Aller au contenu

Révolution au Moyen-Orient


Invité rogermila

Messages recommandés

Bon, lorsqu'ils disent vouloir appliquer la charia, ce sont de méchants muslims coupeurs de mains et lorsqu'ils disent ne pas vouloir l'appliquer… ce sont de méchants muslims coupeurs de mains qui mentent.

Je note.

Ouai bah qu'ils se bougent un peu, j'aimerais bien pouvoir passer des vacances peinardes en Tunisie avant la prochaine décennie moi.

Un ami en revient : sa femme a été voilée d'une burka de force, ses enfants convertis, circoncis et tous les trois renommés Mohamed, même sa fille.

Lien vers le commentaire

J'aime bien diversifier mes sources autant que possible avant de me faire un jugement personnel. La curiosité m'a poussé à lire le site de Tariq Ramadan pour avoir son opinion éclairée sur la montée du salafisme en Tunisie, en Libye et en Egypte.

Pour lui (et l'UOIF dont il est proche) c'est un peu comme bon et mauvais chasseur, il faut distinguer salafisme piétiste - qui répond à une demande de spiritualité - et salafisme djihadiste. Puis il se contredit en affirmant que le salafisme est désormais un mouvement entièrement politisé et se demande qui est responsable de ce changement.

Or le frère Tariq tient un coupable idéal, ce nouveau salafisme militant serait fabriqué par l'occident pour imposer un ordre capitaliste néo-libéral mondialisé, maintenir le contrôle de "l'Empire" sur le Moyen-Orient et ses ressources, et enfin torpiller le printemps arabe en appliquant le principe diviser pour mieux régner. Au fond derrière ses airs d'intellectuel de salon, c'est une sorte de A. Soral musulman.

Mais ces dernières années et ces derniers mois, nous avons pu constater un changement dans l’engagement politique des salafi littéralistes. Après avoir refusé durant des décennies la participation politique - assimilant la démocratie avec le kufr (le rejet de l’Islam) - ils s’engagent désormais en politique. L’Afghanistan, dans les années quatre-vingt-dix, fut un laboratoire déterminant (…) Aujourd’hui, nous assistons, comme on le voit en Egypte et en Tunisie, à l’émergence d’organisations salafi littéralistes actives et plutôt efficaces, ainsi que des partis politiques qui jouent un rôle critique en créant des débats et en modifiant l’équilibre politique au sein des pays concernés. (…)

1. Les pétromonarchies et leur idéologie salafi sont avant tout intéressés par le pouvoir politique et la crédibilité religieuse. Elles se focalisent - d’une manière conservatrice et rigide - sur les apparences politiques et des détails sociaux et juridiques ; mais d’un point de vue économique ce sont des libéraux, des capitalistes qui se soucient peu de la référence éthique de l’islam au sein de l’ordre du monde économique néolibéral. En effet, ils le font même progresser. 2. Encourager les tendances salafi au sein des sociétés à majorité musulmane aide à la fois à créer des divisions au sein de ces sociétés et à empêcher les courants et mouvements réformistes potentiels critiques envers les politiques occidentales (islamistes réformistes, gauchistes ou même certains cercles soufis traditionnels) de gagner une crédibilité religieuse immédiate et naturelle (et une forte majorité au sein de leurs sociétés). Au lieu d’entrer dans un conflit frontal (ce qui, au contraire, unirait les musulmans), la stratégie la plus efficace pour l’Occident consiste à diviser les musulmans sur le fait religieux lui-même : en d’autres mots transformer la diversité naturelle entre les musulmans en un instrument de division efficace et utile. 3. La résurgence salafi crée des problèmes et une tension au sein de la tradition sunnite, ainsi qu’entre musulmans sunnites et chiites, étant donné que ces derniers sont considérés comme étant déviants par les littéralistes. La fracture sunnites-chiites au Moyen Orient est un facteur essentiel dans la région, en particulier quand on analyse la façon dont l’Occident et Israël profèrent des menaces contre l’Iran et la nature de la répression en cours en Syrie. La division est profonde, même en ce qui concerne la résistance palestinienne qui, durant des années, avait unifié les musulmans au nom de la résistance légitime. Désormais, la division est la règle, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur, étant donné que l’activisme salafi (qui se soucie peu de la cause palestinienne) s’intensifie parmi les sunnites, tout comme entre sunnites et chiites.

