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RaHaN

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Tout ce qui a été posté par RaHaN

  1. Je fais tourner une étude passée par l'équipe de la Tronche en Biais (encore eux), sur le gluten-free Long term gluten consumption in adults without celiac disease and risk of coronary heart disease: prospective cohort study
  2. RaHaN

    JO 2024: Paris réussi ?

    Arrêtez de vous plaindre, ça va être géniallissime comme événement ! C'est les jeux olympiques quoi ! Avec un peu de chances, Paris, et la France dans son ensemble, va organiser des jeux olympiques ÉCOLOGIQUES ! Un village olympique boisé, des yourtes traditionnelles comme logement, un parc éolien fournisseur global d'énergie, de la bouffe bio et locale, pas d'hélico ni de voitures pour les retransmissions TV, que des drones et scooters électriques, des sportifs mieux surveillés ( interdiction de courir le 100m sous les 9.90 sinon émission de CO2 trop importante, etc...). Non ça va être génial, Budget maîtrisé, transition énergétique assurée.
  3. Pour le climat, pas d'enfants, pas de voitures, pas de viande, pas d'avions Par LORRIE GOLDSTEIN, du Toronto Sun Pas d'enfants, pas de voitures, pas de viande, pas d'avions! Et même cela ne vous sauvera pas du changement climatique lié à l'activité humaine. Si le premier ministre canadien Justin Trudeau souhaite réellement sauver la planète d'un réchauffement dont l'Homme serait responsable, il devrait commencer par dire à tous les canadiens d'arrêter d'avoir des enfants, de ne plus conduire, de ne plus prendre l'avion, et de ne plus manger de viande. Ce sont les quatre facteurs les plus utiles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre corrélées au changement climatique sur la scène mondiale. A l'inverse, les solutions appuyées par le gouvernement canadien et autres pédagogues, tels que le recyclage et la transition vers des ampoules à basse consommation, bien qu'elles puissent être "feel good" exercises, sont insignifiantes. Ce point a été souligné par Seth Wynes, doctorant de l'université de la British Columbia et le professeur Kimberly Nicholas de l'université de Lund en Suède, dans leur article « The climate mitigation gap: education and government recommendations miss the most effective individual actions » publié la semaine dernière dans le journal Environmental Research Letters. L'action la plus utile, et de loin, serait de ne plus faire d'enfants, ou alors le moins possible. Chaque futur bébé éviterait en moyenne l'émission de 58,6 tonnes de dioxyde de carbone par an à une famille canadienne, en comparaison en 0,213 tonnes d'émission liées au recyclage. Arrêter de rouler en voiture épargnerait 2,4 tonnes d'émissions, par rapport aux 0,1 tonnes gagnées par le remplacement des ampoules incandescentes par celles à économie d'énergie. Eviter un vol transatlantique par an épargne en moyenne 1,6 tonnes d'émissions, par rapport au 0,247 tonnes obtenues en lavant son linge à l'eau froide. Opter pour un régime alimentaire végétarien ferait nous ferait gagner 0,8 tonnes d'émissions, comparativement aux 0,21 tonnes obtenues en faisant sècher son linge dehors plutôt qu'avec un sèche-linge. Malgré ceci, Wynes et Nicholas rapportent : “Nous nous sommes aperçu que 10 manuels scientifiques destinés à des lycées canadiens (couvrant 7 provinces, avec 80% de la population) négligent en grande partie de mentionner ces actions – Elles comptent pour 4% des actions recommandées – préférant mettre l'accent sur les changements progressifs ayant un potentiel de réduction d'émissions plus faible”. Aussi, “Les ressources gouvernementales pour un changement climatique, que ce soit en Europe, aux États-Unis, au Canada ainsi qu'en Australie, mettent l'accent sur des actions à faible potentiel”. Fort heureusement, les scientifiques ne recommandent pas au gouvernement de forcer les canadiens à avoir des familles moins nombreuses, bien que cela soit une position courante chez les