Aller au contenu

Le service national universel


Adrian

Messages recommandés

  • 3 months later...
  • 8 months later...

Tuteurs caïds, drapeau sifflé et « ça part en émeute » : il raconte le chaos d’un séjour de SNU

 

Citation

Douze silhouettes en survêtements posent devant un bungalow au toit anthracite. C’est la nuit. Ceux qui ne cachent pas leur visage sous un cache-cou prennent leur air le plus patibulaire, façon gang au pied de son bloc, les majeurs tendus vers l’objectif en une haie de doigts d’honneur.

La photo tranche avec les images d’ados en polos généralement diffusées par les services de l’État pour vanter les mérites du service national universel (SNU).
[...]

« Le SNU le plus ghetto », a résumé l’un des participants, sur son fil TikTok.

Timéo, un lycéen de Bondy (Seine-Saint-Denis) en a fait les frais un peu plus que d’autres : il est rentré de son séjour avec un coquard, cinq jours d’ITT et une bonne dose d’angoisse.
[..]
Ce coup de pouce au permis de conduire, qui vise à séduire un public plus large que les enfants de gendarmes ou de militaires bercés par l’uniforme, a aussi motivé Mathis. « C’est surtout pour le code que je l’ai fait »
[...]

Et pour cause : « Normalement, les adultes ont une semaine de préparation avant l’arrivée des stagiaires, ça n’a pas été fait cette fois », raconte, côté coulisses, Dominique (le prénom a été changé), l’un des encadrants du séjour de Sangatte. « Le vendredi avant l’arrivée des jeunes, la direction cherchait encore une personne à embaucher. J’ai moi-même été recruté à l’arrache. »

Dominique, qui n’en est pas à son premier SNU, tombe des nues. « Je n’avais jamais vu ça. Il y avait des jeunes qui sifflaient le drapeau, je me demande encore pourquoi ils étaient là. Il y avait des tuteurs beaucoup trop proches des jeunes, et des cadres de compagnies qui n’épousaient pas vraiment les valeurs républicaines. Ils cherchaient juste un boulot. »

Selon des vidéos que nous avons pu consulter, plusieurs débordements ont lieu à l’abri des regards, dans les dortoirs. Ainsi de ce grand ado, visiblement effrayé, réveillé en pleine nuit par ses camarades, qui lui décochent un coup avec ce qui semble une lanière en caoutchouc. Une autre vidéo montre un jeune homme, identifié par un participant comme l’un des tuteurs, en train de serrer le cou de deux jeunes stagiaires afin de provoquer, pour la blague, un bref évanouissement.

Le lundi 15 avril, après l’extinction des feux de 22 heures, Timéo se retrouve « dans la chambre d’un des tuteurs, on est à vingt-quatre dedans, il y a beaucoup de fumée ». Des joints tournent, assure-t-il. D’autres tirent sur leur « puff ».

[..]
Cependant, plusieurs tuteurs sont mis à pied, et reviennent au centre chercher leurs affaires. « Là, ça part en émeute », retrace l’ado. Les moniteurs virés, furieux, « balancent le mobilier de jardin » de leur bungalow et « veulent tout casser », se souvient Dominique. La police intervient encore.
[..]

Mais la rue de Grenelle met en avant un bilan global plus reluisant, avec « un taux de satisfaction de plus de 96 % », chez les 107 000 volontaires passés sous les drapeaux du SNU.

« Malheureusement, ce type de problèmes risque d’arriver plus souvent à mesure que le SNU s’élargit, surtout s’il s’étend à des jeunes de moins en moins volontaires »

 

Lien vers le commentaire
il y a 51 minutes, Adrian a dit :

« Je n’avais jamais vu ça. Il y avait des jeunes qui sifflaient le drapeau, je me demande encore pourquoi ils étaient là. Il y avait des tuteurs beaucoup trop proches des jeunes, et des cadres de compagnies qui n’épousaient pas vraiment les valeurs républicaines. Ils cherchaient juste un boulot. »

Comme c'est étonnant

Lien vers le commentaire
33 minutes ago, Bisounours said:

Comme c'est étonnant

Pour le coup, un peu.

