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poincaré

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Tout ce qui a été posté par poincaré

  1. Je parlais d'une définition claire du "néolibéralisme". Et heureusement que Ferghane était là pour remonter le niveau !
  2. Oui donc en plus de cela, il leur est impossible de dépasser la contradiction. D'où la nécessité de définir les termes avant tout débat. Ce qui ne me semble pas avoir été fait ici. Parce qu'au lieu de déblatérer des grosses bêtises pendant deux heures, chacun aurait mieux fait de préciser d'office ce qu'il entend derrière les mots qu'il emploie. Et éviter de faire perdre du temps aux téléspectateurs. Voilà qui me semble tout à fait pertinent
  3. poincaré

    Droâdezanimos ?

    Placer des systèmes de vidéosurveillance dans les abattoirs revient un peu à s'attarder sur les conséquences des mauvaises conditions de travail : on est plus au stade de la sanction potentielle plutôt que la prévention. Les mauvais traitements infligés aux animaux n'en sont que la malheureuse conséquence. Le problème, c'est qu'il y a clairement un manque de personnel dans la profession, ajouté à des cadences de travail très élevées, aucune formation, de nombreux accidents du travail... voilà déjà quelques éléments à prendre en compte avant d'agir.
  4. Il serait temps, s'ils veulent se faire entendre, de prendre conscience que l'atteinte aux biens et à l'entreprise libre ne fait que jouer en leur défaveur. Sachant que n'importe quel politicien aujourd'hui a conscience que les positions en faveur du bien-être animal représentent un intérêt stratégique. Il y a clairement un électorat à conquérir. Nota bene : la viande considérée comme un meurtre, je constate que l'argumentaire est toujours bancal juridiquement. D'ailleurs, ça se recoupe un peu avec les arguments opposés à l'avortement. On trouve une grosse confusion entre la notion de personne en tant qu'abstraction juridique (dont les animaux ne font toujours pas partie) et l'individu, dans son acception scientifique, en tant que réalité. Il n'y a qu'en droit pénal où la distinction entre les deux n'a pas lieu d'être, et c'est là que le critère de la sensibilité prônée par Peter Singer fait sens : l'auteur des sévices n'est pas condamné parce qu'il a violé les droits d'autrui, mais parce qu'il a infligé des souffrances à un être sensible. En attendant, ni un animal, ni un fœtus n'est un sujet de droit. Parler de meurtre est donc erroné.
  5. D'ailleurs tu sais si ça commence à 20h tapantes ou un peu plus tard en général ? J'ai un cours qui se termine à cette heure là, donc je crains d'arriver en retard
  6. Encore une qui joue sur le pathos en racontant n'importe quoi. On sent bien la manœuvre politicienne : maintenir le flou sur une éventuelle présentation aux élections municipales, tenir des propos qui auront de l'écho dans son électorat, observer sa côte de popularité pour mesurer ses chances de succès en cas de représentation. Et changer de position au bon moment. On me susurre à l'oreille que le politicien de base ne recherche pas tant à prendre de bonnes décisions qu'à se maintenir au pouvoir.
  7. C'est vrai que j'ai beaucoup de mal à comprendre ses déductions foireuses : Ferghane parle du trop-plein de réglementation comme principale cause du chômage en France, et lui répond complètent à côté de la plaque sur la souveraineté nationale et le devoir d'une "nation" à prendre en charge les plus pauvres au nom de la démocratie. C'est aussi intéressant de constater l'incapacité de ceux qui emploient le terme "néolibéralisme" de trouver une définition claire et unanime, et de justifier ce néologisme par rapport au libéralisme classique. Ça en dit long sur leur connaissance de cette philosophie politique.
  8. Comme le disait cette brave Ayn Rand : les pauvres ont rarement la fibre humanitaire, et il faut être né riche pour comprendre les subtilités de la solidarité.
  9. Ah oui, je connais l'organisateur, on est dans la même promo. Ça promet d'être intéressant, je me tâte à y aller. C'est pas comme si les conférences sur Hayek avaient lieu tous les jours.
