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Coligny

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Tout ce qui a été posté par Coligny

  1. Carrément. Si la CEE/l'UE n'avait pas été là, on fonçait droit dans le post-collectivisme. L'UE c'est la liberté de circulation / le démantèlement des monopoles et SP mais aussi et surtout : l'attribution concurrentielle des marchés publics / autorisations d'occupation du domaine public (il y avait des abus incroyables en France), l'interdiction des aides d’État, la règle d'or, traiter l'administration comme une "entreprise" (et donc réduction de la pertinence des EPA /EPIC et autres anomalies), la soustraction de la monnaie électronique aux établissements bancaires depuis 2009, assouplissement considérable du droit des sociétés.... Honnêtement, le seul embryon de libéralisme qu'on a en France, on le doit à l'UE.
  2. Je pense qu'on sous estime tous le bienfondé d'une telle entreprise, mais les conséquences peuvent être inespérées. Ok c'est sacrément tortueux, mais dans l'hypothèse où on obtient 500 parrainages, on peut bénéficier d'une couverture médiatique sans précédent. C'est peut être la seule fois où je ferais les louanges de l'égalitarisme à la française, mais du fait de la législation française sur les temps de parole (et de "l'équité" requise), le candidat libéral aura au bas mot trois x 15 minutes dans des débats suivis par près de 10 millions de téléspectateurs et qui ont un impact très fort sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas aussi "digne" que le travail intellectuel fourni sur le long terme par Contrepoints, Wikiberal etc, mais en terme de couverture médiatique, c'est sans égal. Le candidat libéral, dans cet océan d'étatisme, attirera obligatoirement la curiosité des médias (l'enthousiasme ou la haine, mais qu'importe).
  3. C'était un exemple pris au pif Le gadsden flag été souillé évidemment
  4. Je pense que cette structure ne doit pas ispo facto se politiser. Comme tu le dis, il faudrait d'abord coordonner l'ensemble des organisations/associations libérales de France, au delà des clivages inhérents aux diverses tendances propres au libéralisme. L'idée de @Flashy, de réaliser un grand organigramme ou un guide comme le suggère @G7H+ me semble brillante. Ça permettrait déjà de connaitre ses forces et emmailler l'ensemble du territoire français, à tous les échelons et dans tous les champs et espaces sociaux (étudiants, associatifs, professionnels, confessionnels...). Il faut faire attention de ne pas créer dès maintenant une structure trop rigide et d'enjoindre aux organisations de la galaxie libérale d'y adhérer. Elles ont aussi leur fierté institutionnelle et accepteront difficilement de se fondre dans un mouvement qui les dépasse. Il faut d'abord se bâtir un capital social colossal (carnet d'adresse d'où l'importance des idées de Flashy), coordonner l'ensemble de ses mouvements (en leur faisant miroiter leur spécificité, pour ne pas brusquer leur égo institutionnel, dans la mesure où la plupart ont déjà un nom déposé, des us et coutumes et pratiques bien établis) par une plateforme sous la forme d'une structure ad hoc, et ensuite politiser ce mouvement. De manière générale, on peut difficilement penser un parti sans capital humain (les militants, le personnel, les soutiens), capital institutionnel (structure juridique du parti et relais locaux institutionnels, institution de communication, insertion du parti et partenariats noués), capital économique (les ressources du mouvement), et capital symbolique (dans la mesure où le politique fait appel à tout un imaginaire très fort : fondements philosophiques, symbole du parti, slogan). Je prends un exemple pour illustrer le capital symbolique : prendre le serpent à sonnette comme symbole du parti. Ça repose sur un imaginaire assez fort et connu, doté d'une certaine légitimité et pesanteur historique. Fin vous voyez le principe du symbolique, il faut donner "envie", enthousiasmer : le politique c'est aussi du marketing.
  5. Ça me semble quand même extrêmement violent, au moins symboliquement. Les allocations familiales c'est un peu le terme générique mais en fait ce n'est qu'une composante des prestations familiales qui incluent : l'aide au logement en faveur des familles (8,5 Milliards d'euros), les prestations à la petite enfance (15,1 Md d'euros), les prestations indirectes en faveur des familles (9 Md), les allocations familiales (12,4 Md) et tant d'autres aides : complément familial, allocation de rentrée scolaire, allocation de soutien familial, allocation d'éducation de l'enfant handicapé, action sociale, allocation de présence parentale... Tout ça représente donc 7 millions de foyers et près de 52 milliards d'euros ! Une telle coupe me parait incroyablement dangereuse, du moins dans l'immédiat. Je pense qu'il faut être très très prudent avec la thématique famille et on a tout à gagner à la jouer modéré sur ce plan là.
