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Ça y est, c'est le début de la fin


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Je ne propose pas sérieusement de zigouiller les violeurs mais oui, in fine, ce serait un moindre mal que de leur donner un droit à l'oubli leur permettant de se fondre dans la masse. Quand on n'a même plus le droit d'informer les gens qu'un type a été valablement condamné par un tribunal pour un crime horrible, alors autant ne faire confiance à personne, fermer la porte à double tour et appeler les flics au moindre doute. C'est ça qui crée un climat de peur, pas le contraire.

La discrimination contre les criminels est normale et participe du fonctionnement de toute société humaine, mais aujourd'hui on vit dans le monde des droits à et de l'égalité pipo et on n'hésite pas à empiéter sur la liberté des honnêtes gens afin d'assurer à des criminels un droit qui ne peut pas exister - le droit à l'effacement de leurs actes passés, ce qui est bien évidemment impossible comme l'est le voyage dans le temps. Le pardon n'est pas l'effacement. Le pardon ne peut même s'envisager sans savoir ce qui est pardonné. Quant à confondre le stigma social avec une sanction pénale, c'est encore un résultat du mélange entre droits et exigences. Les gens ont le droit de haïr qui ils veulent, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Ils ont le droit de discriminer. Ils ont le droit de refuser tout commerce avec une catégorie de la population, quelle qu'elle soit.

On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Le libéralisme, ce ne sont pas toujours des évidences sympa. La liberté a un prix.

Disons que sur le fond ce n'est pas le fait de s'informer sur quelqu'un qui me dérange. C'est effectivement le lot de la vie en société, on le fait pour embaucher, pour s'associer, pour s'installer dans un quartier etc.

La forme que peut prendre ce type d'informations diffusées largement sur Internet et sans modération me dérange, et je ne parle pas seulement de la fausse information façon Harry TUTTLE / Harry BUTTLE qui peut mener au désastre.

Peut-être me trompé-je, mais il me semble plus sain que le père de famille qui veut s'assurer que ses voisins ne sont pas des violeurs d'enfants potentiellement récidivistes s'informe moyennant finance par ses propres moyens via des sources spécialisées (détectives par exemple) plutôt que l'on ouvre des robinets d'informations de masse à tous, sans aucune analyse, aucun discernement.

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Je ne propose pas sérieusement de zigouiller les violeurs mais oui, in fine, ce serait un moindre mal que de leur donner un droit à l'oubli leur permettant de se fondre dans la masse. Quand on n'a même plus le droit d'informer les gens qu'un type a été valablement condamné par un tribunal pour un crime horrible, alors autant ne faire confiance à personne, fermer la porte à double tour et appeler les flics au moindre doute. C'est ça qui crée un climat de peur, pas le contraire.

Je ne savais pas qu'on fermait à double tour parce qu'on avait peur que le voisin soit un pédophile.

Le climat de peur c'est plutôt quand on sait qu'il y a de la vermine dehors, bien identifié de tous et qui reste intouchable.

La discrimination contre les criminels est normale et participe du fonctionnement de toute société humaine, mais aujourd'hui on vit dans le monde des droits à et de l'égalité pipo et on n'hésite pas à empiéter sur la liberté des honnêtes gens afin d'assurer à des criminels un droit qui ne peut pas exister - le droit à l'effacement de leurs actes passés, ce qui est bien évidemment impossible comme l'est le voyage dans le temps. Le pardon n'est pas l'effacement. Le pardon ne peut même s'envisager sans savoir ce qui est pardonné. Quant à confondre le stigma social avec une sanction pénale, c'est encore un résultat du mélange entre droits et exigences. Les gens ont le droit de haïr qui ils veulent, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Ils ont le droit de discriminer. Ils ont le droit de refuser tout commerce avec une catégorie de la population, quelle qu'elle soit.

On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Le libéralisme, ce ne sont pas toujours des évidences sympa. La liberté a un prix.

L'ex taulard ayant purgé sa peine possède les mêmes droits que toi. C'est une évidence du Droit "libéral".

Ne pas approuver des méthodes d'intimidations, de violation de vie privée et la délation, c'est ce qui fait de l'homme quelqu'un de civilisé.

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Pardon de m'incruster, une question nioubesque : quid du rachat, du changement de vie, du nouveau départ ? Un type qui a déconné à 20 ans sous l'effet de l'alcool et de mauvais copains, puis qui se tient à carreau, doit-il continuer à payer cela jusqu'à son dernier souffle ? Genre un type qui vient raconter à sa femme, ses enfants, son patron et ses voisins ses déboires de jeunesse alors que le monsieur se tient tranquille depuis 20 ans ?

