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San Salvador


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il y a 27 minutes, L'affreux a dit :

 

Moi de même. Mais si l'anarcapisme implique de subir des gangs bah on ne voit pas trop où serait l'avantage d'essayer.


Y a malheureusement des pays où il vaut mieux être protégé par un gang non officiel plutôt que par le gang officiel. 

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On 11/3/2023 at 4:18 PM, Tramp said:


Tu noteras que les États où les dirigeants sont choisis par un vote sont une minorité.

Et c’est être généreux avec la définition de vote. Prend Rishi Sunak qui est le premier ministre du UK : ce n’est pas lui qui a mené la campagne pour les élections parlementaires, c’est Boris Johnson. Quand Bojo a été viré, les membre du parti conservateur ont élu un nouveau leader Liz Truss qui est devenue Première Ministre sans nouvelles élections parlementaires. Liz Truss a ensuite été dégagée et remplacée par Sunak sans élection parlementaires ni mêmes élections au sein du parti (il n’avait pas d’opposant) alors même qu’il avait perdu contre Truss deux mois auparavant. En gros, les seuls personnes qui ont vote pour Sunak sont les habitants de sa circonscription et 300 et quelques députés.

Je ne sais pas si c'est un bon exemple : c'est un système différent du français où l'Assemblée est fantoche. Au RU, le Parlement est souverain, pas le premier ministre qui n'est "que" celui qui commande la confiance des Communes. Donc on élit un Parlement (enfin, ses membres) au suffrage universel, et celui-ci gouverne, via un cabinet. Et il gicle le PM si ce dernier perd sa confiance.

 

Bref : le PM n'est en effet pas élu directement, mais il n'a pas vocation à l'être. C'est le parlement qui l'est.

 

Le fait que le premier ministre ait plus de pouvoir aujourd'hui et soit devenu plus que le primus inter pares est une évolution somme toute assez récente ; fin XIX début XXe le PM devait réellement composer avec son cabinet et ne décidait pas de la politique seul. Fun fact d'ailleurs : protocolairement le PM n'est pas le plus important ministre et cède la place au Lord Chancellor (garde des sceaux, à la louche)

 

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Il y a 4 heures, MXI a dit :

Le fait que le premier ministre ait plus de pouvoir aujourd'hui et soit devenu plus que le primus inter pares est une évolution somme toute assez récente ; fin XIX début XXe le PM devait réellement composer avec son cabinet et ne décidait pas de la politique seul.

Oh, c'est toujours un peu le cas de facto : les ministres du cabinet ont une marge de manœuvre relativement large par rapport au Premier d'entre eux ; ça a pu se voir de manière presque ouverte pour Gordon Brown face à Tony Blair, mais c'est plus général que ça. 

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Il y a 10 heures, MXI a dit :

Je ne sais pas si c'est un bon exemple : c'est un système différent du français où l'Assemblée est fantoche. Au RU, le Parlement est souverain, pas le premier ministre qui n'est "que" celui qui commande la confiance des Communes. Donc on élit un Parlement (enfin, ses membres) au suffrage universel, et celui-ci gouverne, via un cabinet. Et il gicle le PM si ce dernier perd sa confiance.


Je comprends bien. Mais quand on sait aussi que les parlementaires sont élus à la majorité relative, la réalité pratique est relativement éloignée du mythe du suffrage universel (c’est aussi le cas en France pour d’autres raisons et dans la plupart des démocraties j’imagine). 
Le suffrage universel est plus un mythe qui a servi à remplacer l’élection divine qu’une réalité pratique. Il faut à ce titre noter que le mythe du suffrage universel fonctionnait tout aussi bien quand la moitié de la population (voir plus) était privé du vote (ie les femmes et évidement les indigènes et esclaves) et que le caractère démocratique et majoritaire des US pré-suffragettes ou de la 3e république n’est pas remis en cause. 

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9 hours ago, Tramp said:


Le suffrage universel est [...] un mythe qui a servi à remplacer l’élection divine.

Entièrement d'accord avec ceci. Pour le reste, moins, mais je pinaille...

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  • 3 months later...

Nayib Bukele, réélu président avec plus de 85% des voix.
 

https://www.lefigaro.fr/international/salvador-victoire-ecrasante-de-nayib-bukele-reelu-president-20240205

Quote

«C'est la première fois qu'il y a la démocratie dans le pays, a déclaré Nayib Bukele. Il n'y a pas de dictature, les gens votent en démocratie. Le peuple dit: je ne suis pas opprimé, je suis heureux.»

 

L'incontestable popularité du «dictateur cool» est liée à la politique sécuritaire impitoyable qu'il a imposée pendant son premier mandat. Un simple chiffre montre l'efficacité de cette politique: le nombre d'homicides est passé de 87 pour 100.000 en 2019, année de son accession au pouvoir, à 2,41 en 2023.

 

(...) «Le Salvador avait un cancer avec des métastases. 85% du territoire était dominé par les bandes, se plaît à rappeler Nayib Bukele. Nous avons pratiqué une chirurgie, une chimio, une radiothérapie et nous allons en sortir guéris, sans le cancer des bandes. Nous avons éliminé ce qui nous tuait. Ce qui attend maintenant le Salvador est une période de prospérité ».

 

Le remède a été particulièrement radical: en mars 2022, le président Bukele a déclaré l'état d'urgence, qui a autorisé le déploiement de l'armée dans les rues salvadoriennes et les arrestations sans mandat d'arrêt. Au total, il a été procédé à 75.000 arrestations depuis, pour une population de 6,5 millions de personnes. Le président a fait construire une méga prison qu'il appelle «centre de confinement du terrorisme». Aucun avocat ne peut entrer dans cet établissement. Aucun contact n'est possible avec l'extérieur.

 

Mais les résultats sont là et la population salvadorienne a montré sa reconnaissance en revotant à une très large majorité pour ce jeune président de 42 ans. Cette réélection était normalement impossible selon la Constitution. Mais le «dictateur cool» est parvenu à contourner l'obstacle en démissionnant début décembre, soit six mois avant la fin de son mandat. Si beaucoup de juristes contestent la manœuvre, la population, elle, ne lui en a pas tenu rigueur.

 

(...) La politique sécuritaire de Nayib Bukele et ses résultats sont regardés avec curiosité et parfois envie par les autres pays d'Amérique latine où l'insécurité est de plus en plus préoccupante. Le nouveau président équatorien, Daniel Noboa, a dit vouloir s'en inspirer. Le nouveau président argentin, Javier Milei, a lui aussi exprimé son admiration pour son homologue salvadorien.

 

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