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Définir le principe de non-agression


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  Le 07/10/2019 à 14:41, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Ce n'est pas grave car la liberté n'est pas un absolu :D

 

Ce n'est pas exact, ils peuvent en plus payer des gardes du corps / vigiles privés si la sécurité publique ne les satisfait pas. Et comme ils jouiront d'une part beaucoup plus importante de leur propre argent, c'est probablement ce qui arrivera. 

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Ajoute que l'on puisse fonder ses milices de défense du territoire et acheter des "recreational nukes" au McDo du coin, et on sera donc en anarcapie.

Posté

Comme le dit Scott Alexander dans cette très intéressante critique conséquentialiste du libéralisme (dont je vous offrirais prochainement une traduction de la section D. Moral Issues), le droit de propriété est important, mais ça ne va pas jusqu'à pouvoir librement faire exploser une ogive nucléaire dans son jardin :Dhttps://slatestarcodex.com/2017/02/22/repost-the-non-libertarian-faq/#moral_issues

Posté
  Le 07/10/2019 à 13:55, Johnathan R. Razorback a dit :

3): On pourrait dire que c'est un délit parce qu'il y a intention de nuire, ou alors (on ne peut pas toujours prouver l'intention), parce que c'est un acte qui a pour effet de nuire en dégradant ou détruisant un bien moral (jouir d'une intimité préservée est un bien moral, tout comme être libre est un bien moral). 

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Un peu comme ces gens qui

  Le 07/10/2019 à 13:55, Johnathan R. Razorback a dit :

s'amusent la nuit à appuyer sur les interphones d'inconnus

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mais pourtant ça c'est pas un délit et

  Le 07/10/2019 à 13:55, Johnathan R. Razorback a dit :

je n'estime pas qu'il serait profitable de les traîner devant les tribunaux.

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Difficile de distinguer les vices des crimes on dirait.

 

  Le 07/10/2019 à 13:55, Johnathan R. Razorback a dit :

C'est contradictoire parce qu'agir moralement c'est faire le bien et choisir le bien c'est choisir ce qui apporte plus d'avantages que d'inconvénients (définition de Diderot qui a été critiquée ici et que j'améliorerais en: choisir ce qui apporte les plus grands avantages pour les plus petits inconvénients)

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J'ai dit que je volerais le pistolet même si c'est immoral. Et si agir moralement => choisir le bien, agir n'implique pas agir moralement. Je ne suis pas cette définition utilitariste du bien et du mal moral par comparaison des inconvénients et des avantages. Je pense que ne pas voler le pistolet est moral et que sauver des vies est moral aussi. J'endosse les conséquences de mon délit. On n'est pas dans une situation (et c'est souvent le cas) où il y a le bien d'un côté et le mal de l'autre.

 

  Le 07/10/2019 à 13:55, Johnathan R. Razorback a dit :

On fait toujours ce qu'on fait en s'imaginant que ça va produire un état du monde que nous trouvons plus satisfaisant

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3cltv6.jpg/troll

Quand on sait ce qu'on fait (cf. notre débat sur l'imperfection de l'information comme cause du mal moral).

Par ailleurs si quand on agit, on agit toujours en accord avec une préférence que l'action exprime MAIS que la préférence n'existe pas en dehors de l'action (=/= Samuelson, Caplan), dire qu'on agit toujours en accord avec ses préférence, c'est dire qu'on agit toujours en accord avec son action. Bref, la capacité prédictive de cet axiome est comparable à celle d'une tautologie. Hoppeans gonna hate.

 

  Le 07/10/2019 à 13:27, Johnathan R. Razorback a dit :

Les libéraux sont quand même des gens coercitifs pour les autres. Ils ne veulent pas que les autres puissent les tuer, les voler, marcher dans leurs jardins sans permissions, et même apparemment violer des contrats ou tromper sur la marchandise vendue -et j'en oublie peut-être. 