Je ne parle pas tant de droit à l'oubli que de conception : les gens ne peuvent-ils regretter puis changer ?

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Invité jabial
Je ne savais pas qu'on fermait à double tour parce qu'on avait peur que le voisin soit un pédophile.

Mais si, on y arrive. Quand on voit le nombre de professeurs ou autres dénoncés pour des futilités interprétées comme induisant une suspicion…

L'ex taulard ayant purgé sa peine possède les mêmes droits que toi. C'est une évidence du Droit "libéral".

Ni lui ni moi n'avons le pouvoir de faire taire la vérité sur nos actes - en celà nous sommes égaux en droit. Mais il ne faut pas oublier une chose : il a commis un crime et pas moi. Nous ne sommes pas moralement égaux, même si nous sommes égaux en droits ; et on peut légitimement discriminer sur ce critère.

Ne pas approuver des méthodes d'intimidations, de violation de vie privée et la délation, c'est ce qui fait de l'homme quelqu'un de civilisé.

C'est tellement ad hoc que c'en est drôle. Je discuterai bien de ce qui fait la civilisation mais c'est ici un argument rempart automatiquement employé par défaut, un peu comme le peuple chez les collectivistes.

Pardon de m'incruster, une question nioubesque : quid du rachat, du changement de vie, du nouveau départ ? Un type qui a déconné à 20 ans sous l'effet de l'alcool et de mauvais copains, puis qui se tient à carreau, doit-il continuer à payer cela jusqu'à son dernier souffle ? Genre un type qui vient raconter à sa femme, ses enfants, son patron et ses voisins ses déboires de jeunesse alors que le monsieur se tient tranquille depuis 20 ans ?

Je ne parle pas tant de droit à l'oubli que de conception : les gens ne peuvent-ils regretter puis changer ?

Si tu regrettes et que tu changes, la dernière chose à faire c'est de cacher ton passé à ta femme et à tes gosses. Il y a de nombreux cas connus d'anciens hommes infréquentables qui sont par exemple entrés en religion et qui ont utilisé leur passé comme un outil pour en repêcher d'autres plutôt que de le cacher.

Si quelqu'un veut changer de vie il doit commencer par demander pardon et expier. Après un temps et si le repentir est manifeste, les gens s'y habituent. Mais bien sûr, c'est plus difficile que de simplement exiger qu'on censure la vérité pour assurer un semblant de paix sociale. Et si des gens ne veulent pas pardonner, n'est-ce pas leur droit? S'ils veulent vivre sans criminels, n'est-ce pas leur droit? Pardonne pour toi-même, mais nul n'a le droit d'être généreux avec le pardon des autres.

La réalité est dure mais c'est la seule qui existe. Si on ne veut pas avoir une réputation de menteur, il convient d'abord et avant tout de ne pas mentir. Une fois que la boite de pandore est ouverte, c'est fini.

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Y a une zone d'ombre dans ce débat.

Dire que celui qui fournit les moyens se fait complice d'un crime, soit.

Par contre, il y a un saut de ça vers la légitimation de la fermeture du site que je ne m'explique pas.

De fait, il n'y a pas eu de tabassage de pédophiles enregistrés. Normalement, on condamne pour complicité quand un crime est commis.

Condamner le type dans le cas d'un tel évènement, si on montre que les perpétrateurs sont allés sur son site, admettons, mais ce n'est pas la même chose que de fermer le site.

Du droit préventif quoi, donc bof.

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Invité jabial

Désolé de te contredire mais rendre un crime possible ne suffit pas à constituer la complicité. Pour être complice, il faut, en plus d'autres critères légaux, agir dans le but que le crime ait lieu. C'est encore très différent de la responsabilité civile étendue de Lucilio, qui a ceci de dangereux qu'on peut condamner quelqu'un qui n'a commis aucun crime, ce qui, bien qu'il s'en défende, ouvre la porte à de graves dérives.

La seule possibilité d'être condamné sans avoir commis aucun crime c'est d'accepter librement de se soumettre au jugement d'un tribunal, ou bien de s'y être engagé par avance par contrat. Ca peut se concevoir en matière commerciale, mais je doute fortement que quelque militant que ce soit ait cette imprudence.

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dilemme terrible

je suis en pleine dissonance cognitive :icon_up:

Aujourd'hui il semblerait que le critère "pédophile" soit un facteur majeur de discrimination dans le tri des relations.

