Flashy

La torture des bébés phoque suscite de l'émotion, c'est bien normal. Ah, non, pardon. Je voulais dire : les réglementations administratives suscitent l'émotion. On est sur Liborg, sacrebleu.

Mais pourquoi ne pas s'en prendre aux retraités? Le RN n'est pas particulièrement "fort" avec eux (contrairement à LREM ou LR, qui dépendent à 100% du vote boomer). Quitte à avoir l'extrême-droite au pouvoir, ils auraient au moins pu réformer les retraites et d'autres petites choses qui ne les impacteraient pas électoralement (aides à la presse, aides à diverses officines gauchistes ou à la culture etc). Cela les aurait occuper sainement. Hélas, non seulement on finira avec l'extrême-droite au pouvoir, mais en plus ils se borneront aux combats liberticides sans revoir la dépense publique.

Pour ça que je parle de la Grève dans un autre fil. On est en plein dans le délire : chacun geint sur ses besoins et fait jouer ses relations, avec le grand débat de qui doit être dépouillé.

Je l'ai bien compris. Simplement une idiotie pareille, une telle médiocrité d'âme à tant de niveaux paraît caricatural. Jusqu'à ce que je vois la politique française en 2024. Qui reste serein sur les prochaines années? Comment faire pour éviter de traverser des décennies de misère?

Le UK a été aidé par le FMI à l'époque, ça leur a plutôt bien réussi sur le moyen terme Ils avaient une Margaret Thatcher. Les réformes éventuelles doivent être incarnés politiquement. Ce ne sera jamais accepté par tout le monde, mais il faut a minima une masse critique de gens comprenant la démarche et y adhérant. Le FMI sans une Thatcher ou un Milei, ça ne sert à rien. La dépense publique est une drogue. Mettre fin à l'addiction de quelqu'un qui veut continuer à se droguer, c'est mission impossible.

Je ne parle pas que de dépenses et d'impôts. L'impression vient de ce qui sous-tend l'ensemble : les victimes sacrificielles, la "justice fiscale" et autres joyeusetés brandies à tout bout de champ, les productifs dépeints comme des parasites, la Justice qui voit son budget baisser, France TV qui voit son budget monter, les discours sur la concurrence déloyale (à cause des innovations des uns ou des autres) qui pourraient venir directement des oeuvres d'Ayn Rand, etc. Je trouvais que la Grève était trop caricaturale : on était plus dans le conte philosophique que dans quelque chose de réaliste. Mais je vous jure, depuis quelques mois, j'ai l'impression que nous vivons dans cette caricature. Les actions, mais aussi les discours viennent directement de la Grève...

Suis-le seul à avoir l'impression qu'on vit dans un remake francophone de la Grève en ce moment? Entre le doliprane, les discussions sur les dépenses et les impôts (pour savoir qui doit être sacrifié), les dysfonctionnements partout, tout le temps, sur tout alors même que des monceaux de thunes sont déversés, c'est impossible pour moi de ne pas y penser.

Une baisse des dépenses, c'est quand tu remets en cause les exonérations d'impôts, permettant ainsi de baisser la dépense fiscale que constituait ladite exonération? Si c'est ça, les dépenses vont bien baisser, oui.

Si cela concerne les pays sans convention fiscale, si tu ne paies pas, qu'est-ce qu'il se passe? A part être banni de facto de France, et donc éviter qu'ils n'y ramènent devises ou investissement, aucune conséquence a priori.

Je pensais lire un débat enragé sur les dernières sorties de JBP. Je constate qu'il y a bien un débat, mais sur les fringues qu'il porte. Au moins ça ne débat pas de son profil psychologique ou de son régime alimentaire, je suppose que c'est toujours ça de pris.

Il y a un équilibre. Avoir une colonne vertébrale idéologique, des principes, un programme qui vient nourrir et irriguer l'action politique, c'est absolument nécessaire pour donner du sens et de la perspective à ladite action. C'est, de mémoire, la position de Thatcher -et je n'ai jamais lu de discours de Reagan, mais je pense qu'il partageait aussi cette idée-. Cela n'implique pas d'être dogmatique, tel un gardien du temple inflexible (impossible en politique), mais il y a de la marge avant d'être un connard sans principe, dont le programme n'est qu'une liste de cadeaux clientélistes -c'est le cas quand ta priorité c'est que tu gagnes, et non pas que tes idées gagnent-.

Franchement, ça mérite de se poser pour se demander quelle est la doctrine de chaque parti politique et ce qui les différencie idéologiquement. On me rétorquera qu'il n'y a plus d'idées, juste des stratégies (voire des tactiques). De là, la conséquence logique : comment s'étonner que des gens sans idées ne respectent aucun principe?

La déduction forfaitaire de 10% pour frais professionnels + tu changes dans le public les salaires de référence (les six derniers mois : tu mets, je sais pas, les 25 meilleures années?) + sous-indexation ponctuelle en fonction des résultats économiques/de la démographie + CSG/CRDS alignés sur les revenus du travail.

Je comprends le déni. T'as ton conjoint, ton père, ton frère qui a toujours été là. Un chic type. Et il commettrait un tel acte? Absurde. Beaucoup plus logique que ce soit un coup monté, un mensonge, un malentendu : c'est plus simple à admettre que de se dire qu'on a construit sa vie, son identité, autour d'un mensonge.

J'avoue que ça mérite un ban de boire de la despé.