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La Belgique bloque pour la 1ère fois un site web

Belga

Mis en ligne le 22/04/2009

Dix-sept fournisseurs internet belges ont reçu vendredi l'ordre de bloquer quatre sites web.

Le site web controversé Stopkinderporno n'est plus accessible depuis la Belgique. Il s'agit d'une première: jamais encore un site web n'avait été bloqué à la demande du parquet fédéral, indiquent mercredi les journaux néerlandophones De Standaard, Het Nieuwsblad, De Morgen et Het Laatste Nieuws.

Quatre adresses différentes du site Stopkinderporno, dont www.stopkinderporno.com, sont actuellement bloquées. Les internautes tapant l'adresse de ce site, sont, dans certains cas, redirigés vers un message d'avertissement de la Federal Computer Crime Unit, expliquant le contenu proposé par le site est jugé illégal par la législation belge.

Dix-sept fournisseurs internet belges ont reçu vendredi l'ordre de bloquer quatre sites web. Une telle demande est "très, très exceptionnelle", explique Stefan Coenjaerts, porte-parole de Telenet

http://www.lalibre.be/societe/cyber/articl…n-site-web.html
Précisons que le site Stopkinderporno, créé par le Néerlandais Chris Hölsken, s’est donné comme objectif d’alerter la population de la présence d’un pédophile dans son environnement. Outre le nom de la commune, le site précise le quartier dans lequel vit le pédophile. Chris Hölsken a dit récemment qu’il s’attaquerait aux pédophiles habitant en Belgique.

Mercredi 11 Mars, un premier pédophile wallon avait été dénoncé comme habitant à Ellezelles, une commune du Hainaut occidental de moins de 6.000 habitants.

Clairement, il apparaît qu’un pédophile ayant été jugé et ayant purgé sa peine, est domicilié dans un rayon de 500m de la chaussée d’Ellezelles.

Le bourgmestre a protesté. Pour le parquet de Tournai, la personne concernée pourrait déposer plainte pour diffamation et calomnie. Idem pour les personnes domiciliées dans le rayon défini par le site internet.

Pour infraction à la loi sur la protection de la vie privée, le parquet de Tournai a ouvert une information judiciaire et dispose à présent des moyens techniques pour remonter jusqu’au serveur, bien qu’il se situe à l’étranger.

Outré par cette information qui jette le discrédit sur un quartier de sa commune, le bourgmestre d’Ellezelles, Idès Cauchie, avait envisagé de déposer une plainte. « Le bourgmestre ne peut en aucun cas déposer une plainte au pénal dans le cadre de cette affaire, à moins qu’il n’habite dans le quartier concerné. Par contre, il peut déposer une plainte au civil auprès du tribunal de première instance de Tournai », a encore précisé le parquet.

http://www.lesoir.be/la_vie_du_net/actunet…12-695535.shtml

Précisons encore que le 17 avril, Chris Hölsken avait posté sur internet les noms, adresses, photos et autres données de 13 pédophiles belges. A côté de Marc Dutroux et Michel Lelièvre, figurent des personnes dont les noms n'avaient jamais paru dans la presse.

Child Focus s'oppose au site stopkinderporno.com de Chris Hölsken. Le site serait anti-démocratique et contre-productif. L'organisation craint même une augmentation du nombre de faits en publiant l'identité des pédophiles.

Rédaction en ligne

"Pour les victimes et la société, les chances de replonger doivent être aussi minces que possible. Les auteurs des faits doivent suivre une thérapie pendant et après leur emprisonnement. Ils sont motivés, et tous les experts le confirment, car ils ont une perspective de réintégration dans la société. S'ils sont cloués au pilori, cette perspective disparaît, car une intégration sera beaucoup plus difficile", a indiqué vendredi Dirk Depover, porte-parole de Child Focus, à l'agence Belga.

L'organisation pense par ailleurs que dans un Etat démocratique, poursuivre les pédophiles est la tâche de la police et de la justice. "En publiant les noms, les auteurs se voient infliger une peine supplémentaire. Le nom des victimes de ces auteurs peuvent également être divulguées, et souvent contre leur gré. Les victimes sont donc également lésées par ce site internet", a ajouté le porte-parole.

http://www.lanouvellegazette.be/actualite/…no-696783.shtml
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Et on a bien fait de fermer ce site qui violait la vie privée et participait surtout du lynchage crapuleux.