Après tout, moi aussi je préfère écarter un pédophile de mon entourage étant donné que je sais me créer de l'abondance en matière de relations et que je considère la perte dans mon réseau social d'un individu potentiellement prompt à l'agression d'autrui et ne partageant pas ma morale comme acceptable.

Cependant je suis troublée par le fait que l'on supprime (en rendant publique ses actes criminels qui le feront être discriminé par une large partie de la population) quasi radicalement les relations possibles de cet individu avec les autres

je ne peux pourtant me résoudre à vous dire "faites vous en un ami, moi je n'en veux pas"

Autre chose accentue mon pataugeage :

"il EST pédophile"

comme si c'était un état de fait. Comme si l'on était pédophile à la vie, à la mort. Je crois bien que c'est une nominalisation de toute beauté !

Rappelons que c'est un juge humain qui détermine si c'est ou non un acte de pédophilie et là où, lorsque la victime est un enfant de 6 ans, le jugement ne fait pas de doute il est dans bien des cas sujet à discussion.

Selon la loi française (si mes souvenirs sont bons et qu'elle n'a pas changé depuis 3 ans) on considère pouvoir ne pas consulter l'avis d'un enfant de moins de 13ans celui-ci étant considéré par nature comme non éclairé. Dans les faits on peut le faire bien sûr. Je ne suis pas dans les tribunaux ni dans le milieu pour pouvoir vous dire si en pratique on consulte et considère ou non l'avis d'un enfant de 8, 9 ou 12 ans.

La pédophilie c'est "avant la puberté". Certaines jeunes filles (femmes?) l'ont très tôt et sont formées dès l'âge de 11 ou 12 ans, parfois 10 ou 9 dans des cas plus rares.

On peut juger qu'il y a pédophilie lorsque rapport sexuels entre Gloria, 11 ans formée et Baptise 19 ans même si Gloria était consentante. Suffit que les parents fassent un scandale et que, suivant différents facteurs incontrôlables, le juge soit plutôt de leur coté…

bref la limite est parfois floue, bien que mon exemple soit extrême.

De plus, on est (ni nait) pas pédophile. (comme on est/nait trisomique)

Ou en tous cas aujourd'hui rien ne le vérifie et il me semble même que certains cas l'infirment

Se demander si on peut on ou non laisser en liberté qqun qui a montré qu'il était capable d'agresser sexuellement un enfant et plus généralement d'agresser qqun est pour moi lourd de présupposés quant à l'identité (ce monolithe occidental??sais pas) et à la capacité de changement d'un individu.

Ma question alors : quelle place accorder à la capacité de changement d'un individu ?

Divulguer les informations, à la connaissance de la socioculture occidentale actuelle (différent dans certaines tribus africaines / amazoniennes ??), est ce anhiler toutes les chances d'intégration de cet individu ?

individu X peut être devenu individu Y (je n'ai pas la croyance que si la majorité d'un groupe croit que j'aurai toute ma vie un socle inchangeable de pensée/caractère alors j'ai ce socle inchangeable)

une chasse aux sorcières est elle justifiée… :s pas sur

j'ai du mal à y voir clair sur quel serait le jugement de ce jugement le plus libéral… :doigt:

en même temps, va voir qui veut sur ce site internet…

à priori je suis contre le fait de le supprimer, moyennant peut être qq modifications (comme ne pas nommer un village sans plus de précision : on a l'info ou on l'a pas. Surtout que les gens déménagent parfois…)

à condition que l'information ne soit pas imposée au public mais en libre consultation…

hum :mrgreen:

my 2 cents

édit

La discrimination contre les criminels est normale et participe du fonctionnement de toute société humaine

question de débutante: criminels selon le DP mais pas selon le DN ça existe ? :mrgreen:

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Les sorcières n'existent pas.

Qu'est-ce qui différencie une distinction d'une discrimination ? La légitimité.

question de débutante: criminels selon le DP mais pas selon le DN ça existe ? :icon_up:

Depends.

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Qu'est-ce qui différencie une distinction d'une discrimination ? La légitimité.

tu illustres avec un exemple de chaque ?

j'ai du mal à me faire la représentation du légitime dans ce cas

dans mon message je n'entendais pas discrimination au sens distinction (dans l'absolu) mais au sens choix de rejet selon certains critères

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question de débutante: criminels selon le DP mais pas selon le DN ça existe ? :icon_up:

Oui. Producteur de drogue, par exemple. Ou organisateur d'un réseau de call-girls.

