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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Il faudrait reprendre ce problème de la valeur en le mettant en relation avec les théories des prix des uns et des autres: "Nous avons déjà cité plusieurs fois l'exemple du prix comme résultat des estimations d'une série de personnes particulières. Le prix est un phénomène social, une « résultante » sociale, un produit des rapports réciproques entre les hommes ; le prix est-il égal à l'estimation moyenne ?. Non. Le prix ressemble-t-il à une estimation particulière ? Pas tout à fait. Car une estimation particulière est une affaire personnelle, elle concerne un seul homme, elle « vit dans son âme » et uniquement dans son âme, tandis que le prix est quelque chose qui opprime chacun ; c'est quelque chose d'indépendant, avec quoi il faut compter, quelque chose d'objectif, bien que non matériel (voir chap. II) ; le prix, en d'autres termes, est quelque chose de nouveau, et qui vit de sa propre vie sociale, quelque chose d'indépendant des hommes particuliers, bien qu'il soit « fait » par des hommes." -N.I. Boukharine, La théorie du matérialisme historique, ch. IV "La société", 28: La Société et l'individu. Suprématie de la société sur l'individu, 1921 (cf: https://www.marxists.org/francais/boukharine/works/1921/index.htm).
  2. Pour que le raisonnement ait un sens, il faut bien poser qu'une vérité certaine est connue ou connaissable ultérieurement. Sinon c'est un pur jeu formel.
  3. [Paragraphe chiant] Tu confonds doute méthodique et systématique (absence de dogmes) avec scepticisme. Pour pouvoir avancer dans la résolution d'un problème donné, il faut à un moment admettre que des étapes ont été franchies, des choses démontrées, et qu'on peut prendre appui dessus pour établir d'autres thèses. Le scepticisme permanent ne pourrait rien conclure, sinon il ne serait plus permanent. [/paragraphe chiant]
  4. Bien sûr que si, simplement il ne faut pas personnifier le concept. Le marché c'est un ensemble d'institutions et d'individus qui échangent.
  5. De toute façon tu seras gouverné. Autant essayer de barrer la route aux gouvernants les plus nocifs.
  6. Outre la politique d'expansion monétaire à tout va, la BCE est une banque centrale, elle n'est pas qualifiée pour prêter directement aux particuliers. L'article du Figaro le dit du reste: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/03/16/20002-20160316ARTFIG00234-draghi-n-exclut-pas-de-faire-pleuvoir-des-billets-sur-l-europe-par-helicoptere.php
  7. => http://www.challenges.fr/entreprise/20160317.AFP0264/l-helicoptere-monetaire-l-idee-qui-fait-son-chemin-pour-relancer-l-inflation.html Mais qu'est-ce que c'est encore que ce délire ?
  8. Salut et bienvenue http://www.demotivateur.fr/images/demotivateur_img/imgresize/737281916556828d773b88_acid_picdump_39.jpg
  9. => http://www.amazon.fr/Centre-introuvable-politique-doctrinaires-Restauration/dp/2259203787/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1458149946&sr=8-1&keywords=Le+centre+introuvable%3A+la+pensée+politique+des+doctrinaires+sous+la+Restauration
  10. Je sais bien, c'est un brin provocateur (il y a tout de même un point d'interrogation dans le titre). Disons qu'on pourrait peut-être plus logiquement le rapprocher de la démocratie chrétienne et du catholicisme social.
  11. Il ne reconnaît pas le droit au travail, mais en privé et en public il soutient des mesures qui s'en rapprochent concrètement.
  12. Locke non plus, et ça ne l'a pas amené sur les positions citées précédemment. D'un autre côté, ils n'étaient pas contemporains.
  13. Je me demandais ce que pouvaient être les "lectures très audacieuses" de Tocqueville qu'évoque Miguel Abensour ("Peut-on se contenter, pour redécouvrir la révolution démocratique moderne, de Constant et de Tocqueville, même s'il existe, de ce dernier penseur, des lectures très audacieuses ?" -Miguel Abensour, La passion d'Edward P. Thompson, introduction à Edward P. Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, Editions Points, 2012 (1963 pour l'édition originale anglaise), 1164 p, p.XLVII) ; or il me semble avoir trouvé un commencement de réponse dans les remarques que fait Lionel Ponton sur la philosophie sociale de Tocqueville (juste après les pages consacrées à Hegel, ici: https://books.google.fr/books?id=KdAS6EhnvwcC&pg=PA193&lpg=PA193&dq=tocqueville+and+nietzsche&source=bl&ots=QKjz6nTM6B&sig=dPUltHRswYDOIROudUzgYF9PiKw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwinjrfel8LLAhUH2hoKHRAnDHg4ChDoAQgyMAM#v=onepage&q=tocqueville%20and%20nietzsche&f=false). Visiblement, le traitement de la question sociale passe pour Tocqueville par un interventionnisme étatique modéré:
  14. Le libre-arbitre est la faculté d'agir sans influences extérieures, dans une liberté métaphysique. "Le libre arbitre est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à penser, par opposition au déterminisme ou au fatalisme, qui affirment que la volonté serait déterminée dans chacun de ses actes par des « forces » qui l’y nécessitent." (source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Libre_arbitre). La définition pèche à moins avis en utilisant le verbe déterminer suivi de "par lui seul", là où le verbe agir suffirait. Etre déterminé, c'est être déterminé par quelque chose (cause-effet), je ne peux pas être déterminé par moi-même... Donc le libre-arbitre s'oppose bien au fait d'être déterminé.
