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Nathalie MP

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Tout ce qui a été posté par Nathalie MP

  1. Donc j'ai eu la berlue : il n'y a pas eu de tollé anti-macron venant de la droite et l'ED sur la décolonisation ?
  2. Je ne comprends pas bien : Premier commentaire : La mémoire de la droite (pour autant que le droite ait une mémoire), c'est que De Gaulle a décolonisé. Second commentaire : De Gaulle a décolonisé contre l'avis de ses proches et d'une bonne partie de la droite. Et maintenant, cette mémoire n'existe plus à droite. Je m'en tiens à ce que j'ai vu et entendu ces derniers jours. Ca venait de la droite et ça disait Macron est un traitre à sa patrie, la décolonisation c'est bien, il y a eu plein de routes, pleins d'écoles etc... Quand je dis que pour la droite et l'ED "la colonisation est un bloc" c'est l'impression très forte que cette tendance politique a donné ces derniers jours. Bon, je regrette le peu de succès de mon idée, car je la trouvais excellente.
  3. - Je parle de bloc uniquement pour caractériser l'attitude de la droite et de l'extrême-droite droite suite aux déclarations de Macron, pas en référence aux éléments fondateurs, mais aux éléments qui jouent aujourd'hui dans le débat public. On a eu droit à "touche pas à ma colonisation", touche pas à mon Histoire etc... C'est le côté national-identitaire qui est ressorti. - Non, je ne compte pas analyser la déclaration de Macron, ainsi. Je ne connais rien à Paul Ricoeur. De toute façon, je n'ai pas de formation en philo. (Ni en histoire, ni en droit, ni en science, ni en éco, ni en rien. Je comprends maintenant pourquoi mes articles rencontrent si peu de succès sur Liborg, je ne suis pas assez intellectuelle.)
  4. Pour répondre à Frédéric, je crois que De Gaulle a surtout cherché à sortir la France d'une situation inextricable où les Mitterrand et autres de la IVè l'avaient plongée. La droite aurait aussi pu se rappeler ce que disait Chirac à propos de la guerre en Irak : "On n’exporte pas la démocratie dans un fourgon blindé", Ramené à l'Algérie on dirait : on n'apporte pas "la civilisation" (les routes, les hôpitaux, les écoles, ... ) au bout du fusil.
  5. Je parlais de la séquence de ces 10 derniers jours. Historiquement, c'est la gauche, mais qui a hurlé ces jours-ci pour s'indigner de la première moitié des propos de Macron ?. Qq a posté un tableau résultant d'un sondage plus haut dans le fil. C"est assez parlant.
  6. Bonjour, Je prépare un article sur la déclaration de Macron (entière), sur les réactions (de la droite) et sur la colonisation. 1) j'ai lu l'article de wikiberal et je me permets de signaler une petite chose qui me parait bizarre : "La vague d'émancipation des colonies — ou décolonisation — qui débutera avec les années 1960 déclenchera etc...." 1960 ou 1950 ? (et même avant, Inde). 2) Mon idée, c'est de dire que si la gauche s'est emparée de la Révolution française et veut qu'on la considère comme un "bloc , la terreur étant le prix à payer pour garder les autres acquis, on dirait bien que la colonisation est soudain devenu le "bloc" de la droite. Qu'en pensez-vous ?
  7. En voyant la photo de cette jeune fille de Grozny, je pense à ça : The Atlas of Beauty http://theatlasofbeauty.com/ "The Atlas Of Beauty is a project about our planet’s diversity shown through portraits of women. Since almost 3 years ago, I travel around the world with my backpack and my camera. In this journey I photograph natural women surrounded by their environment. Until now I visited more than 45 countries." (Mihaela Noroc, photographe, de Roumanie) Exemple :
  8. Mais ils vouent aussi une grande passion à leur cher Poutine, qui est probablement celui qui attise l'admiration pour Staline. "Despite the surge of admirers, Stalin still was not able to steal the title of most beloved Russian leader from current Russian President Vladimir Putin." Dans la fin de l'homme rouge, l'auteur semble dire plutôt que les ex-soviétiques ont développé une mentalité d'esclave qui les fait chercher un homme fort plus que la liberté qui semblait désirable : "Cette génération de l’après-1990 soutient fortement Poutine, elle reprend ses discours sur l’humiliation, sur le besoin d’un leader fort. Nous, on imaginait que des gens différents apparaîtraient, des gens libres.... Peut-être faut-il d’abord, pour que disparaisse cette mentalité d’esclave, que ceux d’en haut changent…" (Svetlana Alexievitch)
  9. Ca y est, Médiapart et Marianne se lancent sur MLP (les emplois fictifs du Parlement européen) : https://www.mediapart.fr/journal/france/160217/assistants-au-parlement-europeen-le-document-qui-accable-marine-le-pen?onglet=full