Je suis entièrement d'accord avec toi sur ce site de merde.

Mais ce qui m'inquiète c'est la méthode : il n'est nulle part fait mention d'un procès.

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Dire qu'il y a des pedophiles ca n'a rien de criminel. On a le droit de garder sa vie privee, pas de controller les informations une fois qu'on les divulgue.

C'est une atteinte a la liberte d'expression, je condamne.

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Dire qu'il y a des pedophiles ca n'a rien de criminel. On a le droit de garder sa vie privee, pas de controller les informations une fois qu'on les divulgue.

C'est une atteinte a la liberte d'expression, je condamne.

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Je condamne d'autant plus la mauvaise habitude de faire un lien automatique entre pédophilie et violeur d'enfants.

Une personne peut très bien être pédophile et n'avoir agressé personne.

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C'est une atteinte a la liberte d'expression, je condamne.

Dans un contexte de pogroms, aller écrire 'Jude', tout virtuellement soit-il, sur la maison d'un homme, ce n'est pas de uniquement de la liberté d'expression mais de l'appel a la violence.

De plus l'information a été créée par une procédure judiciaire et la condamnation attentatoire des libertés du condamné (légitimement, le condamné ayant perdu le droit de faire valoir ses droits par la violation de ceux de la victime), par conséquent, ce n'est pas comparable a une information n'ayant pas pour origine la violence légale.

Pour ma part, je n'ai strictement rien contre l'ajout dans certaines condamnations d'une part de vindicte populaire, mais cela doit faire partie de la condamnation a la suite d'une procédure juste, pas être la justice populaire d'une foule manipulée.

Je condamne d'autant plus la mauvaise habitude de faire un lien automatique entre pédophilie et violeur d'enfants.

Une personne peut très bien être pédophile et n'avoir agressé personne.

Moi aussi je n'aime pas du tout l'amalgame, mais jabial a raison, dans l'immense majorité des cas, le terme est utilisé pour parler des violeurs d'enfants, pas des pédophiles, donc il n'est ni utile, ni pertinent de se battre sur le vocabulaire.

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Dire qu'il y a des pedophiles ca n'a rien de criminel. On a le droit de garder sa vie privee, pas de controller les informations une fois qu'on les divulgue.

C'est une atteinte a la liberte d'expression, je condamne.

Encore une fois, c'est le niveau zéro du droit : c'est pas interdit donc je peux le faire. Que périsse le monde pourvu que triomphe l'axiome.

Mais, bon, dans la vraie vie, dans un vrai tribunal - y compris dans un tribunal librement choisi par les parties en anarcapie -, le juge va regarder si la divulgation publique d'éléments concernant la vie privée de quelqu'un cause un dommage à ce dernier. Si c'est le cas, pandanlagl et panpancucul : 1° il fait cesser cette divulgation ; 2° éventuellement, il condamne le mec qui se croit investit d'une mission divine de justicier à casquer et à réparer les dommages.

Oui, c'est comme ça la liberté d'expression, c'est limité par la casse que tu peux causer à autrui.

Pour mémoire, l'histoire juridique de la privacy relève essentiellement de la construction jurisprudentielle.

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Encore une fois, c'est le niveau zéro du droit : c'est pas interdit donc je peux le faire. Que périsse le monde pourvu que triomphe l'axiome.

Le niveau zéro du droit, c'est quand tu essaies de faire passer pour responsable le messager plutôt que le justicier.

Mais, bon, dans la vraie vie, dans un vrai tribunal - y compris dans un tribunal librement choisi par les parties en anarcapie -, le juge va regarder si la divulgation publique d'éléments concernant la vie privée de quelqu'un cause un dommage à ce dernier.

Un viol d'enfant, domaine de la vie privée?

L'enfant ne peut pas dire "C'est lui! C'est lui qui m'a sauvagement fait avaler sa semence, avant de me prendre en levrette et, comble du malheur, me transmettre le sida!" ?

Oui, c'est comme ça la liberté d'expression, c'est limité par la casse que tu peux causer à autrui.

Donc ce n'est pas limité. :doigt:

Non sérieusement, j'ai beaucoup de difficulté à comprendre comment le messager pourrait être responsable des actes de d'autres individus. (Surtout si, en plus, il dit la vérité!)

