Z'êtes allés voir Borat ?

[Ronnie Hayek]

J'hésitais, mais puisque manifestement tout le monde a apprécié (sauf les militants communistes, mais c'est un plus), je sens que je vais aller le voir un de ces jours.

Tu ranges Melo parmi les militants communistes ??

[Patrick Smets]

Il sait très bien ce que je veux dire.

[Ronnie Hayek]

Il sait très bien ce que je veux dire.

C'est la semaine "grande promotion sur les topics télépathiques" ou quoi ?

[walter-rebuttand]

Quelques trucs vaguement rigolos, mais dans l'ensemble c'est vraiment le degré zéro de l'humour. A ne voir que si on aime la scatologie et les gros types poilus qui courent à poil. C'est à peine moins mauvais que Ali G.

Sinon, je n'ai vu absolument rien de subversif dans ce film sauf si on estime que le néoconservatisme culturel (=gauchisme "conservateur") est le comble de l'intelligence. Je trouve par ailleurs l'obsession antisémite de Sacha Baron Cohen assez fatigante.

Je me suis quand même fait la réflexion en sortant de la salle que les Américains sont bien gentils. Partout ailleurs dans le monde il se serait fait tabasser pour avoir fait le quart du tiers de ce qu'on voit dans le film, et à très juste titre.

Ouais. On se demande d'ailleurs ce qui nous a retenu,nous les Belges, de casser la gueule à Coluche après ce qu'il a dit sur nous. Heureusement un camion lui a fermé sa grande gueule.

[A.B.]

Ouais. On se demande d'ailleurs ce qui nous a retenu,nous les Belges, de casser la gueule à Coluche après ce qu'il a dit sur nous. Heureusement un camion lui a fermé sa grande gueule.

Nan mais ca valait pas la peine de faire deux pays rien que pour ca !

[Taranne]

En parlant de comiques, j'avais parié dix euros au début de l'année avec un copain que le vingtième anniversaire de la mort de Coluche ferait l'objet d'un paquet de commémorations alors que celui de son frère ennemi, Thierry Le Luron passerait à l'as pour cause de délit de sale gueule idéologique, et on dirait bien que je l'ai gagné. Même son grand "ami" Drucker n'en a pas touché un mot. Drôle d'époque.

[walter-rebuttand]

En parlant de comiques, j'avais parié dix euros au début de l'année avec un copain que le vingtième anniversaire de la mort de Coluche ferait l'objet d'un paquet de commémorations alors que celui de son frère ennemi, Thierry Le Luron passerait à l'as pour cause de délit de sale gueule idéologique, et on dirait bien que je l'ai gagné. Même son grand "ami" Drucker n'en a pas touché un mot. Drôle d'époque.

Pas de surinterprétation.

L'humour de Le Luron a mal vieilii parce qu'il n'était pas intemporel. (Qui va rire aujourd'hui de Georges Marchais ou de Raymond Barre?).De plus, son public était déjà plus âgé à l'époque et une partie l'a sans doute rejoint.

[José]

Petit papier de Charles Krauthammer :

Borat looks in the wrong place for anti-Semitism

WASHINGTON -- ``Borat" is many things: a sidesplitting triumph of slapstick and scatology, a runaway moneymaker and budding franchise, the worst thing to happen to Kazakhstan since the Mongol hordes, and, as columnist David Brooks astutely points out, a supreme display of elite snobbery reveling in the humiliation of the hoaxed hillbilly.

But it is one thing more, something Brooks alluded to in passing but which requires at least one elaboration: an unintentionally revealing demonstration of the unfortunate attitude of many liberal Jews toward working-class American Christians, especially evangelicals.

