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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback
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Mais justement, la formule d'origine est générale, et non pas contextuelle.
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On trouve de l'argent pour apporter une assistance opérationnelle au gouvernement irakien (plus quelques dizaines de bombardement, ne soyons pas prisonniers d'une logique comptable), mais pas pour sécuriser du matériel qui a dix fois plus de chances de mettre en danger la vie de français s'il tombe entre de mauvaises mains. Genius.
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Je ne vois pas de rapport nécessaire entre circulation transnationale et ouverture culturelle. On peut parfaitement visiter plein de pays de manière superficielle et ne pas en savoir nettement plus sur la langue/histoire/culture du pays considéré. Inversement on peut connaître assez bien un pays à distance*. *J'essaye de faire une blague sur les soviétologues mais je n'y arrive pas.
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Ce n'est pas comparable. Tu évoques une contrainte légale, il n'y a pas de contraintes légales à s'installer en ville. Des contraintes économiques, environnementales ou autres, peut-être, mais les gens n'en sont pas moins libres. Il est donc plus raisonnable de supposer qu'ils sont satisfaits de leurs choix que le contraire, au moins tant que l'on a pas de preuves allant dans le sens d'une inadéquation entre les comportements observés et les intérêts réels des individus. Et comme je le disais, le romantisme ne brille pas par ses arguments.
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Les articles que vous voulez faire buzzer
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
http://descartes.over-blog.fr/2017/06/gannelon-au-perchoir.html -
Mère Nature est plus dispendieuse de la vie des hommes que des femmes. Howard Bloom a consacré quelques passages intéressants à cela dans son grand livre, Le Principe de Lucifer.
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C'est vraiment un signe accablant de la frivolité de nos contemporains: « L’on doit cultiver sa fin. Pour les Anciens, le suicide était une pédagogie ; la fin germait et fleurissait en eux. Et lorsqu’ils s’éteignaient de bon gré, la mort était une fin sans crépuscule. Il manque aux modernes la culture intime du suicide, l’esthétique de la fin. Aucun ne meurt comme il faut et tous finissent au hasard : non initiés au suicide, pauvres bougres de la mort. […] L’absence d’axe des modernes n’apparaît nulle part plus frappante que dans la distance intérieure qu’ils gardent par rapport au suicide soigné et réfléchi, qui signifient l’horreur du ratage, de l’abêtissement et de la vieillesse, et qui est un hommage à la force, à l’épanouissement et à l’héroïsme. » -Emil Cioran, Le Crépuscule des pensées, 1938. In Œuvres, Gallimard, coll. Quarto, 1995, 1818 pages, p.392. La mort, on a quand même toute la vie pour y penser (article hilarant sur le thème: http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Bien_vivre_sa_mort ).
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Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
En quoi ? -
Que les libéraux aient délaissé cette portion du champ de bataille intellectuel est évident. Pourtant il y a une manière de commencer à engager le feu contre les anti-libéraux anti-individualistes: qu'est-ce qui vous permet de dire que le "bien-être social" des populations occidentales a régressé depuis le début de la Révolution industrielle ? J'observe que toi-même tu tiens la question pour d'emblée résolu, ce qui est pourtant tout sauf évident, ne serais-ce parce que mesurer le bonheur des gens est déjà diablement difficile, alors pour faire des comparaisons entre périodes historiques... La sociologie est en grand partie née à la fin du XIXème siècle autour du problème de l'exode rural et de l'anomie sociale dans les grandes villes modernes (Ferdinand Tonnies en Allemagne, Durkheim en France, etc). Pourtant le caractère nuisible de l'industrialisation et de l'urbanisation est loin d'être évident. Prenons par exemple "l'anonymat des grands villes", décrié par toute une littérature. Est-ce si facile de le considérer comme un mal ? D'un côté, l'individu n'est plus entouré de la familiarité des solidarités rurales, mais de l'autre, il y gagne en discrétion, en diminution de la pression sociale (jugement porté sur son mode de vie, etc), en possibilité d'autonomie et de créativité. Si la vie urbaine était si terrible que ça, il serait bien étrange que la population humaine mondiale s'oriente de plus en plus vers elle...