Moi aussi je n'aime pas du tout l'amalgame, mais jabial a raison, dans l'immense majorité des cas, le terme est utilisé pour parler des violeurs d'enfants, pas des pédophiles, donc il n'est ni utile, ni pertinent de se battre sur le vocabulaire.

J'essaie de limiter la dérive des mots, du moins ceux qui n'ont pas de remplaçants.

Par exemple, si pédophile désigne maintenant ceux qui violent des enfants, comment nomme-t-on ceux qui ont seulement une attirances envers les enfants?

Si anarchie désigne maintenant anomie, qu'est-ce qui remplace anarchie?

Si un dépôt en banque signifie maintenant un prêt, qu'est-ce qui remplace dépôt?

Mais bon je dérive là, je vais aller faire un petit tour sur les fils de novlangue. :icon_up:

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Le niveau zéro du droit, c'est quand tu essaies de faire passer pour responsable le messager plutôt que le justicier.

C'est bien gentil le blabla nanarcap, mais comme je l'ai dis : la privacy est une construction jurisprudentielle, c'est-à-dire que des générations de juristes ont estimé que celui qui cause un dommage en divulguant des éléments de la vie privée d'autrui - même un passé criminel - doit être condamné. Alors, moi, je fais plus cas de dizaines de milliers de juristes travaillant sur plusieurs siècles plutôt qu'à un axiomatique en chambre.

Un viol d'enfant, domaine de la vie privée?

Tout criminel qui a payé son crime à droit à l'oubli relatif et à ce qu'on ne lui nuise pas en rappelant son passé à des gens non concernées.

Sinon, les victimes de crimes sexuels sont tout aussi préjudiciées que les criminels à voir leur vie privée étalée en public des années après les faits.

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Un viol d'enfant, domaine de la vie privée?

L'enfant ne peut pas dire "C'est lui! C'est lui qui m'a sauvagement fait avaler sa semence, avant de me prendre en levrette et, comble du malheur, me transmettre le sida!" ?

Tu sais ce que donne ce type de politique aux USA ? La récidive. Puisque tout le monde sait où ils habitent, il sont persécutés et incapables de retrouver un emploi stable. Quand on ne les bouclent pas pour des peccadilles.

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C'est bien gentil le blabla nanarcap, mais comme je l'ai dis : la privacy est une construction jurisprudentielle, c'est-à-dire que des générations de juristes ont estimé que celui qui cause un dommage en divulguant des éléments de la vie privée d'autrui - même un passé criminel - doit être condamné.

Ben c'est pas juste. Pas plus que condamner un type qui change de cremerie, meme si son action cause une perte a son ancienne cremerie.

Tout criminel qui a payé son crime à droit à l'oubli relatif

Nul n'a de droit sur les souvenirs des gens, ce qu'impliquerait un "droit a l'oubli".

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Ils ont beau être des dizaines milliers à avoir travaillé là dessus, je ne comprends pas et doute de leur jugement. Je profite donc de l'occasion pour demander: pourquoi?

Ne sommes-nous pas tous "concernés" par les agissements des autres? N'est-ce pas une information PRIMORDIALE pour toute relation? Qu'est-ce qu'il accompli, qu'est-ce qu'il pense? Peut-on se fier sur lui?

Mais lorsqu'il s'agit de mauvaises choses qu'il a faites, alors il faudrait se taire et même dissimuler l'information en punissant ceux qui la rendent disponible? Si j'embauche quelqu'un, je veux le savoir s'il a déjà volé ses trois employeurs précédents. De même, si je fais garder mon enfant par ma voisine, j'aimerais bien le savoir qu'elle est une violeuse d'enfant.

Sinon, les victimes de crimes sexuels sont tout aussi préjudiciées que les criminels à voir leur vie privée étalée en public des années après les faits.

Oui, j'appelle ça "la vie". La victime peut tenter de tenir ça secret, mais il y a des choses hors de son contrôle, comme les autres. Son histoire peut très bien faire partie de la leur aussi.

Tu sais ce que donne ce type de politique aux USA ? La récidive. Puisque tout le monde sait où ils habitent, il sont persécutés et incapables de retrouver un emploi stable. Quand on ne les bouclent pas pour des peccadilles.