environnementalistes les plus extrêmes, dont l'amour pour l'Humanité est surpassé seulement par leur haine envers les gens, save for themselves of course. Dans ce contexte, considérez la « dictature élémentaire » en Chine (dont Trudeau est admiratif), qui abandonna en 2015 seulement son immonde politique de l'enfant unique, imposée depuis 1979. But that didn’t stop China from taking credit at international meetings on climate change for decades, avançant que sa mesure pour l'enfant unique avait empêché la survenue de 300 millions de naissances, l'équivalent de la population américaine, et préservé ainsi de l'émission de l'équivalent de 1,3 milliard de tonnes de dioxyde de carbone, en se basant sur une moyenne globale de 4,2 tonnes d'émissions par enfant. L'étude rapportée par Wynes & Nicholas est utile dans le sens où elle rend compte des changements fondamentaux dans nos modes de vie en société que nous aurions à effectuer pour atteindre les objectifs de réductions de gaz à effet de serre pour lesquels Trudeau nous a engagé en signant les accords de Paris sur le climat. Paradoxalement, même si nous atteignons ces objectifs et que chaque pays au monde faisait de même, tout ce que cela ferait, c'est entraîner le monde vers un réchauffement climatique catastrophique à la fin du siècle, si on se base sur les sciences climatiques. Mais voilà dans quel monde fantastique nous vivons lorsqu'on en vient à vouloir lutter contre le changement. Leurs programmes de tarification du carbone ne sont que du prélèvement d'argent déguisé en programme environnemental, destinés à prendre quelques milliards de dollars de nos poches pour permettre au gouvernement de les utiliser comme ils leur convient de faire. L'étude effectuée par Wynes & Nicholas illustre simplement comment il serait compliqué de faire face au changement climatique, en débit des discours positifs de nos politiciens qui déclarent que ce sera simple. Ce n'est PAS simple. C'est compliqué ! Cela demanderait un programme obligatoire de restrictions d'émissions qu'aucun citoyen Canadien, ou même de n'importe qu'elle autre pays démocratique (espérons-le) ne pourrait accepter. Il existe des mesures concrètes que nous pourrions prendre pour réduire nos émissions, such as 100% revenue neutral, carbon fee and dividend carbon pricing, dont le seul objectif est d'arrêter les émissions, et pas d'augmenter les revenues du gouvernement. Donc évidemment, nos représentants de l’état n'y sont pas intéressés. Nous pourrions nous concentrer sur l'amélioration des énergies vertes et renouvelables que nous disposons, in addition to hydro power, which are nuclear energy and natural gas, the lowest emitting fossil fuel, au lieu de gaspiller notre argent dans l'éolien et l'énergie solaire, lesquels sont à des années d'être en mesure de répondre efficacement à une puissante économie industrielle moderne comme la notre. Ou, on peut prétendre résoudre le problème en élisant des hommes politiques qui prétendent eux-même le résoudre en nettoyant nos fonds de poches. __________________________________________________________ Article d’origine : http://www.torontosun.com/2017/07/15/no-kids-no-cars-no-meat-no-flying publié le 15juillet 2017.
  4. J'aurai tendance à penser comme L'affreux pour ce qui concerne la ram. Maintenant l'argument du développement des progs en vue des smartphones est intéressante. Soyez pragmatique, prenez en un avec des slots disponibles, d'ici quelques années Bisounours sera devenue experte hardware.
  5. Quels termes tu pourrais me proposer pour éviter cet abus, et par la même occasion se défaire du lien libre-arbitre/liberté (entendue au sens politique) ? Avoir deux jambes aussi ? Sinon, comme tu as l'air d'aimer les dés, tu as déjà lu l'Homme-dé ?
  6. 81 messages encore tu écriras, et cette possibilité tu auras. Le monsieur a dit, c'est l'absence de coercition! A la rigueur la liberté rend compte de la recherche de ce qui dépend de ta volonté de ce qui n'y dépend pas, de la maîtrise de soi.
