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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Je n'ai lu qu'une partie mais c'était plus que ça, il apporte de vrais arguments et même un peu d'humour: http://hydre-les-cahiers.blogspot.fr/2015/09/prostitution-et-philosophie-morale-du.html?q=prostitution D'une manière générale je me méfie de l'attitude qui consiste à dévaloriser intellectuellement des libéraux qui tendent à changer de camp. Pour prendre un exemple français, Alain Laurent a mal tourné, mais ses ouvrages étaient plus que corrects. Il faut donc prendre le syndrome de Pareto au sérieux, chercher ses causes et comment les contrecarrer.
  2. Disons que c'est une façon pour le moins sommaire et peu durable de "faire société" ou de créer un groupe soudé par un projet politique (au pire ça finira en dérive totalitaire et en recherche permanente d'ennemis à massacrer ou de traîtres internes à purger). @Bézoukhov a sûrement raison de dire que les libéraux n'ont pas assez médité la notion de culture (s'il veut dire par là tout ce qui a à voir avec les appartenances collectives et la "volonté de vivre ensemble" dont parlait l'auteur de Qu'est-ce qu'une nation ? ), mais comme disait ma grand-mère: quand on se compare on se rassure. La xénophobie c'est le degré zéro de la culture.
  3. En parlant de droitards, on a un nouveau journal fillono-marion-maréchaliste qui va sortir: http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2017/09/01/lincorrect-un-nouveau-mensuel-qui-veut-faire-la-passerelle-entre-les-droites/
  4. J'ai vu passer l'extrait en question sur la 2 et c'était, comment dire... c'était prononcé sur un ton léger, un ton de vraie-fausse ironie, qui voulait dire "moi-même je ne prends pas du tout au sérieux ce que je suis en train de dire". Comment respecter la parole publique dans ces conditions ?
  5. Cette intervention est un monument de bêtise. 1): Aucune compréhension des mécanismes du marché. En fait on n'a une mentalité illibérale mais dépourvu de la volonté ferme d'user de moyens en conséquence. Du coup: 2): ça ouvre la voie aux partis radicaux qui ne manqueront pas de dire que le chef de l'Etat est un naïf, un faible, incapable de voir que les égoïsmes privés doivent être mis au service de l'intérêt général par la force publique. Sans parler du sujet lui-même (une baisse des loyers de... 5 euros), à peine digne du premier ministre, et là c'est le président qui réagit...
  6. L'initiatrice de ce courant se réclame explicitement de la philosophie de l'éducation de Rousseau, donc du romantisme (lequel est par essence, au minimum, en tension avec la modernité, puisqu'il en constitue une critique). Et quand bien même lesdits principes ne seraient au bout du compte pas dommageables, ça marche au mieux pour de jeunes enfants. Il y a un stade où il faut choisir entre la fétichisation de la spontanéité et les finalités de la culture. C'est pourquoi il est rassurant que "trop peu d'enseignants du secondaire considèrent l'élève comme le principal acteur de sa construction". Le plus souhaitable serait évidemment de privatiser le système éducatif, de telle sorte que les modèles et méthodes inefficientes tendent à être chassées par les bonnes.
  7. On est déjà les Montessoriens pour ça. Merci mais non merci.
  8. Progressiste, comme tu y vas En termes de réception, il est intéressant de noter que Tocqueville a été lu et médité par Nietzsche et la Révolution conservatrice allemande. C'est d'ailleurs d'autant plus curieux que dans le même temps l'Action française en avait une lecture hostile (en particulier à l'encontre de l' "inéluctabilité" des temps démocratiques). « Tocqueville, que Nietzsche a lu et admiré. » -Dorian Astor, Nietzsche. La détresse du présent, Gallimard, coll. Folio essais, 2014, 654 pages, p.299. « Alexis de Tocqueville est pour moi, depuis longtemps, le plus grand historien du XIXème siècle. » -Carl Schmitt, Ex Captivitate Salus et autres textes, Paris, Vrin, 2003, p.136. « L'aspect du monde actuel, comparé aux prévisions de Tocqueville, donne un exemple de la manière dont l'œil d'un bon observateur perce à jour la structure des faits qui s'amoncellent. Son regard s'élance, par-delà les vallées et les gorges, jusqu'au sommet qui s'esquisse au loin. » -Ernst Jünger, L'État universel (1960).
