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Les fumeurs privés de remboursement des soins ?


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Les médecins belges trouvent ahurissant qu'il y ait encore des fumeurs au XXIe siècle, malgré tous les messages de prévention et les campagnes orchestrées par l'Etat. Puisqu'on ne peut pas supprimer physiquement les fumeurs, privons-les du remboursement des soins, ça les fera réfléchir. Et pourquoi pas non plus les enfermer deux ou trois mois dans des sanatoriums, pour qu'ils retiennent la leçon ?

via 7sur7

En collaboration avec la Vlekho Busines School, Le Journal du médecin a sondé les généralistes et les spécialistes sur leurs priorités dans les soins de santé. Les résultats sont partagés, notamment en ce qui concerne les personnes qui "jouent" avec leur santé ou la nécessité de scinder la sécurité sociale.

La solidarité des médecins vis-à-vis des patients qui "jouent" avec leur santé parce qu'ils ne tiennent pas compte des conseils de prévention varie en fonction des scénarios qui leurs ont été proposés.

Remboursement ou pas?

Si 32% des médecins estiment qu'un fumeur invétéré, qui, malgré les conseils de son médecin, attrape un cancer du poumon, n'a pas droit au remboursement de ses soins, 86% des 639 répondants estiment que les mutuelles doivent rembourser de la même façon les femmes de 50 à 69 ans atteintes d'un cancer du sein qui n'ont pas réalisé une mammographie de dépistage et celles qui ont participé au dépistage gratuit. Les médecins se montrent encore plus solidaires (92%) envers les personnes en surpoids souffrant de maladies cardio-vasculaires.

Critères de priorité

A la question "Quels critères les autorités doivent-elles prendre en compte pour établir une liste de patients prioritaires pour un traitement?", le critère de l'âge est le moins important (5%), alors que les "gains de santé" (traiter la personne qui retirera le plus grand avantage en ce qui concerne la qualité de vie et la longévité), arrivent en tête avec 40%. Sur une échelle de 0 à 5, les généralistes donnent un score de 3,96 à notre système de soins de santé, les spécialistes accordent un score de 3,97.

Avenir

Quant à l'avenir et à la viabilité du système, 4 médecins sur dix demandent que le gouvernement diminue les dépenses dans d'autres secteurs; deux sur dix proposent d'augmenter le ticket modérateur et d'inciter les gens à souscrire des assurances privées.

La moitié (53%) des médecins interrogés pense qu'il faut adapter la contribution du patient à l'assurance-maladie obligatoire aux moyens financiers de celui-ci.

Scission de la sécu

Sur la question de la scission de la sécurité sociale, les avis sont partagés selon les groupes linguistiques. Pour les francophones, il est très clair que la scission des soins de santé n'est pas une solution aux problèmes financiers de la sécurité sociale (94%). Deux tiers des néerlandophones (64%) estiment par contre que cela serait la panacée.

Environ 650 médecins ont répondu à cette enquête. Les résultats seront utilisés par un étudiant de la Vlekho Busines School pour son mémoire de fin d'études. (belga/7sur7)

La seule conclusion de cette enquête, c'est qu'il faut responsabiliser tout le monde. Donc, remplacer les cotisations obligatoires par des assurances santé individuelles.

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Les fumeurs privés de remboursement des soins ?

Ca pourrait paraitre normal dans un systeme entièrement privé si le patient avait menti (en disant à l'assurance qu'il ne fume pas (sélection adverse)) mais dans le système collectivisé actuel, avec les taxes sur les clopes que le fumeur paye et la retraite qu'il ne touchera (probablement) pas ou peu c'est très injuste …

D'ailleurs dans un système entièrement privé (secu & retraite) que faudrait-il faire pour le tabac ?

-Que l'état continue à taxer les clopes et reverse l'argent aux caisses de santé ?

-Que l'état arrête de taxer les clopes et que l'assuré s'arrange avec l'assureur santé (cotisations plus élevé) et la caisse de retraite (cotisation plus faibles) ?

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Le corrélation entre tabagisme et cancer du poumon n'étant pas égale à un, un système collectivisé peut toujours déremboursé les soins du cancer du poumon mais ne pourra pas le faire que pour les fumeurs.

D'ailleurs dans un système entièrement privé (secu & retraite) que faudrait-il faire pour le tabac ?

-Que l'état continue à taxer les clopes et reverse l'argent aux caisses de santé ?

Les taxes ont vocations à financer les missions régaliennes de l'état et pas à etre redistribuées à telle ou telle organisation.

-Que l'état arrête de taxer les clopes et que l'assuré s'arrange avec l'assureur santé (cotisations plus élevé) et la caisse de retraite (cotisation plus faibles) ?

Si le système de retraite est privé c'est à l'assuré qui fait le choix du montant de ses versements (ce ne sont plus des cotisations).

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Autre exemple : lorsque j'ai souscrit mon assurance-vie, on m'a demandé si je fumais. C'est normal, cela responsabilise mon comportement et cela joue sur le montant de ma cotisation. De même que le nombre de pièces, la vétusté d'une maison joue un rôle dans le montant de la prime incendie.

En revanche, lorsque le système est collectivisé, tout le monde a tendance à en profiter (passagers clandestins) sans se soucier des conséquences. Et l'on finit par s'étonner que la sécu rembourse de moins en moins ?

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En revanche, lorsque le système est collectivisé, tout le monde a tendance à en profiter (passagers clandestins) sans se soucier des conséquences. Et l'on finit par s'étonner que la sécu rembourse de moins en moins ?

Un système collectivisé (santeet/ou retraite) est un système pyramidal dont la base ne doit cesser de s'étendre pour être à l'équilibre financièrement.