  10. Vidéo ? Non pas ça. Tout le monde peut savoir à tout moment ce que tout le monde fait.
  11. Ah, pas mal ! (la vanne, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire avec Nord ?) J'en profite pour dire qq ch que j'ai dans la tête depuis un moment : pourquoi faut-il qu'on soit tracé à chaque pas (et faux-pas) sur ce forum ?
  12. A voir une séquence plus large de l'nterview incriminée (vidéo), on constate que Macron a subi ce que les politiciens de droite se plaignent en permanence de subir, càd une extraction décontextualisée de ses propos : <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/JZXILHcryOE" frameborder="0" allowfullscreen></iframe> Comme Macron est maintenant 2è dans les sondages, comme il est assez probable que dans sa tête il se dit qu'il pourrait bien y arriver, on peut aussi supposer qu'il parle à l'Algérie dans la peau d'un futur président et qu'il trace la guideline des relations franco-algériennes pour la suite (en substance : je pense que la colonisation était une barbarie, mais on ne va pas se lancer non plus dans des repentances sans fin et on va regarder vers l'avenir). Je partage assez son point de vue, si ce n'est bien sûr que le regard vers l'avenir est beaucoup dans les grands mots flous et que Macron semble y voir beaucoup de coopération étatique. L'expression "crime contre l'humanité" est-elle voulue ? En tout cas elle a fait sauter toute la droite au plafond et pas de la façon la plus subtile, car à entendre ces messieurs, on croirait qu'on attaque l'une des pages les plus glorieuses de notre histoire.
  13. J'aimerais savoir comment on supprime un post.
  14. Non, il est précisé que l'essence, et la franchise de l'assurance en cas d'accident, restent à la charge du salarié et qu'il bénéficie de cette location pendant sa période d'essai. Je me demande cependant si les solutions de co-voiturage déjà disponibles spontanément n'auraient pas élégamment résolu le pb de cette personne citée en exemple. Imaginez qu'elle se mette à faire du blabla car avec ça !
  15. Dans le lien ci-dessous, descriptif du nouveau dispositif de la région Hauts de France pour donner de la mobilité à des chômeurs qui retrouvent un emploi. http://www.hautsdefrance.fr/en-route-pour-lemploi/ Qu'en pensez-vous ? Ce que j'en pense de prime abord : - Ca va coûter une blinde pour des effets microscopiques (40 véhicules) - Ca consiste à accepter notre marché de l'emploi tel qu'il est, c'est-à-dire bloqué, et à y apporter des petits pansements coûteux, limités, superficiels qui ne changeront rien sur le fond.
  16. Eh bien prenons ça, c'est parfait !
  17. Je ne savais pas qu'il tenait tant que ça au soutien de Ségolène Royal. En plus de tout le reste, il adopte aussi son point de vue sur NDDL (seul point convenable, du reste). A croire qu'elle ne s'est ralliée que sur la base d'un accord de gouv écologique ... Et le ministère d'Etat, c'est pour qui ? En tout cas, voilà qui signe son dirigisme. Rien de tel que l'écologie pour savoir qui est quoi.
  18. - Je vous avoue que j'ai trouvé tout le texte globalement assez lourd à traduire. Les auteurs adorent attacher 3 ou 4 formules qualificatives à chaque nom, c'est compliqué à transformer en français. - Exit : comme vous, pas bien compris. Pourrait-il s'agir non pas de sortie mais du sens espagnol de succès ? (sens que je n'ai de toute façon trouvé nulle part en anglais.) A mon avis, on peut laisser tomber. - Pour le truc avec usenet, ma suggestion serait de s'arrêter où je me suis arrêtée. - J'ai rajouté dans la traduction les qualités de Jeff Sessions et Elizabeth Warren. Mais ça peut être renvoyé en note de bas de page. - Est-ce que j'envoie à Frédéric selon ce que je préconise ci-dessus, ou est-ce que vous vous en chargez ? Merci pour votre aide !
