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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback
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Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
C'est parce qu'il s'agit d'un conséquentialisme utilitariste. Ce n'est pas un objection contre tout conséquentialisme. L'article wiki sur la question est instructif: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conséquentialisme Le type de conséquentialisme vers lequel j'incline est à la fois un conséquentialisme centré sur l'agent et un conséquentialisme de la règle (cf: https://en.wikipedia.org/wiki/Rule_egoism ). -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Lemenicier a essayé de dressé un panorama des libéraux/libertariens en fonction de leurs philosophies morales: (A mon avis il y a plusieurs erreurs ou imprécisions dans sa description. L'une des plus subtiles étant que Mises, quand bien même il se serait revendiqué de l'utilitarisme (de Bentham), n'est pas utilitariste. Il ne parle jamais d'utilité, de calcul d'utilité, d'agrégation d'utilité, d'égalité arbitraire entre les utilités individuelles, and so on. Il est eudémoniste. Il admet le bonheur comme fin dernière de l'action (comme Aristote), et l'action (cf son ontologie praxéologique) comme visant à réaliser pour l'agent un état d'ataraxie (concept épicurien). Il faudrait inclure Mises et Rand dans la catégorie néo-aristotélisme, avec une influence épicurienne revendiquée chez Mises et une proximité inconsciente chez Rand. La différence entre eux étant que Rand exprime son eudémonisme en termes de droits naturels, alors que Mises non (sans doute à cause des connotations contractualistes de l'expression. Mais justement, Rand n'est pas contractualiste...). « La philosophie a longtemps discuté au sujet de la nature du bien suprême. La philosophie moderne a tranché ce débat. L'eudémonisme est aujourd'hui hors de contestation. Tous les arguments que les philosophes ont pu produire contre lui, de Kant à Hegel, n'ont pas réussi à séparer à la longue les concepts de moralité et de bonheur. » -Ludwig von Mises, Le Socialisme. -
Ou de taper sur Habermas (mais ça reste une maigre consolation face un sujet pareil): « "Fonder" la raison sur le langage ou la communication est absurde à plusieurs titres. Du point de vue des exigences rigoureuses de ce qu'on appelle traditionnellement une "fondation", langage comme communication (y compris les "intentions des participants à une communication intersubjective") sont de purs faits, qui peuvent servir à tout ce que l'on veut, sauf à fonder quoi que ce soit. Le langage est condition nécessaire de la raison (de la pensée), il en devient le corps vivant et merveilleux dès lors que la raison est créée, mais il ne "contient" pas la raison. On pourrait dire abstraitement que la question illimitée est toujours une possibilité immanente à tout langage -mais ce serait faux: un langage peut se boucler dans son institution effective et arrêter l'interrogation. » -Cornelius Castoriadis, Fait et à faire, Seuil, coll. Points, 1997, 336 pages, p.54.
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Lessiver l'État islamique
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnnieboy dans Europe et international
C'est là toute l'ambiguïté du droit international, qui prétend valoir sur un quasi-état de nature (or, comme disait Schmitt, aucune norme n'est applicable au chaos).- 723 réponses
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Ayant fait Es je me serais sans doute lancé sur le texte de Hobbes, malgré ma préférence pour la dissertation par rapport au commentaire de textes. Les deux sujets de dissertations sont soit abominablement compliqué (1), soit insipide (2). @Elphyr: Je trouve pas que les S s'en sortent mieux, avec le texte de Foucault plein de "si" et de "peut-être", et sans unité (il va de la biologie jusqu'aux institutions, bon). "Peut-on se libérer de sa culture ?" est intéressant mais difficile.
