu'une partie de la population et une partie qui n'est pas figée dans le temps. 

 

 Et j'ajoute, et je l'ai dit en commentaires, que quand bien même ton patron te laissait repartir avec ta production plutôt qu'avec ton salaire dit "amputé", bah le choix le plus rationnel resterait le salaire retranché de la plus-value. Car stocké et vendre ta prod, c'est chiant, c'est du travail et du stress en plus. C'est le taf de ton boss, et c'est pour ça qu'il faut qu'il fasse un profit sur ta production. Division du travail donc. 

  • Yea 2
Posté
  Le 29/06/2018 à 18:10, Nigel a dit :

 1): Marx ne prend pas en compte le turn-over.

 

2): il n'y a pas mais qu'importe.

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1): Les marxistes ou même Blum on toujours admis que tel ou tel prolétaire pouvait changer de classe (ou de patron), mais que le prolétariat en tant que classe ne le pouvait pas.

 

2): Hum, ça ne répond pas vraiment à ma question. Après, tu pourrais légitimement me renvoyer aux écrits des Autrichiens sur ce point.

  • 1 month later...
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Bon, je ferraille avec mon interlocuteur marxiste habituel ; si certains ont des suggestions de réponses sur la partie économique (voire sur la partie éthique)...

 

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  Le 28/08/2018 à 17:47, Johnathan R. Razorback a dit :

 

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Ad hominem, appel au ridicule, Non sequitur, renversement de charge de la preuve et homme de paille évidemment.

Je sais pas si je réponds à ta demande. Mais globalement il n'argumente presque jamais. Lui apporter des arguments ne servira à rien, je me dis qu'il serait mieux qu'il argumente lui, pour tester ses fondations. Par ailleurs, le chercher sur les dangers d'un monopole, quel qu'il soit pourrait être une piste intéressante

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Ça pourrait être pire, sa réponse ne me choque pas trop (à part le "J’attire votre attention qu’adopter la deuxième approche revient à postuler que les pauvres n’ont pas besoin de vacances, puisqu’ils ne partent pas, et que les SDF n’ont pas besoin de logements, puisqu’ils n’en achètent pas " vraiment WTF).

 

  Le 28/08/2018 à 19:29, Restless a dit :

renversement de charge de la preuve

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Pas convaincu que cela soit un véritable sophisme

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Le coût d’opportunité. Être dans le privé ça ne donne pas une boule de crystale mais c’est plus (actionnaire/prêteur direct) ou moins (PDG, banquier) ton argent. Et cela a un coup d’investir (tu renonces à consommer) et donc tu es incité à le faire plus intelligemment. Ça rejoint le choix public d’une certaine manière. 

L’argument moral aussi c’est qu’un échec d’un investisseur privé n’engage que son argent. L’echec d’un investisseur public engage l’argent de gens qui n’ont pas demandé d’investir. 

Posté
  Le 28/08/2018 à 20:21, Johnathan R. Razorback a dit :

Et sur le fait que le privé investit aussi mal que le public ? Je vais demander l'avis de @Tramp tiens.

Expand  

Pas du tout les mêmes objectifs.

Le privé investit pour gagner de la thune.

Le public "investit" pour s'acheter une notoriété d'État stratège avec le pognon des autres.

 

  Le 28/08/2018 à 17:47, Johnathan R. Razorback a dit :

Le contrat social existe, même s’il n’est pas formalisé, tout simplement parce que tout le monde comprend qu’il faudrait être fou pour ne pas le signer.

Expand  

Bhahahaha.

J'ai lu un passage au pif, c'est nawak évidemment. Comme réponse je suggère un épuré "TGGN"

Posté

@Johnathan R. Razorback Ca peut te donner des indices : 

 

  Le 28/08/2018 à 17:47, Johnathan R. Razorback a dit :

Pourtant, si vous essayez d’emporter du pain chez le boulanger sans payer il vous arrive à peu près la même chose que lorsque vous omettez de payer l’impôt…

Expand  

à la différence près que le pain est le fruit du travail du boulanger, alors que l'argent alloué à l'impôt est de fruit de mon travail.

A moins que son pain doive répondre à une certaine norme (taille, composition, goût, texture), qu'est-ce qui inciterait le boulanger à produire  du pain ?

