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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Allusion à une longue discussion intéressante qui n'a pas pu aboutir (et qui a coulé le thread sur le féminisme ? ).
  2. Tout ça pour devenir un relativiste en matière morale
  3. 1): Je ne sur-interprètes pas, c'est toi qui échoue à communiquer correctement ce que tu voudrais dire. Tu as écris: "vouloir éradiquer le terrorisme, c'est vouloir éradiquer l'anomie". En logique formelle on appelle ça une relation d'implication: "vouloir la suppression de X, c'est vouloir/ça implique/ça présuppose la suppression de Y". Ensuite tu écris que supprimer l'anomie est impossible. Donc supprimer le terrorisme est impossible (puisque celle-là est cause inéliminable de celui-ci). CQFD. 2): ça ne prouve pas qu'il y est une relation nécessaire et universelle entre accroissement de population et accroissement proportionnel du terrorisme (en fréquence d'attaques comme en nombre de morts absolu). C'est une affirmation gratuite et assez naïve.
  4. 1: Je vais traduire en français courant: "Résignez-vous CONNARDS". Ou en politicien: "Les français doivent s'habituer à vivre avec le terrorisme" (Valls, Macron). Et bien non. On se s'habitue pas à vivre avec la peur. Et le terrorisme est un scandale. Dans lequel l'Etat a une part importante de responsabilité (depuis ses politiques de merde dans le logement, l'économie, l'emploi, jusqu'à sa politique extérieure et militaire). Hors de question de considérer le terrorisme comme un calamité "naturelle" contre laquelle on ne peut rien, et dont personne ne serait responsable. L'Etat est là pour préserver la sécurité de ses citoyens. Sinon autant retourner à l'état de nature pré-Léviathan et s'armer soi-même. 2): Le cas de la Chine permet d'ailleurs de constater que... ah non, que rien en fait.
  5. Il y a heureusement d'utiles traductions de certains textes vers le français (ou l'anglais), qui permet de se faire une idée (certes ô combien approximative) des évolutions (mais avec différents biais).
  6. Ouvertement ? je demande à voir les preuves. Prenons un exemple concret: Aymeric Chauprade, qui, en maître de la subtilité, a comparer les musulmans "en France" (quoique ça veuille dire) aux "Allemands à la veille de 1933". Et bien, il s'est fait dégager du FN. C'est un fait. Peut-être que les dirigeants du FN fantasment sur la remigration forcée dans le secret de leur conscience. On ne peut pas le savoir. Il faut juger sur les actes et sur le programme politique.
  7. 1): On doit à la vérité de faire remarquer que ce n'est pas ce que le programme du FN prévoit. Le programme du FN propose de durcir drastiquement les conditions légales pour venir en France, pas de chasser du pays les musulmans français (ou étrangers en situation régulière). Il faut critiquer le FN sur ce qu'il propose vraiment et pas par des procès d'intention. Par exemple on peut dénoncer son islamophobie latente, avec des polémiques régulières pourries, comme sur l'abattage des animaux... 2): Perso en tant qu'athée ça ne me gêne pas de dire qu'un marchand qui croise un ange dans le désert ça vaut bien le trip de l'autre phénomène de foire en putréfaction qui sort de son tombeau le troisième jour. Mais bon, la provocation antireligieuse c'est marrant 5 minutes mais pas beaucoup plus. Et surtout je croise beaucoup plus de chrétiens que de musulmans (ou de juifs/boudhistes/whatever) dans mon quotidien ou sur internet. Donc je croise surtout le fer avec ce que je rencontre, c'est humain. Je suis d'accord qu'il y a une part d'autocensure dans la critique ou la satire de l'islam. Mais d'un autre côté, la droite française a instrumentalisé la présence de l'islam a des fins bassement électoralistes pour créer des polémiques pourries, dans ce contexte taper sur les musulmans me semble un peu trop facile. Je note d'ailleurs avec satisfaction que le phénomène semble avoir quelque peu décliné depuis que Sarko est hors-jeu.
  8. Fischbach veut dire par là que le socialisme (marxiste) ne réclame que l'abolition de la propriété privée des moyens de production, pas l'abolition de la propriété privée en général (ou de propriétés collectives). Mais si les individus sont libres d'accumuler à leur guise de la propriété privée n'étant pas moyens de production, la structure de la propriété dans la société et de la société en général ne sera certainement pas "l'égalité absolue" (de toute façon chimérique). Donc il se contredit.
  9. C'est une assez bonne définition de l'autorité (il n'y a par définition d'autorité que s'il y a des individus pour qui cette autorité fait autorité, donc qui sont prêtes à lui obéir en quelque façon). "AUTORITÉ, subst. fém. Pouvoir d'agir sur autrui." -TLFI, article "autorité". Ce n'est pas une bonne définition de la domination parce que la domination a (tend à avoir) une connotation péjorative (fais le test autour de toi "Est-ce bien de subir une domination ?"). Ce qui n'est pas le cas de l'autorité. Presque tous le monde peut admettre qu'une autorité puisse être légitime (les anarchistes exceptés), mais presque personne ne dira qu'une domination peut être légitime. Ceci parce que la notion de domination charrie une idée péjorative, d'injustice, de violence, etc. D'où le leitmotiv de l'intellectuel de gauche sur l'utilité sociale des sciences sociales: "elles doivent permettre de comprendre et de contester les rapports de domination". J'ai déjà expliqué plus haut pourquoi la liberté ne pouvait pas être définie comme la capacité d'agir ou de faire des choix. Ce n'est pas non plus faire ce qu'on veut (ce qui est une définition de la licence ou de l'arbitraire, ou du Moi stirnérien). Ps: J'ai le plus grand respect pour la science et donc pour la sociologie, mais ce n'est pas à moi de dire du bien de Bourdieu, c'est le rôle de @poney moi je m'occupe de réhabiliter Marx (lorsqu'il le mérite).