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Lessiver l'État islamique
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Johnnieboy dans Europe et international
La circulation des avions et drones de guerre U.S dans l'espace aérien syrien n'est certainement pas conforme au droit, ils n'y ont pas été invité. Alors si c'est pour incendier les villes par-dessus le marché...- 723 réponses
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Vous avez 4 heures
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bisounours dans Philosophie, éthique et histoire
(Réponse maximaliste en éthique): Non. D'abord parce que, si on entends par ce que j'ai le droit de faire les lois de ma société, elles peuvent être injustes (y compris à mon avantage: ex, le citoyen romain à le "droit" d'acheter des esclaves). Ensuite parce que, même si les lois sont justes, la liberté individuelle me permet de faire des choses injustes*, un usage inadéquat de ma liberté, inadéquat non vis-à-vis des autres mais vis-à-vis de moi (c'est là où je serais insatisfait de l'éthique minimaliste d'Ogien, il existe un rapport injuste à soi-même, ce qu'exprime déjà le sens commun pré-philosophique lorsqu'on dit :"Ne sois pas si injuste avec toi-même".). *Injustes étant défini comme équivalent d'irrationnel, comme inéquation entre mon action et le télos, la finalité dernière de mes actions (c'est à dire le bonheur). -
Vous avez 4 heures
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bisounours dans Philosophie, éthique et histoire
Justesse (de l'action) se dit. Légitimité aussi. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Et comment sait-on qu'un système de normes "correspond de manière optimale" ? Quel est le critérium de l'optimalité ? -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
1): Donc je peux "emprunter" ta voiture inopinément si j'ai un "bon" prétexte (genre emmener quelqu'un aux urgences) ? Si le droit de propriété est affirmé de façon aussi lâche, on arrivera assez vite au communisme. Ou du moins à une social-démocratie où la propriété n'est légitime que tant qu'on se "comporte bien"... 2): Tu n'es peut-être pas utilitariste, mais ton propos y ressemble. Ce ne sont pas des quantités d'utilité qui comptent, mais des "quantités de droits" individuels (éventuellement ordonnés par importance qualitative décroissante). Mais ton approche reste "altruiste" (au sens de Rand), tu adoptes le "point de vue de Dieu" vis-à-vis du scénario, alors que les règles morales visent à aider un individu à agir. Tu n'expliques toujours pas pourquoi tel individu donné aurait plus intérêt à suivre la règle "violes le droit de propriété et tue ce type" plutôt que de ne rien faire ou faire autre chose. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Autant pour moi. J'ai zappé cette dimension, c'est ça de répondre aussi tard la nuit. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
"Non, tes conseils ne sont plus de saison, Pylade, je suis las d'écouter la raison." -Oreste, à Pylade, in Jean Racine, Andromaque, acte III, scène 1, 1667. (Il faut quand même dire qu'outre l'immoralité de cette action particulière, se ficher des conséquences est incompatible avec suivre un système moral rationnel. Car si on ne teste pas une maxime morale d'après ses effets, on ne peut plus que l'accepter a priori et sans examen, sur la base de son autorité -qui n'est en fait que la force sociale qui la valorise- comme un article de foi. Tu dois accepter les Dix commandements et le onzième -l'impératif catégorique- parce que Kant Dieu l'a voulu. Parce que. Et pourquoi est-ce qu'il faut suivre la volonté de Dieu ? Parce que. ). -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
1): Soit cette action est moralement mauvaise, et alors tu ne dois ni la faire ni refuser d'être condamné si tu persistes (car ce serait légitime). Soit cette action est éthiquement mauvaise, et alors tu ne dois ni la faire ni accepter d'être condamné (car il n'y a pas de raisons, seules les actions immorales sont légitiment illégales, car elles nuisent à la liberté d'autrui). Soit cette action est bonne (ce qui n'est pas le cas) et tu ne peux pas dire, comme tu le soutiens, que tu accepterais d'être condamné -tu ne peux être cohérent avec ton raisonnement que si tu soutiens que tu essayerais de faire valoir la légitimité de ton acte. 2): A supposer qu'il ne soit pas irresponsable pour des raisons psychiatriques, il a tort, quelque soient ses motivations*. Il n'a absolument aucun avantage à tirer d'un tel comportement. Il peut se faire tuer, être blessé, finir en prison pour le restant de ses jours. Il sera haï et rejeté, tourmenté par sa propre conscience s'il lui en reste une. Il détruit lui-même ses possibilités de retrouver le bonheur un jour. Ce serait plus rationnel qu'il se tire une balle dans la tête. *Sauf situation alternative où la foule serait en fait composée de soldats d'une armée d'occupation. Auquel cas tenter de les tuer pourrait être moralement acceptable. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
