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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Ce qui à l'époque était une fonction très tournante... Ce que tu dis est vrai sur les cadres coloniaux, ça n'empêche pas la purge de l'Etat dans l'Hexagone, l'interdiction des syndicats et des partis de gauche, l'emprisonnement de Blum, l'exil de De Gaulle, etc. La France républicaine a perdu et a été persécuté. Mais elle n'a pas collaboré.
  2. Pas faux. Néanmoins j'ai l'impression que le libéralisme emprunte aux deux, ou que les principes des deux se neutralisent ou s'équilibrent d'une certaine façon en lui. Mais je me trompe peut-être. On peut peut-être dire que le libéralisme n'est en général ni de droite ni de gauche, mais qu'il y a des libéraux de droite et de gauche, en fonction de certaines affinités avec des éléments, symboles, etc., traditionnellement rattachée à l'une ou l'autre. Je comprends ton raisonnement mais comme historiquement la division droite/gauche recoupe le clivage des révolutionnaires favorables à un veto du roi sur les décisions des représentants de la nation, et que le libéralisme ne peut pas s'en remettre à un monarque absolu, je ne trouve pas ça absurde de parler d'une gauche libérale. Mais ça reste à préciser, je le sais bien. Oui, mea culpa. Oh, ça n'a pas une grande importance à mes yeux, comme je disais, on ne peut pas prévoir la façon dont les richesses se distribueraient dans une société libérale. Disons que l'inégalité des richesses suscite inévitablement la rancœur d'une certaine partie de la population, et qu'une certaine tendance à l'égalisation aurait peut-être le mérite de limiter la conflictualité sociale. Mais c'est vraiment un objectif secondaire et la liberté n'a pas à être sacrifié pour tenter de l'atteindre.
  3. Il y a eu un effondrement de la IIIème République, de ses élites, qui n'ont pas su anticiper la catastrophe (mauvaise politique étrangère, mauvaise politique de réarmement militaire, mauvaise stratégie des généraux, etc.). Ensuite ce sont de nouvelles élites qui ont formé le régime de Vichy. Beaucoup n'occupaient pas de fonctions importantes avant 1940. Tu fais l'impasse sur l'Épuration, qui a quand même bien fonctionné, même si les peines de mort de Brasillach ou Laval vont contre mes principes. Les autres sont se surtout planqués, et ceux qui ont ressorti la tête de l'eau ont dû attendre des années. Reste que je suis d'accord avec toi sur la honte que porte la gauche pour avoir porter à la fonction suprême un homme qui avait servi Vichy...
  4. République qui était en fait à l'époque un Empire colonial (déclinant). Ce qui n'est plus le cas. Si la France traversait une grave crise politique/sociale maintenant, je pense que vu nos dirigeants, ça donnerait plutôt un scénario à la 1940: incompétence, paralysie décisionnelle, puis effondrement.
  5. C'est bien ce que nous dit l'opinion courante. Mais mon schéma vise à expliquer l'axe gauche/droite, pas l'axe libéralisme/antilibéralisme (qui pourrait être vertical, relatif au degré de liberté). Les libéraux n'ont pas nécessairement à se laisser définir selon ces catégories. Et je pense aussi que plus elles seraient définies précisément, plus serait défini le "centre" (droit ou gauche), et plus on verrait que c'est le "lieu naturel" du libéralisme (à ne pas confondre avec le centrisme politique contemporain, qui est chrétien-démocrate plutôt que libéral). Toujours est-il que mon schéma ne vise pas à prouver que le libéralisme ne peut pas être "de gauche" (ou de centre-gauche), ce ne serait pas cohérent avec mes opinions . L'absence d'inégalité autre que juridiques créé en soi des conditions de possibilités d'égalisation des conditions (la démocratie au sens de Tocqueville), les individus sont libres de s'enrichir, leurs positions sont instables ; de là des possibilités d'égalisation: par exemple, par l'entre-aide générationnelle entre individus ayant inégalement captés de la richesse. En outre, une société libre pourrait tendre (voire devenir) égalitaire matériellement si un nombre suffisant de ses membres le décidaient, mais ça ne serait qu'une évolution contingente, une autre pourrait avoir une structure très différente. C'est vrai si on exclu ce que les marxistes appellent le "communisme primitif" (les tribus donc). Même je ferai deux remarques: 1): C'est un résultat effectif qui n'était semble-t-il ni souhaité, ni justifié comme tel par les communistes (d'où le déni, parfois quasi-pathologique) ; 