  7. Je ne peux que valider ça. Dans les crèche, on parle de motricité libre (décidément !), c'est-à-dire qu'on ne va pas mettre l'enfant dans une position qu'il ne saura pas appréhender seul. De la même manière que si un enfant arrive à grimper quelque part et n'arrive pas à y descendre, on ne le portera pas, par contre on va l'encourager à trouver une manière de descendre seul et être rassurant. Les deux ne sont pas incompatibles. Par contre, là où se porte mon obsession, pour rejoindre ce qu'à évoqué @Johnathan R. Razorback, c'est bien sur la recherche de ce qu'est une vie bonne, ou ici, qu'est-ce qu'une bonne éducation. Ca serait que pour moi, à la limite, peu importe, mais ici, l'action se fait envers autrui, donc là se pose la question de la responsabilité. Par exemple, au niveau de la morale, j'essaie d'éviter tout terme du style : c'est bien, c'est mal, c'est gentil c'est méchant. De la même manière, j'évite toute punition ou toute récompense. Pourtant, j'imagine bien que dans mon comportement, ça doit néanmoins transparaître.Ce qui m'importe c'est pas le contenu moral, ou le savoir en tant que tel, c'est plutôt comment il y accède. @Trawash, je risque d'être copain avec l'auteur ! Merci pour le lien Voilà, tout est résumé.
  8. Et bah pourtant je peux vous dire que sans jamais avoir eu à lever ni la main, ni la voix, sans sanctions ni interdits, c'est pourtant ce qu'il se passe, même à moins de 30 mois. Je prends l'exemple d'un lavabo qu'on utilise pour le lavage des mains. Il était interdit d'y jouer. J'ai questionné sur cet interdit, les réponses c'était "il sera tout mouillé, y aura de l'eau partout, c'est dégueulasse". Bon, j'suis une tête de lard, j'ai laissé faire. Effectivement, y a eu de l'eau partout. Personnellement, j'ai pas trouvé ça dégueulasse, mais plutôt dangereux. Donc le résultat, "t'as le droit de jouer à l'eau, par contre tu essuies par terre quand tu as fini ou bien tu te mets une serviette sous les pieds, je te montre où sont les serviettes, et on va le faire tous les deux." Il suffit d'une fois ou un enfant tombe à cause de l'eau, et là je vais appuyer sur le fait, ou alors je vais moi même faire semblant de tomber. T'inquiète que ça va suivre. Et là, ça te permet de tomber sur une situation où tu vois une gamine de deux ans qui recouvre tout le sol de la salle de change de serviette, là j'ai explosé de rire. qu'est-ce que t'es en train de me faire, je veux jouer à l'eau. Non mais tu veux me faire une piscine là, c'est quoi ton projet :D. J'suis toujours surpris et émerveillé par les capacités d'expériences et d'analyses que peut avoir un gamin, t'en apprends tous les jours ou presque.
  9. Là, je travaille avec des enfants où le principe d'intentionnalité est apparu, c'est à dire qu'ils commencent à faire le lien entre une action et un but à atteindre, et que par conséquent ils sont tout à fait capable de percevoir les conséquences d'une action, aussi bien le but donc, mais aussi les "à-côtés". Pour le moment, j'ai pas encore rencontré un enfant de deux ans qui agissait dans le but de faire mal pour faire mal ; ça viendra peut-être, pour le moment, je laisse cette idée de côté. Pour les à-côtés, le rôle, ça serait de mettre en oeuvre les moyens qui permettent de faire émerger les processus qui amène à la responsabilité. En faisant du lien concret entre les causes et les conséquences, en donnant sens à ce qu'il fait. Et à force de répétitions, de prise en compte des autres et du contexte, l'amener à se responsabiliser. Je pense pas négliger l'âge de responsabilité, comme l'âge de l'autonomie d'ailleurs. Ils ne sont pas responsables, ils ne sont pas autonomes. Et ben il le fera. Par contre personnellement, je trouverai ça sale, donc je lui proposerai de le faire plutôt sur une feuille, même une grande feuille si il veut que je pourrai coller sur un mur, et qu'il pourra après donner à papa ou maman, alors que le mur, ça sera impossible. Là, je le renverrai au principe de propriété, il est tout à fait en droit de dessiner, par contre le mur, c'est à la crèche, ça ne lui appartient pas, donc si il veut y dessiner, il peut, par contre après il nettoie. Et je pense que ça lui coupera toute envie de recommencer ultérieurement. Je comprends tout à fait que chez toi, tu retrouves ta gamine qui dessine sur le mur que tu viens de repeindre au marqueur noir, ça t'emmerde grave. Probable que ça m'en fasse autant.