This undated photo provided by Twentieth Century Fox shows comedian Sacha Baron Cohen, center, in a scene from his comedy "Borat:Cultural Learnings of America for Make Benefit of Glorious Nation of Kazakhstan." At left is etiquette consultant Cindy Streit, left, and Sarah Moseley, both of Birmingham, Ala. The two unknowingly became the target of British comedian Baron Cohen's outrageous humor in his movie satire. (AP Photo/Twentieth Century Fox) You know the shtick. Borat goes around America making anti-Semitic remarks in order to elicit a nodding anti-Semitic response. And with enough liquor and cajoling, he succeeds. In the most notorious such scene (on ``Da Ali G Show" where the character was born), Borat sings ``Throw the Jew Down the Well'' in an Arizona bar as the local rubes join in.

Sacha Baron Cohen, the creator of Borat, revealed his purpose for doing that in a rare out-of-character interview he granted Rolling Stone in part to counter charges that he was promoting anti-Semitism. On the face of it, this would be odd, given that Cohen is himself a Sabbath-observing Jew. His defense is that he is using Borat's anti-Semitism as a ``tool'' to expose it in others. And that his Arizona bar stunt revealed, if not anti-Semitism, then ``indifference'' to anti-Semitism. And that, he maintains, was the path to the Holocaust.

Whoaaaa. Does he really believe such rubbish? Can a man that smart (Cambridge, investment banker and now brilliant filmmaker) really believe that indifference to anti-Semitism and the road to the Holocaust are to be found in a country and western bar in Tucson?

Of all the gin joints in all the towns in all the world.

With anti-Semitism re-emerging in Europe and rampant in the Islamic world; with Iran acquiring the ultimate weapon of genocide and proclaiming its intention to wipe out the world's largest Jewish community (Israel); with America and, in particular, its Christian evangelicals the only remaining Gentile constituency anywhere willing to defend that besieged Jewish outpost -- is the American heartland really the locus of anti-Semitism? Is this the one place to go to find it?

In Venezuela, Hugo Chavez says that the ``descendents of the same ones that crucified Christ'' have ``taken possession of all the wealth in the world.'' Just this month, Tehran hosted an international festival of Holocaust cartoons featuring enough hooked noses and horns to give Goebbels a posthumous smile. Throughout the Islamic world, newspapers and television, schoolbooks and sermons are filled with the most vile anti-Semitism.

Baron Cohen could easily have found what he seeks closer to home. He is, after all, from Europe where synagogues are torched and cemeteries desecrated in a revival of anti-Semitism -- not ``indifference'' to but active -- unseen since the Holocaust. Where a Jew is singled out for torture and death by French-African thugs. Where a leading Norwegian intellectual -- et tu, Norway? -- mocks ``God's Chosen People'' (``We laugh at this people's capriciousness and weep at its misdeeds'') and calls for the destruction of Israel, the ``state founded … on the ruins of an archaic national and warlike religion.''

Yet amid this gathering darkness, an alarming number of liberal Jews are seized with the notion that the real threat lurks deep in the hearts of American Protestants, most specifically Southern evangelicals. Some fear that their children are going to be converted; others, that below the surface lies a pogrom waiting to happen; still others, that the evangelicals will take power in Washington and enact their own sharia law.

This is all quite crazy. America is the most welcoming, religiously tolerant, philo-Semitic country in the world. No nation since Cyrus the Great's Persia has done more for the Jews. And its reward is to be exposed as latently anti-Semitic by an itinerant Jew looking for laughs and, he solemnly assures us, for the path to the Holocaust?

Look. Harry Truman used to tell derisive Jewish jokes. Richard Nixon said nasty things about Jews in government and elsewhere. Who cares? Truman and Nixon were the two greatest friends of the Jews in the entire postwar period: Truman secured them a refuge in the state of Israel and Nixon saved it from extinction during the Yom Kippur War.

It is very hard to be a Jew today, particularly in Baron Cohen's Europe, where Jew-baiting is once again becoming acceptable. But it is a sign of the disorientation of a distressed and confused people that we should find it so difficult to distinguish our friends from our enemies.

http://www.townhall.com/columnists/column….l&comments=true

[Ronnie Hayek]

Le virtuose du grand n'importe quoi, décidément ! Krauthammer et ses potes (du genre Michael Ledeen) voient de l'antisémitisme partout… sauf quand il se manifeste dans les propos de table de leurs héros. Ce qui les motive réellement est l'obligation d'allégeance à l'Etat d'Israël, pas la prétendue "remontée de l'antisémitisme".