Mis à part les arrestations arbitraires dont tu parles, décider de ne pas avoir de relation avec quelqu'un est tout à fait légitime.

Nul n'a de droit sur les souvenirs des gens, ce qu'impliquerait un "droit a l'oubli".

Voilà.

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Invité jabial
Ils ont beau être des dizaines milliers à avoir travaillé là dessus, je ne comprends pas et doute de leur jugement. Je profite donc de l'occasion pour demander: pourquoi?

Ne sommes-nous pas tous "concernés" par les agissements des autres? N'est-ce pas une information PRIMORDIALE pour toute relation? Qu'est-ce qu'il accompli, qu'est-ce qu'il pense? Peut-on se fier sur lui?

Mais lorsqu'il s'agit de mauvaises choses qu'il a faites, alors il faudrait se taire et même dissimuler l'information en punissant ceux qui la rendent disponible? Si j'embauche quelqu'un, je veux le savoir s'il a déjà volé ses trois employeurs précédents. De même, si je fais garder mon enfant par ma voisine, j'aimerais bien le savoir qu'elle est une violeuse d'enfant.

Oui, j'appelle ça "la vie". La victime peut tenter de tenir ça secret, mais il y a des choses hors de son contrôle, comme les autres. Son histoire peut très bien faire partie de la leur aussi.

Mis à part les arrestations arbitraires dont tu parles, décider de ne pas avoir de relation avec quelqu'un est tout à fait légitime.

Voilà.

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Ils ont beau être des dizaines milliers à avoir travaillé là dessus, je ne comprends pas et doute de leur jugement. Je profite donc de l'occasion pour demander: pourquoi?

Parce que au moins depuis la Lex Aquilia romaine, quiconque cause par ses actes un dommage à autrui doit réparer.

Ne sommes-nous pas tous "concernés" par les agissements des autres?

Non. Un propriétaire n'a pas besoin de savoir si son futur locataire a été condamné 20 ans plus tôt à 5 ans de prison pour des attouchements sur des mineurs alors qu'il était chef scout. Ni un employeur. Ni un professeur de danse. Etc.

Vouloir que tous soient au courant de tout sur tous les autres, c'est justement la négation de l'individu, comme personne privée disposant d'un espace privé distinct et séparé du reste de ses semblables et qui mérite respect et protection. Et ce n'est pas par hasard, que l'évolution de la protection de la vie privée est parallèle au surgissement de la pensée libérale.

Oui, j'appelle ça "la vie". La victime peut tenter de tenir ça secret, mais il y a des choses hors de son contrôle…

Non, le contrôle se fait facilement : un procès au cul de celui qui cause un dommage en dévoilant des éléments de sa vie privée.

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Pas plus que condamner un type qui change de cremerie, meme si son action cause une perte a son ancienne cremerie.

Tu en as beaucoup des comparaisons foireuses de ce genre ? Le fait de perdre un client n'a jamais été considéré, jamais, nulle part, par personne comme un dommage. Par contre, un type qui perd son job parce que son patron apprend - via un site Internet d'un mec qui s'auto-érige justicier - qu'il a été condamné 20 ans plus tôt à 3 ans de prison avec sursis pour recel subit bien un dommage injustifié, qui mérite réparation.

Nul n'a de droit sur les souvenirs des gens, ce qu'impliquerait un "droit a l'oubli".

Il ne s'agit pas d'un droit à l'oubli proprement dit : ceux qui savent n'oublient pas ; il s'agit de ne pas provoquer de dommage en divulguant des informations relevant de la vie privée à des gens qui n'ont rien à voir à l'affaire.

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Non. Un propriétaire n'a pas besoin de savoir si son futur locataire a été condamné 20 ans plus tôt à 5 ans de prison pour des attouchements sur des mineurs alors qu'il était chef scout.

pourquoi? l'idee d'embaucher quelqu'un qui a ete chef scout fait naturellement fremir.

On a le droit de savoir !

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pourquoi? l'idee d'embaucher quelqu'un qui a ete chef scout fait naturellement fremir.

On a le droit de savoir !

En fait, je serai assez partisan pour établir un recensement complet et exhaustif sur Internet des Bretons dans le monde (et avec des flashes d'alerte à la télévision). Les gens ont le droit de savoir s'ils sont voisins de ces ivrognes psychopathes.