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Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Bon, j'ai lu L'Éthique et les limites de la philosophie, de Bernard Williams. C'est très lourd stylistiquement, avec plein de circonvolutions et de passages incompréhensibles (qui pourrait être moins compréhensibles si les allusions aux autres philosophes analytiques y étaient moins implicites. Ou pas). Mais quelques idées surnagent néanmoins. Par exemple, Williams rappelle cette idée tout simple que considérer qu'un individu n'agit pas en fonction de ses intérêts réels n'implique pas qu'il soit légitime de l'y contraindre: Bien sûr ça ne suffit ni à prouver l'existence d'intérêts réels, ni à prouver qu'ils sont connaissables (et sous quelles conditions). Mais je le précise pour @Neomatix et quelque autres qui considèrent l'idée avec beaucoup de défiance. Ensuite Williams distingue les théories éthiques entre les théories contractualistes et utilitaristes, ce qui est moins précis que de distinguer entre déontologisme et conséquentialisme (les premières étant incluses dans les secondaires, terme à terme): Il y a bien un ou deux passages sympathiques contre l'utilitarisme, mais ça reste agaçant de lire un bouquin entier pour si peu: "Comment un Je, qui a adopté la perspective de l'impartialité, peut-il détenir encore assez d'identité pour vivre une vie qui respecte ses propres intérêts ? Si la moralité est possible, me permet-elle encore d'être quelqu'un en particulier ?" (p.79) "Les exigences utilitaristes d'une production maximale de bien-être (welfare) sont sans limites. Il n'y a pas de limite à ce qu'une personne pourrait faire pour rendre le monde meilleur, si ce n'est celle du temps et de la force. De plus, puisque le rapport des états de choses possibles aux actions d'une personne est indéterminé, les exigences sont sans limites au sens où il existe souvent pas de frontières claires entre ce qui est attendu de moi et de ce qui est attendu des autres. Les théoriciens utilitaristes continuent (selon divers degré d'enthousiasme) à restreindre ce que l'on peut exiger d'un individu, en disant que vous êtes d'ordinaire plus efficace si vous vous occupez spécialement de vos propres enfants, ou vous détendez occasionnellement après un bon travail." (Bernard Williams, L'Éthique et les limites de la philosophie, Gallimard, nrf essais, 1990 (1985 pour la première édition britannique), 243 pages, p.87) J'en profite pour dire à @Nihiliste frustré , qui soutenait que "En ce qui concerne la règle qui veut que l'utilité de chacun a la même valeur a priori, elle ne me parait pas centrale dans la définition de l'utilitarisme", qu'il se trompe, c'est au contraire un élément central (et non fondé, pour autant que je sache) de la définition de l'utilitarisme: « J'obtiens le principe évident que le bien particulier de quiconque n'a pas plus d'importance, au regard de l'Univers (si je peux m'exprimer ainsi), que le bien d'un autre... et il est évident pour moi qu'en tant qu'être rationnel, je suis destiné -autant que mes efforts me permettent de l'atteindre- à viser le bien en général et non telle partie particulière du bien. » -Henry Sidgwick, Les méthodes de l'éthique, 1874. Traduit dans Bernard Williams, L'Éthique et les limites de la philosophie, Gallimard, nrf essais, 1990 (1985 pour la première édition britannique), 243 pages, p.116-117. -
Pour y avoir étudié, je confirme. Oh, rien de très significatif au quotidien, quelques dizaines d'individus sans doute. Mais qu'on retrouvera dans tous les mouvements sociaux, et plutôt du côté des cagoulés qui espèrent "faire péter le système" et casser du flic. Les plus fourbes vont jusqu'à comprendre que pour espérer soulever une masse de manifestants pacifiques, il suffit d'une minorité excitée qui pousse les forces de l'ordre à la faute et à la répression ouverte. L'avant-gardisme "révolutionnaire" a de beaux jours devant lui.