  19. Traduction de http://reason.com/blog/2017/01/20/donald-trump-and-the-libertarian-future J'ai fait de mon mieux. C'est un texte lourdingue à traduire. En rouge ou croix rouges : 3 passages dont je ne suis pas sûre de la traduction. Je pense de toute façon qu'on peut les laisser tomber, ça ne changera rigoureusement rien au sens général. ---------------- Donald Trump et l’avenir libéral Nick Gillepsie et Veronique de Rugy, reason.com, 20 janvier 2017 Personne n’aurait l’idée de prendre Donald Trump pour un libéral mais sa présidence ouvre des opportunités considérables pour faire avancer le projet libéral, ses retombées et ses aspirations dans notre environnement politique et culturel au sens large. Ceux qui comme nous croient à la réduction du gouvernement fédéral en taille comme en dépenses, et au développement de l’autonomie et des capacités de chacun pour vivre comme il l’entend devraient accueillir l’ère Trump à bras ouverts. Que nous soyons progressiste, conservateur ou libéral – et quels que furent les mérites des grandes institutions politiques, économiques et culturelles des 70 dernières années - nous comprenons tous que l’Etat-providence construit sur un droit à des dépenses insoutenables, une défense nationale qui coûte de plus en plus cher pour des résultats de moins en moins probants, les grands groupes (ATT, IBM, General Motors) qui étaient « au-delà » des forces du marché et qui ne le sont plus, les conventions sociales qui classent les gens selon des catégories binaires abrutissantes (blancs et noirs, hommes et femmes, sain d’esprit et handicapé mental) – nous comprenons tous que tout ceci est partout en ruine ou en déclin. Les taxis, exemples typiques d’un mix entreprise privé / pouvoir étatique dont les services sont de moins en moins performants, sont remplacés par des systèmes de transports partagés autorégulés toujours plus sûrs et innovants. Gary Johnson, le candidat présidentiel du Parti libéral américain, avait pour slogan de campagne : « Uber everything ». Rien de plus juste n’a été exprimé dans cette campagne. Tous les aspects de notre vie sont en train d’être révisés selon un nouveau système de fonctionnement intrinsèquement libéral qui permet à chacun, groupe ou individu, d’expérimenter à sa guise toutes sortes de nouveaux modes de vie. Ainsi que l’écrivait l’un de nous (Nick Gillepsie) avec Matt Welch dans La Déclaration des Indépendants, l’atténuation des contrôles dans nos activités économiques et culturelles ainsi que dans notre vie privée a systématiquement enrichi notre monde. L’économie du partage, l’impression 3D, la communication instantanée à l’échelle mondiale - tout ceci signifie que les entreprises grandissent, s’épanouissent, s’adaptent et meurent selon un schéma qui confirme parfaitement la théorie de la destruction créatrice de Schumpeter. Nous vivons dans un monde où la consommation d’art, de musique, de vidéo, de texte et tant d’autres formes d’expressions créatives est sa propre forme de production et permet de nous connecter aux autres de façon latérale plutôt que hiérarchique. Les catégorisations ethniques pernicieuses persistent, mais elles sont nettement supplantées par un niveau de tolérance et de pluralisme effectif qui était inimaginable il y a seulement 20 ans, époque où moins de la moitié des Américains approuvaient les mariages mixtes. Comme l’ont souligné Welch et Gillepsie, les politiques publiques, toujours en retard d’une guerre, nous indiquent où l’Amérique se dirige déjà et où, dans bien des cas, elle est déjà arrivée. En conséquence, la Maison Blanche et le gouvernement que Donald Trump dirige sont en train d’être projetés dans le XXIème siècle par des forces à l’encontre desquelles on verra que Trump sera finalement impuissant. Personne n’ignore qu’il veut « redonner sa grandeur à l’Amérique ». Ceci ne signifie rien d’autre que son désir de revenir au temps rêvé de ses jeunes années, lorsque les Etats-Unis pouvaient dominer, ou tout au moins prétendre dominer l’économie mondiale, empêcher les emplois de partir, et diriger les affaires étrangères avec succès depuis le canon d’un tank ou via des accords internationaux. Et peu importe à Trump que le pays soit rarement sorti « gagnant » sur ces différents points à l’époque. Il est surtout important de réaliser que même lorsque nous étions « perdants » dans toutes les guerres (sauf la plus importante de toutes, la Guerre froide), même lorsque nous perdions des emplois et recevions des immigrants, notre niveau de vie augmentait massivement. Ce que Donald Trump ne comprend