Cette alliance stratégique avec les salafi littéralistes, tant sur le terrain religieux que sur le terrain politique, est essentielle pour l’Occident, car il est le moyen le plus efficace de garder le Moyen Orient sous contrôle.

http://anonym.to/?ht…lafi,11916.html

Lien vers le commentaire

Bon, lorsqu'ils disent vouloir appliquer la charia, ce sont de méchants muslims coupeurs de mains et lorsqu'ils disent ne pas vouloir l'appliquer… ce sont de méchants muslims coupeurs de mains qui mentent.

Cela s'appelle l'effet McDonald's

Un ami en revient : sa femme a été voilée d'une burka de force, ses enfants convertis, circoncis et tous les trois renommés Mohamed, même sa fille.

:lol:

Lien vers le commentaire

J'aime bien diversifier mes sources autant que possible avant de me faire un jugement personnel. La curiosité m'a poussé à lire le site de Tariq Ramadan pour avoir son opinion éclairée sur la montée du salafisme en Tunisie, en Libye et en Egypte

Quand même, mettre ces trois pays dans la même analyse est quelque chose d'extrêmement périlleux. Et surtout, à la fin de ton raisonnement, tu diras "… et donc les situations tunsiennes, libyennes, et égyptiennes sont semblables", alors que c'est ton hypothèse de départ.

Pour lui (et l'UOIF dont il est proche) c'est un peu comme bon et mauvais chasseur, il faut distinguer salafisme piétiste - qui répond à une demande de spiritualité - et salafisme djihadiste. Puis il se contredit en affirmant que le salafisme est désormais un mouvement entièrement politisé et se demande qui est responsable de ce changement.

C'est trivial comme distinction, tu fais exactement la même concernant la liberté d'expression, tu distingues, à juste titre, ceux qui disent et ceux qui font.

Lien vers le commentaire

Quand même, mettre ces trois pays dans la même analyse est quelque chose d'extrêmement périlleux. Et surtout, à la fin de ton raisonnement, tu diras "… et donc les situations tunsiennes, libyennes, et égyptiennes sont semblables", alors que c'est ton hypothèse de départ.

C'est surtout l'hypothèse de l'article de Ramadan, si tu l'as lu en entier. Elle est sur ce point conforme aux données qu'on peut observer depuis 2011, à savoir qu'il s'agit d'un mouvement idéologique relativement organisé, même si les situations locales varient d'un pays à l'autre.

Au moment où nous observons des développements politiques tant en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique du Nord, aussi bien qu’au Moyen Orient, il est essentiel de prendre pleinement en compte “l’équation salafi”, qui pourrait bien s’avérer être un des défis religieux et politiques les plus cruciaux des années à venir. Un an après le réveil arabe, les organisations et les partis politiques salafi sont en train de jouer un rôle de plus en plus actif dans toute la région du MENA. Les organisations salafi saoudiennes et qataries sont très actives sur le plan national et international. Elles soutiennent d’autres groupes salafi à travers le monde, en Afrique de l’Ouest (au Sénégal, Mali, Niger, Nigeria, etc.), en Afrique du Nord (au Maroc, en Algérie, en Tunisie), ainsi qu’à travers le Moyen Orient et en Asie (en Egypte, au Liban, en Indonésie, Malaisie, etc.), et ce y compris jusqu’aux pays européens et américains.

C'est trivial comme distinction, tu fais exactement la même concernant la liberté d'expression, tu distingues, à juste titre, ceux qui disent et ceux qui font.

C'est justement ce qui m'intéressait dans ce texte de Ramadan, puisqu'il affirme que la tendance salafiste piétiste a muté en un militantisme dont le but est la conquête du pouvoir politique. En cela elle s'est donc rapprochée de la tendance salafiste révolutionnaire.

Mais ses réponses convergent toutes vers une théorie simpliste unique: le néo-libéralisme occidental qui pousserait une sorte de stratégie du choc pour avoir le contrôle sur les masses arabes en les divisant. C'est la thèse de l'ennemi intérieur et extérieur qui prévaut. Inutile de dire que ça n'est pas très satisfaisant.

Lien vers le commentaire

Bon, lorsqu'ils disent vouloir appliquer la charia, ce sont de méchants muslims coupeurs de mains et lorsqu'ils disent ne pas vouloir l'appliquer… ce sont de méchants muslims coupeurs de mains qui mentent.