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Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Ce qui est soit dit en passant une bonne illustration de l'inflation calamiteuse de la notion de travail, dont se plaignait beaucoup Arendt. -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Je compte l'acheter bientôt. Après il ne faut pas prendre Ogien pour ce qu'il n'est pas, il écrit dans Philosopher ou faire l'amour qu'il n'a jamais "voulu (ou été capable) d'écrire un traité de philosophie". C'est rigoureux mais ce ne pas systématique et il procède beaucoup par mises en doute plutôt qu'en apportant des arguments au service d'une position, ce qui peut donner des résultats assez frustrants. Ogien était sans doute plus libertaire que libéral/libertarien, mais c'était un esprit rationnel et comme le dit @NoName, si on pouvait avoir une gauche moins liberticide et étatiste grâce à ce genre d'intellectuels, ce serait un vrai progrès. -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Il a dû s'inspirer de: NB: Depuis ma panne je suis sur Firefox, j'ai l'impression que les images ne se copient-collent plus comme d'habitude. Du coup je mets le lien aussi: -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Ah non, je n'aime pas du tout cette pause, il y a un mélange de "détente" et de tension bizarre, et un coté "pris sur le vif" ne va pas avec le cadre officiel autour. Cela dit plusieurs portraits présidentiels sont notoirement ratés, ce ne sera pas le pire du lot. Personnellement le président debout, digne, dans la bibliothèque, c'est ce qui me paraît le plus réussi, esthétiquement. -
Lessiver l'État islamique
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnnieboy dans Europe et international
J'ai eu un cours là-dessus, c'était bien plus intéressé que ce que tu en dis. Le but était de faire disparaître les versions gênants les intérêts politiques de la dynastie du moment. Mais toutes ces histoires sont fort compliquées. Et ça n'a effectivement pas grand-chose à voir avec ce qui se passe de nos jours.- 723 réponses
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- ei
- terrorisme
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(et 1 en plus)
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Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
Je me souviens d'un passage du Trotski du début des années 20, où il disait un truc du genre: "Maintenant, la social-démocratie va devenir le gestionnaire des intérêts du capital américain sur le continent". Et de fait le centre-gauche a semble-t-il souvent été très docile vis-à-vis des desideratas américains. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le P.C.F avait peur que Mitterrand et les socialistes remplacent de Gaulle, durant la crise de mai 1968. -
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
Mélenchon a protesté 24 contre la guerre contre la Libye, arguant que le Parlement n'avait pas été consulté (ce qui est en effet un problème). Puis il s'est lassé. Il a dû estimé que le thème ne devait pas être assez porteur. Il y a quand même une abyssale baisse de niveau comparé à un Jean Jaurès... Force est de constater que les seuls critiques cohérents et constants sur le sujet sont la gauche radicale (communistes et trotskystes) et les néo-gaullistes (comme Asselineau). -
Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Me revoici après quelque jours d'absence, exilé des Internets suite à une panne générale de mon ordi. Du coup j'ai pu lire Philosopher ou faire l'amour, de feu le regretté Ruwen Ogien. C'est un ouvrage de belle facture. C'est clair, pédagogique, drôle et...rigoureux (soit le contraire de la grande majorité des livres de "philosophie" consacrés à l'amour, qui masquent mal leur nature de manuels de "développement personnel" vaguement améliorés). Il y discute un peu de la valeur morale de l'amour et de l'éthique des vertus, dont je m'aperçois qu'elle (et le bouquin d'Ogien lui-même d'ailleurs) s'insère tout à fait dans ce que Lordon a nommé le "tournant émotionnel" des sciences sociales. On en