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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Ni le mot ni l'idée ne sont présents dans ce texte. Si tu veux exprimer ton hostilité intelligemment, essaye d'éviter la paresse intellectuelle.
  2. Le point de vue de Descartes sur le burkini et les problèmes sous-jacents: http://descartes.over-blog.fr/2016/08/ensemble-mais-separes.html Son analyse est assez brillante, je dois dire.
  3. Au fond les conservateurs sont pour le libre-échange des capitaux, mais pas des personnes. Les gauchistes et les protectionnistes de gauche, c'est le contraire...
  4. Certes, mais il ne faut pas avoir une vision figée d'une réalité toujours mouvante. Le caractère marxiste du P.C.F est franchement discutable, et ce, au moins depuis l'arrivée de Robert Hue, je dirais. Si on relis l'Humain d'abord (programme du Front de Gauche en 2012, dont le P.C.F est membre), on cherchera en vain des références à l'abolition du salariat et à la socialisation des moyens de production, en dehors desquels la référence à Marx est quelque peu problématique... C'est en fait un programme néo-keynésien (Jacques Généreux a planché sur la partie économie, il est typiquement néo-keynésien), une sorte de réédition du programme commun de 1981, l'écolo-féminisme en plus. Beaucoup de dépenses publiques, mais rien de révolutionnaire là-dedans.
  5. Friot n'est pas marxiste, c'est un néo-proudhonien avec des gros bouts de keynésianisme dedans. D'ailleurs l'idée de distinguer possession et propriété au détriment de cette dernière est une idée de Proudhon. Marx quant à lui revendique non des limitations à la propriété en général, mais l'abolition de la propriété privée des moyens de production. Bien sûr, le socialisme réel ne s'en est pas tenu là.
  6. 75 000 adhérents, quelle farce. Le PS en a 50 000, et il décline nettement. En Marche doit avoir 3000 membres grand max, de quoi remplir une salle et guère plus.
  7. Merci, venant de toi ça me touche. D'autant que j'ai bien conscience que ce que j'ai écris comporte des fragilités et des points de tension. Je ne peux pas te répondre précisément avant d'avoir lu Villey. Mais c'est prévu. Je suis d'accord que l'idée de contrat social est hautement problématique, une sorte d'abomination mentale, au moins à première vue. Mais le fait est qu'une très grande part de la pensée moderne, de l'École de Salamanque à Kant (et même jusqu'à Mises), s'appuie là-dessus. Il faut essayer de comprendre pourquoi. Et également de comprendre le statut de l'idée: état historique réel, ou fiction méthodologique (à l'utilité elle-même discutable) ? Plusieurs commentateurs de Hobbes et Rousseau affirment que pour eux l'état de nature est une simple fiction, il n'existe pas mais sert à faire comprendre ce qui est... Pour l'essayiste marxiste Tom Thomas, la théorie contractualiste est le pendant idéologique du développement de la bourgeoisie: http://hydre-les-cahiers.blogspot.fr/2016/03/histoire-du-proces-dindividuation.html#!/2016/03/histoire-du-proces-dindividuation.html
  8. Vaste sujet… Comme il n’y a pas beaucoup de liborgiens de tendance républicaine, je vais essayer d’en dire un mot. Ce qui permettra peut-être d’éclairer certains aspects du libéralisme de gauche que j’appelle de mes vœux.
