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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Tu n'as jamais été heureux de ta vie ? Moi si, et je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à appréhender. Pour ce qui est de la définition: « Est final, disons-nous, le bien digne de poursuite en lui-même, plutôt que le bien poursuivi en raison d'un autre ; de même, celui qui n'est jamais objet de choix en raison d'un autre, plutôt que les biens dignes de choix et en eux-mêmes et en raison d'un autre ; et donc, est simplement final le bien digne de choix en lui-même en permanence et jamais en raison d'un autre. Or ce genre de bien, c'est dans le bonheur surtout qu'il consiste, semble-t-il. Nous le voulons, en effet, toujours en raison de lui-même et jamais en raison d'autre chose. L'honneur en revanche, le plaisir, l'intelligence et n'importe quelle vertu, nous les voulons certes aussi en raison d'eux-mêmes (car rien n'en résulterait-il, nous voudrions chacun d'entre eux), mais nous les voulons encore dans l'optique du bonheur, dans l'idée que, par leur truchement, nous pouvons être heureux, tandis que le bonheur, nul ne le veut en considération de ces biens-là, ni globalement, en raison d'autre chose. […] Donc, le bonheur paraît quelque chose de final et d'autosuffisant, étant la fin de tout ce qu'on peut exécuter. » -Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 5, trad. R. Bodéüs, Paris, Flammarion, 2004, p. 67-68.
  2. Je suis athée et ça me paraît assez épouvantable, comme perspective.
  3. D'ailleurs les marxistes sont terriblement embarrassés avec cette histoire de chute de l'Empire romain.
  4. Les gauchistes pensent que le capitalisme mène à la misère et à la famine (donc à une réaction de révolte pour survivre), une logique perverse est donc d'accélérer le processus (c'est d'ailleurs dans cette optique que Marx défendait le libre-échange): "Parmi les caractéristiques de la Chine et de ses 600 millions d'habitants, une des plus frappantes est la pauvreté et le dénuement. Choses mauvaises en apparence, bonnes en réalité. La pauvreté pousse au changement, à l'action, à la révolution." -Mao Zedong, Le Petit livre rouge.
  5. J'aimerais bien mais faut pas rêver. Il vont seulement se retrouver dans l'opposition pendant une bonne décennie.
  6. Et les attentats de l'OAS ? Et la voiture de De Gaulle criblée de balles ? La Guerre d'Algérie et ses suites tient plus d'une guerre civile, je te l'accorde, néanmoins elle a eu des répercutions politiques de grande ampleur, largement comparables voire plus importantes que la révolution de 1830 qui aboutit seulement à un changement dynastique. C'est sûr que si une révolution implique pour toi des morts, on peut retirer 1936 et 1968 de la liste, mais c'est discutable.
  7. La plus grande grève générale de l'histoire de France. De Gaulle obligé d'aller chercher l'armée et de faire déployer des troupes à proximité de Paris. Chute du gaullisme l'année suivante, début du lent effondrement du PCF concurrencé par des groupuscules d'extrême-gauche et qui finit mangé par la montée en puissance de la gauche socialiste. Ce n'est pas vraiment une révolution en ce sens que les institutions n'ont pas été modifié, mais la société a changé en profondeur. Il y a eu un avant et un après. 1789, 1830, 1848, 1870, 1936, 1940, 1958 (De Gaulle force la main aux parlementaires pour prendre le pouvoir, en évitant de justesse un putsch militaire), 1968...
  8. C'est évident mais je ne vois pas la pertinence argumentative de ta reformulation, les manifestants de Nuit debout (comme les soixante-huitards ou les altermondialistes) ne réclament-ils pas "une autre société" ? Je me méfie toujours des arguments qui consistent à dire que la chose ou mesure politique X est "nécessaire", "évidente", "appelée par les circonstances elles-mêmes", "dans le sens du progrès", "adaptée au monde d'aujourd'hui", "inévitable" et autres fariboles. C'est une manière de dépolitiser les problèmes et de ne pas assumer des choix, dont raffolent certes les technocrates, mais qui donnent aux gens l'impression d'être prisonniers d'un monde qu'ils n'ont pas choisis et qui leur échappe, ce qui créent de la frustration et du rejet (après quoi ils soutiennent des démagogues qui leur promettent un Etat fort, de "reprendre les choses en main", bref, cela profite au fascisme [R1]). Si on défend X, on doit être en mesure d'expliquer à ceux qui ne sont pas convaincus pourquoi X est bon et qu'ils ont en conséquence torts d'être contre. [Remarque 1]: "Par le seul fait de dire « je veux, je décide, je proclame », le chef délivre le peuple de l’engluement dans l’impuissance sérielle. Face à un système de fuite devant la responsabilité, de bureaucraties anonymes, de dominants dominés exerçant un pouvoir sans l’assumer et en geignant à longueur d’année qu’ils ne font pas ce qu’ils veulent et ne veulent pas ce qu’ils font, le chef, le Führer est d’abord ce « grand individu » qui ose dire « je ». Le pouvoir, c’est lui, tout le pouvoir. Il l’assumera personnellement. Il sera le recours, le salut de tous ceux qui cherchaient vainement les responsables de leurs humiliations. Ces responsables, il les désignera : ce sont les petits bourgeois pusillanimes et « encroûtés » ; les « ploutocrates » et autres « cosmopolites » qui, dans les coulisses, tissent leur toile d’araignée de combines, de spéculations et d’ententes occultes par-delà les frontières ; ce sont les politiciens corrompus et impuissants, vendus à une classe dirigeante indigne qui fait passer ses intérêts mesquins avant ceux de la nation. Peuple, réveille-toi : à la place des fins misérables de la bourgeoisie, le Führer t’annonce ses buts grandioses. Il te délivre de l’oppression des processus que nul n’a voulus, des effets de système dont nul ne veut répondre. Il soumettra l’Histoire à sa volonté, remplacera les obscures lois des choses par son « fiat ». Tout ce qui se fera, désormais, se fera par sa volonté. « Führer commande, nous t’obéissons » et retrouvons dans l’obéissance notre humanité et notre grandeur. Tel est le discours du fascisme." -André Gorz, Adieux au prolétariat, 1980.