apprend donc sur les émotions, les sensations, pour essayer de mieux cerner cette notion aussi polysémique que populaire qu'est l'amour... Et entre deux lectures de chansons populaires, on apprend à différencier un bien absolu d'un bien relatif, ce qu'est l'irrationalité motivée, que l'amour et le bien ne se recoupent pas, que notre vocabulaire émotionnel est plus pauvre en termes positifs que négatifs (et ce que les psychologues évolutionnistes en pensent), et plein d'autres petites choses qui font pétiller l'esprit. C'est une très bonne introduction à la philosophie de l'amour (il y a un chapitre entier sur les grands points de discorde entre philosophes sur ce sujet), y compris pour des lecteurs qui n'ont jamais fait de philosophie, ou qui, comme Ogien, ne sont pas des thuriféraires absolus du romantisme (je le précise pour @NoName qui n'est jamais en panne d'une pique à mon endroit sur le sujet ). Sinon je me remets dans le cycle d'Elric, de Moorcock (parce que le romantisme c'est quand même cool). -
Le vol de concept
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Turgot dans Philosophie, éthique et histoire
Comme l'écrit Graham McNeil dans ce qui est sans doute la meilleure de ses nouvelles de SF: "Mieux vaut laisser certaines choses être oubliées". -
Ces petites phrases qui vous ont fait plaisir…
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Non dans La Taverne
J'étais certain que la conversation aller dériver vers l'existence de lois liberticides et le problème de la tyrannie de la majorité. Bon. 1): Non, c'est tout sauf évident, et sans même se demander ce que la philosophie libérale a à dire sur la question, la tradition politique chrétienne (entre autres) a produit plusieurs réponses contradictoires à la question de savoir si on pouvait légitimement résister à un pouvoir tyrannique et/ou non-chrétien. 2): Et pourtant on peut. Ou du moins on pourrait en débattre, parce qu'il n'y a pas de "ça va sans dire" sur une question aussi complexe. D'une manière générale la philosophie politique libérale n'a pas beaucoup pensé la question de la résistance à l'oppression (et on peut presque en dire autant de la philosophie politique en générale, souvent plus soucieuse de fonder le pouvoir que de lui résister). Vous allez me dire, ce n'est pas vrai, il y a Locke qui a posé un droit de résistance à l'oppression lorsque les droits naturels sont violés (notion qu'on retrouve directement dans la DDHC). Bon, c'est parfait. Mais est-ce que Locke nous dit un tout petit peu plus précisément ce qu'il faut entendre par "lorsque les droits naturels sont violés" ? Est-ce qu'il faut qu'ils soient tous violés simultanément, ou est-ce que certains (plus primordiaux) suffisent ? Ou même un seul ? Et est-ce que tout les types de violations se valent ? (cas limite: est-ce que je peux légitimement attaquer l'appareil d'Etat les armes à la main lorsque la fiscalité devient confiscatoire ?). Question subsidiaire: qui est le sujet de la révolte politique contre un pouvoir oppressant les droits naturels ? Pour Locke il semble que l'individu soit un échelon pertinent (il revient en quelque sorte dans la situation de l'état de nature). Mais si une révolte individuelle mène à la mort ou à la privation accrue de liberté, est-ce toujours une attitude pertinente (fût-ce légitime) ? Je ne sais pas si la philosophie de Locke est capable de répondre à ce genre d'interrogations (où l'on voit que d'évidence il n'y a pas). Mises évoque en passant le sujet. Sa position est intéressante: n'étant pas anarchiste, il se soucie de ne pas prescrire la révolte contre l'Etat (garant de l'ordre légal et donc de la possibilité d'avoir des droits), en dehors des situations d'ultime recours (la révolte comme ultima ratio). C'est une position intéressante car elle ne sombre pas dans le subjectiviste inhérent à l'attitude décrite en 1) ("Je respecte la loi si ça me convient, si ça ne nie pas mes principes suprêmes"), subjectivisme qui n'a rien à objecter au premier insurrectionnaliste ou communautariste venu. Bien sûr, elle ne fait que