Expand  

Interdire le meurtre n'est pas coercitif, ou alors c'est une coercition légitime. C'est le meurtre qui est une coercition (illégitime). La répression d'une coercition (illégitime) est légitime (autodéfense, droit de résistance...). Ergo, la répression de la coercition illégitime n'est pas une coercition illégitime. C'est comme si tu disais que l'amende qu'on inflige à un voleur est un vol :icon_tourne: Pour faire simple, on pourrait dire que coercition = coercition illégitime et qu'on appelle la "coercition légitime" la "violence légitime", histoire d'alléger les phrases.

 

  Le 07/10/2019 à 13:27, Johnathan R. Razorback a dit :

Et je suis d'avis que cette violence est une bonne chose.

Expand  

Moi aussi. Mais la violence légitime seulement.

 

  Citation

le droit de propriété est important, mais ça ne va pas jusqu'à pouvoir librement faire exploser une ogive nucléaire dans son jardin

Expand  

Qu'est-ce qu'on ferait sans le conséquentialisme...

 

Posté

D'ailleurs ce serait sans doute aussi profitable à la discussion que je partage avec vous le début de ma traduction. On y retrouve des choses déjà évoquées, ou qui recoupent le texte qu'a posté @Vilfredo Pareto

 

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Posté
  Le 07/10/2019 à 15:10, Vilfredo Pareto a dit :

1): Je ne suis pas cette définition utilitariste du bien et du mal moral par comparaison des inconvénients et des avantages.

 

2): Je pense que ne pas voler le pistolet est moral et que sauver des vies est moral aussi. J'endosse les conséquences de mon délit. 

 

3): Pour faire simple, on pourrait dire que coercition = coercition illégitime et qu'on appelle la "coercition légitime" la "violence légitime", histoire d'alléger les phrases.

Expand  

 

1): Ce n'est pas une définition utilitariste, l'utilitarisme est différent et beaucoup plus compliqué que ça. Je ne sais pas quel terme serait pertinent pour qualifier cette définition du bien. Une définition "calculabiliste" ??

 

2): Mais comment peut-on choisir de faire quelque chose de mal ? choisir entre l'un des deux ? C'est bien que tu penses qu'il est plus avantageux de voler le pistolet et donc qu'il est bon/moral de le faire (la morale étant ce que nous devons faire). Ou pour le dire autrement: les circonstances font que ce n'est pas mal de voler ce pistolet, alors qu'en temps normal c'est une mauvaise action.

 

3): ça marche !

Posté
  Le 07/10/2019 à 12:48, Johnathan R. Razorback a dit :

Il n'y pas de sous-entendu.

Expand  

Ben si puisque le mot politique n'était pas là initialement.

 

  3 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

La définition dit juste qu'un libéral est quelqu'un qui refuse d'imposer certaines contraintes (politiques) à d'autres. C'est une définition parfaitement inopérante tant qu'on n'a pas listé très précisément les contraintes en question. 

Expand  

On est libéral dans la mesure où on refuse la contrainte. On peut être libéral sur une question et pas libéral sur une autre.

 

  3 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

J'en veux pour preuve que tous les courants politiques du monde (ou presque) trouvent certaines contraintes inacceptables.

Expand  

Alors tous les courants politiques du monde ou presque ont des aspects libéraux.

 

  3 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

Les nazis n'auraient probablement pas accepté qu'on contraignent les hommes (ou les femmes) à la polygamie. Est-ce à dire que nazisme à un côté libéral ? Etc, etc..

Expand  

Ils imposaient sans doute d'autres contraintes sur le sujet, par exemple contre la polygamie. Si c'est le cas non, pas libéraux là dessus.

Posté
  Le 07/10/2019 à 15:58, Lancelot a dit :

On est libéral dans la mesure où on refuse la contrainte. On peut être libéral sur une question et pas libéral sur une autre.