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Invité jabial

Soyons clair : pour moi, les crimes ne font pas partie de la vie privée. Pas dix ans plus tard, pas vingt ans plus tard. Jamais.

Ces informations ne sont pas perdues pour tout le monde : une élite y a accès, qui s'en sert afin d'exercer sa propre discrimination.

L'idée que le mensonge devrait être protégé par la loi et qu'une personne pourrait être condamnée pour avoir répandu la vérité m'apparaît absolument abominable. C'est déjà bien qu'on n'abat pas sur place ce genre de créature.

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…pour moi, les crimes ne font pas partie de la vie privé.

Cette position est simplement intenable dans l'absolu que tu voudrais établir : elle reviendrait à dire que tout le monde pourrait divulguer à tous les vents les casiers judiciaires de tout le monde. Encore une fois, périsse le monde pourvu que triomphe l'axiome. Certes les crimes ne relèvent pas entièrement de la vie privée et c'est pourquoi il y bien le casier judiciaire, mais ils ne relèvent pas non plus du domaine public.

Sinon, pourquoi s'arrêter en si bon chemin : publions également tous les dossiers médicaux. Ben quoi, les gens ont le droit de savoir si X a le sida ou si Y va claboter dans deux ans, parce qu'il a le cancer. Etc.

Ces informations ne sont pas perdues pour tout le monde : une élite y a accès, qui s'en sert afin d'exercer sa propre discrimination.

Un méfait n'excuse pas un autre.

L'idée que le mensonge devrait être protégé par la loi et qu'une personne pourrait être condamnée pour avoir répandu la vérité m'apparaît absolument abominable.

Il ne s'agit pas de protéger légalement le mensonge, mais de faire en sorte que celui qui porte préjudice à un autre en dévoilant des éléments de la vie privée soit condamné à réparer.

Et oui, dire la vérité peut causer un dommage, en quel cas il faut réparer. Attends de voir que l'on publie la liste des Juifs de France sur Internet, des homosexuels, etc. "Ah, mais Monsieur, je ne dis que la vérité. S'il n'ont rien à cacher quel mal y a-t-il à publier ces éléments véridiques ?"

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Soyons clair : pour moi, les crimes ne font pas partie de la vie privée. Pas dix ans plus tard, pas vingt ans plus tard. Jamais.

Ces informations ne sont pas perdues pour tout le monde : une élite y a accès, qui s'en sert afin d'exercer sa propre discrimination.

L'idée que le mensonge devrait être protégé par la loi et qu'une personne pourrait être condamnée pour avoir répandu la vérité m'apparaît absolument abominable. C'est déjà bien qu'on n'abat pas sur place ce genre de créature.

Tu fais parler tes émotions, mais si tu écoutais ta raison, tu réaliserais que ce que tu proposes est non seulement invivable, mais de surcroît profondément injuste. Je n'ai rien à ajouter à la démonstration de Lucilio.

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Un propriétaire n'a pas besoin de savoir si son futur locataire a été condamné 20 ans plus tôt à 5 ans de prison pour des attouchements sur des mineurs alors qu'il était chef scout. Ni un employeur. Ni un professeur de danse. Etc.

Parce que, bien sûr, le propriétaire n'a pas d'enfant? Ou peut-être est-ce le "20 ans"? Durée arbitrairement déterminée suffisamment longue pour qu'on efface le tableau.

Mais est-ce que ça se joue dans les deux sens? Est-ce qu'il faut aussi effacer les "bonnes" actions que quelqu'un aurait faites?

Vouloir que tous soient au courant de tout sur tous les autres, c'est justement la négation de l'individu, comme personne privée disposant d'un espace privé distinct et séparé du reste de ses semblables et qui mérite respect et protection. Et ce n'est pas par hasard, que l'évolution de la protection de la vie privée est parallèle au surgissement de la pensée libérale.

Ça n'a aucun rapport avec le fait d'interdire aux gens d'échanger de l'information.

La dite personne peut très bien être dans son petit espace privé pendant que les autres discutent de ses crimes antérieurs.

Non, le contrôle se fait facilement : un procès au cul de celui qui cause un dommage en dévoilant des éléments de sa vie privée.

Et dans la vraie vie on fait quoi? On interdit le commérage?

Il faudrait enseigner ça dans les écoles primaires "poursuivez ceux qui disent du mal de vous".

