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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Y qu'à demander: "[socrate]: Mais que dire, au nom des dieux, dis-je, de ces affaires qu’on traite sur l’agora, des conventions que, sur l’agora, en matière de contrats, les uns et les autres concluent entre eux ? et, si tu veux, des contrats concernant les travailleurs manuels, des insultes et des agressions, du dépôt des plaintes, de la désignation de juges, et de ce qui se passe au cas où il est nécessaire, pour les taxes, de les percevoir ou de les instituer sur les marchés ou sur les ports, ou bien encore plus généralement de tout ce qui concerne la réglementation des marchés, celle des villes, ou celle des ports, et tous les détails de ce genre ? Aurons-nous l’audace, en ces matières, d’édicter des lois ? [Adimante]: Non, dit-il, il ne vaut pas la peine de donner à des hommes de bien des instructions ; la plupart des détails qu’il faudrait fixer par la loi, ils les découvriront facilement d’une façon ou d’une autre." -Platon, La République ou De la Justice, Livre IV. Traduction Émile Chambry.
  2. Sans compter que Platon est aussi le Père fondateur du marketing.
  3. +1 "Les capitalistes nous vendront jusqu'à la corde pour les pendre." -attribué à Lénine.
  4. J'ai oublié de noter la référence Mais vu la tournure de la phrase je soupçonne qu'il a dû écrire ça dans l'un de ses billets: http://blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-
  5. Traiter quelqu'un d'éternel juif errant est tout sauf neutre et descriptif, on comprend bien que Soral veut dire par-là qu'il y a parmi nous de vils apatrides traîtres à la Nation. Les conneries habituelles. Qui n'ont pas à entrer en ligne de compte pour juger du fond. « Défendre la liberté d’expression n’implique pas d’endosser les expressions de ceux dont on défend la liberté. » -Frédéric Lordon.
  6. On ne défend pas Soral mais la liberté d'expression. Un droit naturel universel, principe qui se trouve ici être bafoué en la personne dudit gourou national-socialiste.
  7. C'est vrai que ça peut motiver de comprendre l'histoire comme réalisation inéluctable de la Raison quand on ambitionne de libéraliser la France
  8. Je ne pense pas qu'on puisse dire ça. Les Principes de la philosophie du droit, c'est une œuvre de philosophie politique typiquement. Et même dans la Phénoménologie de l'Esprit, le chapitre 4 sur la dialectique du maître et de l'esclave est bien politique. Cela étant je pense qu'on pourrait produire une interprétation libérale de la dialectique du maître et de l'esclave. Mais bon, on peut en faire tellement d'interprétations... « Il y eut Hegel. C'était un penseur profond et ses écrits sont un trésor d'idées stimulantes. Mais il œuvrait sous l'emprise d'une illusion : celle que l'Esprit (Geist), l'Absolu se révélait à travers ses paroles. Rien dans l'univers n'était caché pour Hegel. Le malheur était que son langage fût si ambigu qu'on pouvait l'interpréter de diverses manières. Les hégéliens de droite l'interprétaient comme une adhésion au système prussien de gouvernement autocratique et aux dogmes de l'Église de Prusse. Les hégéliens de gauche y lisaient l'athéisme, l'extrémisme révolutionnaire intransigeant, et des doctrines anarchisantes. » -Ludwig von Mises, L'Action humaine.
  9. J'en doute. Macron tend vers le libéralisme, Hegel non (sans être un anti-libéral forcené certes, mais bon. Et puis sa postérité se partage entre collectivistes de droite et de gauche, à la notable exception de Stirner). « Hegel voit dans la Société civile, l'inverse d'une société, une société à l'envers, en tant qu'elle est le lieu où l'individu se représente comme étant le but, la totalité, et la société comme le simple moyen de ses intérêts. Cela, bien avant qu'il y ait système du besoin, c'est-à-dire, bien que le mouvement de l'offre et de la demande, les fluctuations de la valeur du travail et de la marchandise n'est pas leur origine dans les individus. Il nous paraît que ce que Hegel retient dès le Système de la vie éthique de l'économie politique, c'est que le système du besoin se bloque, dans la mesure où il n'aboutit pas au bien-être général, que ses mécanismes de régulation (corporations) ne suffissent pas à éviter, d'une part, la concentration de la richesse et de l'autre, le dénuement (il est possible comme le prétend P. Chamley que Hegel ait repris cela, sans chercher à en expliquer le processus, chez le mercantiliste Stuart), et que, sans l'Etat proprement dit, la société civile sous le seul gouvernement du système du besoin, loin d'être autarcique, risquerait d'aboutir à la destruction du peuple, par la dissolution de son lien éthique. » « [Pour Hegel] le gouvernement a des besoins universels de trois ordres: l'aide à ceux qui vivent dans une indigence permanente et universelle, le traitement de ceux qui font partie de l'état universel (les fonctionnaires), le financement des travaux publics. » -Solange Mercier-Josa, Hegel et la société, in L'Homme et la société, n°35-36, 1975.