  15. C'est trop mignon et il a fait ça tout seul, ce cher enfant ? ...Initiative gouvernementale, dites-vous ?
  16. Et d'après un liborgien que je cite dans ma signature, il fera mieux que Juppé... J'ai hâte de gagner mon pari.
  17. Oui enfin, si on ne veut pas être montré du doigt et caricaturé à tout bout de champ, mieux vaut tout simplement éviter de s'engager en politique. Dans tous les partis il y a des courants qui s'opposent, parfois violemment, donc faut pas être surpris. Bienvenue à MaitreMéchant.
  18. A propos des complotistes, garder cette observation d'Arendt à l'esprit: "La populace est avant tout un groupe où se retrouvent les résidus de toutes les classes. C'est ce qui rend facile la confusion avec le peuple qui, lui aussi, comprend toutes les couches de la société. Mais tandis que le peuple, dans les grandes révolutions, se bat pour une représentation véritable, la populace acclame toujours l' "homme fort", le "grand chef". Car la populace hait la société, dont elle est exclue, et le Parlement, où elle n'est pas représentée. [...] N'ayant ni place dans la société ni représentation politique, la populace se tourne nécessairement vers l'action extra-parlementaire. De plus, elle a tendance à croire que les forces réelles de la vie politique résident dans les mouvements et les influences occultes qui opèrent en coulisse." -Hannah Arendt, L'Antisémitisme, première partie des Origines du Totalitarisme (1951). Gallimard, coll. Quarto, 2002.
  19. C'est mieux avec d'ex-politicards de deuxième zone: https://www.youtube.com/watch?v=gNoGp35qLHc
  20. « En politique, on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment. » -Le Cardinal de Retz.
  21. Alors, la personne citée est un historien doctorant qui a fait son master sur la question des représentations de la Révolution française dans l'imaginaire politique de la Commune, donc il me semble un minimum fondé à parler. Toi, tu insinues que ses opinions politiques (que je ne connais pas) biaisent son jugement, mais cela n'est pas une preuve. Cela m'agace quelque peu que tu dénies la validité de ce que j'avance (citations d'époque à l'appui) alors qu'il est clair que les Versaillais était monarchistes (il suffit de voir l'histoire politique qui a suivi pour s'en convaincre, la République ne s'impose que par compromis en 1880, une décennie après la Commune). Ensuite, les "principes de la Révolution française", ça me paraît tellement large et si peu univoque que je ne vois pas en quoi les socialistes seraient malavisés de s'en réclamer. Même les bonapartistes ont pu se réclamer comme continuateur de la Révolution, donc bon...
  22. http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/25/la-commune-de-paris-140-ans-apres_1526944_3232.html
  23. C'est surtout un modèle pour les anarchistes, les socialistes autoritaires se réclament de l'URSS à partir de 1917. A l'inverse, le discours marxiste sur la Commune (de La Guerre civile en France à L'Etat et la Révolution) est assez critique: pas assez structurée, manque d'un parti, manque de leaders, n'a pas attaqué la première, aurait dû nationaliser la Banque de France et instaurer le socialisme (la socialisation des moyens de production ayant la propriété miraculeuse de "libérer les forces productives"), dénonciation de l'influence des proudhoniens et des blanquistes, etc. Il tourne également les faits dans son sens en parlant d'un "gouvernement ouvrier" (Marx), alors que les membres de la Commune sont élus par l'ensemble de la population parisienne. Sans compter la gauche modérée et la dimension républicaine de l'événement que j'ai évoqué. Comment diable un Hugo ou un Clemenceau auraient-ils pu défendre auprès de Versailles un "régime communiste autoritaire" ?
  24. Il y a l'événement, et il y a l'usage politique du passé. C'est un peu comme se demander si l'extrême-droite a raison de rendre hommage à Jeanne d'Arc.
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