  10. C'est même plus généralement le terreau du courant de la pédagogie nouvelle (ou active), comme l'institut Pikler par exemple. On pourrait rapprocher ça, sur le travail sur l'inhibition effectué entre autre par Olivier Houdé. Ici, c'est par rapport aux processus cognitifs, mais on pourrait transposer cela sur les pulsions agressives notamment, que socialement on cherche à réprimer. La question que je me pose en fait, c'est est-ce qu'en posant un interdit visible (interdit de mordre), on empêcherait pas la pulsion elle-même de s'exprimer autrement, et qu'un travail plus efficace sur l'origine de la morsure permettrait à l'enfant d'exprimer cette pulsion de manière socialement acceptable. Faudrait qu je cherche ça. C'est toi qui le juge ainsi, et si un enfant juge que sur ce moment monter sur une table pour X raison, en quoi ton jugement aurait plus de valeur que le sien ? L'argument de la convention sociale me pose problème, dans le sens où si effectivement il y dessine ou il y mange aussi, en tant qu'adulte on s'en sert aussi pour faire la fête, changer une ampoule ou que sais-je encore. Quel intérêt de poser un interdit sur quelque chose qu'il pourra faire toute sa vie, alors qu'on peut tout à fait relier cet expérience là, au risque, à la sensation de hauteur, ou à la saleté. Après libre à toi en tant que pro, de lui proposer un coin avec des meubles spécifiques pour l'escalade (si tant est que tu en es les moyens), d'associer la grimpette au risque en associant cela avec le tapis par exemple, ou à la salissure auquel cas tu peux lui demander d'essuyer la table une fois qu'il a terminé. Je reviens un peu sur ça, parce qu'en fait tu ne remets pas en cause je crois le fait qu'on puisse se servir des principes libéraux dans une éducation. Si je reprends la phrase de Cugieran l'enfant aurait donc de fait aussi ces déterminismes, par nature. Est-ce qu'on pourrait pas faire l'hypothèse qu'appliquer les principes libéraux dès l'enfance (ou l'introduction à si certains préfèrent), on puisse favoriser cet ordre spontané
  11. Heureusement que tu me le fais remarquer ><. merci
  12. Si on prend l'exemple de monter sur la table, lui interdire de le faire en lui disant qu'il pourra le faire quand il sera grand, c'est pour moi déplacer le problème. Ce qui se joue ici, c'est généralement la peur de l'adulte (légitime, je reviens pas sur ça) qu'il tombe de cette table, opposé à son besoin ou d'être en hauteur, ou de sauter de cette hauteur. Donc parce qu'on a éventuellement peur du risque de chute, on le frustre d'un besoin qui n'est en rien négatif, et je doute de la pertinence de cette frustration à l'aider à se sécuriser. Parce que pour le coup, je remets pas en cause la nécessité de la frustration. Mais si ici, on identifie le besoin, à nous de mettre en place les conditions pour que ce besoin soit réalisé (avec derrière toutes les éventuelles explications nécessaires). Là, je parle vraiment dans le contexte d'une crèche ou d'un lieu d'accueil, qui pour moi, est fait pour l'enfant.
  13. j'en ai 24, tous les jours :D. Les limites, comme j'expliquais plus haut, elles existent et sont données par autrui. Je pense que c'est en faisant un lien entre les limites que lui donne autrui qu'il se forgera de lui-même ses propres limites, qui seront certainement plus sécurisantes qu'un interdit arbitraire posé comme ça (à nous de l'aider à faire ce lien par la suite). Il se sentira davantage en sécurité si il est mesure de faire valoir ses propres limites. Et comme tu le soulignes aussi, la moyenne d'âge se situe sous les deux ans, et n'ont aucune notion du passé et du futur. Ce qui n'exclue pas pour autant bien sûr de les aider à travailler sur leurs frustrations présentes.