Expand  

 

Du coup je réitère la critique que je t'ai faite dans le fil sur l'économicisme: tu découpes la liberté en tranche, tu considères qu'on peut être libéral en économie sans l'être sur la liberté de la presse, etc.

 

C'est problématique à cause de la confusion dont le mouvement libéral ne souffre déjà que trop, mais en plus, si libéral ne désigne que des positions particulières et ne peut être utilisé de façon unifiante comme un substantif, on ne voit pas à l'aune de quoi on peut rapprocher le "libéral" économique du libéral pur et parfait / idéal-typique. Et la réponse n'est pas: "d'une absence totale de contrainte", puisque le libéralisme n'est pas l'anarchisme. 

 

C'est donc qu'être libéral c'est admettre un certain nombre de contraintes et en refuser d'autres en fonctions de certains critères. Mais on ne sait pas lesquels, visiblement. Tout ce qui semble clair est que le NAP est la fois insuffisant et nécessaire pour s'orienter vers la définition du libéralisme.

Posté
  Le 07/10/2019 à 12:31, Ultimex a dit :

1/la défense de la liberté, de la responsabilité et de la propriété privée

Expand  

Voilà. Il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "Liberté ! Liberté ! Liberté !" pour être libéral. 

 

  Le 07/10/2019 à 12:48, Johnathan R. Razorback a dit :

Les nazis n'auraient probablement pas accepté qu'on contraignent les hommes (ou les femmes) à la polygamie.

Expand  

Contraindre, peut-être pas, mais Himmler et Heydrich (et d'autres encore) considéraient comme un devoir moral pour un bon nazi d'être polygame. Et par ailleurs, les Lebensborn, tout ça...

 

  Le 07/10/2019 à 13:00, Liber Pater a dit :

De manière générale, on peut dire que les libéraux se distinguent entre deux courants majoritaires : jus-naturalistes et utilitaristes.

Expand  

Bah, bof. Il y a de nombreux conséquentialistes qui ne sont pas utilitaristes, et puis il y a aussi les partisans de l'éthique de la vertu. Bref, on retrouve les trois grands courants de la philosophie morale, ce qui ne nous avance guère. 

Posté
  Le 07/10/2019 à 15:25, Johnathan R. Razorback a dit :

2): Mais comment peut-on choisir de faire quelque chose de mal ?

Expand  

Parce que ça me fait plaisir. Parce que je pense que le meurtre est une oeuvre d'art (cf. troll).

 

  Le 07/10/2019 à 15:25, Johnathan R. Razorback a dit :

C'est bien que tu penses qu'il est plus avantageux de voler le pistolet et donc qu'il est bon/moral de le faire (la morale étant ce que nous devons faire). Ou pour le dire autrement: les circonstances font que ce n'est pas mal de voler ce pistolet, alors qu'en temps normal c'est une mauvaise action.

Expand  

Il est bon de voler le pistolet mais il est également (à ne pas prendre dans le sens proportionnel) bon de ne pas le voler. Ce n'est pas ma faute si Jack est parti en rampage dans le quartier (la preuve, c'est qu'il l'aurait tout aussi bien fait si je n'avais pas été là à me demander si je dois voler un pistolet pour l'en empêcher). Les deux stratégies sont incommensurables, sinon pour le coup on est utilitariste (greater good).

Posté
  Le 07/10/2019 à 16:10, Johnathan R. Razorback a dit :

Du coup je réitère la critique que je t'ai faite dans le fil sur l'économicisme: tu découpes la liberté en tranche, tu considères qu'on peut être libéral en économie sans l'être sur la liberté de la presse, etc.

Expand  

Bah je ne vois pas comment on peut penser autrement sans s'enfermer à dire que seuls les anarcaps sont libéraux, et encore juste les anarcaps qui pensent comme moi (mais du coup je comprends mieux tes saillies du genre "Hayek ce socialiste lol").