  10. Bon on s'en tape, j'admets ne pas avoir lu Aron, si ce n'est les premiers paragraphes de sa page Wikipédia. L'idée était de dire que, dans sa copie de concours, citer des personnalités considérées comme libérales par la plupart des gens, de par certaines de leurs positions (promotion du libre-échange, critique des régimes communistes) peut être disqualifiant, et qu'à l'ENM, il vaut mieux citer des auteurs d'une certaine sensibilité politique (en général, bien à gauche). Je dis ça pour l'ENM, mais j'imagine très bien que ce soit le cas pour d'autres.
  11. Moi je parle d'Aron. C'est exactement ce que je me suis dit.
  12. J'aurais dû préciser : des personnalités publiques ayant des positions liberhalal. Tu peux toujours citer Tocqueville ceci dit.
  13. https://fromenmwithlove.com/2017/01/05/culture-generale-concours-enm-magistrature-correcteur/ « Mon pote le correcteur », un jeune magistrat qui m’a raconté son expérience de correcteur en 2014, a concédé qu’il est dur de mettre plus de la moyenne à une copie citant Raymond Aron ou Jean Monnet… Roh, c'est pour rire.
  14. https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/09/23/des-personnalites-francaises-se-mobilisent-un-conge-paternite-plus-long-et-obligatoire_5358965_3224.html L'égalité est devenue un véritable dogme. La justification démontre par ailleurs une grosse erreur de logique : prétendre consacrer la liberté de certains à prendre des congés paternité... en le rendant obligatoire pour tous.
  15. Ça fait sens
  16. https://philitt.fr/2018/09/10/ayn-rand-et-la-folie-libertarienne/ Au début, ça commençait plutôt bien. Et puis j'ai lu la suite. Je reste dubitative sur certaines phrases : "Ainsi découvre-t-on, grâce à cette litanie exaltée, que le principal ennemi du libertarien, c’est l’homme". Euh... l'auteur n'a sans doute pas bien saisi le sens des mots utilisés par Rand. Ensuite, pourquoi désigner un "ennemi" en particulier ? L'auteur désigne la philosophie libertarienne comme une "légitimation de la vengeance". Puis il finit par conclure que l'usage de la raison, prônée par les libertariens, est intellectuellement malhonnête, dès lors que toute leur philosophie se fonde sur du ressentiment : "le qualificatif rationaliste n’est qu’un nom d’emprunt pour le libertarien, un subtil subterfuge par lequel il donne à sa passion les armes de la raison, comme si les arguments venaient se poser ex post sur des intuitions."
  17. C'est évident qu'il vaut mieux avoir certaines dispositions d'esprit pour travailler dans le milieu de la recherche. Dans ma discipline, le droit, cela ne suffit pas pour acquérir la méthodologie propre aux exercices qu'on te demande de faire. Cela requière de l'entrainement. En général, au bout de deux ans maximum, c'est plié. Mais pour beaucoup, ce n'est pas acquis à un stade avancé des études. J'ai été confrontée, l'an passé, à une camarade qui confondait encore les moyens au pourvoi et la solution de la Cour de cassation. Intéressant. Donc ça dépend vraiment des filières.
  18. Ouvrir des livres n'est pas suffisant. L'université a aussi pour rôle de te former à la recherche, traditionnellement. Donc acquérir une méthode de travail bien particulière, une rigueur que seuls des universitaires peuvent te transmettre. Ceux qui considèrent le savoir comme une finalité en soi, qui viennent en cours pour "se cultiver" dans un domaine, ceux-là peuvent effectivement rester chez eux et ouvrir des manuels. .Ah bon ? Je croyais que c'était le Club Med moi. En soi je suis parfaitement d'accord pour dire qu'un diplôme est un moyen pour s'insérer sur le marché du travail, et qu'il devrait permettre aux employeurs de t'évaluer au moins sur ta formation. D'où l'intérêt de laisser plus de liberté aux universités dans le choix de leurs étudiants, pour que leurs diplômes soient renommés et que leurs titulaires soient les plus à même de répondre aux besoins des recruteurs. Idem pour le milieu de la recherche. En attendant, dans certaines filières, on se retrouve avec 85% de glandus qui n'en ont rien à cirer de ce qu'on leur transmet et qui ont pour seul but d'avoir une certification : inutile de préciser que le niveau général est très, très faible.