  9. C'est parce qu'il y a un gentil libéralisme politique qui peut permettre à la gauche de faire oublier son passé totalitaire se réinventer, mais il ne faut pas le confondre avec le dangereux turbo-néo-libéralisme économique (c'est la position de sociaux-démocrates comme Serge Audier ou Sandra Laugier). Edit: grillé par @Solomos
  10. 1): Je pense pas que les Lumières soient gauchistes, mais quand j'en parle ici, on me dit que c'est intrinsèque au libéralisme... 2): https://fr.wikipedia.org/wiki/Quis_custodiet_ipsos_custodes%3F
  11. Je tourne les chaînes de la radio. 15 secondes de France Culture: "Je pense que les modèles d'intelligence artificielle qui nous sont proposés sont quand même majoritairement occidentaux, blancs, hétéronormés..." Je change de chaîne.
  12. Il faut manier ce genre d'argument utilitaires (ou du moins leur présentation) avec précaution. Celui-là risquer de donner l'impression que c'est parce que la croissance est élevée que l'ouverture des frontières est acceptable.
  13. J'ai lu le début de Qu'est-ce que la politique ? (2007), de Jean-Marie Donegani & Marc Sadoun. Les auteurs enseignent à Science Po Paris. C'est remarquablement mauvais. Il y a des pages entières totalement in-substantielles, où les termes principaux de la phrase pourraient aussi bien être inversés que ça aurait autant -ou plutôt aussi peu- de sens. Beaucoup de citations qui n'apportent rien, beaucoup d'auteurs réduits à des généralités ou des clichés. Aucune idée remarquable, aucune thèse claire qui se dégage. Il y a aussi un gros problème d'unité. Dans le chapitre "L'individu et le tout", on parle aussi bien du rapport entre libéralisme et républicanisme que d'autres choses, on y fait une critique (stupide je trouve) des théories sociologiques (bourdieusiennes) de la compétence politique, etc. Ah oui, les auteurs se revendiquent dans l'introduction "libéraux et sociaux-démocrates"... Entre ça, Renaut/Ferry et les escouades de phénoménologues, je plains les étudiants de Science Po...
  14. Non. Et j'en profite pour signaler ma détestation des termes laissés non translittérés. Arendt fait ça d'ailleurs.
  15. 1): Oui, bien sûr. Et c'est quelque chose que beaucoup de gens ne comprennent pas, parce qu'ils traduisent "intérêt individuel" par "mon désir" (en termes objectivistes: ils rabattent l'égoïsme rationnel sur l'égoïsme brut). Or ce n'est pas du tout la même chose. L'intérêt individuel c'est ce que j'ai intérêt à désirer, ce qui ne recoupe pas nécessairement ce que je désire effectivement. Ou dit autrement, c'est mon désir dès lors qu'il est raisonnable (dans une perspective téléologique: en tant qu'il me pousse vers la réalisation de ma finalité). « Tout désir qui naît de la Raison ne peut être sujet à l'excès. » -Spinoza, Éthique, IV, proposition LXI, 1677. 2): Du coup je ne comprends pas ta remarque. Il y a des tribunaux parce que les gens agissent de manière injuste et déraisonnable, donc parce qu'ils ne suivent pas leur intérêt individuel. S'ils le faisaient, je vois mal comment les intérêts individuels pourraient se contredire. D'où la nécessité des tribunaux et institutions politiques pour rectifier les passions déliées de la raison: « Si la nature humaine était ainsi faite que les hommes désirassent par-dessus tout ce qui leur est par-dessus tout utile, il n’y aurait besoin d’aucun art pour établir la concorde et la bonne foi. » -Spinoza, Traité politique, p.23.
