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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Ce n'est pas complètement irrationnel. Les gens tendent à craindre ce qu'ils ne connaissent pas, et beaucoup (dont moi-même), n'ont qu'une très vague idée de ce en quoi consiste la journée de travail d'un chef d'entreprise. On n'a pas de référents culturels, il n'y a guère de BDs, de films ou de romans qui traitent de ça, ou de documentaires pour comprendre les choses (et s'il y en a, ils sont sans doute dans la dénonciation). Même chose pour la Banque, l'individu lambda y voit des gens agités devant des chiffres et des symboles incompréhensibles, ce n'est pas étonnant que cela suscite méfiance et hostilité. Et puis l'idée que ça n'est pas du "vrai" travail et qu'on peut s'y enrichir sans efforts aux dépends d'autrui reste solidement implanté à travers tout le spectre politique.
  2. Dans son bouquin sur Montesquieu, Alain Juppé se réclame, à travers son sujet de biographie, d'un "libéralisme social", et un peu plus loin, d'un "libéralisme à visage humain"... Avec des alliés comme ça, plus besoin d'ennemis, comme on dit.
  3. Une Micro-nouvelle d'Alain Damasio, écrivain de SF que j'aime bien. Au programme, flicage à la française et constructivisme éco-socialiste [et ça passe dans Libé, les cons]: http://www.liberation.fr/planete/2015/11/25/alain-damasio-la-seule-vraie-voie_1416076
  4. Mais pas la charge de le retrouver.
  5. Et tous les sondages sont scientifiquement efficients, c'est bien connu. Les chances que celui-là l'était dépendent dans une large mesure du "ils" qui a réalisé ledit sondage.
  6. Tu as des travaux de sociologie électorale pour affirmer cela ? Parce que je doute que les rédactions du Monde, du Figaro, de BFM business ou de RMC votent pour la gauche...
  7. Faut aimer un minimum la religion pour lire le livre en entier, disons. Mais y a trop de sentences en latins non-traduites, et c'est lourd.
  8. (cf: http://www.concoursphilosopher.com/libre-echange-doux-commerce/). Crime contre l'Humanité pour avoir osé importer des bouteilles d'eau. Tout va bien.
  9. Et surtout n'importe quoi. Ce type craint un max.
  10. Moui, je l'ai lu il y a quelque temps, c'est correct jusqu'au deuxième tiers, mais à la fin j'ai fait une overdose. C'est vraiment trop sombre, sans la moindre lueur d'espoir. Le cynisme je peux supporter, mais je ne suis pas fan du style (que certains portent aux nues). Et ce n'est pas une lecture marquante, en tout cas mon souvenir du texte s'effrite vite et je n'ai pas ressenti ou appris grand-chose en le lisant. Sinon: Je viens de finir The Political Thought of William of Ockham, d'Arthur Stephen McGrade. Je suis assez déçu. Un paquet d'auteurs (Alain Laurent, De Benoist, Michel Villey, etc), présentent Ockham comme un grand précurseur du libéralisme, un penseur "révolutionnaire" qui a ébranlé les fondements de l'ordre féodal chrétien... Alors que ce qu'en dit McGrade est tout à fait modéré (il suit en cela Étienne Gilson). La modernité d'Ockham est toute relative, il n'est ni démocrate, ni individualiste, ni contractualiste. McGrade montre aussi que le nominalisme métaphysique d'Ockham ne sous-tend pas ses conceptions politiques (anti-papistes), comme on le dit souvent.
  11. Obvious troll is obvious.
  12. Cette idiotie de calendrier infini me semble une bonne illustration du jeunisme ambiant. Des guignols figés dans un éternel présent, incapable de voir la réalité, de proposer une alternative comme perspective mobilisatrice. Ils ne risquent pas d'échouer, vu qu'ils ne sont d'accord sur aucun objectif clair. Ils sont juste-là pour se tenir chaud dans le conformisme de la pseudo-radicalité festive et citoyenne. Zéro réflexion.
  13. Tu veux dire qu'elle a douché le peu d'espoirs que tu plaçais encore dans ce parti. Ce n'est pas vraiment positif...
  14. Qui ne le serait pas ? C'est une tentation récurrente.
  15. Peut-être. Il faudrait déjà que ces SMS existent pour qu'on puisse juger de leur teneur. Pour l'instant nous avons des témoignages. Pourquoi ?
  16. Corrigé. Même s'il faut bien dire que je regardais rarement.
  17. J'ai décidément bien fait de ne pas continuer en philo là-bas...
  18. La suite ici: http://descartes.over-blog.fr/2016/05/baupin-dans-la-fosse-aux-lions.html
  19. Ni une guerre. Une des premières organisations mise en place par le IIIème Reich s'appelait le "Front allemand du travail" (le pôle emploi local...): https://fr.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Arbeitsfront
  20. Et bien tout simplement que cette égalité est posée abusivement. Un pouvoir et l'Etat, ce sont deux choses différentes. C'est facile à remarquer étymologiquement, le terme de pouvoir est largement antérieur à celui d'Etat (le premier vient des Romains, le second de la renaissance italienne, cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat). Et la preuve que les deux concepts sont bien distincts dans la pensée de Hobbes, c'est le nom complet de son traité: Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile. Si la République a / est un pouvoir (un genre de pouvoir spécifique), c'est bien qu'il peut exister d'autres formes de pouvoirs, et donc que lorsque Hobbes parle d'un pouvoir, il ne se réfère pas nécessairement à l'Etat. CQFD. Mais même si Hobbes avait parlé quelque part d'un "Etat fort", on ne serait pas plus avancé pour savoir si Juppé veut instaurer un Etat de type hobbesien. Je suis donc fondé à dire que l'expression est un slogan flou de politicien.
  21. Hobbes, pour autant que je sache, ne parle nulle part d' "Etat fort", mais de "ce grand LEVIATHAN appelé RÉPUBLIQUE, ou ÉTAT". Les conclusions de sa philosophie politique sont clairement despotiques (mais pas totalitaires, contrairement à ce que raconte Jacques Mantoy). Mais un Etat despotique est-il un "Etat fort" (à supposer qu'on comprenne l'expression comme la simple caractérisation de l'entité politique "Etat" par l'adjectif qui, sous forme substantive, signifie: "qui détient une grande puissance, qui est en position de dominer") ? Hé bien Spinoza, par exemple, affirme absolument l'inverse (dans le Traité politique). Pour lui un Etat despotique est irrationnel, et incapable de demeurer stable. Son action le condamne à saper ses propres bases et à s'effondrer. Le Léviathan de Hobbes est donc, dans sa perspective, un Etat faible...
  22. Si "Etat fort" est un concept de philosophie politique, on doit pouvoir en produire une définition, idéalement avec sa source dans un traité de philosophie politique quelconque... Comment j'observe que ce n'est pas le cas, j'estime qu'à ce stade c'est un slogan vague comme on en entend quinze par jours...
  23. Toute une littérature, sans doute, mais plutôt en sociologie des relations internationales, en géopolitique, et plus encore des le discours politiquo-médiatique. Pour le moment je ne vois pas la pertinence conceptuelle de l'expression, c'est juste un adjectif collé au mot Etat...
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