La question, c'est de savoir si on peut prendre Ennahda au serieux. Quand je vois l'UMP ou le PS, et qu'on est censé avoir des partis évolués, personnellement j'ai un peu de mal. Rajouter la religion, comme si c'était déjà pas assez compliqué comme ca…

Lien vers le commentaire

La question, c'est de savoir si on peut prendre Ennahda au serieux. Quand je vois l'UMP ou le PS, et qu'on est censé avoir des partis évolués, personnellement j'ai un peu de mal. Rajouter la religion, comme si c'était déjà pas assez compliqué comme ca…

Je ne crois pas que ce parti rajoute les préoccupations religieuses au reste de leur programme, j'ai plutôt compris qu'elles sont une de leurs grilles de lectures.

Lien vers le commentaire

Par analogie , imagine si l'UMP ou le PS declare demain l'abandon du socialisme, parti integrante de leur grille de lecture sur tout les sujets ….

Il me semble que le parti Ennahda a abandonné l'idée de mentionner dans le préambule (ou l'article I je ne sais plus de la constitution tunisienne le mot "charia", je n'imagine pas qu'ils renoncent à leurs valeurs et leurs idées. En tout cas c'est comme cela que je le comprends. En d'autres termes, si on enlève le mot "social" de l'article I de la constitution française (La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale), cela ne changera rien au fait que nous vivons dans un pays régime tout de même assez socialiste.

L'un n'empêche pas l'autre je crois.

Lien vers le commentaire

En d'autres termes, si on enlève le mot "social" de l'article I de la constitution française (La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale), cela ne changera rien au fait que nous vivons dans un pays régime tout de même assez socialiste.

Bah ca changera quand-meme la grille de lecture. Si on enleve "laique", Sarko pourra se dire "chretien-democrate" et faire reference a l'instituteur qui ne remplacera jamais un curé sans faire la polémique qu'il a fait.

Lien vers le commentaire

Autre conséquence directe (et prévisible) de l'intervention humanitaire en Lybie, après la sécession de la Cyrénaïque, c'est toute la zone subsaharienne qui est destabilisée. Le Mali est coupé en deux, il y a un début de guerre civile avec au nord, une zone deux fois plus grande que la France tombée aux mains des milices islamistes de Touaregs lybiens lourdement armées grâce à l'opération des occidentaux.

Mali : Tombouctou aux mains du groupe islamiste Ançar Dine

Les rebelles du MNLA ont été évincés par les islamistes

lundi 2 avril 2012 / par Falila Gbadamassi

Les islamistes d’Ançar Dine auraient pris le contrôle ce lundi de la ville de Tombouctou conquise ce dimanche par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Les rebelles touaregs, qui souhaitent l’indépendance du Nord-Mali, s’étaient désolidarisés en mars du groupe islamiste auquel ils étaient alliés.

Le groupe islamiste Ançar Dine aurait chassé ce lundi les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali. Selon l’agence AFP, le chef de la rébellion islamiste Iyad Ag Ghaly se serait emparé de la ville conquise par le MNLA dimanche. « Iyad est venu ce (lundi) matin avec cinquante véhicules. Ils ont pris la ville, chassé les gens du MNLA qui étaient là, ont brûlé le drapeau du MNLA et ils ont mis leur drapeau au camp militaire de la ville », a indiqué Moussa Haïdara, un caméraman cité par l’AFP.

Les rebelles du MNLA se félicitaient ce dimanche de la prise de Tombouctou, après celles de Gao et Kidal. Ces trois villes sont considérées comme stratégiques pour la rébellion touareg qui souhaite l’indépendance du Nord-Mali . « En ce jour sans précédent dans l’histoire du peuple de l’Azawad, ou devient effectif le retour à la dignité, après la libération de la ville historique de Tombouctou, de Gao, de Kidal et de plusieurs autres villes de l’Azawad ; le bureau politique félicite au nom de toutes les Commissions, le peuple de l’Azawad, l’Armée de Libération Nationale (…). »

Volte-face

Le 19 mars dernier, le MNLA s’est dissocié du groupe Ançar Dine qui réclame l’instauration de la charia au Mali. « La République pour laquelle nous nous battons est basée sur les principes de la démocratie et de la laïcité », indique un communiqué des rebelles touaregs publié en mars. Ançar Dine a revendiqué sa participation, aux côtés du MNLA, dans la sanglante attaque de la garnison d’Aguelhok qui a fait plusieurs dizaines de morts dans les rangs des militaires maliens. Dans les années 90, Iyad Ag Ghaly, le chef d’Ançar Dine était l’un des leaders de la rébellion touareg. Il est désormais un salafiste, réputé proche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

La prise de Tombouctou par des islamistes aggrave la crise malienne au moment où la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) vient de déclarer un « embargo total » sur le pays aux mains d’une junte militaire acculée. « Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont applicables dès aujourd’hui (lundi) et ne seront levées que quand l’ordre constitutionnel (sera) effectivement rétabli », a indiqué le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation sous-régionale.