  14. Malheureusement, cela ne fait aucun sens pour moi.
  15. @Johnathan R. Razorback Quand je dis qu'il n'y a plus d'interdits, ce que je veux dire par là, c'est que je refuse de me positionner face à un enfant, en lui disant "taper c'est interdit, cracher c'est interdit, etc...", c'est plutôt de réfléchir sur comment formuler autrement pour qu'il puisse comme tu dis plus haut, limiter son action sans brimer l'essence ou le besoin qu'il a de faire ultérieurement cet action dans un cadre défini. Par contre c'est certain que ça demande un effort supplémentaire de faire cela, que de se "cacher" derrière une liste d'interdits. Ca demande à la fois un travail sur soi, "qu'est-ce que cette action là dans ce cadre là joue sur moi ?" et un travail d’interprétation sur autrui, "en faisant cela, qu'est-ce qu'il cherche à montrer, ou quel besoin met-il en jeu?", et je fais l'hypothèse qu'en travaillant ainsi, un enfant associera davantage chacun des éléments mis en jeu, et se construira un self davantage structuré que par l'incorporation d'interdits (je dis bien "il est interdit de"), qui n'auront pas vraiment de sens pour lui. Quand tu dis qu'il y a des ouvrages sur la question, je renvois à l'une des demandes que j'avais eu sur mon post de présentation, où j'en cherchais, parce que franchement l'éducation, c'est comme la nutrition, y en a une palanqué où c'est pour te donner la "bonne" recette, alors que déjà de un j'y crois pas à la "bonne" recette, et de deux, je cherche davantage une méthode réflexive sur le sujet ( un auteur intéressant par exemple, c'est Janusz Korczak si un jour tu t'y mets), et si tu en as proposer hésite pas. Par contre, là, tu te doutes bien que je vais pas être d'accord j'ai résumé rapidement, mais l'accompagnement dont je parlais c'est ça. Je leur explique qu'ils ont le droit de monter sur la table, et que ça comporte des risques (en fait, l'éducation c'est une affaire d'apprentissage de la gestion des risques). Dernièrement j'empile des légos que je fais tomber de la table et du coup qui cassent, tandis qu'avec le tapis, la pile reste intacte. Et j'oublie pas non plus de dire que c'est pas parce qu'il y a un tapis qu'il ne se fera pas mal non plus. @Bisounours, alors le "Te casses pas les neurones trop loin.". Justement si, avec grand plaisir. Surtout avec les avancés dans les recherches actuelles, c'est plaisant. J'ai par exemple aidé l'an dernier à une expérience qui démontrait la capacité qu'ont des enfants de deux ans à être sensible à une argumentation forte. Ils sont en mesure de comprendre les choses si t'en es qu'on se mette en mesure de leur expliquer avec leur manière d'être.
  16. Du coup, je demande lesquels ? Là comment je vois les choses pour le moment, les limites, c'est autrui, et les règles mises en place doivent pour moi répondre à la question "En quoi cela lui permet-il de se rendre, ou d'être autonome?". L'anticipation effectivement, c'est l'une des plus grosses partie de notre travail, sinon c'est certain qu'au quotidien tu rames. Et là, ton accueil de qualité et ta bienveillance, tu peux te les mettre où je pense ahah. Peut-être que je n'ai pas parlé de toute une partie de notre travail, mais je pense pas que ça soit le sujet que je voulais aborder ici. Mais par contre, y a pas de soucis, j'en parle avec grand plaisir. Si je voulais revoir ma question, ça serait : En quoi les principes de la philosophie libérale ne pourraient-ils pas être transposable dans une pédagogie de prime éducation ? Et après, quel travail est-il nécessaire de faire en tant que pro pour mettre en place cette approche. Mais ça je passe mon temps à y réfléchir, et surtout je pense pas que ça soit l'endroit pour en parler, mais comme je l'ai dit avant, je le fais avec grand plaisir.