C'est un problème qui vient loin derrière ceux que j'ai mentionné. L'utilitarisme ne nous explique pas pourquoi il faudrait être impartial et accorder autant d'importance à l'utilité de chacun (plutôt que de suivre le bon sens qui nous dit que nos proches comptent a priori nettement plus que de parfaits inconnus). Il ne nous explique pas nous plus pourquoi le "plus grand bien du plus grand nombre" serait un élément pertinent dans nos choix moraux (plutôt que -toujours pour prêcher pour ma chapelle, le bonheur de l'agent). Et pour en venir au calcul et à l'agrégation des préférences, de Jasay (dans L'Etat), considère que c'est impossible: -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
1: L'hypothèse la plus probable est donc... hautement improbable. Au milieu d'une foule qui panique, tu cours loin du danger, tu ne commences pas à discuter avec des inconnus pour leur demander s'ils savent tirer. Le scénario où tu voles l'armes et tu l'utilises est beaucoup plus probable. 2: Tu n'expliques pas en quoi "sauver des vies" serait moral ou bon, et à un degré tel que ça contrebalancerait le fait de voler et de tuer (ce qui n'est clairement pas moral). Pourquoi devrais-je sauver la vie des gens plutôt que de faire autre chose ? Comme fuir, par exemple ? 3): ça accroît l'immoralité de la chose: non seulement tu violes son droit de propriété, mais tu outrepasses son consentement connu (qui n'était qu'hypothétique dans la version précédente du scénario). Et ce sans aucune obligation immédiate, puisque les alternatives à ce choix sont multiples: fuir, se cacher, attaquer autrement le tireur, etc. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
C'est totalement immoral et j'ai peine à croire qu'un utilitariste pousserait la cohérence avec sa théorie foireuse jusqu'à aller dire au shérif: "Vas-y, chope en quelque uns au hasard !" !. De toute façon ce n'est pas la peine de commencer à discuter de l'utilitarisme tant que ses partisans ne sont pas capables de nous expliquer pourquoi donc on devrait vouloir "le plus grand bien du plus grand nombre" ? L'utilitarisme essaye de se faire passer pour un égoïsme rationnel, puisque l'utilité de l'agent moral est inclus dans les calculs d'utilité ; pourtant elle ne pèse pas plus que celle d'autrui (sinon ce n'est pas un utilitarisme @Nihiliste frustré ) ; par conséquent l'utilitariste affirme que l'agent moral doit agir même lorsqu'il n'y trouve pas avantage (cf ci-dessus avec le shérif, qui n'a rien à gagner à intervenir) ; voire même lorsque son utilité "devrait" être sacrifié au profit d'autrui. La réaction saine face à ce genre de maxime morale est: "Pourquoi devrais-je obéir à des règles qui ne me procure aucun bénéfice ? La morale devrait nous aider à vivre notre vie, pas le contraire". -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Mais qu'est-ce que veut dire "meilleures" si on se limite à cette définition, sinon "qui finit par s'imposer historiquement" ou "qui dure longtemps" ? A moins que ce que tu décris ne soit qu'une conséquence du point de vue évolutionniste, auquel cas je ne vois pas quel genre de philosophie morale ce serait. -
Non, ça fait plusieurs années que ça dure. Sinon je suis toujours content que l'on rappelle que le Parlement européen ne siège guère à Strasbourg.
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Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Tu es utilitariste ? (C'est pas un soupçon infâmant hein ; c'est juste que s'il y a des utilitaristes libéraux, comme l'était Bentham d'après Mises, c'est selon moi by mere accident, et non parce que l'utilitarisme conduit nécessairement au libéralisme ou parce qu'il en consisterait le fondement moral adéquat. Et d'ailleurs l'utilitarisme est "déontologique" si on veut, en ce sens que son système de principes inclus des choses totalement arbitraires. La règle égalitaire qui veut que l'utilité d'un individu vaut moralement autant que celle d'un autre surgit typiquement de nulle part). -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Je confonds probablement plein de choses. Je ne suis même pas très convaincu de ma propre distinction entre morale et éthique (est-ce que l'une est soluble dans l'autre ?). Je pense aussi qu'aucune définition très satisfaisante du déontologisme, du conséquentialisme et de l'éthique des vertus n'a encore été avancée. Il n'y a pas de dictionnaire ou d'index des notions dans le recueil Métaéthique édité par Vrin. Un dictionnaire de philosophie morale ne serait pas du luxe dans ma bibliothèque. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