  19. L'uniformité que vous relevez est, à mon avis, alimentée par ce merveilleux concept "d'éducation nationale". C'est assez obvious lorsqu'on remonte aux années lycée, où on te conditionnait déjà à penser d'une certaine manière. Très tôt, les étudiants sont confrontés à des cours assez orientés politiquement. Ils n'ont juste pas le recul nécessaire pour le constater. A ce propos, la prudence dans les opinions, le manque de personnalité sont des défauts relevés par le jury oral de l'ENM. Ce qui ne m'étonne guère lorsqu'on s'intéresse aux conseils des correcteurs pour les écrits : citer un auteur libéral à la pensée hétéroclite dans sa copie peut être disqualifiant. Et ça me désole.
  20. Bof, non. On ne te demande pas de répondre dans un sens particulier. On te demande... de réfléchir par toi-même. En criminologie, la prof nous recommande Surveiller et punir de Foucault, le traité de Beccaria, La séquestrée de Poitiers de Gide, Hugo... bouquins que j'ai déjà lus depuis au moins deux ans. Tout ça, c'est la base pour un étudiant en droit un minimum intéressé par le pénal. Et puis ne serait-ce que pour ta culture juridique, c'est important et ça devrait être spontané.
  21. Tu es en quoi ? Dans la tête des gens oui. Mais pour moi l'université ne devrait pas être conçue comme un moyen pour avoir un diplôme. Plutôt comme un lieu de recherche, source de savoirs et de connaissances. Surtout que dans ma filière, si tu ne passes pas un minimum de concours, c'est bouché en quelque sorte.
  22. Bon j'ai repris les cours depuis une semaine. Globalement je suis satisfaite. Mais jusqu'à maintenant, je n'avais pas mesuré la proportion d'étudiants en master à avoir si peu d'intérêt pour leur propre discipline, alors qu'ils sont tout de même à un stade assez avancé dans leur cursus. Cette obsession pour les modalités d'examens ou les notes qu'ils vont obtenir depuis qu'ils sont en première année de licence. J'ai l'impression d'être entourée d'une grande majorité de veaux qui ne sont là que pour avoir un diplôme, donc un bout de papier qui atteste que t'es posé au moins une fois dans ta vie sur les bancs d'un amphithéâtre. Hier j'ai eu la curiosité de me rendre à une soirée organisée par un type de promo, je suis tombée sur des gens qui m'ont clairement dit qu'ils n'en avaient, mot pour mot, rien à foutre. J'ai beau avoir un cercle restreint de connaissances, ça ne m'empêche pas de constater qu'il y a une bonne brochette de personnes autour de moi qui n'ont rien à faire là, 1-soit parce que ça ne les intéresse pas, 2-soit parce qu'ils ont beaucoup du mal à suivre. c'est dingue aussi cette incapacité à faire des liens entre de la pensée juridique et des éléments pratiques du monde réel : "inintéressant parce que théorique". Après l'autre nocivité de l'absence de sélection, c'est qu'on se retrouve les uns sur les autres dans un amphi bondé. Quel cirque.
  23. C'est moins drôle quand le terme "libéralisme" fait définitivement fuir le gars en face alors que la conversation n'a même pas commencé
  24. Je ne pense pas qu'un physique désavantageux soit un élément pertinent pour expliquer le féminisme de certaines. Comme l'a bien expliqué @Mégille, la féministe traditionnelle n'a plus grand chose à voir avec la féministe actuelle. En revanche, quand on s'intéresse au discours des plus radicales d'entre elles, on constate qu'elles ont un problème clair avec la sexualité masculine (i.e. la pénétration perçue comme un moyen de domination). Dans ce genre de cas, les causes paraissent beaucoup plus profondes.
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