pas, fondamentalement, c’est qu’il ne s’agit pas de gagner ou de perdre, mais d’améliorer nos options, nos opportunités et nos possibilités. Trump arrive à la Maison Blanche avec une cote de popularité historiquement basse. Ce n’est pas seulement son problème, loin de là. Son opposante démocrate Hillary Clinton subissait le même rejet, ce qui illustre l’énorme perte de confiance de la société, non pas dans tel ou tel candidat, mais dans l’ensemble du système politique - les deux grands partis, le Congrès et le gouvernement fédéral étant plus particulièrement touchés. Notre confiance en berne à l’égard du gouvernement résulte directement de son incapacité à nous procurer ce qu’il promet et, ainsi que le pense depuis longtemps une majorité de personnes, du sentiment qu’il en fait trop. Trump arrive après non pas 8 ans d’une présidence impériale, mais après 16 années marquées par un tel comportement. Depuis le début du XXIème siècle, la Maison Blanche a été occupée par des hommes qui se sont tous arrogés de plus en plus de pouvoir, n'exposant leurs arguments légaux qu'en secret ou à leurs propres conseillers. Avec sa personnalité tyrannique, son égotisme apparemment sans limite et son esprit vindicatif, Trump n’a fait que jeter de l’huile sur un feu qui était déjà allumé. Les conservateurs ainsi que nombre de progressistes, au moins temporairement pour ces derniers, sont de plus en plus conscients de la nécessité de limiter le pouvoir du gouvernement, notamment dans sa branche exécutive. Listes secrètes d’assassinats ciblés, surveillance sans limite, litanie infinie de décrets présidentiels couvrant un peu tous les sujets, des réglementations relatives au lieu de travail aux règles d’immigration, tout ceci ne constitue rien moins qu’une arme chargée laissée par Obama dans le Bureau ovale pour son successeur. La gauche hystérique, celle qui rêve de camps de concentration politiques, celle des faucons en matière de défense, celle qui amalgame la Russie appauvrie de Poutine avec l’Union soviétique au plus fort de sa puissance et de son influence, cette gauche n’accorde aucun potentiel de rédemption à Trump. Elle a tort, au moins du point de vue libéral. Trump est iconoclaste. Il a exprimé différentes opinions qui suggèrent qu’il pourrait fort bien avoir envie de briser quelques idoles et les temples qui les abritent. Sur certaines questions spécifiques - l’éducation par exemple, pour laquelle il s’est clairement positionné en faveur du libre choix de l’école pour les élèves – ses idées concordent aisément avec la sensibilité libérale qui consiste à donner plus de pouvoir et de liberté de choix aux individus. Contrairement aux derniers Présidents républicains, il pousse fortement à la baisse du fardeau réglementaire dans tous les domaines (George W. Bush fut à l’origine de nombreuses régulations majeures, un record pour l’époque). Malgré un retournement politiquement calculé contre l’avortement, il semble posséder les « valeurs de New York » dont Ted Cruz essaya de se parer sans succès. Ainsi qu’il sied à quiconque est né et a été élevé dans la société très diversifiée de New York, il ne semble pas troublé le moins du monde par les gays et les lesbiennes, ni par tout autre forme alternative de style de vie. Au niveau personnel au moins, il semble être à l’aise avec des personnes issues de tous les milieux et de toutes les régions du monde. Dans beaucoup d’autres domaines, peut-être même la plupart, Trump se situe à des années-lumière de l’idée libérale. En matière de politique industrielle et commerciale, il est horrible, et sa façon de considérer les immigrants et les musulmans comme des sous-hommes indignes d’entrer aux Etats-Unis est moralement répugnante. Dans leur grande majorité, les Américains sont en désaccord avec de tels principes : deux-tiers d’entre eux pensent que les sans-papiers devraient non seulement pouvoir légaliser leur situation, mais accéder à la naturalisation (point de vue également partagé par 50 % des Républicains). Cependant, la marque de fabrique de la politique de Trump n’est pas son populisme mais son incohérence générale. Son esprit est comme une décharge d’idées, de postures et de politiques importées de la période d’après-guerre, dont certaines, comme le protectionnisme économique, furent extrêmement populaires et même parfois efficientes (ou du moins pas catastrophiques) pendant quelque temps. Mais dans son chapeau rempli d’impulsions hétéroclites, on ne trouvera rien qui puisse dialoguer avec le futur, pour la bonne raison qu’il ne vit pas dans le futur, il ne vit même pas dans le présent. Il a 70 ans, après tout. Non seulement il rêve « d’interdire cet internet d’une façon ou d’une autre », mais il pense que Bill Gates serait l’homme idéal pour le job. Pendant toute la campagne, il n’a eu de cesse d’exhiber Carl Icahn, 80 ans, comme conseiller économique modèle. Son fonds de commerce consistait à démembrer des entreprises (brillamment, le plus souvent) après une OPA hostile. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Icahn a fait son temps. Il est de notoriété publique que Trump n’utilise pas les emails. Même son compte Twitter, réputé pour son activité effrénée dans le genre odieux, relève d’un style d‘échanges au lance-flamme qui ne fait plus recette. Xxx Washington n’a plus d’argent, est impopulaire et fonctionne mal. Dès lors, voici la seule question qui vaille : et maintenant, que fait-on ? Il est clair que nous avons besoin d’un gouvernement qui dépense moins et qui en fait moins, mais qui saura aussi se montrer attractif au plus grand nombre d’Américains, quelles que soient leurs opinions politiques. Nous savons quel système opérationnel a su améliorer nos vies sur les plans économique, culturel et personnel. C’est celui qui découle directement des idées libérales de maximisation des options pour les individus et les groupes qu’ils forment afin de découvrir et suivre leur chemin vers le bonheur. Ce système économique, culturel et personnel fournit les cadres de base et les attentes qui facilitent la création d’une réputation et l’espoir de se voir traiter avec respect et réciprocité. A l’opposé des menaces et de la coercition, il est bâti sur la persuasion et il permet à quiconque le souhaite de s’en éloigner ou de le quitter. Il n’exige pas non plus de recevoir une approbation préalable et ne force nullement l’adhésion (la simple tolérance suffira). Il ne fait appel au consensus qu’en cas d’absolu nécessité. Quand il n’existait que trois ou quatre chaînes de télévision, les polémiques sur ce qui était « acceptable » ou non étaient certes inévitables. Mais dans un contexte de choix infinis qui ne peuvent être imposés à quiconque, le débat sur ce qui est bon ou mauvais prend les allures de la conversation, pas de la censure. Nous sommes parvenus à créer un système opérateur de meilleur qualité que celui qu’il a remplacé parce qu’il permet à des personnes toujours plus nombreuses de lancer toutes les applications qu’elles veulent sans fracasser complètement l’ordinateur ou le réseau. Nous pouvons apprendre les uns des autres et recomposer à notre façon tout ce qui nous intéresse. Quand nous faisons des achats sur Amazon ou Whole Food, quand nous regardons des films sur Netflix, quand nous mangeons ce que nous voulons et épousons qui nous voulons, nous sommes tous libéraux, que nous votions pour Jeff Sessions (sénateur républicain, ministre de la justice de Donald Trump) ou Elizabeth Warren (sénatrice démocrate). Le défi, bien sûr, sera de traduire cet état d’esprit du « vivre et laisser vivre », ce modèle de la corne d’abondance, dans les termes de la politique et du gouvernement, ce qui, par définition, exclut la sortie. C’est là que l’impétuosité de Trump, sa propension à diviser, nous obligent à réaliser que le gouvernement n’est pas et ne peut être tout à tout le monde sans générer des conflits sans fin. Nous ne sommes pas d’accord sur suffisamment de sujets pour donner au pouvoir en place la capacité de nous dicter à tous les termes de notre vie (et inutile de dire qu’un tel système serait de plus fiscalement intenable). Sans le savoir, mais avec une force authentique, Trump a mis tout cela sur la table. Il nous reste maintenant à en commencer l’évaluation et à avancer sans complexe dans la direction libérale. L’Amérique a changé du tout au tout depuis la création de la sécurité sociale pour la retraite et l’adoption de Medicare. Le monde ne vit plus un combat crépusculaire entre les deux principales philosophes politiques issues des Lumières (le libéralisme et le communisme) ; le terrorisme mondialisé semble bien pâle en comparaison. Nous vivons sur une planète qui n’a jamais été aussi riche, éduquée et connectée qu’aujourd’hui ; nous vivons sur une planète qui n’a jamais donné autant de possibilités d’autonomie à chacun de ses habitants. De plus en plus de gens vivent dans une liberté toujours plus grande et ils veulent poursuivre leur existence selon leur propre entendement, pas selon les diktats de tel ou tel leader. C’est précisément parce qu’il est si impopulaire, si irritant et si en retard sur l’époque que Trump marque