 

  Le 28/08/2018 à 17:47, Johnathan R. Razorback a dit :

Or, dans ce domaine il y a trois approches : soit on considère que les gens sont capables d’exprimer rationnellement leurs besoins dans un débat public, et que de ce fait la loi produite par la délibération démocratique représente ces besoins ; soit on décide que ce sont les préférences affichées sur le marché qui expriment les besoins ; soit qu’une autorité éclairée décide à la place des gens quels sont ses besoins. J’attire votre attention qu’adopter la deuxième approche revient à postuler que les pauvres n’ont pas besoin de vacances, puisqu’ils ne partent pas, et que les SDF n’ont pas besoin de logements, puisqu’ils n’en achètent pas. C’est pourquoi, j’ai tendance à considérer que la première option est plus raisonnable.

Expand  

En quoi la loi issue d'un débat publique (pourquoi devrait-il y avoir débat publique d'ailleurs?) serait-elle plus rationnelle que le choix d'une autorité éclairée ?

 

  Le 28/08/2018 à 20:21, Johnathan R. Razorback a dit :

Et sur le fait que le privé investit aussi mal que le public ? 

Expand  

A qui appartient l'argent investi dans les deux situations ? Qui est sanctionné en cas de mauvais investissement ?

 

  Citation

 les acteurs publics ont une vision de leur propre existence qui se situe dans un temps beaucoup plus long que les acteurs privés.

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Ça, faudrait qu'il l'explique. Parce que si c'est vrai, cela signifie que les composantes liées aux choix d'investissement sont davantage soumis aux aléas que dans une vision à court terme, donc plus d'incertitudes vis-à-vis du résultat escompté, donc plus favorable à l'échec.

Posté
  Le 28/08/2018 à 17:47, Johnathan R. Razorback a dit :

 

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Il faudrait d'abord accepter l'efficacité comme LE standard de ce qui est juste... Et puis de quelle efficacité il parle ? L'efficacité économique ? Dans ce cas rien n'est plus informatif que de jeter un oeil aux exemples les plus extrêmes de chaque côté : les pays les plus capitalistes, où l'action privée est la plus prononcée, et les pays les plus socialistes (dans le sens où l'Etat contrôle les moyens de production), où l'action publique est la plus prononcée.

L'indice de liberté économique est un bon début. Dur de nier que les pays en haut de la liste sont à la fois bien plus capitalistes et bien plus prospères que ceux au bas de la liste.

Sans parler des exemples historiques des USA pré-New Deal et de l'URSS qui sont probablement les exemples les plus proches du capitalisme pur et du communisme pur, respectivement, avec les résultats qu'on connait.

 

Il te citera peut-être 1001 facteurs externes pour expliquer l'échec de ces régimes socialistes, mais dans ce cas il lui faudra expliquer les cas des deux Corées ou de la RDA et de la RFA : même zone géographique, même peuple, mêmes ressources naturelles...

 

Ensuite par rapport à l'argument des défaillances du marché, ceci pourrait t'être utile. David Friedman y applique le concept de défaillance du marché au marché privé comme au marché politique en argumentant que c'est l'exception dans le premier et la règle dans le second, ce qui in fine constitue globalement un argument solide contre l'intervention de l'Etat plutôt que l'inverse.

 

 

  Quote

Il ne s’ensuit pas non plus qu’il soit illégitime de le faire. Dans les deux cas, je pense qu’une argumentation est indispensable…

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Je pense qu'une argumentation serait effectivement indispensable dans son cas également. J'ose espérer qu'il est normalement d'accord avec la règle implicite qui régit 99% des rapports humains selon laquelle il ne faut normalement pas agresser autrui. Si oui, alors à lui de proposer des arguments pour justifier des exceptions à cette règle.

 

 

  Quote

Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il faudrait laisser aux individus le choix de payer ou non l’impôt. Celui qui ne paierait pas renoncerait à l’ensemble des services attachés au contrat social qui fonde l’Etat : pas de police, pas de pompiers, pas d’hôpital, pas d’école, rien. Il ne pourrait pas utiliser la monnaie (car la monnaie est garantie par l’Etat) ou invoquer un droit (car le droit est garanti par l’Etat). N’importe qui pourrait le poignarder ou voler sa propriété sans que la police ou le juge n’intervienne. Pensez-vous qu’il y aurait beaucoup de candidats ?