2): Ensuite, je ne connais pas assez les sociétés de type URSS pour te répondre, mais il me semble qu'elles sont caractérisés non pas par une inégalité juridique, mais par une inégalité de pouvoir (membre du Parti versus non membres, membre de la faction dominante versus ennemi du peuple, etc). Officiellement, les citoyens sont égaux devant la Loi, mais la Loi n'est elle-même par respectée (le Pouvoir n'ayant pas de limites légales). Ce n'est pas exactement identique à une société où la Loi est appliquée mais où les individus ne sont pas reconnus égaux en droits. Les fascismes sont antilibéraux et par voie de suite anticapitalistes (ils n'autorisent pas un usage de la propriété échappant au pouvoir de l'Etat), mais ils n'étaient pas socialistes, ils ne prétendaient pas mettre en place une société où les hommes seraient égaux (le fascisme n'est pas non plus universaliste: il ne prétendait pas tendre vers une révolution mondiale intégrant tous les peuples dans l'égalité et le bonheur, il ne prétend pas que ce qui vaut pour un homme vaut pour un autre homme, etc.). Ils font au contraire ouvertement l'éloge de la hiérarchie (naturalisée), entre les "races", les groupes humains, les individus, etc. Les points communs entre fascisme et bolchevisme sont bien réels, mais ils ne sont pas identiques. On pourrait définir le premier comme la tentative d'abolir l'égalité, et le second comme la tentative d'abolir les différences. Ni l'une ni l'autre n'étant réalisables en pratique, la violence totalitaire est obligée de suivre une fuite en avant perpétuelle.
  6. Je suis Thomas Hobbes et j'approuve ce commentaire.
  7. Si, et si. D'une manière générale, je ne vois aucune raison de ne pas suivre l'opinion courante (ou les classifications du Ministère de l'Intérieur) sur le caractère "de droite" ou "de gauche" d'un parti (sauf dans des cas extrêmement particuliers, du genre "Macron est-il de droite ou de gauche ?"). La définition de la droite et de la gauche est un vieux casse-tête dans la mesure où elles sont plurielles toutes deux. Ce sont des notions assez flous. Néanmoins on peut convenir selon moi du critérium suivant: Tendent vers l'aile droite du spectre politique les forces politiques qui privilégient l'inégalité ; vers l'aile gauche celle qui privilégient l'égalité. Selon les domaines considérés, ça nous donne en gros cette schématisation (avec des frontières fluides entre chaque type): -Extrême-droite: inégalité raciale/religieuse (Nazisme, fascisme, etc.) et juridique (dimension contre-révolutionnaire = hostilité à l'égalité juridique défendue par la Révolution française) et matérielle (anti-socialisme ; anticommunisme) ; -Droite: inégalité uniquement matérielle (anti-socialisme ; anti-communisme) ; -Gauche: égalitarisme modéré (social-démocratie au sens large) ; -Extrême-gauche: égalitarisme radical (communisme). Sachant qu'on peut rajouter comme critère la plus grande acceptation, voire la justification ouverte de la violence, par les extrêmes. Le PS n'est pas socialiste au sens marxiste du terme, mais ça ne l'empêche pas de revendiquer un discours "égalitariste modéré", centré autour, non du renversement du capitalisme, mais de thématiques du genre "réduction des inégalités [sous-entendu: de richesses]", lutte contre "l'exclusion", égalité des chances", "promotion des femmes & minorités au postes de pouvoir", etc.. Quand au NPA, c'est un parti trotskyste, donc "égalitarisme radical", anticapitalisme, hostile à la division du travail, etc. Ce sont des partis de gauche et d'extrême-gauche. Ce souci de lutte contre l'inégalité n'est pas revendiqué par le FN, quelque soient ses lubies sur l'étatisation de tel secteur ou sur le protectionnisme. Les mesures peuvent éventuellement se recouper, pas les justifications. Autre critère plus difficile à manier, les partis de droite ou d'extrême-droite inclus beaucoup plus volontiers dans leurs discours (sinon dans leurs politiques publiques) un marqueur religieux, alors que les partis de gauche sont plus souvent laïcs voire porteur d'une critique de la religion (athéisme d'Etat dans le communisme). On ne verra jamais une personnalité politique de gauche dire quelque chose du genre « Qui n'a pas vibré au souvenir du sacre de Reims [...] n'est pas vraiment Français. » (Marion Maréchal-Le Pen, cf: http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/12/02/25002-20151202ARTFIG00101-marion-marechal-le-pen-qui-n-a-pas-vibre-au-sacre-de-reims-n-est-pas-vraiment-francais.php).