  6. Je pense comme @Neuron que les questions sociales (du moins "sociétales") doivent être mises le plus en retrait possible. Je suis même carrément sceptique sur la légalisation des drogues (au pluriel). Le cannabis, seul, serait déjà un énorme pas en avant, pour la France. Je pense que soutenir la légalisation de l’héroïne par exemple serait incroyablement contre-productif au même titre que la GPA. C'est le genre d'arguments qui plane comme une spectre ensuite sur tous les débats et qui donne les meilleures armes à l'adversaire ("Regardez ces malades qui veulent légaliser l'héroïne et la GPA") et invalide, de fait, tous les arguments proposés sur n'importe quel autre sujet.
  7. Beh bien sûr, sur le plan théorique on est d'accord. Mais là faut aussi penser printemps et faire dans le pragmatisme. C'est un suicide politique ce genre de sentence capitale. Faut pas oublier que l'électorat ne naitra pas de nulle part ; on va certainement en puiser une bonne partie à droite. Il y aussi la question du quotient familial, intimement lié à la famille.
  8. Ce serait dommage après de faire capoter le projet en proposant des politiques "sociales" (stricto sensu) très ou trop libérales pour le français moyen. Est ce qu'on va pas être conduit nécessairement à une sorte de libéral-conservatisme ? (sans aller sur les plates bandes de Maggie) mais j'ai du mal à envisager par exemple que si la filiation vient à être évoquée dans un débat (ce qui sera nécessairement le cas) le fait de se montrer favorable ou, du moins, tolérant vis à vis de la GPA soit une bonne chose (la question divise d'ailleurs jusqu'aux libéraux). De même vis à vis des allocations familiales, une position trop franche peut faire capoter beaucoup de choses. Parce qu'en gros la thématique "famille" englobe actuellement : des politiques du logement (logement social), fiscales (impôts sur les successions, droits de transmission et allocations), la filiation (englobe ainsi la PMA, la GPA), le mariage, etc, etc. Je pense que c'est un point crucial à développer tant cette thématique est omniprésente dans à peu près tous les débats politiques français.
  9. Mais ça, c'est carrément radical pour la France. Plus généralement, vous axez tous (légitimement) vos programmes sur le versant économique mais il y aura forcément certains sujets qui feront une apparition dans le débat public. Je songe à la famille notamment (allocation diverses, filiation, PMA, GPA). Comment les aborder ?
  10. Dans ma fac à Assas il y a le Think tank libéral qui réunit 700 personnes et le Cercle Droit & Liberté (20 000 j'aime sur facebook) ; ça fait longtemps que je n'ai plus suivi leur réunion par manque de temps mais j'essaierais de les contacter à nouveau. Et bien sûr il y a ma secte du protestantisme libéral où je peux faire germer beaucoup d'idées là-bas. Je pense, comme l'ont dit certains membres, que le plus urgent d'abord est de fédérer l'ensemble des communautés, qui partagent les mêmes idées, à tous les échelons. Le rapprochement avec le PLD me semble indispensable, au moins pour le moment. Une fois la structure établie, avec de faibles moyens (problème irréductible à tout parti sui generis), il faut compenser en menant une machine de propagande absolument incroyable. Les réseaux sociaux peuvent être un outil extrêmement puissants (ce que le PLD n'a jamais vraiment compris).
  11. Beh il a surtout fait l'ENA et niveau formatage d'esprit du bon fonctionnaire zélé, c'est pas mal
  12. Un mélanchoniste : "J'appelle à l'exil intellectuel de cette patrie. La France possède une énorme carence en intellectualité, vous avez tous été endormis par ce système et en avez perdu l'usage même de votre cerveau. C'est désolant, le peuple se réveillera t-il un jour ? J'en doute fort. Amusez-vous bien durant vos 5 prochaines années. Moi, j'abandonne ce pays qui n'en est plus un" La plupart sont mêmes tentés de voter MLP. Hayek avait bien raison sur la porosité des cocos-socialo et de l'autre extrême. A vrai dire, je ne vois aucune différence. La haine de l'autre est tout aussi présente.
  13. D'ailleurs, en parlant des réactions sur les réseaux sociaux, je suis vraiment navré de la haine que peut polariser quelqu'un uniquement parce qu'il a été banquier / dans le monde de la finance. C'est vraiment de la xénophobie qui se drape de bons sentiments. Sur twitter, il y a un torrent de haine déversé sur Macron à cet égard (y compris, et plus surprenant, venant de gens de droite). Rien que pour ça, sa victoire m'est encore plus plaisante.