 

Pourquoi s'inscrire en tant que participant si tu t'en fous?

 

Et pour les encadrants, je doute que ce soit un boulot très bien payé et tout le discours politique et journalistique actuel est que profiter des aides sociales est plus intéressant que de bosser.

C'est d'ailleurs pour ça que la réforme d'Attal sur le chômage convainc même une grande partie des oppositions et des journalistes sur le sujet (à part les gauchistes).

 

Je n'ai pas étudié depuis longtemps la véracité de cette affirmation, mais pour le coup même si ce n'est vrai qu'en partie, on pourrait espérer que cela éloigne de ce genre d'emploi, des jean-foutre qui n'auraient aucune appétence pour celui-ci.

Lien vers le commentaire

La victime va au SNU pour le code gratuit, le coup de pouce parcoursup et l'aspect colo/sport. Les tuteurs y vont pour un boulot comme un autre.  Les incitations plutôt que le patriotisme.

 

 

Citation

Ce coup de pouce au permis de conduire, qui vise à séduire un public plus large que les enfants de gendarmes ou de militaires bercés par l’uniforme, a aussi motivé Mathis

 

  • Yea 3
Lien vers le commentaire
1 minute ago, Adrian said:

La victime va au SNU pour le code gratuit, le coup de pouce parcoursup

 

Mer., j'avais pas connaissance de ça.

 

Encore plus de la merde que je le pensais...

Lien vers le commentaire

J'ai eu des échos monstrueux sur parcours sup. (Bénévolat dans le CV du lycéen pour maximiser ses chances d'avoir le droit de s'inscrire en première année de médecine.)

Lien vers le commentaire
  • 1 month later...

Violences, cannabis, refus de chanter la Marseillaise... Les ratés du SNU, cette promesse d’Emmanuel Macron

 

 

Citation

Sur place, ils retrouvent trois classes de seconde d’autres lycées, parmi lesquelles un établissement des Hauts-de-Seine, proche de Nanterre. «Il y a une grande différence entre le SNU volontaire où les jeunes s’engagent individuellement et viennent de toute la France, et ce SNU sur temps scolaire, qui accueille des groupes constitués», constate le proviseur a posteriori. Il y a un réflexe tribal. Et lorsqu’une tribu impose sa loi, ça se passe mal». C’est ce qui s’est produit dans le centre d’accueil géré par des éducateurs.
 

Les lycéens venus du nord des Hauts-de-Seine, visiblement peu préparés à l’expérience du «vivre ensemble» et aux valeurs de la République, sont arrivés en conquérants, expliquant d’emblée qu’on les y avait «forcés». Dans les chambrées, certains boivent de l’alcool et fument du cannabis. Pendant les temps républicains au programme, ils refusent de chanter la Marseillaise et crachent par terre au lever du drapeau. Des casiers sont fracturés. Vols, harcèlement, violences... « Certains élèves ont pris le pouvoir et reconstruit la loi de la Cité », résume Florian de Trogoff, avant de préciser : « J’ai beau être proviseur d’un lycée de Saint-Germain-en-Laye, mes élèves sont presque tous issus des quartiers et de l’immigration ». Parmi ses huit classes de seconde, le lycée polyvalent compte presque autant d’élèves inscrits dans la voie professionnelle que générale. Certains viennent des Mureaux, de Chatou, de Achères ou de Carrières-sous-Poissy. « Très rapidement, il y a eu de la xénophobie, du racisme antifrançais, alors que mes élèves venaient du même milieu que les perturbateurs ! Ils ont été très choqués , rapporte le proviseur. Au cours du séjour, le responsable du centre avait évoqué des «problèmes de gestion de groupe» . Nous avons ensuite appris que trois élèves du lycée des Hauts-de-Seine étaient passés en conseil de discipline et avaient été renvoyés dès le 3e jour, puis un 4e élève dans la foulée» .

 

  • Ancap 1
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...