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Régis S.

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Tout ce qui a été posté par Régis S.

  1. Sauf que ce sont les lecteurs de Hayek, plus que Hayek lui-même, qui ont fait naître cette légende. Hayek a certes parfois une pensée (trop) binaire, mais quand il distinguait un faux et un vrai individualisme (constructiviste et évolutionniste), il savait que ce n'était pas une pure opposition Britannique versus Français, comme en témoigne cet extrait de Freedom, reason and tradition (1958), repris deux ans plus tard comme troisième chapitre de La Constitution de la Liberté : Et dans Droit, Législation et Liberté : A noter qu'avant d'appeler son organisation la Société du Mont Pélerin, il avait songé à la nommer la société Acton-Tocqueville.
  2. Pour le cas n°3, je suis d'accord avec Hayek (qui prend cet exemple dans La Constitution de la Liberté) pour dire qu'il s'agit d'une coercition, donc d'un contrat injuste. Pour moi, il est des cas comme celui-là où il faut savoir être pragmatique pour décider si oui ou non il y a injustice. La spéculation philosophique a ses limites, comme Hayek l'admet lui-même dans sa réponse à ce cas.
  3. Régis S.

    Un monde à part

    Au regard de la citation originale, ça me semble difficile de départager les deux lectures. L'interprétation courante est qu'une personne initialement intègre deviendra corrompue au fil du temps par l'exercice du pouvoir qu'elle détient. L'interprétation de Hayek, que tu fais tienne, est que les personnes au pouvoir sont déjà corrompues au départ et, pour cette raison-là justement, sont les meilleurs candidats pour prendre le pouvoir (car l'accès au pouvoir demande des compétences ou une motivation qu'une personne corrompue possèdera davantage qu'une personne intègre ==> "Worst get on top"). Personnellement, je n'arrive pas vraiment à trancher compte tenu de la citation !
  4. Si je peux me permettre ce qui n'est qu'à moitié un hors-sujet, contrairement à ce qui est généralement admis, Hayek n'est pas opposé en tant que tel à l'idée d'un accord populaire sur des règles générales pouvant être qualifié de contractualiste. D'ailleurs, au deuxième volume de Droit, Législation et Liberté, il reprend l'image du voile d'ignorance de Rawls et, plus largement, le terme "agreement" se retrouve souvent dans ce volume. Les deux différences essentielles avec des penseurs comme Rousseau et Hobbes sont les suivantes : - Hayek s'oppose à l'accord sur des objectifs particuliers. En revanche, il ne s'oppose pas à l'accord sur des règles générales. - Hayek estime qu'une phase évolutionniste préalable est indispensable, pendant laquelle une opinion générale se diffuse dans une communauté sur de bonnes règles générales. Après quoi les citoyens peuvent s'accorder sur ces règles générales issues de l'évolution au moyen d'une intention commune consciente.
  5. Sébastien Caré, La Pensée Libertarienne, 2009.
  6. Je ne vois pas comment une entreprise fournissant des biens inutiles ou nocifs pourrait survivre durablement dans une économie de marché. (C'est la toute première chose à laquelle j'ai pensé en écoutant cet extrait d'émission.)
  7. Je dirais qu'internet ressemble davantage à cette sorte d'assemblée démocratique défendue par Habermas, où le dialogue enrichit le savoir des différents participants. Dans la catallaxie, il y a toute une connaissance tacite dans chaque personne qui est mobilisée dans l'action elle-même, et non dans la parole et l'écrit.
  8. Il me semble que c'est justement pour éviter le constructivisme juridique que Hayek invente sa proposition de démarchie: vote sur des règles générales qui ne visent pas de résultats particuliers et au sein de ces règles générales, des règles plus spécifiques peuvent émerger, rivaliser, évoluer…
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