Tu en as beaucoup des comparaisons foireuses de ce genre ? Le fait de perdre un client n'a jamais été considéré, jamais, nulle part, par personne comme un dommage. Par contre, un type qui perd son job parce que son patron apprend - via un site Internet d'un mec qui s'auto-érige justicier - qu'il a été condamné 20 ans plus tôt à 3 ans de prison avec sursis pour recel subit bien un dommage injustifié, qui mérite réparation.

Il a la vie dure le "20 ans". Je propose qu'on le remplace par "il y a 3 semaines" et qu'on remplace "condamné (…) à 3 ans de prison avec sursis pour recel" par "accusé d'avoir tué 15 homosexuels mais relâché par manque de preuve". Peut-être que toi tu es costaud, à l'abri de toute crainte, mais personnellement je trouverais l'information utile. Je ne ferais rien contre le type, mais je me montrerais prudent.

Ce n'est pas un dommage injustifié, c'est une conséquence de ses actes passés. Chacune de nos actions a un impact sur nos relations futures, et une action irréfléchie, stupide, voire dangereuse va nécessairement avoir de mauvaise conséquence.

Il ne s'agit pas d'un droit à l'oubli proprement dit : ceux qui savent n'oublient pas ; il s'agit de ne pas provoquer de dommage en divulguant des informations relevant de la vie privée à des gens qui n'ont rien à voir à l'affaire.

Donc seulement ceux qui n'ont pas d'enfant, ni jamais de garde d'enfant, si je comprends bien.

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Invité jabial
Cette position est simplement intenable dans l'absolu que tu voudrais établir : elle reviendrait à dire que tout le monde pourrait divulguer à tous les vents les casiers judiciaires de tout le monde. Encore une fois, périsse le monde pourvu que triomphe l'axiome. Certes les crimes ne relèvent pas entièrement de la vie privée et c'est pourquoi il y bien le casier judiciaire, mais ils ne relèvent pas non plus du domaine public.

Les crimes relèvent du domaine public, c'est précisément ma position. Je passe sur les attaques sans rapport.

Sinon, pourquoi s'arrêter en si bon chemin : publions également tous les dossiers médicaux. Ben quoi, les gens ont le droit de savoir si X a le sida ou si Y va claboter dans deux ans, parce qu'il a le cancer. Etc.

Il se trouve que les malades n'ont pas commis de crime.

Un méfait n'excuse pas un autre.

Il ne s'agit pas d'un méfait mais d'une saine discrimination.

Il ne s'agit pas de protéger légalement le mensonge, mais de faire en sorte que celui qui porte préjudice à un autre en dévoilant des éléments de la vie privée soit condamné à réparer.

Ca revient exactement au même.

Et oui, dire la vérité peut causer un dommage, en quel cas il faut réparer. Attends de voir que l'on publie la liste des Juifs de France sur Internet, des homosexuels, etc. "Ah, mais Monsieur, je ne dis que la vérité. S'il n'ont rien à cacher quel mal y a-t-il à publier ces éléments véridiques ?"

Mais ça ne me pose pas de problème. Et d'ailleurs, à l'heure actuelle ce serait techniquement impossible d'empêcher la liste d'être diffusée une fois qu'elle serait mise au bon endroit.

Ce que tu défend ici, comme l'illustre l'exemple que tu as choisi, c'est encore une autre forme de lutte contre la discrimination. Mais on a le droit de discriminer. Il n'y a pas de droit à être traité avec un a priori positif, a fortiori si on a d'ores et déjà démontré qu'on ne le mérite pas. On a le droit de haïr qui on veut.

Tu fais parler tes émotions, mais si tu écoutais ta raison, tu réaliserais que ce que tu proposes est non seulement invivable, mais de surcroît profondément injuste. Je n'ai rien à ajouter à la démonstration de Lucilio.

Lucilio n'a rien démontré du tout et ça n'a rien d'injuste de traiter les criminels comme ce qu'ils sont. C'est précisément ce sentiment que tout s'oublie qui explique une grande partie des saloperies du monde moderne. Et bien moi je suis contre l'oubli au delà d'un certain seuil de gravité. Le mensonge sert rarement le bien, la vérité rarement le mal. La honte attachée au statut d'ex-criminel violent est nettement plus utile que celle dont certains ici voudraient accabler les prostituées, à qui je renouvelle tout mon respect.