Le Comité national pour le Redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), présidé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, a annoncé ce dimanche qu’il rendrait le pouvoir aux civils sans fixer de calendrier.

Paris et Bruxelles ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Mali.

http://www.afrik.com/article25231.html

Aqmi, issue de la mue d'un groupe salafiste né en Algérie, dispose depuis 2007 de bases dans le nord malien, d'où elle commet des attaques et enlèvements d'Occidentaux dans plusieurs pays du Sahel.

Ansar Dine et le MNLA ont combattu ensemble contre l'armée dans des localités du nord-est, Tessalit, Aguelhok et Kidal. D'après les recoupements, une lutte de leadership existe actuellement entre eux.

Si des trois capitales du Nord, Kidal est la ville la moins pillée depuis sa chute, c'est parce que Iyad Ag Ghaly a eu l'autorité nécessaire pour contrôler ses troupes, selon des sources sécuritaires.

Egalement présents dans le nord du Mali, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), des trafiquants de drogue, ainsi que d'autres groupes criminels uniquement intéressés par l'appât du gain et qui profitent du chaos dans cette région difficile à contrôler pour prospérer.

Le Mujao prône le jihad en Afrique de l'Ouest et a été présenté comme une dissidence d'Aqmi. Il a affirmé avoir participé à la prise de Gao samedi.

«Il y a avait les rebelles touareg du MNLA, le groupe Ansar Dine, les trafiquants de drogue, un groupe armé parlant maure, et les +barbus+ », qualificatif utilisé pour les membres d'Aqmi, selon Abdou Cissé, député de Gao.

A Tombouctou, hormis le MNLA, des témoins ont signalé la présence dans la zone d'Ansar Dine et d'Aqmi.

«Il y a aussi Boko Haram avec ces gens-là », a assuré un officier supérieur de l'armée, dont les informations ont été confirmées par d'autres sources militaires.

Boko Haram a revendiqué des attentats sanglants contre des chrétiens au Nigeria et affirme avoir pour but d'instaurer un Etat islamique dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

Plusieurs centaines de personnes composent ces divers groupes. «Il y en a peut-être des milliers, ils sont vraiment très nombreux, mais honnêtement, on n'en connaît pas le chiffre », selon une source militaire.

http://www.lexpressi…upes-armes.html

Lien vers le commentaire

Un ami en revient : sa femme a été voilée d'une burka de force, ses enfants convertis, circoncis et tous les trois renommés Mohamed, même sa fille.

Oui mais ça ne date pas d'hier ça, c'est un pays très mal fréquenté la Tunisie. La dernière fois que j'y suis allé c'était rempli d'arabes.

Lien vers le commentaire

The Economist's conundrum:

Free exchange, Historysis

Can conquests centuries ago explain the democratic deficit in the Arab world today? Apr 7th 2012 | from the print edition THE popular unrest that swept north Africa and the Middle East in 2011 has injected fresh life into an old debate: can democracy come to the Arab world? There is no doubt the region suffers from a democratic deficit. Arab League states account for almost a third of the world’s autocracies, according to a democracy index constructed by the Economist Intelligence Unit, a sister company of The Economist. The challenge is understanding why. Popular theories include those that cite Arab or Islamic culture, the corrosive impact of regional conflict, or the curse of oil wealth. But research* by Eric Chaney, an economist at Harvard University, offers another explanation with deep institutional roots. Expect the theory to get a mixed reception: it is a brave economist who ventures into the specialist domain of Arabists. Mr Chaney’s attention was caught by the fact the “Arab” democratic deficit extends beyond the modern Arab world. In fact, it is almost perfectly conterminous with lands conquered by Muslim dynasties in the centuries after the death of the Prophet Muhammad. The caliphs who succeeded Muhammad as leaders of the Islamic world greatly expanded Muslim territory. At its greatest extent, their armies reached south to Somalia, north to Iberia and eastern Anatolia, and east to modern Tajikistan, close to the border with China. Mr Chaney’s hypothesis is that this boundary helps explain democratic shortfalls today. ReprintsMr Chaney identifies countries at least half of whose present-day land mass was conquered by Muslim armies by the year 1100 and which thereafter remained under Islamic rule. (Those countries, like Spain, whose Islamic institutions were soon displaced are excluded.) Mr Chaney then uses a common measure of democratisation known as a “polity IV” score to test various narratives of Arab political stagnation. He normalises the score so that zero corresponds to “strongly autocratic” institutions (like Saudi Arabia) while 1 represents a strong democracy (like America). Islamic culture is a common scapegoat for the Arab democratic deficit: some scholars single out the subservient status of women or low levels of education for special criticism. In aggregate, Muslim-majority countries are indeed about 0.3 polity points less democratic than the rest of the world. But this overall gap is misleading. By dividing the Muslim world into conquered countries and those spared conquest, Mr Chaney finds that the democratic deficit remains for the former group but vanishes for the latter. Conquered non-Arab states like Uzbekistan look like those in the Arab League whereas non-conquered Muslim states like Albania and Indonesia do not. Others have argued that the Arab-Israeli conflict is an obstacle to democratic transitions in the Arab world. Yet Mr Chaney’s results persist when the Arab states closest to Israel are excluded from his analysis (the results should change if a particular factor is independently constricting democracy within the excluded group). Oil, too, is often faulted for strengthening anti-democratic regimes. Mr Chaney does indeed find evidence that oil wealth may retard democratic development but conquest continues to predict a democratic deficit whether or not “fuel-endowed” countries are excluded from the sample. Mr Chaney speculates that conquest altered society, casting an autocratic shadow across the centuries. Rulers came to rely on slave armies, freeing them from dependence on civil institutions. Religious leaders co-operated with the army to design a system that proved enduringly hostile to alternative centres of power. Lands brought to Islam by conversion maintained some civil institutions. In unconquered Europe, meanwhile, monarchs relied on the nobility to raise manpower and money for war. That gave the nobles enough leverage to check absolutism. Across the conquered world civil society remains institutionally impoverished, says Mr Chaney: the share of government in GDP is seven percentage points higher in conquered states than in other Muslim states, for example. The importance of desert geography is another explanation for Arab autocracy. In a 2010 paper Stephen Haber of Stanford University and Victor Menaldo of the University of Washington argue that desert institutions inhibit democracy. Moderate rainfall breeds settled agriculture, they reckon, fostering urbanisation, trade and state-building. Arid land undermined the development of the modern state, a necessary if not sufficient condition for democratisation. There is a close relationship between desert terrain and conquest: camel-borne Arab armies were well-equipped to travel and fight over desert. But Mr Chaney reckons that the legacy of conquest is more important than rainfall. There is no statistically significant relationship between aridity and autocracy outside the conquered world. Mr Chaney does identify some conquered countries with rainfall levels similar to those of unconquered Muslim states. Within this overlapping sample, the conquest states again align with the democratic deficit. Iran is autocratic; Mongolia, with a similar level of rainfall, is not. No slave to history Even if Mr Chaney is right, history is not destiny: the Arab world can escape its autocratic past. Education levels in Arab-conquered countries have nearly converged to those in the non-conquest Muslim world. This may drive popular dissatisfaction with limited economic opportunities and increase pressure for political change. But a long-standing poverty of civil institutions is nonetheless an obstacle to democratic transition. Change may be in the offing, but the past must be uprooted first. * “Democratic Change in the Arab World, Past and Present” by Eric Chaney. Prepared for the Brookings Panel on Economic Activity, March 2012

Lien vers le commentaire

Un an après, il est permis de le dire: j'avais raison en affirmant que ce sera soit les barbus soit l'armée. Il fallait que tout change pour que rien ne change. En fait en Tunisie on a les deux, avec un régime policier qui fait déjà regretter Ben Ali.

En Tunisie, "on achève bien les révolutions"

Le Monde.fr | 10.04.2012

Un "lundi noir", "sanglant". Au lendemain des affrontements qui ont opposé forces de l'ordre et manifestants dans le centre-ville de Tunis, le Web tunisien regorge de témoignages dénonçant la répression "démesurée et d'une férocité inouïe" qui s'est abattue sur les protestataires.