 

  Quote

C'est problématique à cause de la confusion dont le mouvement libéral ne souffre déjà que trop, mais en plus, si libéral ne désigne que des positions particulières et ne peut être utilisé de façon unifiante comme un substantif, on ne voit pas à l'aune de quoi on peut rapprocher le "libéral" économique du libéral pur et parfait / idéal-typique. Et la réponse n'est pas: "d'une absence totale de contrainte", puisque le libéralisme n'est pas l'anarchisme. 

Expand  

L'absence de contrainte politique* (avec un astérisque pour dire qu'on se mettra d'accord plus tard sur ce qui est dans le domaine politique ou pas). C'est la différence avec les libertaires qui ne veulent pas de contraintes tout court et qui sont au final très constructivistes ce faisant.

 

  Quote

C'est donc qu'être libéral c'est admettre un certain nombre de contraintes et en refuser d'autres en fonctions de certains critères.

Expand  

On est libéral dans la mesure où on refuse des contraintes dans le domaine politique. On peut en accepter par ailleurs pour tout un tas de raisons (et qualifier quelqu'un de "libéral" ou non doit être relatif à l'endroit d'où il parle) mais ces raisons ne sont pas le libéralisme.

  • Yea 2
  • 2 weeks later...
Posté

J'ai vraiment du mal à cerner le NAP dans son application concrète, et je n'ai malheureusement pas le temps de lire l'intégralité de ce thread.

 

Donc cas pratique :

- Des membres du collectif Extinction Rebellion bloquent le métro depuis des semaines. Les voyageurs décident de les éjecter par la force - les zozos se placent au-dessus des wagons pour empêcher tout démarrage - de les dégager des rams. Violation du NAP ?

 

- Des membres d'un collectif féministe entravent le bon fonctionnement d'une course de F1 et militent pour la suppression de mon emploi. En tant qu'hôtesse, je décide de me réunir avec mes collègues et de les éjecter des lieux  par l'usage de la force. Violation du NAP ?

Posté
  Le 19/10/2019 à 16:39, poincaré a dit :

Violation du NAP ?

Expand  

Ben non. Dans les deux cas les disrupteurs rompent les conditions d'accès à une propriété privée, ils peuvent être physically removed, so to speak.

Si tu as signé un contrat dans lequel tu me dois 1000€ et que j'ai le droit de saisir tes biens si tu ne me paies pas, envoyer les huissiers n'est pas une violation du NAP.

Posté
  Le 19/10/2019 à 16:50, Neomatix a dit :

Ben non. Dans les deux cas les disrupteurs rompent les conditions d'accès à une propriété privée, ils peuvent être physically removed, so to speak.

Si tu as signé un contrat dans lequel tu me dois 1000€ et que j'ai le droit de saisir tes biens si tu ne me paies pas, envoyer les huissiers n'est pas une violation du NAP.

Expand  

En fait, je ne parle pas seulement de les éjecter  parce qu'ils portent atteinte à ma liberté de circuler ou de travailler. Je parle de leur donner deux-trois coups de pied au cul, accessoirement (c'est un euphémisme). Mon premier exemple est réel. Ils se sont fait tabasser. Je n'ai pas de problème avec ça.

  • Yea 1
Posté
  Le 19/10/2019 à 16:39, poincaré a dit :

Des membres du collectif Extinction Rebellion bloquent le métro depuis des semaines.

 

Des membres d'un collectif féministe entravent le bon fonctionnement d'une course de F1

Expand  

Ils empêchent tout de même un peu les autres de circuler librement, non ? Ne pas agresser ce n'est pas accepter de se faire marcher sur la tronche ou interdire de faire ce qu'on a à faire qui n'emmerde pas son voisin

  Le 19/10/2019 à 16:53, poincaré a dit :

Je parle de leur donner deux-trois coup de pied au cul, accessoirement.

Expand  

ça leur donne de l'élan, c'est pour les aider

  • Haha 1
Posté

En même temps, le métro n'appartient pas aux usagers.

/Concern trolling

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