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poincaré

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Tout ce qui a été posté par poincaré

  1. Facepalm. Durant leur formation, on leur apprend, par exemple, à réagir face à des comportements violents, à gérer leurs émotions dans certaines situations, à communiquer avec les médias... il s'agit bien d'éthique et de déontologie. Mon propos est de dire que les opinions politiques peuvent influencer, de manière relative, les décisions du magistrat. Je pense que le fait que certains procureurs ont un avis très arrêté sur tel sujet (au hasard, le commerce de la drogue conçu comme un jeu à somme négative) les motivent en partie à engager des poursuites. C'est d'autant plus flagrant lorsqu'ils n'hésitent pas à dire ouvertement que, pour eux, les uns s'enrichissent sur le dos des autres. C'est ce que j'ai constaté, en tout cas. Les crimes sans victime, ce n'est qu'un exemple.
  2. Au hasard pour faire passer le temps. Il faut savoir que les mesures alternatives aux poursuites ont considérablement augmenté depuis 1999, proportionnellement aux affaires poursuivies. Donc oui le procureur prend des décisions, mais le fait est qu'il n'est pas dans une optique répressive. Le problème, ce n'est pas l'éthique. Ça on leur apprend déjà à l'ENM. Le problème, c'est que la magistrature est un corps extrêmement politisé. De ma mince expérience, et notamment après avoir discuté avec certains proc, je suis certaine que cette politisation est en partie liée avec la répression des fameux "crimes sans victimes" (parce que oui, ceux-là, on peut théoriquement les ignorer, ce qui est loin d'être le cas en pratique).
  3. Un avocat ne peut "sauver" quelqu'un à lui tout seul. Si la personne n'est pas condamnée, c'est qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves. Même s'il sait pertinemment que son client est coupable. Voilà ce qui se passe quand le droit est respecté. Ensuite, le procureur ne punit pas. Il ne fait que requérir une peine comme s'il était à la place du juge. Son rôle est de faire appliquer la loi, donc on s'en fout de la notion de mérite.
  4. Le rôle de l'avocat dépend de la conception qu'on se fait du métier. Et j'ai presque envie de dire qu'il y a autant de conceptions que de professionnels. Évidemment si tous étaient au service de la vérité, cela faciliterait la tâche des juges. Sauf qu'ils sont là avant tout pour défendre des intérêts privés. Cela ne fait pas obstacle à ce que certains incitent leur client à plaider coupable pour obtenir la clémence du magistrat, à affirmer des choses dont ils n'ont aucune certitude pour faire jouer la charge de la preuve, etc.
  5. Un sacré petit rigolo celui-là.
  6. Il l'enfonce volontairement oui. Maintenant, il en faut plus pour évoquer un manquement à une règle déontologique. C'est aussi à ça qu'on les reconnait, les mauvais juges : on sait déjà ce qu'ils pensent avant que le jugement soit rendu.
  7. Même Ayn Rand a un potentiel creepy moins élevé en photo.
  8. Des magistrats qui n'hésitent pas à adopter un ton moralisateur (voire railleur), c'est assez récurrent. J'en ai vu surtout en correctionnel. Typiquement, les infractions à la sécurité routière. Certains s'imaginent que donner des leçons renforcera d'autant plus la condamnation avec sursis. Et qu'ils ne verront plus jamais le prévenu. Ça ne me choque pas.
  9. L'approche très rationaliste de la politique, donc. Alors que celle-ci tend, dans le débat public, à devenir une préoccupation hautement passionnelle. Raison pour laquelle, selon moi, le libéralisme n'attire pas spontanément les foules (ou beaucoup moins que certaines doctrines, dont la rhétorique repose largement sur le pathos). Ça, additionné à tout un tas de facteurs qui rendent difficile la visibilité dans le paysage politique français.
  10. Hum, moi aussi. Allez hop, dans le panier. Merci @Rincevent
  11. C'est exact. N'oublions pas que cette oeuvre était destinée aux Médicis, lesquels n'étaient pas très doués pour maintenir leur gouvernement à Florence. A leur avènement, Machiavel a été arrêté et torturé. A partir de là, je ne vois pas comment peut-on déduire de l'ironie (ce qui relèverait, tout au plus, du foutage de gueule ). Une chose est sûre : il était un fervent opposant à la tyrannie. Le fait est qu'il avait parfaitement compris les tenants et aboutissants du pouvoir.
  12. J'ai fini par lire Le Prince de Machiavel. Une nouvelle de Philip Dick m'a curieusement donné envie de m'intéresser à la notion de pouvoir. Si le propos porte sur l'usage pragmatique du pouvoir (règle n°1 : ne pas trop emmerder le peuple), les différentes manœuvres pour s'y maintenir m'ont définitivement convaincue de sa nocivité. Dans cette perspective, les actions sont toujours gouvernées par l'utilité, qu'importe les moyens employés. Ce qui n'est, certes, pas nécessairement contraire aux intérêts de la population : il est utile d'être bon à leur égard. Tout est question de mesure. Parmi ces moyens : maintenir une condition servile sur le long terme pour éviter toute remise en cause. Détruire les anciennes institutions libres. Ne pas craindre les décisions insensées qui seront, in fine, rationalisées par les autres. Toujours préserver les apparences, etc. Ce qui est génial, je trouve, c'est qu'en rationalisant, Machiavel anéantit les origines théocratiques du régime monarchique - et rompt avec toute forme de sacralisation. Maintenant, je m'interroge sérieusement sur la pérennité d'un Etat libéral dans une démocratie. Régime qui vise à renouveler régulièrement un trône, donc a) sujet à l'instabilité, je repense à Tocqueville b) ne fait pas obstacle à ce qu'une majorité impose sa conception de l'Etat à l'ensemble d'un territoire.
  13. Un réflexe sain dans ce genre de situation : le scepticisme. D'ailleurs ça me fait penser, il faut que je lise La peur exponentielle de Benoît Rittaud.
  14. Puisqu'on vous dit que c'est bientôt la fin et que le gouvernement sera notre sauveur. Il y a une telle exagération du pathos que ça en perd tout son sérieux.
  15. poincaré