  17. Cela, je le rapproche dans ce que je disais sur la Liberté, quand c'est à nous en tant que pro de proposer un environnement suffisamment safe. Je prends l'exemple qu'on a eu avec une personne de la direction qui est arrivée courant de l'année pour qui monter sur une table est juste inconcevable (elle avait, de ses dires "peur qu'il tombe"). Je lui ai donc répondu que l'escalier est tout aussi dangereux alors parce qu'il peut aussi tomber ; En allant dans ce sens là, on en arriverait à tout supprimer. Aussi, comment dire à un enfant que monter sur une table est interdit, alors que tous les week-ends, il voit ses parents faire la java et tourner les serviettes sur la grande table du salon ? On ne peut pas dire non plus à un enfant que c'est interdit, parce qu'une table c'est pour manger. Pour moi, il investit un objet comme il l'entend, il en fait la découverte. Ce que je dis aux collègues, c'est que si TOI, ça te fait peur, et c'est légitime, comment peux-tu faire en sorte de le laisser faire ce qu'il veut, en te rassurant ? On en est donc arrivé à l'accompagnement de l'enfant à aller chercher un tapis en mousse, le faire mettre près de la table, et roulez jeunesse. L'environnement suffisamment safe rend compte du travail à faire sur l’aménagement de l'espace. Tout ce dont à quoi il peut accéder doit lui être laissé, c'est donc à nous en amont de faire en sorte, par exemple pour les produits corrosifs, de ne pas les laisser à disposition et de les mettre dans un endroit où on est certain qu'il n'est pas en mesure d'y accéder. Certains pourront voir cela comme une fuite au problème ; Je répondrai qu'on met déjà énormément de temps avant de faire comprendre que mettre la main dans le caca c'est berk, alors les produits corrosifs .... Quand je faisais référence à l'Etat, c'était davantage par rapport aux interdits (lois) mis en place. Exemple, nous avions une routine le matin, une fois qu'ils avaient joué, c'était rangement, puis petit train, puis temps chanson en groupe. Un jour, alors qu'on les faisait venir pour le petit train, je vois une collègue commencer (après explication), à prendre une petite qui jouait à la poupée tranquille dans son coin. La petite se débattait "j'ai pas envie de chanter etc...". Je me suis pris la tête avec la collègue : Pour elle, c'était le temps du regroupement, tout le monde devait suivre, pour moi, elle avait pas envie de chanter, elle dérangeait personne avec sa poupée, autant la laisser tranquille. J'ai certainement mal exprimé mon propos si tu penses cela. C'est pas du refus d'intervention que je propose, mais c'est, plutôt que d’interdire par exemple de pousser (parce que de toute façon, un moment où à un autre il poussera, et que l'intégration des règles se fait beaucoup plus tard), c'est de lui montrer la conséquence directe, physique, de son action sur l'autre. En interdisant, on empêche l'enfant de faire l'expérience, ici sociale, de ce que cela fait. "je vois que tu avais envie de pousser. regarde Bidule, il est tombé par terre, écoute il crie, regarde il pleure, il n'avait pas envie d'être poussé" et ensuite d'aller voir Bidule "est-ce que tu avais envie d'être poussé ? non. Alors tu a le droit de lui dire". Et après, l'intervention se base sur le contexte, à chercher à comprendre pourquoi il poussait ? Voulait-il jouer ? (auquel cas, trouve toi un autre copain qui est d'accord. ou pousse le mur. ou pousse moi) Voulait-il passer à un endroit que Bidule lui empêchait pour X raisons, etc.... Comme toi, je pense qu'il n'est pas totalement sociabilisé, ils en sont même pour certains au tout début, parce que ceux qui sont avec moi par exemple commencent à peine à associer deux mots ou commencent à dire "non", qui est le signe du début de la structuration du soi. Plutôt que de les affubler avec de l'abstrait "c'est sale, c'est dangereux, c'est interdit", c'est de les accompagner et d'associer leurs actions sur du concret dans un premier temps.
  18. Explique ? Parce que franchement, je vois pas en quoi. Tant qu'un cadre est posé et que l'environnement est propice à une éventuellement autonomisation, c'est tout à fait envisageable. Et comme le dit NoName, c'est le taf des instits. Ce que je trouve amusant, c'est qu'à la fin de l'article, le directeur (je crois) dit qu'après réflexions de groupe et mise en places d'animations, ça allait beaucoup mieux. Quelle surprise. Attendre qu'une activiste anti-patriarcat débarque pour pondre son étude débile pour se dire, "il faut réfléchir et agir pour améliorer les choses", ça c'est risible.