  8. Je me balade sur Google.News, pour le moment je n'ai vu que Le Figaro commenter cet événement: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/09/13/01016-20160913ARTFIG00119-isere-des-policiers-et-pompiers-agresses-apres-l-incendie-d-une-ecole.php
  9. Cette histoire ne sent pas bon du tout.
  10. Non. Gauche =/= socialisme + socialisme =/= interventionnisme étatique = le FN n'est pas de gauche.
  11. S'il y a récidive mais que le garant était de bonne foi (ce qui est indéterminable: on est pas dans sa tête), ça revient à l'emprisonner pour avoir mal estimé les actions futures d'un tiers. Je trouve cela insensé, sans vouloir t'offenser.
  12. => https://fr.wikipedia.org/wiki/Seppuku
  13. Dans nombre de cultures, c'est une preuve de détermination guerrière, les alternatives étant d'être tué par l'ennemi (ce qu'il veut) ou réduit à la captivité (peu glorieuse).
  14. Il a quand même choisi de se suicider tandis que le palais présidentiel était attaqué à l'artillerie de siège. Parler de mort héroïque est peut-être un brin partisan mais pas abusif non plus.
  15. Les naturalistes s'invitent à la fête de l'Huma: http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20160909.OBS7771/des-naturistes-a-la-fete-de-l-huma-mais-pour-quoi-faire.html Ce qui semble illégal: https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000021796944&cidTexte=LEGITEXT000006070719 Même si on parier que la loi ne sera pas appliquée (gouvernance social-démocrate oblige).
  16. Je pense que le PS va refaire son unité après les primaires de fin d'année (en particulier si Hollande n'est pas désigné comme candidat). Alors qu'au Front de Gauche, hé bien... il y a cette tribune de Frédéric Boccara & cie (cf: https://blogs.mediapart.fr/frederic-boccara/blog/080916/contribution-au-debat-sur-la-candidature-la-presidentielle). Ils appellent à une candidature communiste (indépendante de Mélenchon donc). Le FdG pourrait donc exploser en vol avant la présidentielle.
  17. Bah si. A peu de choses près. "Les principaux auteurs français de la French Theory sont : Louis Althusser, Jean Baudrillard, Simone de Beauvoir, Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Michel Foucault, Félix Guattari, Luce Irigaray, Julia Kristeva, Jacques Lacan, Claude Lévi-Strauss, Jean-François Lyotard, Jacques Rancière, Monique Wittig et Pierre Bourdieu." https://fr.wikipedia.org/wiki/French_Theory "La philosophie postmoderne désigne un ensemble de discours et de travaux apparus en majorité dans les années 1960, en particulier en France (notamment ceux que les Américains ont rangés sous le nom de « French Theory »). Cette appellation, héritée surtout de la conception qu'une époque avait de sa condition (postmodernité), et popularisée notamment par le philosophe J.-F. Lyotard, regroupe des pensées qui développent une forte critique de la tradition et de la rationalité propres à la modernité occidentale, et qui proposent des manières nouvelles de questionner les textes et l'histoire, influencées notamment par le marxisme, la critique kierkegaardienne et nietzschéenne de la rationalité, la phénoménologie de Husserl et de Heidegger, la psychanalyse de Freud et de Lacan, le structuralisme de Lévi-Strauss, mais aussi par la linguistique et la critique littéraire. On inclut souvent derrière cette appellation les philosophies de Foucault, de Deleuze et de Derrida, mais aussi de Althusser, Castoriadis, Lyotard, Baudrillard, Guattari, Irigaray, Badiou, Nancy, Lacoue-Labarthe, Julia Kristeva en France." https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_postmoderne
  18. Après faut relativiser la calamité post-moderniste: ça reste des universitaires isolés, sans base sociale et sans représentation politique (vu que l'Etat est bourgeois colonial-racial). Par contre leur capacité à peser sur le politique et à attiser les tensions n'est pas négligeable. Ce sont un peu les Zemmour de gauche, ils pourraient comme lui dire: "à la fin, ça se terminera entre eux et nous".