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Si j'ai bien compris, il faut distinguer le délit/crime de la protection de la vie privée elle-même. Il ne s'agit pas de savoir si la pédophilie est un crime mais si un criminel qui a purgé sa peine a droit à une protection de son passé. On pourrait remplacer la pédophilie par d'autres types de crimes. J'avoue être partagé à la lecture des arguments des deux camps.

Quelle est la frontière entre ce qui est protégé ou non ? Exemple : il est interdit de rappeler que Jack Lang a acheté un appartement place des Vosges avec l'argent des caisses noires du ministère de la culture, c'est de la diffamation. En revanche, on peut dire que Sophie Coignard, dans "La grande omerta", affirme que Jack Lang a acheté un appartement place des Vosges avec l'argent des caisses noires du ministère de la culture. Etrange façon de fixer cette limite.

En fait, le principe peut sans doute se justifier lorsque l'information met en danger l'ordre public ET l'intégrité physique de la personne visée. Mais ce sont des critères bien flous.

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[…] En fait, le principe peut sans doute se justifier lorsque l'information met en danger l'ordre public ET l'intégrité physique de la personne visée. Mais ce sont des critères bien flous.

Ce sont en effet des critères flous mais, compte tenu de la charge émotionnelle de chacun des deux exemples, claironner à tout vent sur Internet qu'untel a été condamné pour pédophilie (un crime qui concerne tous les gens qui ont des enfants) me parait tout de même plus grave que sous-entendre au détour d'un livre que Jack Lang aurait détourné de l'argent pour s'acheter un appartement.

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Quelle est la frontière entre ce qui est protégé ou non ? Exemple : il est interdit de rappeler que Jack Lang a acheté un appartement place des Vosges avec l'argent des caisses noires du ministère de la culture, c'est de la diffamation. En revanche, on peut dire que Sophie Coignard, dans "La grande omerta", affirme que Jack Lang a acheté un appartement place des Vosges avec l'argent des caisses noires du ministère de la culture. Etrange façon de fixer cette limite.

Il va de soi qu'une personne qui décide de se lancer dans la vie publique et/ou politique doit accepter de voir sa vie privée moins protégée qu'un mec à pied.

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On peut même faire de la politique ET être pédophile.

Entre l'achat d'un appart avec l'argent d'une caisse noire, frauder une élection et coucher avec des garçons de 10 ans, il y a une différence bien entendu. Ma question est simple : où place-t-on le curseur, qui le fait et selon quels critères les plus plus légitimes possibles ?

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On peut même faire de la politique ET être pédophile.

Entre l'achat d'un appart avec l'argent d'une caisse noire, frauder une élection et coucher avec des garçons de 10 ans, il y a une différence bien entendu. Ma question est simple : où place-t-on le curseur, qui le fait et selon quels critères les plus plus légitimes possibles ?

La presse, le vrai journalisme d'information,le net, ici…

le 4ème pouvoir, , celui des mots et des infos, complètement indépendant des 3 autres: politique, économique et "spirituel"(on peut dire aussi idéologique)

le watergate, affaires débusquées par le canard enchaîné,

dans le cinéma américain, l'affaire pélican par exemple,

Soljenitsyne et les personnes qui ont risqué leur vie pour faire passer ses écrits à l'ouest…

Puis les électeurs …juges…histoire…

C'est un peu utopique, vu de Sarkosie???

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le 4ème pouvoir, , celui des mots et des infos, complètement indépendant des 3 autres: politique, économique et "spirituel"(on peut dire aussi idéologique)

Heu, historiquement, les trois pouvoirs, ce sont les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, hein.

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Heu, historiquement, les trois pouvoirs, ce sont les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, hein.

Du temps de Montesquieu, le débat était encore ouvert;

j'ai fait une modernisation un peu libre de Saint Yves d'Alveydre, auteur fort méconnu de nos jours,et toujours aussi dérangeant !

Mais si ses formulations ont un peu vieilli et que sa synarchie semble désuète, il n'empêche qu'il à mis le doigt sur ce qu'on appellerait maintenant des boucles rétroactives:

Les théoriciens proposent des façons de fonctionner(" législatif") ( connaisance)

Les actifs mettent en application en suivant les "feuilles de route"proposées par les théoriciens("exécutif")

les remédiateurs résolvent les problèmes , cherchent des solutions en évaluant le travail des 2 groupes précédents(justice)

"influencé" par les systèmes de castes, il pensait ce qui est très peu "moderne" que les individus étaient"bloqués " dans une seule sorte de fonction:

prêtres;noblesse d'épée,noblesse de robe;bourgeoisie(marchands) peuple

Panorama très simplifié de la pensée de St Yves, lire "les missions"

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Ca m'a l'air un peu flou.

