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Le coût d'un État de droit


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D'après André Barilari, la pression fiscale est le corolaire nécessaire de la démocratie. Il chiffre le coût d'un état de droit basique (hélas on ne sait pas ce qu'il y met dans cette base) à 30% du PIB.

Les liens entre démocratie et fiscalité d'un pays sont puissants. On pense aujourd'hui au poids considérable des impôts et cotisations sociales (entre un tiers et la moitié de la richesse qu'un pays développé produit par an), associé volontiers à l'image d'un Etat pléthorique qui vient réduire la sphère privée et l'autonomie des individus.

Les résultats [de létude] permettent de classer les pays en trois groupes : ceux dont le poids de la fiscalité dans la richesse nationale est relativement faible, inférieur à 12 %-15 %, sont souvent des pays dictatoriaux ; ceux dont la part de la fiscalité est relativement plus importante, entre 12 %-15 % et 25 % du PIB, sont semi-démocratiques ; ceux dont la part de la fiscalité est au moins de 28 % du PIB sont presque toujours démocratiques.

La tension qui s'établit entre fiscalité et démocratie permet finalement de dresser une grille d'analyse des finances publiques d'un pays en trois catégories : un socle nécessaire à l'Etat de droit et au fonctionnement démocratique, ainsi qu'au développement et à l'assistance aux plus pauvres (ce taux peut être estimé à 30 % du PIB, qui est d'ailleurs assuré dans tous les pays développés et a généralement été atteint dès les années 1960) ; un complément optionnel dû à un choix de société moins inégalitaire, consacré notamment à des prestations sociales au-delà de l'assistance aux plus pauvres, et qui participe d'une redistribution réelle ; enfin une couche d'obésité de dépenses improductives qui entraîne une redistribution à vide, voire une antiredistribution, ou encore une inefficience des administrations.

LesEchos.fr

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D'après André Barilari, la pression fiscale est le corrolaire nécessaire de la démocratie.

Ouaip, comme avoir une grande pointure de pied est le "corrolaire nécessaire" à un diplôme d'ingénieur.

Et il est professeur de finances, ce con ? Et doctorant en économie ? On comprend mieux le classement merdique des universités françaises.

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"Les résultats permettent de classer les pays en trois groupes : ceux dont le poids de la fiscalité dans la richesse nationale est relativement faible, inférieur à 12 %-15 %, sont souvent des pays dictatoriaux ; ceux dont la part de la fiscalité est relativement plus importante, entre 12 %-15 % et 25 % du PIB, sont semi-démocratiques ; ceux dont la part de la fiscalité est au moins de 28 % du PIB sont presque toujours démocratiques."

Ahhhhh oui bien sûr comme Cuba (fiscalité très très faible, c'est bien connu) ou comme la Corée du Nord. Il est vrai que comme tout appartient à l'état, la ponction fiscale est nulle … ou totale.

N'importe quoi, donc.

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"Objectivement, l'impôt est le signe le plus clair de la préservation d'un espace de libertés individuelles."

:doigt:

Le facepalm s'imposait, quid de Cuba, Corée du nord, chine, URSS etc…grands exemples d'espaces de libertés individuelles.

Les résultats permettent de classer les pays en trois groupes : ceux dont le poids de la fiscalité dans la richesse nationale est relativement faible, inférieur à 12 %-15 %, sont souvent des pays dictatoriaux ; ceux dont la part de la fiscalité est relativement plus importante, entre 12 %-15 % et 25 % du PIB, sont semi-démocratiques ;

Bien sûr, donc la Nouvelle-Zélande, les états baltiques, certains pays d'Europe orientale, l'Irlande ou les paradis fiscaux européens et caribéens sont des dictatures ou des semi-démocraties (ce qui ne veut rien dire au passage). :icon_up:

Ce André Bilari est un escroc.

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la pression fiscale est le corolaire nécessaire de la démocratie.

La pression fiscale est plutôt une conséquence de la démocratie !

C'est pourquoi, à mon sens, il faut plutôt se battre contre la démocratie. La démocratie, ce n'est rien d'autres que la dictature de la majorité.

Je pense que la liberté est incompatible avec la démocratie (il y aura toujours une majorité pour décider "démocratiquement" de voler une minorité pour son profit).

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Ils auraient dû écrire "État de droits". Droits de douane, droits de succession, droits sur les supports numériques… La liste est longue.

Ou la démocratie est un marché de droits, certains droits se créent d'autres font faillite par mauvaise image de marque, en ce moment on est en hyperinflation.

La pression fiscale est plutôt une conséquence de la démocratie !