  9. Il faut envoyer des troupes d'écolos au sol pour protéger l'environnement
  10. Non, je n'ai pas prétendu que droits et devoirs se répondaient symétriquement, termes à termes. Je pense que pour voir ses droits (en bloc) assurés, il faut (en bloc) accepter comme devoirs ce qui rend possible l'effectivité de ses droits. Après, le problème est de clarifier le contenu de ce "ce qui rend possible". L'exemple de la mobilisation militaire ci-dessus me paraît un bon point de départ, suffisant au moins pour expliquer pourquoi je crois erroné de dire que les droits existent sans contreparties. Soutenir l'inverse révèle une volonté de parasitisme. Ce n'est peut-être pas très évident au niveau macro où se situait mon premier exemple. Mais imaginons une situation sans Etat, disons un groupe de trois individus explorant une île déserte, agressés par une tribu locale. Diriez-vous que les membres du groupe violent les droits de leur compère, s'ils décident de se séparer de lui après qu'ils leur aient signifiés son intention ne pas les soutenir en cas d'agression ? Non n'est-ce-pas (ce serait re-légitimer le délit de non-assistance à personne en danger...). Par conséquent il n'y a rien d'antilibéral et d'injuste à ce qu'une communauté (politique), exclue les individus qui ne se plient pas aux règles nécessaires à sa survie. Et la Cité (communauté de communautés comme dirait Aristote) ou l'Etat-Nation sont parfaitement légitimes d'agir de même si un individu ne se plient pas à ses devoirs (au sens où j'ai défini le terme). C'est du contractualisme élémentaire au fond: si on ne veut pas défendre le Léviathan, il ne faut pas se plaindre d'être rejeté dans l'état de nature. Tout bien réfléchit, il me semble que ça devrait paraître acceptable même du point de vue libertarien.
  11. Oui, parmi d'autres choses (les droits naturels sont également conditionnés à des facteurs naturels, tels que la vie du sujet de droits. Un être inexistant, du genre "les générations futures", n'a pas de droits). "Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme." => https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789
  12. Je ne pense pas. Par exemple, un apatride ne peut compter sur aucun Etat pour garantir même ses droits fondamentaux (vie, sécurité, etc.). Il est purement exclu et abandonné à son sort (une "vie nue" comme disait Arendt). Ce qui prouve bien que les droits sont conditionnés de facto à leurs conditions d'effectivité. A partir de là, ça ne me semble pas antilibéral d'exiger des citoyens le comportement minimum nécessaire à la défense de leur liberté (donc des devoirs), sous peine d'exclusion. L'exclusion n'est pas antilibérale, puisqu'aucun droit n'est violé. Ils cessent simplement d'être protégés par la force publique, c'est-à-dire la puissance d'une collectivité donnée.
  13. @Tramp & Tremendo Vous êtes surtout en pleine crise de flematite aigue. Ce n’est pas comme si les bons arguments de Tramp m’avaient déjà poussé à changer d’opinion à l’époque (peu après mon arrivée en ces lieux) où j’étais contre la libéralisation des drogues… Un effort quoi !
  14. C'est très discutable. Les droits n'existent qu'en vertu de leurs conditions de possibilité, dont on peut soutenir que tous un chacun a le devoir de les maintenir, sous peine de sanctions en cas de manquement. Prenons un exemple concret: la mobilisation des citoyens en cas de guerre. A première vue, ça ne semble guère libéral: l'Etat exige des individus un comportement positif (actif) qui excède la seule exigence de ne pas violer les droits d'autrui. Mais si on y réfléchit bien, continuer à avoir des droits égaux en cas de défaite militaire n'est pas certain. La défaite d'une communauté politique peut se traduire par son démantèlement, la perte de sa souveraineté, et l'imposition d'un statut vassalisé aux survivants (pour prendre des exemples consensuels, pensons aux guerres coloniales ou à l'Europe de l'Est sous domination nazie puis communiste). Comme dirait Arendt, le premier des droits est d'avoir des droits, et on voit mal comment cela est possible à celui qui ne dispose pas d'une communauté politique autonome (dans la modernité: un Etat souverain). Par conséquent, un Etat est selon moi fondé à déchoir de sa nationalité un individu qui refuse de le défendre en cas de guerre, car la situation inverse serait une situation asymétrique où un individu exigerait d'autrui un comportement en sa faveur (la défense de ses droits), sans assurer la réciproque. Dans les termes de Rand, on peut dire que ce passager clandestin exige qu'autrui se sacrifie pour lui. Une communauté politique soucieuse de survivre ne peut pas accepter ce genre de choses ; l'exclusion me semble donc raisonnable. En revanche l'emprisonnement ou l'exécution sommaire façon 1914 sont clairement despotiques, puisque l'individu n'est pas simplement exclu politiquement, mais attaqué dans ses droits, que l'Etat, à défaut de défendre, n'a pas à violer sur les étrangers (ou apatrides) présents sur son territoire. Bien entendu les libertariens ne seront pas d'accord avec ce que je viens d'écrire, mais c'est un autre sujet.