  9. Ils avaient une unité de compte monétaire (dont le nom m'échappe) mais pas de monnaie divisionnaire.
  10. Il y a eu des sociétés sans argent, et pas seulement des tribus avec une économie de subsistance, mais même des sociétés parmi les plus avancées de leur époque, comme l'Égypte ancienne. Les gauchistes crachent sur l'argent pour ne pas reconnaître que: 1): Ils maudissent le chômage alors même qu'ils en adorent les causes ; 2): Ils veulent bénéficier gratuitement du boulot d'autrui pour glander.
  11. Nop, ils manquent terriblement d'humour et sont capables de prendre ça au premier degré. C'est vraiment le bordel leurs idées, les Catéchismes révolutionnaires de Bakounine ont l'air rigoureux à côté.
  12. Sauf que l'histoire n'est pas linéaire, on ne peut se fier aux apparences. En 1788, les partisans de la décapitation du roi devaient se compter sur les doigts d'une main, et les communistes j'en parle même pas. Les révolutionnaires d'extrême-gauche n'étaient ni nombreux ni liés aux classes populaires en 1968, cela ne les a pas empêché d'impulser une série d'événements qui ont mis en mouvement la jeunesse étudiante, lequel mouvement a coïncidé avec un mécontentement général qui a pris, par une série de réactions en chaînes, des proportions inimaginables. Comme l'écris Aron dans La Révolution introuvable, la complexité de la société moderne fait que quelques groupes déterminés peuvent avoir un impact sans aucune mesure avec leur nombre de membres. Bien sûr ça reste exceptionnel, mais c'est plus que suffisant pour motiver lesdits groupes.
  13. Vu la propreté de certains gauchistes, on doit soupçonner que prendre des douches, c'est faire le jeu du patriarcat. A moins que ce ne soit pas solidarité avec le tiers-monde, aller savoir.
  14. Je pensais un peu comme ça avant, et je ne vois pas ce que cela a de naïf, c'est parfaitement cohérent une fois admis certains présupposés. Il y a en moyenne deux révolutions par siècles en France.
  15. Le problème de ce genre de phrase est qu'elle se donne le problème comme déjà résolu. C'est un peu comme de dire que si les gens étaient gentils il n'y aurait pas de problème de criminalité. Oui, certes. Mais comme ce n'est pas le cas, on peut direct aller à la case polémique "des agences de sécurité privées seraient-elles plus aptes à protéger les droits qu'un Etat ?", sans oublier de répondre à l'intéressante question de savoir comment diable la compétition entre ces agences hypothétique ne dégénéraient pas en lutte armée, jusqu'à reformer un Etat (à l'image ce qui est toujours arrivé aux armées de mercenaires dans le monde réel).
  16. Aucune chance, Méluche a raté son OPA sur le PCF, il a déclaré qu'il serait candidat sans prévenir personne, y compris son propre parti (parce que la démocratie festive, ça va bien 5 minutes, mais quand il s'agit du pouvoir, les bonnes vieilles méthodes trotskystes sont ressorties). Résultat, je prédis que le front de gauche va exploser en vol, il y aura un candidat communiste en plus et ils feront 3.5% chacun.
  17. Je l'ai écouté sur France culture l'autre jour, il est cultivé mais sa théorie à l'air terriblement formelle. Et puis il parle de lutter contre les inégalités aussi...
  18. C'est ça ou la Révolution spontanée, et l'histoire montre que ce genre d'attente n'est pas plus crédible, au contraire. De surcroît, l'anti-institutionnalisme anarchisant n'atteint pas de résultat. Ou alors on ignore complètement la politique. Hélas, la réciproque ne peut pas être vraie.
  19. A partir du moment où un type qui explique que "le libéralisme est une valeur de la gauche" monte un parti, je trouve regrettable que les bases soient dès le début foireuse, oui.
  20. Une connerie monumentale qui prouve qu'il comprend pas ce qu'est un parti politique. Que se passera-t-il le jour où un candidat de son parti briguera un poste, et s'apercevra que ses militants sont peut motivés / font défection / sabotent sa campagne, parce qu'en fait ils sont aussi encartés en face ? Bref, c'est la porte ouverte au n'importe quoi, sans compter que l'énergie qu'un militant peut investir sera divisée par deux s'il appartient à deux organisations... Autant dire que ça part mal pour organiser le mouvement et que 6 ans (2022), à l'échelle d'un parti qui vient de se créer, c'est terriblement peu. A fortiori quand on a une marge de progression limitée due à des idées pas vraiment mainstream. Ceux qui s'imaginent Macron président planent à 3000.
  21. Finkie et son narcissisme... "J'ai subi une purification", "j'ai failli me faire lyncher" ... par dix bobos vaguement éméchés et pas très charlie, et qui ne l'ont pas effleurés ? Je dubite. Il savait très bien que la tendance générale du mouvement n'était pas favorable à ses idées et qu'il allait se faire éjecter, c'est un banal coup médiatique pour dénoncer le sectarisme de gens qui ne veulent simplement pas discuter avec lui.
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