déplacer le problème ("C'est quoi -ou mieux, c'est quand- une situation où la révolte est l'ultime et légitime recours contre l'abus de pouvoir ?"), mais c'est déjà un début (comme disait Bergson, tout problème bien posé est à moitié résolu): "Tout libéral doit pourtant s'opposer à ce que, dans une répulsion compréhensible à l'égard de tout ce qui est prison et police et par une présomption exagéré, on proclame le droit de l'individu de s'insurger contre l'État. Résister par la force à l'autorité publique est le dernier moyen dont dispose la minorité pour mettre fin à l'oppression à laquelle la majorité la soumet. La minorité qui veut faire triompher ses idées doit tendre à devenir la majorité en usant du pouvoir de ses moyens intellectuels. L'État doit être organisé de telle sorte que l'individu puisse avoir le champ libre dans le cadre de ses lois. Le citoyen qui pense autrement que les représentants de l'appareil politique ne doit pas être gêné au point de n'avoir plus que le choix entre sa propre ruine ou la destruction de l'appareil politique." -Ludwig von Mises, Le Libéralisme (1927). 3): Oh, moi tu sais, je suis un démocrate libéral, national-républicain / souverainiste de gauche, alors les listes hein, ça ne m'impression guère. -
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
C'est d'ailleurs là tout le tragique du socialisme. Comme disait Aron, le communisme mène au camp de rééducation (il faut "améliorer" l'homme), le nazisme au camp d'extermination (il faut détruire les "sous-hommes"). On ne comprendra pas la séduction du socialisme (beaucoup plus durable historiquement que le phénomène fasciste) si on n'y décèle pas des idéaux positifs (modernes) pervertis. Edit: Je crois que Mises est allé jusqu'à écrire que le socialiste et le libéral ne différaient pas sur les fins, mais seulement sur les moyens. Ce qui pour le coup est excessif. Mais ce sont des frères ennemis, nés de la modernité et voués à s'en disputer l'héritage. "Le plus proche parent est le frère, c'est la plus forte identité de l'exogamie monogamique qui, en Occident, contraint à prendre un seul époux hors de la famille. La moindre différence doit porter la plus grande distance, l'antinomie radicale, le conflit le plus grave : ces frères sont ennemis." -Michel Clouscard. -
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
1): J'accepte cet élément comme à charge dans le procès de la bêtise de Méluche Il faut néanmoins prendre en compte que les partis politiques, dès qu'ils dépassent un certain seuil quantitatif s'altèrent selon la loi dialectique du passage de la quantité à la qualité se diversifient en tendances internes, et qu'ils changent parfois de telle sorte qu'une tendance peut mener une longue et vaine lutte interne avant de se rendre compte qu'elle est complètement minoritaire et incapable d'influencer sérieusement la majorité du parti (la scission devenant alors le seul moyen de ne pas se renier). Et l'affectif et l'habitude ralentissent nettement ce genre de prise de conscience politique. Ce n'est pas une simple affaire de loyauté/déloyauté. 2): Il ne s'agit pas d'excuser mais de comprendre, comme dirait le sociologue. En l'occurrence de savoir si parler de bêtise est pertinent. Parler d'aveuglement idéologique serait plus juste. (1): Même remarque que 2). (2): On continue de mener une bataille de mots (mais que faire d'autre lorsqu'on s'accorde sur le fond ?): hypocrite est un terme impropre. L'hypocrite est celui qui exprime des opinions qu'il n'approuve pas au fond de lui (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypocrisie ). Je ne vois pas ce qui permet de qualifier ainsi Mélenchon: il pense vraisemblablement que le socialisme est une bonne chose, en fermant volontairement les yeux sur toutes les preuves du contraire. Parler de bêtise est inadéquat (celui qui est bête ne peut pas comprendre ; là c'est qu'il ne veut pas). Il vaut mieux mettre en cause un dogmatisme idéologique (il n'y a pas pire sourd que celui qui, etc. Mais la mauvais foi du sourd ne prouve pas qu'il n'est pas intelligent.).