1): On ne peut pas savoir à l'avance si les conséquences seront si bonnes que ça (tu vas peut-être rater ton coup et tuer un innocent, avant de te faire toi-même neutraliser par le forcené). Le choix est donc entre un mal (modéré) certain (violation de propriété et vol), et un effet positif douteux. C'est suffisant pour ne pas le faire. Dégage et appelle les flics. Ou si tu veux vraiment intervenir, trouve autre chose. Je dis un effet positif douteux et non un bien, car le bien de l'agent à intervenir n'est pas évident (à moins qu'on rajoute des éléments dans le scénario: par exemple, il ne peut pas fuir et voler l'arme est sa seule défense possible ; auquel cas ma réponse pourrait être différente). Le gain par rapport à la fuite est inexistant. De plus, la morale prime sur l'éthique, on ne peut pas transgresser une règle morale ("respecte la propriété d'autrui"), même s'il s'ensuit un comportement vertueux ("faire preuve de courage en essayant de sauver des gens"), qui est optionnel, non obligatoire. On ne peut pas atteindre une fin bonne avec des moyens qui ne le sont pas. 2): Je note, comme s'en agaçait Rand, qu'on commence par imaginer des situations invraisemblables (et souvent critiques) et ensuite on se demande que faire, ce qui n'a aucune utilité pour les gens qui ont des problèmes en général infiniment plus ordinaires et que ce genre de réponses n'aident pas. Je vois mal dans quel univers un dollar de plus ou de moins déciderait de la survie de l'humanité. Et quand bien même, il suffirait de lui expliquer pourquoi, il devrait vraisemblablement te le donner. Mais il pourrait aussi avoir une très bonne raison de te le refuser. Peut-être qu'il veut se payer un billet de métro pour aller voir sa mère mourante à l'autre bout de la ville. C'est son dollar et tu n'as pas le droit de le voler. Là encore le dommage est certain et le gain hypothétique (au mieux la météorite n'a aucune conséquence sur toi, au pire tu vas mourir en un clin d'œil et comme disait Épicure, la mort n'est rien pour nous car on ne peut pas sentir la mort en tant que telle). -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Nietzsche est intéressant pour approcher la morale de façon métaéthique ("quelle est la nature de la morale/des énoncés moraux ?"), ou "sociologique" ("quelle société, et quel groupe, et quel individu, et quel dosage d'affects* chez un individu, engendre telle pensée morale ?") -Marx aussi d'ailleurs, avec une méthode différente. Mais il est tout sauf évident que Nietzsche ait une éthique normative. Ou plutôt, tout sauf évident que Nietzsche ait des arguments pour fonder sa préférence pour une éthique normative donnée. *On peut d'ailleurs se demander si Nietzsche ne tire pas une conclusion ontologique de sa méthode généalogique, conclusion implicite en faveur de l'émotivisme: https://fr.wikipedia.org/wiki/Émotivisme Et la même question vaut pour Spinoza, à qui Nietzsche doit beaucoup. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Formulé ainsi, la position de philosophie morale vers laquelle j'incline est compatible avec ces trois courants ; j'ai donc tendance à penser que ce sont des clivages surfaits et que les vraies oppositions se jouent ailleurs. Je soutiens une forme de réalisme moral déterministe, égoïste et rationaliste* (je préfère parler d' https://fr.wikipedia.org/wiki/Eudémonisme plutôt que d'égoïsme rationnel, mais ça revient au même), avec une branche proprement morale, universel et négative ("Une norme est moralement bonne/légitime/appropriée lorsque sa non-transgression est une condition nécessaire du bonheur de l'agent"), et une branche éthique, particulière et positive ("Une norme est éthiquement bonne/légitime/appropriée lorsque son respect rapproche l'agent du bonheur"). On peut donc considérer que c'est un genre de conséquentialisme (il faut tester expérimentalement les normes et constater leurs effets pour savoir si elles sont légitimes ou pas), mais une fois les normes dégagées de l'observation et du raisonnement, on peut les fixer en un "corpus de règles connaissables à l'avance". Mais elles ne sont pas connaissables a priori (sauf à avoir a priori une connaissance exhaustive de la nature humaine, ce que les platoniciens croient avoir sans le savoir du fait de la contemplation des Idées avant la chute dans la matière...). Il est possible que suivre des normes morales impliquent des vertus morales, et c'est encore plus probable pour les règles éthiques. *Quelqu'un pourrait me faire remarquer: tu es juste objectiviste. Mais en fait il n'est pas certain qu'une philosophie morale de ce genre soit solidaire d'une métaphysique (et d'une anthropologie philosophie) telle(s) que celle(s) de Rand. J'éviterais donc de me dire objectiviste jusqu'à atteindre un début de convictions en la matière. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Vu la singularité de la position (extra-académique) de Rand, je ne la rattacherais pas à ce courant intellectuel (académique). Mieux vaudrait parler de deux formes de néo-aristotélismes. Il y en a d'autres. -
Éthique et tac
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Lancelot dans Philosophie, éthique et histoire
Oui, oui, tu gioues sur les mots. L'éthique des vertus est un courant de la philosophie morale contemporaine qui appelle à une ressaisie de la pensée morale des Anciens, qui n'appelaient pas eux-mêmes ce qu'ils faisaient ou leurs écoles "éthiques des vertus". Rigoureusement parlant, une partie de son contenu ou de ses propositions lui préexistaient, mais le courant est forcément différent de cela, puisqu'il s'inscrit dans un contexte historique différent, avec un panorama différents d'alliés ou d'adversaires, etc. On peut donc parler d'un courant ou d'une école, tout comme il y eut un courant matérialiste au sein les Lumières françaises du 18ème, alors même que le matérialisme lui préexistait dans l'antiquité gréco-romaine.