    Vidéos comiques

    Démonstration de self-control par un spécialiste en arts martiaux. https://www.youtube.com/watch?v=QQFgQ1uBQtk
  16. Pitié, noooon
  17. C'est simple, depuis que je me suis renseignée sur le Club Dorothée, je la vomis. Ségolène Royal incarne pour moi le Grand N'importe Quoi, le vide intersidéral, tout ce qu'il y a de plus nocif chez un politicard. Elle a passé sa vie à des années lumières de la plaque. Il fallait au moins que je lui consacre quelque chose.
  18. Et oui, pour certains, ça peut être fatal Vers 20 ans, c'est sain. La personnalité s'est déjà construite. Ceux qui l'ont lue à un âge précoce, on les reconnaît facilement. Tu peux, normalement. C'est juste que tu ne peux pas créer de nouveau sujet avant 100 messages. C'est très disparate sur ce forum. Entre 20 et +50.
  19. Hum, tu as un petit côté randien sans en avoir conscience, j'aime beaucoup Si tu survoles wikibéral de temps à autre, tu as certainement dû tomber sur sa page : https://www.wikiberal.org/wiki/Ayn_Rand Bienvenue sinon. Ah non, c'est très bien justement. Beaucoup ont commencé avec Rand (dont moi), c'est le moyen le plus efficace pour changer radicalement ta vision du monde.
  20. A sa place je l'aurais adopté. C'est tout de même moins encombrant qu'un dobermann.
  21. C'est bien à cela que je faisais référence. Pour Kant, je pensais à la maxime de traiter l'individu comme une fin en soi, ce à quoi Alain Laurent fait référence dans la préface. Loin de moi l'idée de m'aventurer dans la profondeur de leurs pensées respectives (que je ne connais guère - et qui me donnent à l'avance mal à la tête).
  22. J'ai fini La Vertu d'égoïsme. L'objectivisme, ce n'est pas très puissant comme philosophie. Bien qu'intéressant d'un point de vue épistémologique et éthique. Je dois lui reconnaître deux principales qualités : 1- un système de pensée abordable, et donc intelligible par tous (si on fait l'effort de s'approprier le sens des mots utilisés par l'auteur) 2- une philosophie profondément respectueuse de la nature humaine, en ce qu'elle reconnaît -à mon sens- une valeur intrinsèque à la vie de chacun par le refus de l'altruisme sacrificiel (lorsque celui-ci se pose en prescription, non en choix personnel). Ceci dit, s'y conformer reviendrait à renier ma foi chrétienne, et la vision du monde qu'Ayn Rand propose me semble trop aride pour en tirer une quelconque satisfaction. Mais sa lecture est toujours un baume. Je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec Bertrand Russell et ses positions rationalistes (à propos de l'importance conférée aux données factuelles, la méfiance envers les considérations purement subjectives), même si je doute qu'il y ait une quelconque influence. En revanche, Nietzsche et Kant sont bien là, me semble-t-il.
  23. https://www.decitre.fr/livres/l-homme-l-economie-l-etat-9782915909111.html
  24. A moins que ce soit des hommes qui aient trouvé pertinent de signifier leur opposition à coup de serviettes hygiéniques, ta supposition me semble exacte. D'ailleurs, la qualification pénale d'exhibition sexuelle ne tient pas. Encore une fois, ces féministes sont à côté de la plaque.
  25. Il n'y a pas que des inconvénients à vivre avec des végé. Bon, on découvre de nouveaux plats. Les galettes/boulettes vegan, c'est très bon aussi. Le gros point noir : trouver un resto qui convient à tout le monde, et surtout... le budget. Le pire à mes yeux : se retrouver face à un ado en plein crise de militantisme politique (jusque dans son assiette), et qui ne manque pas de signifier à toute la famille, lorsqu'il se retrouve face à son plat spécifique, que la morale est sauve.
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