Et donc le fait que le sécu rembourse de moins en moins est essentiellement du au fait qu'il n'y a pas assez de cotisants en bonne santé.

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En revanche, lorsque le système est collectivisé, tout le monde a tendance à en profiter (passagers clandestins) sans se soucier des conséquences. Et l'on finit par s'étonner que la sécu rembourse de moins en moins ?

Ce terme de "passagers clandestins" me semble inadapté … dans un système collectiviste nous sommes tous des passagers clandestins.

Frédéric Bastiat avait très bien décrit le problème il y à 150ans (extrait de: des salaires http://bastiat.org/fr/des_salaires.html):

j'ai vu surgir spontanément des sociétés de secours mutuels, il y a plus de vingt-cinq ans, parmi les ouvriers et les artisans les plus dénués, dans les villages les plus pauvres du département des Landes.

[…]

Leur écueil naturel est dans le déplacement de la Responsabilité. Ce n'est jamais sans créer pour l'avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu'on soustrait l'individu aux conséquences de ses propres actes<a href="http://" target="_blank"></a>. Le jour où tous les citoyens diraient: « Nous nous cotisons pour venir en aide à ceux qui ne peuvent travailler ou ne trouvent pas d'ouvrage, » il serait à craindre qu'on ne vît se développer, à un point dangereux, le penchant naturel de l'homme vers l'inertie, et que bientôt les laborieux ne fussent réduits à être les dupes des paresseux. Les secours mutuels impliquent donc une mutuelle surveillance, sans laquelle le fonds des secours serait bientôt épuisé. Cette surveillance réciproque, qui est pour l'association une garantie d'existence, pour chaque associé une certitude qu'il ne joue pas le rôle de dupe, fait en outre la vraie moralité de l'institution. Grâce à elle, on voit disparaître peu à peu l'ivrognerie et la débauche, car quel droit aurait au secours de la caisse commune un homme à qui l'on pourrait prouver qu'il s'est volontairement attiré la maladie et le chômage, par sa faute et par suite d'habitudes vicieuses ? C'est cette surveillance qui rétablit la Responsabilité, dont l'association, par elle-même, tendait à affaiblir le ressort.

Et il avait parfaitement décrit les conséquences de l'intervention de l'état et de la collectivisation de ces caisses de secours:

Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable […] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme.

Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ?

Le gouvernement, il faut lui rendre cette justice, est enclin à se défendre ; mais, ne pouvant plus compter sur l'action privée, il faudra bien qu'il y substitue l'action officielle. Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs. On verra des formalités sans nombre s'interposer entre le besoin et le secours. Bref, une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une branche de police.

Je ne vois pas comment l'on pourrait mieux décrire ce qu'est devenue la Sécu. c'est lumineux!

Et enfin, le résultat final de tout cela :

Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu'ils administrent, qu'ils alimentent et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s'accoutumeront à regarder le secours en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d'un fond limité, préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la Société. Ils n'admettront pas pour elle l'impossibilité de payer, et ne seront jamais contents des répartitions. L'État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l'opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice.

Tout est dit, et la description du résultat que nous constatons chaque jours est parfaite. Il n'est qu'à regarder les manifestations actuelles en fraônce pour voir l'illustration parfaite de cette phrase: "Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance" … les pêcheurs me semblent être actuellement une parfaite illustration de cela.

Le système collectiviste est condamné à l'effondrement par sa nature même (le déplacement de la responsabilité) et non à cause de prétendus "passagers clandestins"; la seule chose qu'il puisse faire, c'est de prolonger l'agonie (déremboursements, etc …) mais au final l'effondrement aura lieu.

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Vous êtes pardonné, mon cher :icon_up:

Z'êtes trop bon :doigt:

Entre parenthèses, je ne connaissais pas la citation de Chateaubriand que tu utilises comme signature. C'est sans doute l'une des meilleures définitions des "effets pervers".

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Les médecins belges trouvent ahurissant qu'il y ait encore des fumeurs au XXIe siècle, malgré tous les messages de prévention et les campagnes orchestrées par l'Etat. Puisqu'on ne peut pas supprimer physiquement les fumeurs, privons-les du remboursement des soins, ça les fera réfléchir. Et pourquoi pas non plus les enfermer deux ou trois mois dans des sanatoriums, pour qu'ils retiennent la leçon ?

via 7sur7

La seule conclusion de cette enquête, c'est qu'il faut responsabiliser tout le monde. Donc, remplacer les cotisations obligatoires par des assurances santé individuelles.

C'est une bonne accroche actu pour dire que si il n'a pas le droit au remboursement des soins, il ne doit donc pas cotiser à cette assurance.

On peut même aller dans le jeu rhétorique des soc-dems en disant que le fumeur est à mettre au banc de la société, qu'il s'exclut de lui-même du vivre ensemble et de la république, blabla, gloubiboulga, et donc il ne doit pas participer à la sécu.

Peut-être que fumer deviendra le seul moyen d'échapper à la sécu.

idem pour les obèses.

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Peut-être que fumer deviendra le seul moyen d'échapper à la sécu.

Voilà qui serait assez … paradoxal (compte tenu des taxes sur le tabac).

Si tel était le cas, le nombre de fumeur, je pense, augmenterait exponentiellement en France du jour au lendemain, il y a fort à parier.

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Suivons la même logique et devenons chômeurs à vie, pour toucher une pension digne de ce nom avant que la sécu n'implose ! (si, si, en Belgique, c'est possible) :icon_up:

Tu seras mort et enterré d'ici là et moi je serai un vieillard, ma génération aura maintenu le système et endetté le pays bien plus sérieusement entre-temps :doigt:

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