En effet! c'est un auteur (Saint Yves D'Alveydre) qui m'as beaucoup appris qui ouvre des horizons inédits pour son époque, j'ai passé des heures à le lire, réfléchir, mais bon, vouloir synthétiser en 2 lignes une telle œuvre…j'ai été un peu présomptueuse , certes, et te prie de bien vouloir m'en excuser!

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Bonjour !

J'avoue ne pas avoir lu toute la conversation, je l'ai cependant parcourue.

Au delà de l'aspect idéologique de la chose, il semble qu'il faille un peu se pencher sur la finalité du site en question.

Connaissant les problèmes de la Belgique avec les mouvements identitaires d'extrême droite (bouhhh caca pas bien !), il ne m'étonnerai pas que le Chris Hölsken en question soit proche de ces groupuscules relativement puissants et organisés (la bière et les chants patriotiques aidant) chez nos sympathiques voisins du Nord.

M'est donc d'avis que le gouvernement a souhaité mettre hors d'état de nuir un sympathisant voir un membre de l'extrème droite qui ne faisait qu'assouvir les besoins ultra sécuritaires, fascites et délationnistes de ses congénères (et peut être aussi les siens).

Au delà de ça, le débat a été lancé. Un être humain commettant un crime rennonce-t-il à ses droits fondamentaux de fait ? Quoi qu'il en soit, ce site Internet pue la délation et le mauvais goût et dégage un certain fumet d'extrême droite.

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Un être humain commettant un crime rennonce-t-il à ses droits fondamentaux de fait ?

Dans le droit naturel classique, pas tous. Il renonce essentiellement à sa liberté de mouvement, mais pas à son droit de résistance pour défendre sa vie, qui est par définition inaliénable (c'est le fondement même du droit naturel). Le criminel a donc le droit, lorsque ses bourreaux le mènent à l'échafaud, de se débattre et d'essayer d'échapper à la surveillance de ses gardiens pour se soustraire à la peine capitale.

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Invité jabial
Il va de soi qu'une personne qui décide de se lancer dans la vie publique et/ou politique doit accepter de voir sa vie privée moins protégée qu'un mec à pied.

Et un mec qui "était" un violeur pédophile et qui choisit de devenir instituteur après la date d'effacement de son casier, il a le droit au respect de sa vie privée?

Un mec qui "était" nazi et qui lance une société de sécurité, il a le droit au respect de sa vie privée?

Un mec qui "était" un escroc et qui fonde une entreprise d'investissement, lui aussi?

Si un type qui couche a tout va veut se marier avec votre fille et que vous lui apportez les preuves de sa vilenie, il peut légitimement vous attaquer au civil?

C'est la loi au service de la racaille, oui!

Le droit à l'oubli est une connerie. Quand on a fait quelque chose, on assume et c'est tout. Le temps amenuise les conséquence et c'est naturel, mais c'est complètement irréaliste d'exiger des gens qu'ils tirent un trait par la force.

Le pardon ne peut être que volontaire et en connaissance de cause ; utiliser la force pour empêcher qu'on ne détrompe les gens est abominable. Le droit à l'oubli est au pardon ce que l'Etat-providence est à la charité.

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Le droit à l'oubli est une connerie.

Encore une fois, je vois que l'argument des pro-délation ne se base que sur un strawman : or personne n'a jamais défendu un quelconque "droit à l'oubli" - pour preuve, j'ai monté exactement le contraire en parlant de l'homme politique qui lui expose volontairement sa vie au public. Ce dont on parle ici, c'est l'obligation de réparer si l'on cause un dommage à autrui en révélant un élément de sa vie privée.