  19. Après les viols imaginaires du féminisme contemporain, le racisme inconscient (mais toujours des Blancs, curieusement): http://www.etatdexception.net/11-manieres-dont-les-blancs-fuient-leurs-responsabilites-face-au-racisme/ La French Theory est en train de revenir coloniser l'Hexagone, et ça fait peur...
  20. Le FdG n'est pas un parti, camarade. D'où une instabilité inévitablement plus grande. Et je n'ai pas dit qu'ils existaient des partis sans clivages internes. Je dis qu'au sein du FdG, le clivage Mélenchon (PG) / PCF s'accroît, ces derniers temps.
  21. Personnellement je pense qu'il aura du mal à dépasser son score de 2012. Même avec les voix des élus du Hollandisme. Il n'a rien à proposer de nouveau, et le FdG est plus que divisé que jamais par ses clivages internes.
  22. Parce qu'emprisonner les gens a un coût qu'il est difficile d'assumer sans un niveau de développement assez avancé. Et parce que dans les sociétés les plus exposées à la pénurie, se priver d'un individu, de ses capacités, est plus problématique que dans une société densément peuplée. En ce qui me concerne, je pense que le rôle de la justice pénale est avant tout de punir, la réhabilitation doit passer après, sans pour autant disparaître. Sauf cas particuliers des détenus à vie, le coupable doit être sanctionné en ayant en vue qu'il va réintégrer un jour la société. Une sanction intelligente ne doit ni l'abrutir, ni le diminuer (mutilation, etc.), ni le rendre incapable de s'occuper de lui-même. Dans cette optique, je suis pour le travail en prison, sur la base du volontariat et pour en diminuer les frais de gestion. Le système pénitentiaire pourrait être privatisé et mis en concurrence, sous surveillance externe de l'autorité judiciaire. Je suis contre la peine de mort, mais comme ce n'est pas le thème, je ne développerais pas mes arguments. En revanche, l'honnêteté intellectuelle me pousse à signaler le plaidoyer pour la peine de mort d'Aristide Renou, de très bonne qualité (5 parties cf: http://aristidebis.blogspot.fr/search/label/Plaidoyer%20pour%20la%20peine%20de%20mort?updated-max=2014-01-22T08:00:00%2B01:00&max-results=20&start=3&by-date=false; http://aristidebis.blogspot.fr/search/label/Plaidoyer%20pour%20la%20peine%20de%20mort ).
  23. Pauvre Hollande ? C'est tout ce qu'il mérite, oui. Comme dirait l'autre, ce qu'il y a de bien avec l'Histoire, c'est qu'elle a des poubelles.
  24. Pour commencer, la problématique du communautarisme ne se limite pas aux règles religieuses, mais également à d'autres marqueurs culturels, comme le fait de donner aux enfants des prénoms français ou au contraire, étrangers. Et à d'autres comportements infra-religieux: serrer ou non la main d'une femme, etc. Autant de signes qui trahissent une socialité commun ou fragmentée. Ensuite, "l'origine divine" me fait doucement rigoler... Comme si la production et l'interprétation des normes religieuses n'étaient pas en plein dans le social-historique... Alors qu'est-ce qui se passe, les musulmans égyptiens et turcs d'avant 1980 ne "respectaient" pas bien la volonté divine ? hum ? Cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hijab Pensons aussi au Carême chrétien (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Carême#Origines_et_histoire), marqueur religieux essentiel dans les siècles passés, complètement marginal de nos jours.
  25. Disons que ce n'est pas l'attitude intellectuelle qui me paraît la plus haïssable (surtout lorsqu'elle ne s'accompagne pas de la posture "gauche morale, émancipons donc la plèbe égarée"), mais les moyens qui vont avec ne sont pas compatible avec une approche libérale (le burkini ne viole les droits de personne, le risque de trouble à l'ordre public est fantasmagorique, etc.). Ou alors il faudrait que l'égalité juridique soit vraiment en passe d'être brisée par des exigences communautaristes. Et c'est loin d'être le cas. On est seulement au stade des petits accommodements honteux, style "aménager les horaires de la piscine municipale". Et encore. Après, dans l'absolu, en temps qu'individualiste, l'idée d'être enfermé dans une communauté quelconque me paraît très mortifère. Mais comme je l'ai dis à Flashy ailleurs, réduire la pression communautaire ne devrait pas être en soi la tâche de l'Etat, qui n'est ni légitime ni efficace pour ce faire.
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