  10. Je suis en philo à Nanterre et j'ai entendu dire que Macron a fait un mémoire sur la théorie du droit de Hegel, mais je ne sais plus qui le supervisait.
  11. Mais les nazis n'étaient pas gay-friendly... "Pure pederasty is the aberration of a degenerate individual, as it’s so contrary to nature." -Heinrich Himmler, cité par Peter Longerich, Heinrich Himmler: A Life. Oxford: University Press. 2011, p.52.
  12. Salut et bienvenue Un vrai technocrate à la française, saint-simonien, devrait réclamer au minimum le suffrage capacitaire...
  13. ...n'ont fait que boire au calice empoissonné (d'où le fait que ça ne se limite pas aux hégéliano-marxistes): "La philosophie de l’histoire de l’idéalisme allemand comme l’idée de progrès des Lumières n’étaient rien d’autre qu’une sécularisation de la théologie de l’histoire et de l’eschatologie chrétiennes". -Giorgio Agamben, Le Règne et la Gloire. Pour une généalogie théologique de l'économie et du gouvernement, 2007, p. 22. « La destinée du genre humain considérée dans son ensemble est une ascension continue. » -Emmanuel Kant. « Toutes les situations qui se sont succédées dans l'histoire ne sont que des étapes transitoires dans le développement sans fin de la société humaine progressant de l'inférieur vers le supérieur. » -Friedrich Engels, Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, 1888. "La conception linéaire de l'histoire apparaît dans l'espace-temps européen avec le judéo-christianisme. Elle pose le devenir historique comme une ligne reliant un état anté-historique (paradis originel, jardin d'Eden) à un état post-historique (instauration du règne de Dieu sur terre). La structure de ce schéma a été maintes fois décrite. Autrefois, l'homme vivait en parfaite harmonie avec le Créateur. Mais un jour, il commit une faute (le péché originel héréditaire) ; il fut alors expulsé du paradis et entra dans l'histoire - dans cette "vallée de larmes", où il est obligé de "gagner son pain à la sueur de son front". Cependant, grâce à la Bonne Nouvelle que constitue la venue du Messie (Jésus dans le système chrétien) sur terre, il peut désormais faire le "bon choix" et assurer son salut (individuel) pour l'éternité. À la fin des temps, après l'Armageddon final, les bons et les méchants seront définitivement séparés les uns des autres. L'état post-historique restituera l'état antéhistorique, et ce sera la fin de l'histoire : l'histoire se refermera, se résorbera, comme une parenthèse. Structuralement parlant, ce schéma, ramené sur terre par substitution de l'en-deçà à l'au-delà, se retrouve exactement dans la théorie marxiste : autrefois, l'homme vivait heureux dans le communisme originel. Mais un jour, il commit une faute. Ce fut la division du travail, qui entraîna la propriété privée, l'appropriation des moyens de production, la domination de l'homme par l'homme, la naissance des classes. L'homme entra dans l'histoire - une histoire caractérisée par le conflit, les rapports d'autorité, etc., et dont la "lutte des classes" constitue le moteur essentiel. Cependant, à un certain moment du devenir historique, la classe la plus exploitée prend conscience de sa condition et, dès lors, s'institue en Messie collectif de l'humanité. L'homme peut désormais faire le "bon choix" et œuvrer à l'aboutissement plus rapide de la lutte entreprise. À la fin des temps, après la "lutte finale", les bons et les méchants seront définitivement séparés les uns des autres. La société sans classes restituera - l'abondance en plus - les conditions heureuses du communisme originel. Les institutions dépériront, l'État deviendra inutile. Ce sera la fin de l'histoire." -Alain de Benoist, Nouvelle École, n°33, 1979.