  19. Bien le bonjour/bonsoir ! Je lance un nouveau sujet sur une réflexion que j'ai depuis plusieurs mois maintenant, et pour laquelle j'aurai voulu avoir quelques regards extérieurs. Alors, j'explique d’emblée, je travaille actuellement en crèche auprès d'enfants qui ont, pour ce qui concerne ma section, entre 16 et 30 mois. Pour ceux et celles qui sont complètement étrangers à ce milieu, il y a dans chaque crèche, un projet pédagogique à mettre en place. Grosso merdo, c'est un travail qui permet à une équipe de poser son quotidien, chacun apporte sa vision des choses (ses "valeurs") pour permettre au final de créer une journée type de travail auprès de l'enfant et d'articuler nos pratiques, et de garantir une cohérence entre nous, de donner un sens à ce qu'on fait. Bon déjà, j'ai perdu la moitié des lecteurs, c'est pas grave, je continue :D. Ce que je vais faire sur les prochaines lignes, c'est d'abord expliquer d'où est parti ma réflexion, ensuite raconter ce que j'ai fait ces derniers mois, et enfin, terminer par où j'en suis actuellement. Suite à diverses observations, j'ai proposé à mon équipe une réflexion sur les règles, limites et interdits mis en place. Nous n'étions pas toujours d'accord sur le cadre, et j'ai donc proposé que chacune puisse définir ce qui est important pour elle, et ce qui ne l'est pas. Je me suis évidemment inclus dedans, et durant une semaine, comme expérience, je me suis retenu de dire "Non", de m'opposer aux choses faites par chaque enfant. (Pour exemple, il était interdit de taper. Je vois une petite lever la main sur une autre petite copine, je me retiens très fortement de dire quelque chose, au final, les deux explosent de rire en se tapant. Bon, là je me suis dit, tu serais intervenu, t'en aurais frustré une et t'aurais empêché deux enfants de rire.). Après cette semaine éprouvante de retenue, j'en suis venu à la conclusion suivante : Il se joue un rapport entre le besoin d'un enfant et le bien-être de l'adulte. Généralement, l'interdit qui va être posé va être lié à une peur, un désagrément vécu par l'adulte. (je prends des exemple au pif : un enfant qui grimpe sur un meuble, qui crie, qui lèche son assiette, etc...). en gros ça se résumait pour moi, du point de vue de l'enfant : "C'est interdit, tu peux pas faire ça, ferme ta gueule.", soit quelque chose de très violent, donc forcément, son cerveau crée une résistance, donc conflit. Ca m'a amené différentes réflexions, quel est mon rôle en tant qu'adulte ? Est-il légitime qu'un enfant se soumette au vouloir/à la peur/au désagrément d'un adulte ? Comment l'accompagner ? C'est là où j'ai commencé à faire un parallèle entre mon rôle auprès des enfants, et le rôle de l'Etat auprès d'un individu. (J'en vois rire, c'est pas grave, on continue). Est-ce que je suis là pour faire la Police, poser des interdits entravant une volonté qui ne dérange que moi ? Est-ce que je dois soumettre une volonté individuelle à une institution collective ? Qui suis-je pour dire non à un autre individu ? J'en suis donc arriver à me dire qu'accompagner, c'était principalement laisser-faire, et je me suis servi de la philosophie libérale pour rendre possible cette liberté d'agir. Les principes et quelques exemples : - La liberté, le droit d'agir sans contrainte. Pour moi, il n'y a plus d'interdits. mon rôle c'est de proposer un environnement suffisamment safe pour qu'il puisse découvrir de lui-même. Dans ses actions au quotidien, c'est de lui présenter quelles sont les conséquences éventuelles de ses actes, mais sans l’interdire de le faire (je rapproche ça à la notion de crime sans victime, exemple, un gamin qui jette des légo dans la section, pièce par pièce, tant qu'il ne fait pas mal à un autre enfant, pourquoi l'en empêcher, il y a certainement une volonté derrière). - La propriété, droit de se faire plaisir dans son activité, en excluant autrui de cet usage. par exemple les jouets. Je considère qu'ils sont prêtés par la crèche. Si il y a 2 ballons de disponibles, et qu'un enfant prend les deux pour lui, je m'y oppose pas. Je me suis retrouvé dans cette situation là avec une petite qui avait pris deux ballons, et