Oui, alors que le Bilari lui pense la chose à l'envers: la démocratie est une conséquence de la pression fiscale. A plus de pression fiscale , plus de démocratie, synonyme d'espace de liberté individuelle selon lui, fantastique déduction à deux balles!

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D'après André Barilari, la pression fiscale est le corolaire nécessaire de la démocratie. Il chiffre le coût d'un état de droit basique (hélas on ne sait pas ce qu'il y met dans cette base) à 30% du PIB.

LesEchos.fr

Ce type est soit un nullos de 1ere, soit un total escroc.

Il ne sait pas (ou feint d'ignorer) que corrélation ne signifie pas relation causale, et que sans théorie solide, il est impossible de tirer une relation causale à partir d'une simple corrélation.

Et en plus, il n'essaie même pas de rendre compte des cas particuliers qui n'entrent pas dans son beau schéma général.

Il ne vaut pas plus que Mme Irma, voire même moins puisque Irma est bien payée sur le marché, tandis que lui vit sur un journal subventionné comme les autres.

Ca explique peut-être pourquoi il cherche à justifier les impôts: il en vit, et il sait qu'il ne pourra qu'en vivre…

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Ce type est soit un nullos de 1ere, soit un total escroc.

Il ne sait pas (ou feint d'ignorer) que corrélation ne signifie pas relation causale, et que sans théorie solide, il est impossible de tirer une relation causale à partir d'une simple corrélation.

Justement, la théorie est consistante, confirmée par l'expérience :

Hans-Hermann Hoppe

A BAS LA DEMOCRATIE

Imaginez un gouvernement mondial, démocratiquement élu à l'échelle mondiale en suivant le principe un homme-une-voix. Que serait le résultat probable d'une telle élection ? Le plus vraisemblable est que nous aurions un gouvernement de coalition sino-indien. Et qu'est-ce que ce gouvernement serait le plus enclin à faire pour complaire à ses électeurs et se faire réélire ? Il découvrirait probablement que l'Occident a beaucoup trop de richesses et que le reste du monde, particulièrement l'Inde et la Chine, bien trop peu, et par conséquent mettrait en œuvre une redistribution systématique du revenu du riche Occident vers le pauvre Orient. Ou alors, imaginez qu'aux Etats-Unis on étende le droit de vote aux enfants de sept ans. Le gouvernement ne serait peut-être pas composé d'enfants, mais ses politiques, selon toute probabilité, refléteraient le "souci légitime" des enfants de disposer d'un accès suffisant voire égal à des hamburgers, des limonades et des vidéocassettes "gratuits".

Je présente ces expériences mentales pour illustrer les conséquences du processus de démocratisation qui a commencé aux Etats-Unis et en Europe au milieu du XIXème siècle, et qui porte ses fruits depuis la fin de la première guerre mondiale. L'extension progressive du droit de vote et finalement l'établissement du suffrage universel des adultes a fait à chaque pays ce que la démocratie mondiale ferait pour l'ensemble du globe : mettre en branle une tendance apparemment permanente à la redistribution du revenu et des biens.

Un-homme-une-voix, plus la liberté d'entrer dans l'appareil d'Etat, c'est-à-dire la démocratie, implique que toute personne et sa propriété personnelle est mise à la portée de toutes les autres, et ouverte à leur pillage. En ouvrant en apparence les couloirs du pouvoir politique à tout le monde, la démocratie fait du pouvoir politique une res nullius, où personne ne souhaite plus qu'il soit restreint parce qu'il espère que lui-même, ou ceux qui lui sont favorables, auront un jour une chance de l'exercer. Par contraste, dans les monarchies absolues d'Occident, quiconque ne faisait pas partie de la classe dirigeante avait peu de chances, voire aucune, d'y accéder, de sorte qu'ils s'opposaient avec véhémence à toute extension du pouvoir du Monarque.

Dans les démocraties, en revanche, on peut s'attendre à ce que les majorités (ceux qui "n'ont pas") tentent sans relâche de se remplir les poches aux dépens des minorités (ceux qui "ont"). Cela ne signifie pas qu'il n'y aura qu'une seule classe de gens à besoins et une seule catégorie de nantis, et que la redistribution se fera uniquement des riches vers les pauvres. Bien au contraire, alors que la redistribution des riches vers les pauvres jouera toujours et partout un rôle prépondérant, ce serait une erreur sociologique que de supposer que ce sera là la seule forme ni même la forme prédominante de la redistribution. Après tout, les riches permanents et les pauvres permanents le sont généralement pour une bonne raison.