la fin d’une dynastie. Il est le dernier des Plantagenêt, certainement pas le premier roi d’une nouvelle lignée. Il sera non seulement le chef de la fin du Parti républicain dans sa forme actuelle, mais aussi le Président de la fin du gouvernement fédéral tel que nous le connaissons. Libéraux, nous devons saisir notre chance maintenant, alors que les Républicains et les conservateurs s’inquiètent de ce qu’ils ont propulsé au pouvoir, tandis que les progressistes et les Démocrates sont terrifiés à l’idée que l’Etat boursouflé qu’ils ont appuyé de toutes leurs forces puisse se retourner contre eux. Se profile devant nous un chemin qui permettra de réduire la taille, les centres d’intérêt et les dépenses du gouvernement et transformera la protection sociale en instrument de soutien et d’opportunité. Nous disposons d’un nombre croissant d’exemples (l’économie du partage, Bitcoin) qui montrent que les innovations spontanées (réalisées sans autorisation préalable) sont à la base des grands changements que les gouvernements promettent sans jamais les atteindre, ou si rarement. Nous pouvons remplacer les allocations fiscalement insoutenables qui vont aux personnes riches et âgées par des dotations sans limite en direction des plus pauvres, nous pouvons offrir aux enfants un choix de scolarité plutôt que de les renvoyer dans des prisons ouvertes sur la base du code postal de leurs parents. Nous pouvons faire en sorte que les impôts soient reconnus en tant que financements nécessaires pour gérer des services fournis par le gouvernement à partir du moment où ces services sont spécifiquement acceptés, et non plus en tant que racket spécialement conçu pour augmenter indéfiniment les dépenses publiques et le déficit. Nous pouvons exiger d’être traités comme des adultes, capables de décider par nous-mêmes quels sont nos drogues, nos traitements médicaux et nos codes de langage préférés. Tout ceci doit être exposé au grand jour, autant en termes lyriques et inspirants que dans la forme plus détaillée et plus sérieuse d’un véritable plan d’action. Les Américains pensent dans un rapport de 1 à 2 que le pays va dans la mauvaise direction (60 % contre 30 %). Cette crainte a été renforcée par le choix présidentiel offert en 2016 entre Clinton et Trump, puis doublement soulignée au marqueur par l’élection de l’homme qui est Président aujourd’hui. Un futur dans lequel le gouvernement est fissuré et diminué – un futur dans lequel les individus sont restaurés dans leur autonomie et leur dynamique propre – un tel futur est possible, mais seulement si nous agissons pour le faire advenir. Article d’origine Donald Trump and the libertarian future
  20. J'ai édulcoré mon post. Pas facile d'être journaliste. Dire que maintenant j'ai installé Signal sur mon tel pour parler avec mes contacts ! Suis-je en train de passer de l'autre côté du mur ?
  21. J'ai une petite inquiétude. J'ai vu sur TW que le compte Mame'zelle Ronchon avait tweeté sur des photos de Closer demain. Je me demande si ça vient de ce que j'ai dit. A la réflexion je vais enlever cette partie, car si j'ai confiance dans ma source, je ne sais pas comment elle a eu l'info et je ne peux rien prouver.
  22. Je m'excuse pour cette formule peut-être un peu trop vive. Je ne voulais froisser personne. Mais disons que le rapprochement peu lisible avec Rama Yade ne m'a pas franchement impressionnée.
  23. Complètement consternée comme vous, d'autant qu'avec son idée de faire un "contrat avec la nation" (aux petits oignons, comme je disais plus haut) plutôt que de présenter un programme, il prend le chemin du mec qui se pense éclairé, et qui pourrait bien finir un peu despote. On regarde par la fenêtre et on a envie de dire "Saïgon, merde", mais en fait, c'est Paris, c'est Lille, c'est Triffouilli les oies ...
  24. Je ne crois pas à l'orchestration complète, par contre Hollande se montre particulièrement habile à saisir tout ce qui passe et à le retourner au mieux pour lui, comme à l'époque de DSK (h16 m'a raconté qu'en apprenant le petit pb de DSK il avait tout de suite vu et dit "je serai président.")
  25. C'est le moment de commencer un parti libéral digne de ce nom. Car je crois qu'on peut considérer que voir émerger ça de LR, c'est mort pour un moment. Mais Fillon avait réussi à éveiller un intérêt pour une "autre politique" en se plaçant plus ou moins dans les pas de Thatcher. Il y a donc, je crois, un espace à travailler.... pour l'avenir (le prochain quinquennat étant maintenant promis à un bel échec).
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