Lire : Scènes de violence dans une manifestation interdite à Tunis

Nadia Chaabane, représentante du Pôle démocratique moderniste à l'Assemblée constituante, faisait partie d'un des cortèges. Elle défilait sur l'avenue Mohamed V quand "des policiers et des civils munis de matraques se sont jetés sur la foule et ont commencé à passer à tabac systématiquement tous ceux et toutes celles qui croisaient leurs matraques. (…) J'avais l'impression d'être dans un Etat en guerre, des dizaines de bombes lacrymogènes jonchaient le sol, des femmes en sanglots, du sang, des hurlements… une scène cauchemardesque", raconte-t-elle sur son blog.

http://www.lemonde.f…43_1466522.html

Lien vers le commentaire

Un an après, il est permis de le dire: j'avais raison en affirmant que ce sera soit les barbus soit l'armée. Il fallait que tout change pour que rien ne change. En fait en Tunisie on a les deux, avec un régime policier qui fait déjà regretter Ben Ali.

N'importe quoi, c'est absolument faux. Le régime de Ben Ali aurait démonté les organisateurs en amont, pour que la manif n'ait pas lieu.

Et en plus, franchement…. l'armée tunisienne, non mais L'ARMEE TUNISIENNE. :icon_ptdr:

Lien vers le commentaire

Ben oui l'armée tunisienne, celle qui il y a un an destituait Ben Ali, et qui aujourd'hui ne bouge pas quand les milices aux ordres vont casser les reins de manifestants pacifiques. L'Etat d'Ennahda est aujourd'hui de fait un Etat policier qui utilise les mêmes méthodes que Ben Ali. Rien n'a changé dans la pratique du pouvoir.

http://www.lepoint.f…-1450358_24.php

Lien vers le commentaire

Ben oui l'armée tunisienne, celle qui il y a un an destituait Ben Ali, et qui aujourd'hui ne bouge pas quand les milices aux ordres vont casser les reins de manifestants pacifiques. L'Etat d'Ennahda est aujourd'hui de fait un Etat policier qui utilise les mêmes méthodes que Ben Ali. Rien n'a changé dans la pratique du pouvoir.

http://www.lepoint.f…-1450358_24.php

Tu n'as absolument pas conscience du fait qu'il y a 24 mois, l'article que tu cites n'aurait tout simplement jamais existé. Je me souviens de cette époque où je prêchais dans le vent, quand j'expliquais que la Tunisie était un Etat policier brutal, et qu'on me répondait "mais non voyons, j'ai passé des vacances là-bas c'était charmant, et au moins il n'y a pas d'islamistes".

Ces gens que l'article que tu cites mentionne serait en taule depuis longtemps sous le régime de Ben Ali, et tu n'en n'aurais jamais entendu parler.

Lien vers le commentaire

Je me souviens de cette époque où je prêchais dans le vent, quand j'expliquais que la Tunisie était un Etat policier brutal, et qu'on me répondait "mais non voyons, j'ai passé des vacances là-bas c'était charmant, et au moins il n'y a pas d'islamistes".

On t'a répondu ça ici?

* Pique inutile *

Je me souviens qu'à cette époque tu expliquais surtout que le principal problème des tunisiens était l'Union Européenne, que l'islam politique était un fantasme agité pour servir le maintien du système d'oppression en place.

Lien vers le commentaire

On t'a répondu ça ici?

* Pique inutile *

Je me souviens qu'à cette époque tu expliquais surtout que le principal problème des tunisiens était l'Union Européenne, que l'islam politique était un fantasme agité pour servir le maintien du système d'oppression en place.

Ce n'est pas une pique, et ce n'est pas ce que j'ai écrit à l'époque.

Tu utilises le mot "islamisme" pour parler autant du type qui est déguisé en musulman que du djihadiste du 11/09, cela n'a donc aucun intérêt cette discussions.

L'islamisme, c'est avant tout en Arabie Saoudite qu'il existe. Mais bizarrement, on préfère commenter et se gausser des tunisiens qui, peut-être, auront un jour des islamistes influents au pouvoir. Peut-être. Alors qu'en face, chez les Saoud, c'est de l'islamisme, mais personne ne le dénonce. Comme on a oublié par ailleurs le soulèvement des omanais (je ne sais même pas comment on appelle les habitant d'Oman).