  10. C'est subjectif, moi je n'ai pas vu le temps passer. Après je ne prétends pas être un lecteur représentatif.
  11. Hé hé, ne dirais-tu pas ça à cause des attaques explicites contre le christianisme qu'on y trouve ?
  12. Faut dire aussi qu'on est terriblement dangereux pour eux.
  13. Oui, on n'a juste pas encore réussi à démasquer qui était le type des RG infiltré. Mais de temps à autre, un politicard de droite se dit "libéral pragmatique", histoire de nous rappeler qu'ILS nous lisent et qu'ILS savent qu'on ne les aiment guère
  14. Même quelqu'un d'aussi laxiste que Dieu ne peut pas hésiter à envoyer tous les vampires en enfer, après avoir visionné Twilight.
  15. Ce n'est pas illégitime puisque cette attitude s'appuie sur le doute (qui est raisonnable au vu des informations disponibles). Ce qui ne l'est pas, c'est de tenir pour acquis que l'intéressée est incompétente et/ou se sert de son cours comme tribune politique, ce que certains ont pu dire ici.
  16. Hélas je n'ai encore lu que 2 tomes sur 3 des Origines du Totalitarisme de Arendt... Sinon, par curiosité, on est très jeune jusqu'à quel âge ?
  17. Peut-être qu'en effet, elle profite de sa situation d'enseignante pour endoctriner insidieusement son public au mépris de la Loi et de toute éthique professionnelle, ce qui pourrait expliquer qu'elle soit gênée à la télévision lorsqu'on la confronte innocemment à ses actes abominables... Ou peut-être qu'elle était gênée parce que d'une manière générale elle n'est pas à l'aise à la TV. Gêne qui pourrait être accentuée par son sentiment, en tant que militante léniniste, que la vie privée n'a pas d'importance en politique, et qu'il est donc incongru que les "vils capitalistes qui contrôlent les moyens de communication" essaye de la faire parler d'elle plutôt que des exploités... On ne peut pas savoir. Nous ne sommes ni dans sa salle de classe, ni dans sa tête. Si elle fait mal son taf, c'est aux parents d'élèves de se plaindre et d'essayer de la faire virer pour faute professionnelle. Dans le doute, on peut suivre un principe de charité, une variante non-judicaire du principe de précaution. La vie sociale devient impossible si on commence à soupçonner sans preuves que des actes horribles ont lieu partout...
  18. C'est très possible que ce soit le cas mais on ne peut pas le savoir. Donc pas de procès d'intention. "Et sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence." -Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, Éditions Gallimard, Bibliothèque de philosophie, 1993 (1922 pour la première édition britannique), 122 pages, p.26.
  19. On ne peut pas définir la liberté (politique) par la capacité à faire des choix. L'esclave aussi fait des choix, contraint le plus souvent, mais ça reste des choix. Et il n'est pas libre, même s'il se révolte. Il ne peut être libre que si le reste de la société finie par accepter qu'il soit libre ; autrement dit il faut définir la liberté comme un état de fait qui présuppose une reconnaissance mutuelle de liberté, un désir mutuel, collectif, de vivre libres. Je pourrais être d'accord avec le fait de définir la liberté comme non-domination le jour où la domination aura elle-même été définie. Le problème des auteurs néo-républicains (tu citais Pettit), c'est qu'ils sont soit incapables de définir la domination (et la non-domination), soit qu'ils mettent sous la notion de domination des choses incompatibles avec le libéralisme. Après je ne connais pas plus que ça leurs idées, il faudrait interroger @F. mas.
  20. Ce n'est pas de la provocation (c-a-d une exagération par rapport à la réalité) puisque tu dis ensuite que "totalitaire" n'est pas un adjectif visant à faire régir (ce qui serait déjà de l'outrance), mais un qualificatif adéquat de la situation de la France. Ce n'est donc pas de la provocation mais de la stupidité et de la démesure. Comme si on ne pouvait pas critiquer l'étatisme sans faire référence à sa manifestation la plus ample et monstrueuse.... C'est de l'infantilisme, une variante de la reductio ad hitlerum: https://fr.wikipedia.org/wiki/Reductio_ad_Hitlerum
  21. Tant mieux. Cela prouve qu'on peut avoir des opinions politiques foireuses et être un bon enseignant. Ceci soit dit pour les critiques primaires de Nathalie Arthaud.
  22. Je peux admettre (mais moins par conviction que par flemme) qu'il ne semble pas injuste de parler de "d'injonctions morales implicites" dans le discours marxiste. Mais même si on admet ça, il demeure que 1): le marxisme n'a pas de philosophie morale ; 2): @Neomatix a tort de rabattre des prescriptions politiques sur des prescriptions morales.
  23. Une thèse à la mode qui passe un peu vite sur mille ans de Moyen-âge et quelques siècles encore, où ces "germes" n'étaient guère évidents...
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