Moi, ce que je vois, c'est que dans la logique des pro-délation, c'est que notre ami Librekom, par exemple, aurait juste le droit de taire sa gueule si un site Internet établissait la liste des homosexuels de Belgique, avec adresse et tout et tout. Et comme ça, son patron, qui blaire pas les pédés, le vire - parce que le "droit à l'emploi", ça n'existe pas, hein. Voilà Librekom, tout le monde sait que t'es un inverti, on vient taguer ta façade et tu n'as plus de job, mais c'est la faute à pas de chance, hein. Et comme t'es un libéral, tu assumes. :icon_up:

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Invité jabial
Moi, ce que je vois, c'est que dans la logique des pro-délation, c'est que notre ami Librekom, par exemple, aurait juste le droit de taire sa gueule si un site Internet établissait la liste des homosexuels de Belgique, avec adresse et tout et tout. Et comme ça, son patron, qui blaire pas les pédés, le vire - parce que le "droit à l'emploi", ça n'existe pas, hein. Voilà Librekom, tout le monde sait que t'es un inverti, on vient taguer ta façade et tu n'as plus de job, mais c'est la faute à pas de chance, hein. Et comme t'es un libéral, tu assumes. :icon_up:

Exactement.

De toute façon vouloir l'empêcher est un leurre : si demain un type veut vraiment le faire, aucun gouvernement au monde n'y pourra rien.

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  • 1 month later...

http://www.ecrans.fr/Sur-Internet-une-auto…lique,7584.html

Hier, dans le cadre du colloque Droits et libertés dans la société numérique, organisé par la secrétaire d’état en charge de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, le sénateur Yves Détraigne a présenté son idée de droit à l’« hétéronymat », répértorié et géré par une autorité publique.

Yves Détraigne est le co-auteur du rapport La vie privée à l’heure des mémoires numériques. Pour une confiance renforcée entre citoyens et société de l’information, fait au nom de la commission des lois, et présenté le 27 mai dernier. L’un des concepts défendus est la reconnaissance d’un droit à l’anonymat de ce qu’ils appellent « l’homo numéricus ». Il s’agit de pouvoir séparer son identité réelle de son identité numérique. Principalement dans le but de « préserver » l’identité publique d’un internaute d’informations qui pourraient, un jour, se retourner contre lui. Un droit à « être acteur d’Internet au travers d’un pseudo », a expliqué, hier, le sénateur. « Mais un pseudo qu’on s’attribuerait bien sûr pas librement comme ça, sans la moindre règle », a t-il précisé. Une autorité publique serait ainsi « l’interface, le gardien » de cette identité secrète.

La lecture du rapport complète ces déclarations. Dans le document, Yves Détraigne et Anne-Marie Escoffier expliquent l’importance, pour les internautes, de pouvoir « brouiller les pistes » à une époque « où les risques d’usurpation d’identité sont souvent pointés du doigt et où les Etats renforcent les moyens d’identification des personnes ». Ils proposent ainsi la mise en place d’un système où « chaque individu pourrait se forger de véritables personnalités alternatives, distinctes de la personnalité civile qui les exploite. Afin d’éviter que ce droit ne serve à commettre des infractions, ces identités alternatives pourraient être déposées auprès d’un organisme chargé de les gérer. En cas d’infractions par exemple, la justice pourrait demander l’identité civile de la personne. »

En clair, chaque internaute devrait déclarer sa ou ses identités anonyme(s) en ligne à une autorité. Au passage, on peut s’amuser à imaginer sur quels critères se ferait l’enregistrement de ces pseudos (quand on sait, par exemple, le nombre d’ados qui utilisent « darkvador666 »). Cette autorité serait en charge de gérer l’énorme base de données de pseudos de tous les internautes français, et de faire le lien avec la justice. On peut imaginer une Secrétaire d’Etat à la Famille qui voudrait poursuivre des internautes pour insulte — au hasard pour l’avoir traitée de « Hou, la menteuse » — en commentaire d’une vidéo en ligne sur Dailymotion. Elle n’aurait plus à demander au site de lui « fournir en urgence la date, l’heure et les adresses IP utilisées et tout élément d’identification », il lui suffirait alors de s’adresser à cette autorité pour avoir l’identité civique de l’internaute.

Mais allons au bout de la logique de ce droit à l’« hétéronymat ». Pour que cela fonctionne pleinement, cela voudrait dire que l’Etat obligerait chaque internaute à utiliser exclusivement son ou ses pseudos officiels sur tous les sites Internet de France et de Navarre… L’idée laisse perplexe.

A un intervenant du public qui soulevait l’absurdité d’un « pseudonymat » régulé par une telle autorité, le sénateur a répondu : « il est indispensable dans une société organisée que sous couvert d’anonymat, on ne mette pas n’importe quoi. Il faut que l’autorité publique mette de l’ordre. La liberté d’expression est une valeur importante, mais ça n’est pas pour autant qu’il faut pouvoir propager n’importe quoi. »

sans rire, aarrrgghhh.

on note la proximite des mots 'senateur' et 'n'importe quoi'.

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