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Cette position est simplement intenable dans l'absolu que tu voudrais établir : elle reviendrait à dire que tout le monde pourrait divulguer à tous les vents les casiers judiciaires de tout le monde. Encore une fois, périsse le monde pourvu que triomphe l'axiome. Certes les crimes ne relèvent pas entièrement de la vie privée et c'est pourquoi il y bien le casier judiciaire, mais ils ne relèvent pas non plus du domaine public.

Sinon, pourquoi s'arrêter en si bon chemin : publions également tous les dossiers médicaux. Ben quoi, les gens ont le droit de savoir si X a le sida ou si Y va claboter dans deux ans, parce qu'il a le cancer. Etc.

Si d'une façon ou d'une autre l'information que telle personne a le sida commence à circuler, bien tant pis pour elle et tant mieux pour ses futurs partenaires.

Tant pis aussi si le médecin avait un contrat de non-divulgation, LUI il va payer.

Et oui, dire la vérité peut causer un dommage, en quel cas il faut réparer. Attends de voir que l'on publie la liste des Juifs de France sur Internet, des homosexuels, etc. "Ah, mais Monsieur, je ne dis que la vérité. S'il n'ont rien à cacher quel mal y a-t-il à publier ces éléments véridiques ?"

Il n'y a rien de mal à publier ça. Sauf peut-être une grande perte de temps.

Ce sont ceux qui utilisent cette information pour aller faire du mal qui sont dans le tort.

Je vois le réflexe de tenter d'empêcher ces divulgations comme du patchage pur et simple.

Tu fais parler tes émotions, mais si tu écoutais ta raison, tu réaliserais que ce que tu proposes est non seulement invivable, mais de surcroît profondément injuste. Je n'ai rien à ajouter à la démonstration de Lucilio.

C'est ma raison justement qui me fait dire que les gens peuvent se dire se qu'ils veulent entre-eux. S'ils savent que la petite cochonne d'à côté a des implants, ils peuvent le dire. Si je décide de ne pas coucher avec elle, suite à cette nouvelle, c'est parce que j'ai plus d'information et que je suis en mesure de réévaluer la situation.

Les gens agissent en fonction de ce qu'ils savent. Je dirais même que c'est une condition de la vie humaine! On s'ajuste en fonction des informations qu'on réussi à acquérir. Vouloir empêcher des gens d'obtenir de l'information, pour éviter qu'ils agissent dans leur propre intérêt, est horriblement malhonnête et cruel!

De fait, la stigmatisation à vie n'a rien à voir avec le droit et encore moins la justice.

Voilà! C'est pourquoi la justice n'a pas à se mêler de ça.

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Invité jabial
Si d'une façon ou d'une autre l'information que telle personne a le sida commence à circuler, bien tant pis pour elle et tant mieux pour ses futurs partenaires.

Tant pis aussi si le médecin avait un contrat de non-divulgation, LUI il va payer.

Attention tout de même : il existe un principe fondamental de DN qui dit que tout produit d'un crime appartient à sa victime. En conséquence, quiconque répand sciemment une information obtenue de façon frauduleuse est coupable de recel.

On n'est pas du tout dans le même cas qu'un criminel où le tribunal a non seulement le droit, mais aussi le devoir de faire la publicité de la condamnation - contrairement à une instruction qui doit être protégée le mieux possible.

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Je peux comprendre que quelqu'un qui vend une voiture volée soit coupable de recel. Il a vendu quelque chose qui ne lui appartenait pas.

Pour le bris d'un contrat par contre, je ne vois pas en quoi le troisième parti serait coupable.

Exemple: Pepsi signe un contrat d'exclusivité avec McDonald. Plus tard, McDonald apprend que Pepsi a aussi vendu à Burger King. McDonald peut-il réclamer les bénéfices qu'a obtenu Burger King?

Un employé de Cisco signe une entende de confidentialité. Il va ensuite révéler la recette de la peinture grise-routeur à leur compétiteur LinkSys. Cisco peut-il réclamer les ventes des routeurs de LinkSys?

Ou encore:

Un mari trompe sa femme. Celle-ci l'apprend. Peut-elle réclamer les bisous perdus au profit de la maîtresse? :icon_up: (blague)

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