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Admettons que, dans un scénario hautement saugrenu, l'Etat donne le choix aux citoyens de ne pas payer d'impôts tout en ne faisant strictement aucun effort pour libéraliser les secteurs qu'il monopolise. Je ne suis pas devin mais, problème du passager clandestin oblige, je pense que les contributions pour un Etat aux dépenses aussi élevées que celles d'un Etat-providence moderne seraient nettement plus basses que ce qu'on connait à l'heure actuelle avec des impôts obligatoires (pléonasme). Ce qui évidemment causerait tout un tas de problèmes si dans le même temps l'Etat ne baisse pas significativement ses dépenses et n'ouvre rien à la concurrence.

Je sais plus qui disait ça mais justifier les impôts avec un scénario pareil c'est un peu comme si l'Etat te cassait une jambe pour ensuite te donner des béquilles et te dire que sans lui tu serais incapable de marcher.

 

Mais tout ça ne semble même pas traverser l'esprit de ton camarade puisqu'il semble partir du principe que seul l'Etat peut fournir tous ces services.

 

 

  Quote

Il n’y a pas de « vol », parce que le consentement à l’impôt est un véritable consentement. Le contrat social existe, même s’il n’est pas formalisé, tout simplement parce que tout le monde comprend qu’il faudrait être fou pour ne pas le signer.

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Les marxistes croient au contrat social maintenant ?

 

 

  Quote

Curieusement, vous évitez de faire le procès en illégitimité que vous faites à l’argent public au secteur privé. Pourtant, si vous essayez d’emporter du pain chez le boulanger sans payer il vous arrive à peu près la même chose que lorsque vous omettez de payer l’impôt...

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Clivage classique entre liberté positive et liberté négative. La première ne peut pas être valable dans la mesure où elle implique des principes contradictoires où certains, généralement les éléments les plus productifs de la société, devraient être tyrannisés pour que d'autres soient libres.

 

Refuser de payer l'impôt est l'exercice d'une liberté négative, qui ne viole la liberté de personne et n'exige rien d'autrui hormis la non-agression ("Leave me alone" comme diraient nos congénères anglo-saxons).

Refuser de payer le pain au boulanger serait l'exercice un peu tordu d'une soi-disant "liberté" positive où le voleur aurait, rien que par le fait d'exister, un droit aux fruits du travail du boulanger. Ce qu'on appelle plus couramment l'esclavage.

Posté

Merci pour vos réponses, je vais regarder tout ça tranquillement :)

 

  Le 29/08/2018 à 02:25, Extremo a dit :

Les marxistes croient au contrat social maintenant ?

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Va savoir. Marx pensait que le contractualisme était une idéologie bourgeoise du fait de ses présupposés individualistes et asociaux... Mais les marxistes français adorent Rousseau et Platon :

 

  • 4 months later...
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Quelqu'un peut-il m'expliquer ceci ?

 

"On utilise l’idée keynésienne selon laquelle les gens épargnent d’autant moins que leurs revenus sont faibles et qu’on partage le préjugé absurde selon lequel il est nécessaire de favoriser la consommation par rapport à l’épargne." (cf: https://www.contrepoints.org/2019/01/28/335754-les-reformes-souhaitables-de-la-fiscalite-et-des-activites-etatiques )

 

Parce que s'il y a bien une idée qui m'avait marqué au lycée, c'est celle de propension à consommer.

Posté

Ben c'est vrai que dire que les gens à faible revenus épargnent moins car ils feraient le choix idiot de consommer tout leur revenu est un peu idiot, non ? Je vois pas trop comment un smicard pourrait mettre des sous de côté.

Posté
  Le 29/01/2019 à 09:23, Johnathan R. Razorback a dit :

Quelqu'un peut-il m'expliquer ceci ?

 

"On utilise l’idée keynésienne selon laquelle les gens épargnent d’autant moins que leurs revenus sont faibles et qu’on partage le préjugé absurde selon lequel il est nécessaire de favoriser la consommation par rapport à l’épargne." (cf: https://www.contrepoints.org/2019/01/28/335754-les-reformes-souhaitables-de-la-fiscalite-et-des-activites-etatiques )

 

Parce que s'il y a bien une idée qui m'avait marqué au lycée, c'est celle de propension à consommer.

Expand  

c'est quoi que t'as pas compris ?

