
poincaré
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Tout ce qui a été posté par poincaré
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L'inconvénient : on fait inutilement mal à l'auteur de l'infraction plutôt que de réparer le préjudice par équivalence. Ou alors on se trouve dans une perspective purement vengeresse de la justice et il me semble, pourtant, que les décisions animées par un pathos exacerbé mènent à beaucoup de choses, mais rarement à de bonnes décisions. La peine ne se limite pas à une stricte punition.
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Et comment évaluer le lien de causalité entre l'acte commis et les propos tenus ?
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La canne et le fouet c'est plus du sadisme qu'autre chose. Ne pas étendre ses préférences sexuelles dans la sphère d'un système judiciaire serait préférable. Tu fatigues.
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Il va falloir songer à arrêter les petites pirouettes rhétoriques. "Qui", pas "quoi".
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La question n'est pas de savoir si on peut réparer la mort. La question est de savoir qui peut agir quand on est mort.
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Et si personne n'agit, on ne condamne pas ?
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Difficile de demander réparation quand on est mort.
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Et comment évaluer ce sérieux ? Oui parce que le contexte implique que l'auditeur saisisse le caractère humoristique des propos.
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Le juste se trouve dans le fait de ne pas laisser un vagabond se faire planter par un meurtrier garanti de ne jamais être inquiété parce que la victime est isolée.
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Simple question de justice.
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Dans une société anarcap, on peut très bien imaginer que le procureur d'un tribunal privé s'auto-saisisse pour le meurtre d'un vagabond ostracisé (et que la réparation soit versée au tribunal à défaut de famille). Autrement, tous les ayant droit devraient pouvoir demander réparation. Que ce soit les victimes directes ou les victimes par ricochet. Reste le problème de la protection de la société contre la dangerosité d'un individu, mais pas suffisamment malade pour être déclaré irresponsable pénalement et interné dans un hôpital psychiatrique.
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Si demain, je décide d'exclure @Mégille du club Mandrin et de former un appel collectif au meurtre de descendants d'Abénakis par la distribution de tracts et la rédaction d'articles sur Internet, ma liberté d'expression doit-elle être limitée ? Quels devraient être les critères ? (autant du point de vue de l'auteur que l'auditoire)
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L'argument d'ordre biologique est très curieux/original comme justificatif, mais ça me semble un peu douteux voire déconnecté de la réalité si je peux me permettre. Ce serait recevable si la prison n'était pas un facteur criminogène déterminant en elle-même. Quels cas te semblaient très insatisfaisants ?
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poincaré a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
humph humph. -
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poincaré a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
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Oui oui. Typiquement le fraudeur dans les transports en commun. Maintenant, penses-tu qu'il faille supprimer les peines d'emprisonnement parce qu'elles seraient "incapacitantes" pour s'en tenir à une stricte condamnation-réparation ? Je n'ai pas encore franchi la barre positive sur l'échelle de conviction. Ce n'est pas pour les atteintes à la propriété que cela me gêne le plus, mais pour les atteintes aux personnes.
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http://m.leparisien.fr/societe/un-britannique-condamne-pour-s-etre-repose-sur-le-siege-passager-en-laissant-sa-tesla-conduire-30-04-2018-7690737.php Le chauffeur avait décidé, malgré une circulation dense, d’enclencher l’Autopilot de sa voiture roulant à 60 km/h avant de se glisser sur le siège passager pour se reposer. Le hic, c’est que la scène allait être filmée par le passager d’un autre véhicule avant de se répandre sur les réseaux sociaux.
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Après recherche, je n'ai pas trouvé d'étude qui tranche avec certitude ; mais après réflexion, ça me semble effectivement le paramètre le plus déterminant. Becker affirme, en gros, que l'augmentation de la probabilité d'être condamné ou l'augmentation de la durée de la peine va réduire l'utilité attendue par le criminel, et aurait donc tendance à réduire le nombre d'infractions parce que la probabilité de payer le plus "haut prix", ou le prix tout court, va elle-même augmenter (Crime and Punishment: An Economic Approach, p. 177)
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Non c'est un article du gorafi ce n'est pas possible autrement.
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poincaré a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Il faut se méfier des 1981 par ici. Surtout lorsqu'ils roulent en trottinette électrique. -
C'est efficace dans la mesure où il sera plus vigilant la prochaine fois et ça lui apprendra à mieux calculer avant de mépriser les règles. Quand on parle de petits délits, la dureté des peines a un effet dissuasif. Je n'ai pas l'étude sous la main mais c'est ce qui a été constaté dans le cadre de l'AED.
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Ça dépend des infractions obviously.
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d'ailleurs, si le criminel est un agent rationnel comme le pense Becker, et qu'il effectue un calcul coût/bénéfice avant d'enfreindre la règle pénale, ne pourrait-on pas justement anticiper son calcul en durcissant la sanction, le dissuadant ainsi de commettre l'infraction ? on retombe dans une optique préventive de la peine. un système pénal préventif, c'est pourtant bien ce pour quoi plaide l'analyse économique du droit, non ?
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I am brave. Aristote. Aristote est un philosophe que je classifierai en C, et non en A parce qu'il s'opposait explicitement à la loi du talion : "Quelques personnes s’imaginent que la loi du talion incarne purement et simplement la justice; les Pythagoriciens l’ont affirmé. Car, tout uniment, ils définissaient le juste : ce qu’on fait subir à autrui, après l’avoir subi de lui. Mais cette loi du talion ne s’accorde ni avec la justice distributive ni avec la justice corrective quoique l’on veuille invoquer ici la justice de Rhadamanthe : Quand on subit le tort qu’on a fait, c’est pure justice. Souvent pareille attitude est en désaccord avec le droit : par exemple, si un magistrat vous frappe, vous ne devez pas lui rendre des coups; par ailleurs, qu’une personne frappe un magistrat, elle mérite de recevoir, je ne dis pas seulement des coups, mais encore une punition supplémentaire. Ajoutons qu’il faut faire une grande différence entre la faute volontaire et involontaire. […] Mais, dans les relations et les échanges, ce droit de réciprocité maintient la société civile en se basant sur la proportion et non sur l’égalité. Cette réciprocité entre les rapports fait subsister la cité." Éthique à Nicomaque, livre V, §5 La loi du talion est égalité ; la réparation est proportionnalité. Ce qu'il appelle "justice corrective" est l'application du principe de réparation. Il y a une double dimension dans la peine d'emprisonnement : avant de prévenir les futurs crimes que tu pourrais potentiellement commettre, on te punit avant tout pour ce que tu as commis. Ce n'est pas pour rien que le sursis existe, je vois ça comme une forme de responsabilisation : on te fait confiance et on te met à l'épreuve pendant une période déterminée, et si tu récidives alors la peine qui flotte au-dessus de ta tête sera exécutée pour de bon. Mais dans ce cas on tombe dans la dérive sécuritaire.