  15. Donc on veut être soi-même pour être heureux, et c'est en cela que la liberté est un moyen... Comme tu l'as dis ce n'est pas incompatible, simplement "se sentir soi-même" n'est qu'un but subordonné à un but final et autosuffisant (le bonheur). Le raisonnement d'Aristote est imbattable.
  16. Dégradation d'un bien public... On aurait dû troller ces gauchistes en leur disant qu'ils commettaient une privatisation
  17. Renaud, plus jeune, a appelé à voter Mitterrand (après avoir écrit des chansons anarchisantes et hostiles aux élections)...
  18. Je me demande ce que nos brillants postmodernistes diraient si un intellectuel de droite se laissait aller à dire, au hasard, qu'il n'y a pas de culture algérienne... M'est avis qu'ils le traîneraient en justice pour "racisme"...
  19. Si seulement. Mais il n'est pas dans le parti. S'il avait voulu provoquer une scission du PS, il aurait dû intégrer le parti. Là Hollande va bouffer ses contestataires à gauche pendant la primaire, puis une fois qu'il aura perdu la présidentielle, le parti refera son unité sans lui. Résultat, dans 10 ans, le PS sera toujours là et toujours aussi étatiste...
  20. Je trouve particulièrement regrettable la formule employée par Nathalie MP dans son article sur Mélenchon (au demeurant très bon). Cf: http://www.contrepoints.org/2016/08/30/264204-melenchon-revolutionnaire-senateur Il est dangereux et malsain de laisser croire que les francs-maçons seraient des "supers-parasites" tapis dans l'ombre des institutions (ce qui, comme chacun sait, est un délire récurrent de l'extrême-droite, de l'Action française à Alain Soral en passant par les nazis.). La Franc-maçonnerie ne mérite aucune hostilité particulière: ça n'est jamais qu'une secte, soit une religion qui n'a pas réussi. Aller au-delà est pour le moins suspect, ou bien signale une profonde ignorance: cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Antima%C3%A7onnisme
  21. Mélenchon peine à rassembler les parrainages d'élus (il faut dire qu'il a commencé sa campagne extrêmement tôt et au mépris de ses alliés du FdG). Du coup, en bon ex-trotskyste, il appelle les militants à lutter contre leurs directions pour le soutenir: Cf: http://www.europe1.fr/politique/presidentielle-2017-jean-luc-melenchon-en-difficulte-pour-obtenir-ses-parrainages-2831830
  22. Quand le FN défend la société religieusement neutre (ce qui ne va pas plaire à beaucoup de gens à droite): Cf: http://www.marianne.net/fn-veut-interdire-kippa-voile-grande-croix-rue-ce-n-est-pas-nouveau-100245344.html
  23. http://www.contrepoints.org/2016/08/27/263933-loccident-a-aide-a-creer-letat-islamique
  24. En effet, ce n'est pas très clair. Mélenchon veut peut-être limiter l'immigration tout en favorisant les naturalisations ? On sent bien que sur ce point, il est en difficulté intellectuellement et politiquement. Son socialisme l'amène à des positions protectionnistes, mais il n'est pas pour autant assimilationniste, encore moins anti-immigration (le FN ayant monopolisé ce créneau).
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