Les riches sont en règle générale intelligents et industrieux, alors que les pauvres sont typiquement stupides ou paresseux, ou les deux à la fois. Il n'y a pas beaucoup de chances que les imbéciles, même s'ils forment la majorité, soient systématiquement plus malins que la minorité des individus brillants et énergiques et parviennent à s'enrichir à leurs dépens. Bien plutôt, la plus grande partie de la redistribution se fera à l'intérieur du groupe des non-pauvres, et il arrivera souvent que ce soient les plus riches qui arrivent à se faire subventionner par les plus pauvres. Pensez seulement à la pratique quasi-universelle des études universitaires quasiment "gratuites", grâce auxquelles la classe ouvrière, dont les enfants fréquentent rarement l'enseignement supérieur, est amenée à subventionner la formation des enfants de la bourgeoisie. (1)

En outre, on peut s'attendre à ce qu'il y ait un grand nombre de groupes et de coalitions pour essayer de s'enrichir aux dépens des autres. Les critères seront divers et changeants pour définir ce qui fait qu'une personne est un possédant (méritant d'être pillé) et qu'une autre est un "déshérité" (méritant une part du butin). Simultanément, les gens appartiendront à une multitude de groupes de profiteurs et de victimes, perdant au titre de l'une de leurs caractéristiques et gagnant grâce à une autre, certains se retrouvant être des gagnants nets et d'autres des perdants nets de la redistribution politique. (2)

La reconnaissance de la démocratie comme machine populaire de redistribution des revenus et des biens, associée à l'un des principes les plus fondamentaux de l'économie — à savoir qu'on finit toujours par se retrouver avec davantage de ce qui est subventionné — fournit la clé pour comprendre l'époque actuelle.

Toute redistribution, quel que soit le critère sur lequel elle se fonde, implique de prendre aux possesseurs et producteurs originels (ceux qui ont quelque chose) pour donner aux non-possesseurs et non-producteurs (ceux qui n'ont pas la chose en question). Les raisons que l'on pourrait avoir de devenir le propriétaire initial de la chose considérée sont alors moindres, alors que sont accrues celles de devenir un non-possédant et un non-producteur.

Tout naturellement, du fait que l'on subventionne les gens parce qu'ils sont pauvres, il y aura davantage de pauvreté. Quand on subventionne les gens parce qu'ils sont au chômage, on se retrouve avec davantage de chômeurs. Soutenir les mères célibataires avec l'argent des impôts conduira à un accroissement de leur nombre, de celui des naissances illégitimes et des divorces.

(…)

http://amiens.liberte-cherie.com/a688-Demo…e.html?q=minori

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Justement, la théorie est consistante, confirmée par l'expérience :

http://amiens.liberte-cherie.com/a688-Demo…e.html?q=minori

En attendant, le terme démocratie est beaucoup trop vague.

Le système français dans le cadre du quel nous avons l'habitude de réfléchir est loin d'être présentatif.

On peut mêtre sous ce nom des régimes totalement opposés sur le fond.

HHH exploite à l'envie la caricature type "démocratie populaire".

Les socdem associeront ce terme à "sociale démocratie".

Il y a de vrais système démocratiques qui existe aptes à maintenir les principes libéraux, suisse, lichtenstein.

Ils sont résistant à la concentration et à l'étendue des pouvoirs.

Ils institutionnalisent le vote avec les pieds.

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La démocratie ce n'est pas forcément un homme une voix.

Il n'y a pas de corrélation entre droit de vote universel et démocratie.

D'ailleurs Tocqueville parle du jury dans les tribunaux comme la premiére institution démocratique, destinée à contrer le pouvoir lorsque la vie d'un homme est en jeux.

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  • 1 month later...

Le célèbre Machiavel, dans son livre «Le Prince», (je ne sais plus quel chapitre) explique que plus un pouvoir est ancien, plus il paraît légitime, et donc plus il est fort, et donc plus il peut opprimer le peuple.

Ainsi, si l'on en croit Machiavel, ce n'est pas parce que nous serions en «démocratie» que les impôts sont lourds mais parce que le dernier coup d'État commence à dater.

Bien sûr, il y a eu également des philosophes, comme Popper, pour affirmer que la démocratie est un régime qui permet de changer le gouvernement sans effusion de sang.

Si bien que si l'on mêle les idées de Popper et de Machiavel, la démocratie permet d'éviter les coups d'État fréquents, ce qui implique que le régime est certainement ancien, ce qui implique que le régime a les moyens d'opprimer fortement le peuple, notamment par la levée de lourds impôts.

Peut-être y a-t-il finalement une malédiction de la démocratie. :icon_up:

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