  14. Idem. Le plus souvent, ce sont de gros frustrés qui n'ont pas aimés que la team Galilée démolisse leur univers harmonieux avec la terre bien immobile et les planètes tournant autour. C'est pas tout à fait vrai, il y a aussi des attaques contre le rationalisme qui relèvent de la déraison pure. On ne peut pas mettre sur le même plan l'anti-rationalisme militant d'un de Maistre ou d'un Sorel ou de la Révolution Conservatrice allemande ; et les tentatives philosophiques de fixer les limites de la Raison (Kant, Bergson). Même si je n'aime guère ces dernières non plus. Par antirationalisme militant, j'entends ce genre de discours: "Dès que l'homme a reconnu sa nullité, il a fait un grand pas." -Joseph de Maistre, Considérations sur la France. « L’homme pour se conduire n’a pas besoin de problèmes, mais de croyances. Son berceau doit être environné de dogmes ; et, lorsque sa raison se réveille, il faut qu’il trouve ses opinions faites, du moins sur tout ce qui a rapport à sa conduite. Il n’y a rien de si important pour lui que les préjugés. […] Or ces sortes d’opinions sont le plus grands besoin de l’homme, les véritables éléments de son bonheur, et le Palladium des empires. Sans elles, il ne peut y avoir ni culte, ni morale, ni gouvernement. Il faut qu’il y ait une religion d’Etat comme une politique de l’Etat ; ou plutôt, il faut que les dogmes religieux et politiques mêlés et confondus forment ensemble une raison universelle ou nationale assez forte pour réprimer les aberrations de la raison individuelle qui est, de sa nature, l’ennemi mortelle de toute association quelconque, parce qu’elle ne produit que des opinions divergentes. » -Joseph de Maistre, Des origines de la souveraineté.
  15. Non, le gnosticisme est un ensemble de courants mystiques et les analogies avec la confiance moderne dans le progrès me semble pour le moins tirées par les cheveux. Pour le coup, le gnosticisme est assez honnêtement présenté dans L'Amour et l'Occident de Denis de Rougemont, lorsqu'il parle des cathares notamment. Sinon l'article wiki sur le sujet est bien aussi.
  16. Ou moi trop sévère. C'est juste que j'entends certains jeunes étudiants (gauchistes ?) geindrent qu'ils vivent une époque ennuyeuse, qu'ils auraient aimé être résistants sous l'Occupant, etc. Du coup je suis allergique à cet état d'esprit "vivement une bonne guerre qu'on s'éclate"... Les types ne diffèrent des djihadistes que par le contenu (ou l'absence de contenu) doctrinal, mais ils croient eux aussi trouver un exutoire jubilatoire dans la violence...
  17. http://www-static.weddingbee.com/pics/93515/awesome-lolcat-i3.png
  18. +1. C'est évident si on se place du point de vue de la victime et/ou de sa famille. Eux s'en contrefichent bien que le coupable soit redressé ou élevé moralement à la suite de sa peine ; ils veulent simplement que le châtiment soit appliqué. C'est le but essentiel du droit pénal: émettre un châtiment juste et médiatisé qui évite le recours à la vendetta privée et le cycle infini de violences qu'elle engendre. Ensuite, si la prison favorise la réinsertion dans la société, c'est bien aussi, mais c'est un élément tout à fait secondaire, et il doit le rester, sinon on quitte la justice pour entrer dans l'ingénierie sociale, laquelle sera en plus complètement contre-productive si le processus se fait dans les bons sentiments et n'ôte même pas au coupable l'envie de récidiver.
  19. Le document se présente comme émanant d'un "parti libertarien". Les libertariens sont anti-Etat. Or le texte parle du droit de vote, lequel n'a de sens que pour désigner le personnel politique responsable de la gestion de l'appareil d'Etat. Il propose précisément de le donner à tout résident sur le territoire français (avec la nationalité), alors qu'il n'est tout bonnement pas possible de participer à la vie politique d'un pays sans connaître un minimum sa langue et sa culture (processus qu'est censé conclure, en France, l'acquisition de la nationalité, si demande il y a). Seulement l'acquisition de la capacité politique, inséparable de la nationalité dans la conception française, signifie une inclusion dans une communauté politique qui, outre qu'elle exige des conditions minimales d'entrée (ci-dessus), n'est pas seulement synonyme de droits mais aussi de devoirs. Si j'en juge par cette charte (http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025241393 ), un citoyen français a plusieurs devoirs qui débordent le simple respect des droits d'autrui: il doit, en tant que membre du peuple français, respecter les valeurs et symboles républicains (exit les monarchistes et les divers adversaires de la République), il a le "devoir de concourir à la défense nationale" (sous peine de déchéance de nationalité, c'est dire le lien fondamental entre appartenance à une communauté politique et l'obligation de se battre pour la défendre), de contribuer à la "cohésion de la Nation", de "contribuer, selon ses capacités financières, aux dépenses de la Nation par le paiement d'impôts et de cotisations sociales" ; enfin, voter n'est pas seulement un droit mais aussi un "devoir civique." Alors on peut discuter de la pertinence des ces devoirs, mais un gugus qui propose de les imposer à toute personne résident en France n'a aucun titre à se prétendre libertarien...
  20. Le reste du texte contient d'autres absurdités, tout particulièrement "Instaurer une acquisition automatique de la nationalité pour tous les résidents" et "Octroyer le droit de vote à tous les étrangers présents sur le territoire"...
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