  16. Je l'avais feuilleté environ une heure et bof bof. J'ai déjà dit tout le mal que je pensais des pages consacrés à Spinoza. Le chapitre sur La Nature des choses de Lucrèce fait très scolaire par exemple. Quant à la théorie du "libéralisme antique", ça m'a paru faible aussi. Par contre on m'a offert Droit naturel et histoire en vue de mon anniv et tout de suite ça à l'air plus consistant.
  17. Ce n'est pas une théorie, c'est un fait. L'indépendance a été rejeté en 1958 par 16 279 voix contre 8 988: https://fr.wikipedia.org/wiki/Polynésie_française#La_question_de_l.27ind.C3.A9pendance
  18. La Polynésie française n'est pas un pays, c'est une partie de la France. Le passage au socialisme y est juste plus imminent que dans d'autres territoires.
  19. Je vois de plus en plus prospérer l'infâme terme "impacter" ("X va impacter Y")... Alors qu'on a de magnifiques verbe en français pour dire ça, du genre nuire ou compromettre ou affecter... Heureusement que l'Académie française veille au grain: http://www.academie-francaise.fr/impacter
  20. Tu réponds trop, là Lequel de ces éléments constitue le critère permettant d'évaluer si la norme est moralement bonne ? (A moins que la moralité dépende de la présence de tous ces éléments ?) Le fait qu'une norme soit "potentiellement universelle" me semble être la même chose que de dire qu'elle soit "acceptable par tous". Si ce n'est pas une répétition, veux-tu dire qu'en plus de pouvoir être acceptée par n'importe qui, cette règle a aussi la propriété d'être dans l'intérêt de tout ceux qui l'acceptent ? Si oui, admets-tu que c'est le fait que la norme favorise ou non l'intérêt individuel qui est le critère de la moralité ? (ce qui est précisément ce que je soutiens. Ce qui implique que l'universalité -le fait que tous le monde aurait intérêt à suivre la même règle- n'est pas requise pour qu'une norme soit morale, du moins, pas nécessairement*. C'est valable pour les normes morales, mais pas nécessairement pour les normes que je propose d'appeler éthiques: « Tandis que l'éthique désigne les convictions à propos des modes de vie qu'il est bon ou mauvais de mener, la morale renvoie aux principes qui guident la manière dont toute personne doit se comporter avec les autres. ». -Ronald Dworkin, Sovereign Virtue, 2000). *Autrement dit une norme est morale à partir du moment où elle favorise l'intérêt individuel d'au moins un individu, le présupposé (spinoziste) sous-jacent étant que les intérêts individuels ne peuvent pas se contredire / sont harmonieux.
  21. Avant de débattre du libéralisme avec un utilitariste, je débattrais de son critère de moralité, lequel est sans fondement à mes yeux (et probablement inepte dans la pratique).
  22. D'abord, il faut préciser ce qu'on entend par "intervenir". J'attends encore que quelqu'un me prouve qu'il soit moral de violer l'axiome de non-agression. Ensuite, pour qu'une quelconque forme d'utilitarisme soit défendable, il faudrait prouver que la maximisation du bonheur "global" (ensemble des êtres humains / des êtres vivants) soit un comportement plus profitable à l'agent moral que d'autres normes (ou alors montrer que la moralité n'a rien à voir avec un égoïsme rationnel ou éclairé, mais là je souris d'avance). Je ne connais pas d'argument dans ce sens (j'ai lu L'utilitarisme de Mills, et il n'en donne pas me semble-t-il. Il faut maximiser l'utilité parce que). Et même si on en trouvait, il y aurait encore des raisons épistémologiques d'attaquer l'utilitarisme.
  23. Pourquoi est-ce moral ? En vertu de quel critère ?
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