  14. Comme on l'évoquait il y a quelques jours, que le PS se reconfigure en social-démocratie est très souhaitable. Actuellement, on était peu ou prou sur le modèle collectiviste
  15. PS / UMP dégagés du premier tour, ça n'a pas de prix. Le reste, je m'en fiche.
  16. Clairement, enfin du moins dans mon entourage. Car ils espèrent carburer aux législatives et avoir une cohabitation.
  17. Ça aurait été cool un Macron / Fillon, chacun aurait tiré l'autre vers (un peu plus) de libéralisme. Avec un Macron / MLP, Macron va la jouer surenchère socialisante et sécuritaire
  18. Si c'est le cas, formidable parcours de Macron n'empêche ; probablement moins formidable pour nous. J'espère que le PS sera à moins de 7%
  19. Réciproquement l'amour des frontistes pour Trump est tout aussi ridicule eu égard à son programme économique. Le FN est proto-marxiste, c'est quand même pas vraiment le cas de Trump
  20. Le truc aussi c'est que cela réclame une énorme humilité que d'être libéral, ce qu'aucune nature humaine n'a sans doute une fois parvenue au pouvoir. En gros on fait endosser à quelqu'un un rôle, celui de Chef de l'Etat et tout un cérémoniel lié à la machinerie administrative (clientèle à satisfaire et qui ne diffère que de peu dans sa nature entre gauche et droite, traitements de faveur ancestraux à perpétuer, rituel administratif du bon fonctionnaire à intérioriser) et parallèlement à tout ce processus de formatage (que toute fonction publique implique) on demande au candidat libéral de s'en extraire, d'en déjouer la logique, de se mettre en retrait, de laisser faire l'ordre spontané. Il faut avoir de sacrés principes et une force de conviction ahurissante. Ce qu'a fait une Margaret Thatcher par exemple est tout bonnement remarquable. Un parti libéral ne suffit pas, celui ci, par faiblesse aura toutes les chances de se faire avaler par la secte administrative. Il faut un homme ou une femme libéral, avec des convictions intangibles.
  21. C'est clair, mais vous oubliez le facteur : France. Comment envisager qu'un candidat puisse s'ériger ne serait-ce que dans les têtes d'affiche de la présidentielle avec un programme libéral, sans compromission ? Quand on voit que Fillon ou Macron sont taxés d' "ultra libéraux" (!), imaginez un libéral......... Le libéralisme est foutu en France, certainement. On jouera toujours à la politique du moins pire. Mais si on peut instiller, au moins, de petits courants (plutôt qu'une grande vague qu'on aura jamais), pourquoi s'en priver ?
  22. Oui, mais il y aurait deux avantages primordiaux à la présence d'un candidat libéral dans la course politique : 1) l'effet tribune (dans la mesure où la loi impose une équité puis une stricte égalité des temps de parole, on peut être sur que celui-ci ait une représentation tout à fait bonne), 2) l'effet mimétisme : souvent, il suffit qu'un candidat, même faible, propose une réforme innovante pour que l'ensemble de la classe politique s'interroge de sa pertinence et l'intègre dans le débat (on l'a vu lors de la primaire de droite avec la légalisation du cannabis, ou le revenu universel).
  23. Les modalités d'accès à ces fonctions sont quand même assez différentes (concours / charge). Le corporatisme est beaucoup plus prononcé chez les notaires que les professeurs par exemple. La droite française se proclame libérale quand ça lui chante de toute façon, quand ça ne heurte pas la clientèle à travers laquelle elle vit
  24. Vous vous imaginez si un jour on parvient à enregistrer le contenu manifeste du rêve ? (càd ce qui apparait visuellement à la conscience). Et que chacun puisse vendre son rêve, l'échanger selon l'intelligence de sa structure narrative / visuelle. Il y aurait des milliards de scénarios chaque jour accessibles, ce serait une source de créativité gigantesque. Par exemple, Lynch a inventé le scénario de Mulholland Drive dans un de ses rêves (singulier hein, quand on connait le sujet du film)
  25. @Restless C'est pas plutôt des hallucinations hypnagogiques ça ? (le nom fait peur mais c'est totalement bénin). Le grand Marcel Proust en avait : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était plus allumé." Si c'est le cas, bienvenue chez les grands esprits
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