[Ronnie Hayek]

Sinon, au risque d'écrire une banalité, l'humour n'a pas à être "politiquement correct ou incorrect" : il doit être drôle avant tout.

N'ayant pas vu le film, je ne me prononcerai donc pas sur sa réussite ou son échec à cet égard.

[Patrick Smets]

Sinon, au risque d'écrire une banalité, l'humour n'a pas à être "politiquement correct ou incorrect" : il doit être drôle avant tout.

Je ne pense pas qu'il y ait moyen de faire de l'humour politiquement correct. Ca me semble deux démarche totalement opposées.

[melodius]

Je ne pense pas qu'il y ait moyen de faire de l'humour politiquement correct. Ca me semble deux démarche totalement opposées.

Ce film en est une excellente illustration. Le seul moment un tout petit peu drôle est lorsqu'il se paie la tête de féministes américaines.

[Taisei Yokusankai]

Ce film en est une excellente illustration. Le seul moment un tout petit peu drôle est lorsqu'il se paie la tête de féministes américaines.

Mouais, ça, à mon avis, ça en dit plus sur ce que tu penses des féministes que sur le film. C'est n'est pas plus fin ou subtil que les autres moments que j'ai eu l'occasion de voir.

[Taranne]

Pas de surinterprétation.

L'humour de Le Luron a mal vieilii parce qu'il n'était pas intemporel. (Qui va rire aujourd'hui de Georges Marchais ou de Raymond Barre?).De plus, son public était déjà plus âgé à l'époque et une partie l'a sans doute rejoint.

Mouais. Je ne suis pas convaincu.

Je ne pense pas qu'il y ait moyen de faire de l'humour politiquement correct. Ca me semble deux démarche totalement opposées.

Oui. Des gens comme Michel Boujenah, Muriel Robin, Pierre Palmade, Anne Roumanoff, Titoff, Gad Emaleh ou Tomer Sisley en font la preuve à chacune de leurs apparitions…

[walter-rebuttand]

Ce film en est une excellente illustration. Le seul moment un tout petit peu drôle est lorsqu'il se paie la tête de féministes américaines.

C'est sans doute une des séances les moins réussies du film.

[Ronnie Hayek]

Je ne pense pas qu'il y ait moyen de faire de l'humour politiquement correct. Ca me semble deux démarche totalement opposées.

Mon propos n'est pas là : je veux simplement dire que la référence au politiquement correct ou incorrect a trop tendance à influencer l'appréciation que l'on porte sur la qualité humoristique d'un spectacle. L'humour n'est pas politique.

[walter-rebuttand]

Mon propos n'est pas là : je veux simplement dire que la référence au politiquement correct ou incorrect a trop tendance à influencer l'appréciation que l'on porte sur la qualité humoristique d'un spectacle. L'humour n'est pas politique.

L'humour peut être basé sur la transgression des tabous. Or le "politiquement correct" n'est pas qu'une opinion politique. C'est avant tout l'affirmation d'un tabou.

[melodius]

C'est sans doute une des séances les moins réussies du film.

C'est vrai qu'il n'y a pas d'étrons ou de gros types poilus à poil qui courent en gueulant durant cette partie du film.

C'est en tout cas la seule partie du film qui ne soit pas "PC"; je n'ai pas dit que c'était un sommet d'humour non plus d'ailleurs, juste que c'était marginalement plus rigolo que le reste de ce film qui est franchement nul.

[walter-rebuttand]

C'est vrai qu'il n'y a pas d'étrons ou de gros types poilus à poil qui courent en gueulant durant cette partie du film.

C'est en tout cas la seule partie du film qui ne soit pas "PC"; je n'ai pas dit que c'était un sommet d'humour non plus d'ailleurs, juste que c'était marginalement plus rigolo que le reste de ce film qui est franchement nul.

Non lla séquence la plus drôle c'est quand il prend la parole au rodéo.