- il dit que lorsque les gens ont moins de thunes, ils épargnent moins (en proportion je suppose, parce qu'en valeur absolu c'est juste évident)

- il rappelle que les keynésiens défendent la consommation par principe au détriment de l'épargne, puisque toute la théorie keynesienne repose justement sur l'ide que les crises sont provoquées par un ralentissement de la consommation provoquée par la capture des liquidités par l'épargne.

Posté
  Le 29/01/2019 à 14:05, Johnathan R. Razorback a dit :

Mais c'est démontré ? Ou c'est encore une "intuition psychologique évidente" de M. Keynes ?

Expand  

J'ignore si c'est rigoureusement démontré au sens autrichien du terme, mais ça fait consensus chez tous les économistes : la propension marginale à l'épargne croît avec le revenu (ou, en d'autres termes, le montant épargné est convexe).

 

Lis un peu "L'Action Humaine", ça te sera plus profitable que les textes d'illustres inconnus dans leur micro-niche post-néo-groucho-marxiste. ;)

Posté

ça me parait quand même méchamment évident.

La survie, c'est des frais à peu près fixes. ("on n'a jamais qu'un trou du cul"  d'après le dicton).

Chaque centime gagné en plus des besoins de survie est disponible pour de l'épargne (qui elle est potentiellement sans limite).

 

 

Posté

Dans MES, Rothbard explique qui c’est pour ça que l’impôt sur le travail est in fine aussi un impôt sur le capital avec double effet kisscool sur la croissance (moins de travail et moins de capital).

  • 1 month later...
Posté

J'ai commencé The Ascent of Money de Niall Ferguson, en français. Il y a un passage où je bite à peu près rien à propos du business des Médicis :

 

  Citation

Les lettres de change (cambium per literas), qui s'étaient développées tout au long du Moyen-Âge pour financer le commerce, revêtirent une importance particulière au démarrage des affaires des Médicis. Lorsqu'un marchand devait à un autre une somme qu'il ne pouvait pas lui régler en espèces avant la conclusion de la transaction quelques mois plus tard, le créancier émettait un billet sur le débiteur qu'il pouvait lui-même utiliser comme mode de paiement ou escompter contre des espèces auprès d'un banquier acceptant le rôle de courtier. Si l'Église condamnait pour usure la perception d'intérêts, rien n'empêchait un commerçant avisé de gagner de l'argent sur de telles transactions. C'était l'essence même du métier des Médicis. Les chèques n'existaient pas : les instructions étaient données verbalement et consignées dans les livres de la banque. Il n'y avait pas d'intérêts : les déposants recevaient une discrezione (en proportion des profits annuels de la firme) en rémunération du risque pris avec leur argent.

Expand  

 

La VO :

  Révéler le contenu masqué

 

Ce que je crois avoir compris :

 - une lettre de change c'est une sorte de chèque : c'est un bout de papier signé qui dit "Veuillez donner la somme X au porteur de ce papier" (soit à vue, soit à une date donnée) et qui finit à la banque du type qui a signé et la banque doit alors débiter la somme X du compte de son client.

 - l'escompte c'est par exemple quand A a une lettre de change qui donne droit à 100 € le 31 mars et que A décide de vendre cette lettre à B pour 95 € le 15 mars par exemple. B a pris 5% d'escompte.

 

Tout le reste c'est du charabia que j'arrive pas à démêler en cherchant les définitions mot par mot :

 - Qu'est-ce qu'on appelle la "conclusion de la transaction" ?  A doit de l'argent à B pour la transaction X avant que X n'ait lieu ?!

 - C'est qui le créancier ? C'est qui le débiteur ? Le "billet" émis c'est la lettre de change justement ?

 - "rien n'empêchait un commerçant avisé de gagner de l'argent sur de telles transactions"... Comment ? "Un commerçant" on parle du banquier / des Médicis ?

 - Les chèques n'existaient pas mais les lettres de change existaient mais les instructions étaient données verbalement ? WTF ? Quelles instructions ?

 - Et que viennent faire les déposants dans tout ça ? Et c'est quoi la discrezione ?

 

C'est moi qui suis bête et inculte ou c'est juste mal expliqué ?

 

Quelqu'un aurait le courage de m'expliquer en mots simples, ou au moins en d'autres mots, quelle était "l'essence même du métier des Médicis" d'après ce passage, svp ?

Posté
  Le 07/03/2019 à 10:28, Tipiak a dit :

Quelqu'un aurait le courage de m'expliquer en mots simples, ou au moins en d'autres mots, quelle était "l'essence même du métier des Médicis" d'après ce passage, svp ?