Lien vers le commentaire

L'islamisme, c'est le nom qu'on donne a celui qu'on n'aime pas, ça marche comme 'libéral' en fait :D

(Je n'ai pas de sympathie pour le régime des séouds, mais je ne le qualifierai pas d'islamiste non plus, l'islam est ouvertement une excuse de pouvoir, les talibans par contre, c'est plus discutable)

Lien vers le commentaire

L'islamisme, c'est le nom qu'on donne a celui qu'on n'aime pas, ça marche comme 'libéral' en fait biggrin.gif

(Je n'ai pas de sympathie pour le régime des séouds, mais je ne le qualifierai pas d'islamiste non plus, l'islam est ouvertement une excuse de pouvoir, les talibans par contre, c'est plus discutable)

J'aimerai en savoir plus quand même. :online2long:

Lien vers le commentaire

Chez les séouds, c'est le régime qui oriente fortement les fatwa et instrumentalise la religion dans l'objectif plus ou moins ouvert de la stabilité politique (en fait, c'est bien parce que c'est ouvertement dit… aux occidentaux, que c'est des 'alliés'), sous les talibans, je pense qu'on peut plus facilement dire que c'est bien leur vision de l'islam qui guide la politique.

Lien vers le commentaire

Ce n'est pas une pique, et ce n'est pas ce que j'ai écrit à l'époque.

Au fond peu importe, les curieux peuvent remonter le fil pour lire nos contribution. Mais pour le présent ça m'intéresserait de savoir si tu penses encore que le problème n°1 de la Tunisie (et du Maghreb), c'est l'U.E.

L'islamisme, c'est le nom qu'on donne a celui qu'on n'aime pas, ça marche comme 'libéral' en fait biggrin.gif

J'ai parlé d'islam politique, pas d'islamisme - justement pour éviter ces confusions. C'est marrant comme le cerveau interprète toute lecture par un biais cognitif.

D'ailleurs en passant, s'il y a un bien un sujet qui m'emmerde profondément, à peu près autant que Israël-Palestine, c'est celui du 9/11. Quand des gens se répandent la-dessus, je sais tout de suite avoir affaire à des agités du bocal.

Lien vers le commentaire

Chez les séouds, c'est le régime qui oriente fortement les fatwa et instrumentalise la religion dans l'objectif plus ou moins ouvert de la stabilité politique (en fait, c'est bien parce que c'est ouvertement dit… aux occidentaux, que c'est des 'alliés'), sous les talibans, je pense qu'on peut plus facilement dire que c'est bien leur vision de l'islam qui guide la politique.

Absolument pas, c'est même exactement le contraire.

Au fond peu importe, les curieux peuvent remonter le fil pour lire nos contribution. Mais pour le présent ça m'intéresserait de savoir si tu penses encore que le problème n°1 de la Tunisie (et du Maghreb), c'est l'U.E.

Je ne comprends pas la question, ce que tu rapportes est loin de ce que j'ai écrit. Tu as une bonne mémoire pour retenir (certaines) réponses aux questions, mais en oubliant la question.

Un jour je t'ai distinctement entendu dire "ce serait vraiment cool que Paris se fasse détruire, se fasse mettre à genoux". Je n'ai pas envoyé ton signalement à la DGSE car tu n'étais pas une menace pour la vie de 2 millions de personnes, tu parlais simplement d'un match de foot.

Lien vers le commentaire

Absolument pas, c'est même exactement le contraire.

Ce n'est ni ce que j'ai entendu, ni ce que j'ai observé, l'interprétation locale de l'islam est très particulièrement favorable a la stabilité politique et les savants sont extrêmement tolérants et ne dénoncent pas la vie dissolue et les innombrables violations de la charia auquel se prêtent de notoriété publique les membres de la famille royale, sans parler de la situation générale de l'esclavage des immigrés et du racisme ostentatoire envers eux particulières en opposition avec l'islam, en particulier quand les immigrés sont musulmans.

Un islam rigoriste en séoudie, indubitablement, une législation inspirée de la charia, clairement, de l'islamisme politique, non, on ne peut pas franchement dire ça, les islamistes politiques en séoudie, ils existent, mais ils sont bien cachés, et pas franchement des amis du régime, si il y a de l'islamisme politique séoudien, c'est a l'étranger qu'il éxiste, et en tant qu'arme geo-politique au service de la famille royale, pas le contraire.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...