la maman qui lui disait "tu vois, bidule veut un ballon donne lui? tu sais c'est bien de prêter. c'est pas gentil de garder tout pour soi. prêter c'est important, blablabla." La gamine ne voulait pas. Ca s'est terminé par la maman qui prend un ballon pour le donner à l'autre gamin, et sa fille qui hurle de colère en jetant le deuxième ballon sur sa mère, qui la gronde par dessus le marché. Moi, ce que je vois dans cette situation, c'est que c'était le moment de la séparation, la petite avait certainement besoin à ce moment là de se rassurer (c'est une hypothèse), et d'avoir ses deux ballons dans les bras. Là, on l'a "forcé" à être "gentille", soit disant pour "donner". Vu ce qu'elle a ressenti, si elle a associé cette sensation au Don, bah putain, elle est pas prête de donner d'elle-même! Autre conséquence, les jouets apportés de la maison appartiennent à l'enfant qui les a amené. Si un enfant a en sa possession un jouet de la crèche, il ne le prêt que si il le veut. Si il a en sa possession un jouet d'un autre enfant, si le propriétaire veut le récupérer, il doit le rendre. - La responsabilité. A l'égard des autres, des conséquences de ses actions. On m'a reproché dans cette approche de ne plus avoir de limite ni de cadre, que ça allait être le foutoir, l'anarchie. La limite selon moi, c'est autrui. Or je ne peux pas parler pour autrui. Je n'empêcherai pas un enfant d'en taper un autre (surtout si la conséquence c'est que les deux en rigolent). Par contre, mon rôle c'est de lui montrer, de lui apprendre les émotions de l'autre concrètement. "En le tapant, regarde ce que ça a fait" => Ca lui permet de se rendre compte qu'autrui existe, que son corps est une limite à appréhender. Et d'autre part, plutôt que de poser l'interdit, je me questionne davantage sur quelle est sa volonté a ce moment précis, est-ce l'expression d'une frustration ? d'une colère ? .. Voilà en gros où j'en suis. Je vais profiter de l'été pour peaufiner ces réflexions pour essayer d'avoir une base solide pour la rentrée. Je ne suis pas rentré exprès dans les détails de ce que ça pouvait jouer dans le développement de l'enfant, parce que j'imagine que certains sont à mille lieux de s'interroger sur cette psychologie là. Cependant, ce qui pourrait m'intéresser c'est une réflexion plus poussée sur comment élaborer un projet basé sur la philosophie libérale. A la base, j'étais parti uniquement sur la Liberté, avec comme principe, la propriété et la responsabilité, mais je me questionne aussi sur la sûreté ou le droit de résistance à l'oppression, voire carrément partir de la DDHDC. Mais quand je lis les réflexions de Lancelot par exemple dans l'abécédaire, je me dis, est-ce pertinent ? etc.. C'est sûr que vu d'une crèche, ça peut paraître bizarre, à la limite on s'en fiche, c'est que des gosses, on les aide à se torcher le cul et basta. Mais au même titre que le refus de voir une différence entre un individu à cause de son origine, son sexe, sa couleur, j'ai envie de défendre le refus de voir une différence à cause d'un âge. Avis aux intéressés.
  20. RaHaN

    Jeux vidéo

    Roo! Ce pied ! Je n'ai eu droit qu'aux 2/3 premières missions comme référence mais pour le coup c'est sévèrement bien dosé. La règle est simple : tu bouges, tu fonces, tu frappes. Et survivra qui pourra. J'ai au départ voulu la jouer soft, en économisant les balles et mes déplacements. Ahah. Le con. Faut la jouer hard, t'es pas à la fête foraine du coin à tirer sur des canards, t'es là pour survivre. La musique semble bien accompagner le rythme de la progression, donc pour le coup, bien bien. Je vais quand même attendre cet automne pour l'achat. J'ai pas envie de pourrir mon été dessus..
  21. Pas de spoil SVP, y en a qui sont en train de le lire...
  22. Je me tâte à m'inscrire rien que pour suivre ça j'avoue.. Sinon pas possible.
  23. Ahhhh l'éducation, quel formidable outil. Dis-moi qu'elle n'est pas formatrice ou je ne sais quoi .. Sinon rassure-moi, ou pas, y a quand même eu plusieurs échanges entre vous avant qu'elle ne fasse le raccourci entre boulimie et "gens qui ont faim" ?
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