Expand  

Pour l'essence, moi je comprends que les Médicis 1/ émettaient leur propre monnaie 2/ qu'elle était fiable.

(mais je peux me gourrer).

Posté

La lettre de change n'est pas exactement un chèque : elle suppose une diversité des lieux. On l'utilise pour payer une marchandise qu'on achète ailleurs (à l'étranger ou dans une autre ville). C'est toujours un paiement différé. C'est une façon de régler sans transport de monnaie métallique par compensation d'une place à l'autre. Elle peut être endossé à plusieurs reprises jusqu'à la date d'échéance. C'est donc un effet de commerce négociable.

  • Yea 1
Posté

En d'autres termes, une lettre de change (à partir de l'endos au XVe s.) était une monnaie universelle acceptée sur toutes les places.

Posté
  Le 07/03/2019 à 10:28, Tipiak a dit :

J'ai commencé The Ascent of Money de Niall Ferguson, en français. Il y a un passage où je bite à peu près rien à propos du business des Médicis :

 

 

La VO :

  Révéler le contenu masqué

 

Ce que je crois avoir compris :

 - une lettre de change c'est une sorte de chèque : c'est un bout de papier signé qui dit "Veuillez donner la somme X au porteur de ce papier" (soit à vue, soit à une date donnée) et qui finit à la banque du type qui a signé et la banque doit alors débiter la somme X du compte de son client.

 - l'escompte c'est par exemple quand A a une lettre de change qui donne droit à 100 € le 31 mars et que A décide de vendre cette lettre à B pour 95 € le 15 mars par exemple. B a pris 5% d'escompte.

 

Tout le reste c'est du charabia que j'arrive pas à démêler en cherchant les définitions mot par mot :

 - Qu'est-ce qu'on appelle la "conclusion de la transaction" ?  A doit de l'argent à B pour la transaction X avant que X n'ait lieu ?!

 - C'est qui le créancier ? C'est qui le débiteur ? Le "billet" émis c'est la lettre de change justement ?

 - "rien n'empêchait un commerçant avisé de gagner de l'argent sur de telles transactions"... Comment ? "Un commerçant" on parle du banquier / des Médicis ?

 - Les chèques n'existaient pas mais les lettres de change existaient mais les instructions étaient données verbalement ? WTF ? Quelles instructions ?

 - Et que viennent faire les déposants dans tout ça ? Et c'est quoi la discrezione ?

 

C'est moi qui suis bête et inculte ou c'est juste mal expliqué ?

 

Quelqu'un aurait le courage de m'expliquer en mots simples, ou au moins en d'autres mots, quelle était "l'essence même du métier des Médicis" d'après ce passage, svp ?

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De ce que je comprends :

 

1) Pour que la transaction soit conclue, il faut que, en échange des marchandises de B, A donne leur valeur en monnaie (Pour avoir ton pain, tu donnes 1€ à la boulangère). Puisqu'il n'a pas les fonds sur lui, voire pas du tout, d'où la différence avec le chèque actuel, la lettre de change vient signifier que A doit X à B en échange des marchandises (Tu as ton pain, la boulangère te fait une lettre disant que tu lui dois X. Tu peux acheter le pain même si tu n'as pas les fonds sur ton compte bancaire)

2) Le billet c'est la lettre de change, qui a une valeur par elle-même, comme la monnaie.

3) Un mec qui fait du commerce sur les lettres de change, dont les Médicis.

4) Les instructions de ce que tu fais de ta lettre (tu l'échanges contre de la monnaie, contre de la marchandise, tu la déposes chez les Médicis ...)

5) Les déposants des lettres de change, comme si tu déposais ton chèque. En lisant le truc de la discrezione, ça m'a l'air proche d'une assurance-vie actuelle entre Fonds Garanti (l'argent dort où tu reçois des intérêts) et des fonds plus risqués (mais tu reçois toujours des intérêts). J'ai l'impression, en lisant le texte, qu'ils faisaient un tour de passe-passe en jouant sur la rémunération du risque pour rémunérer en réalité des intérêts. Après, je peux totalement me tromper, je n'y connais rien au système bancaire de la Renaissance et il pourrait y avoir un réel risque à rémunérer le risque de déposer ces lettres de change (lequel ?)

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