Rincevent

Indépendamment du côté simplement "pro-war" (après tout, je suis réaliste en RI et non pas isolationniste), le problème c'est la cinquième colonne "pro-deep-state", et ça commence quand on nie l'existence du deep state, l'influence de l'appareil de sécurité fédéral sur la conduite des affaires politiques, son hybridation avec la Silicon Valley, ou la nocivité de tout cela.

Ça fait près d'un siècle que tout un écosystème vit du fait que cette fracture n'ait pas guéri et ne puisse pas guérir.

Ok, je crois que je ne me rendais pas compte à quel point il n'y a plus personne de valable chez LFI. À moins qu'il ne fasse une OPA sur ce qui reste du PS, au point où ils en sont.

Oh, sans doute pas de mémoire de journaliste... https://fr.wikipedia.org/wiki/Première_guerre_de_Tchétchénie https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_guerre_de_Tchétchénie

Disons que ça fait un peu plus longtemps que les Français ne sont pas aller tabasser les Bretons ou les Normands pour leur passer l'envie de devenir indépendants.

Macron et Zemmour ont vidé LR, et Le Pen s'arrange pour étouffer Zemmour. Mais ce n'est pas juste un partage du gâteau sans interactions. La stratégie du FN depuis 40 ans, c'est de tuer toute concurrence à la droite de la droite, qu'importe le coût pour le parti : dans leur esprit, mieux vaut 20 députés FN et 0 député de R!, du MNR, du PdF, de quoi que ce soit ; plutôt que 40 députés FN en plus d'un ou deux députés d'une de ces formations. Il jouera les seconds couteaux, comme d'habitude. Le dauphin de Mélenchon, c'était François Delapierre, et depuis sa mort, LFI est comme une baronnie sans héritier... et Ruffin ne me semble pas spécialement aiguiser ses couteaux.

Conspiplotiste !

Oui, le programme du MCG c'est "tout est de la faute des frontaliers". Après, ils n'ont pas complètement tort au sens où Genève est une ville conçue pour 200 000 habitants mais où convergent entre 500 000 et 800 000 travailleurs, ce qui crée des externalités (principalement négatives mais aussi parfois positives). Évidemment, un tel constat est un tantinet étriqué par rapport au reste des problèmes locaux. Ils sont classés comme plus à droite que l'UDC (nommée SVP sur le graphique, because impérialisme bourbine je suppose). On se félicitera la disparition de "EàG" (Ensemble à Gauche), les strèmegôches locales, dont le leader est de mémoire l'héritière d'un des empires immobiliers du canton. On note aussi la disparition des "GLP" (les "Vert'libéraux", dont le leader de liste est le fils d'une habituée de ma synagogue) ; en gros, un mélange d'écologistes sincères qui refusent d'être des pastèques (un peu à la manière de Waechter), et de gens de centre-droite qui cuckent face à l'écologisme. La politique genevoise, c'est... compliqué.

Il me semble que c'est le bon moment pour faire référence à ce (long, très long) essai : https://theupheaval.substack.com/p/the-china-convergence

Avec des déclarations comme ça, je ne serais pas étonné qu'il ait un passé trotskard...

Qu'une bonne part de l'ED soit, depuis toujours, une forme de parti de l'étranger ("mais qui nous sauvera, nous l'élite de la France, de ces sales Français ?"), ça me semble évident. Et ce côté élitiste-cosmopolite a participé de la séduction qu'elle a pu exercer sur certains libéraux.

Oui, ça dit à quel point il est facile d'échapper à l'image de racaille pour qui le veut.

C'est aussi surprenant que de ne découvrir les mœurs de DSK qu'au Sofitel de Nouillorque, disons.

Sinon rassurez-vous, il n'y a aucune hybridation entre les services de sécurité de l'Etat fédéral et la Silicon Valley.

J'ai plutôt tendance à croire que le vieux fond chrétien (devenu fou) attire la sympathie sur ceux qui sont persécutés par la loi (d'autant que rien n'attire davantage les jeunes gens que l'odeur du soufre). Ergo les tarés ont probablement davantage de succès dans les pays où leurs discours sont relativement réprimés comme en France ; ajoute à ça que l'impossibilité pour eux de s'exprimer engendre l'impossibilité pour quiconque de débattre avec eux et de les réfuter proprement, ce qui prive d'autant plus les citoyens d'anticorps.

Oh non, c'est beaucoup plus simple, pas besoin d'imaginer une quelconque influence extérieure qui tirerait des ficelles. C'est simplement le fruit de la même mécanique selon laquelle "It's OK to be white" est devenu pour beaucoup une marque de racisme. Dire "Je suis Français (de souche, d'adoption ou whatever) et fier de l'être", c'est honteux dans beaucoup de cercles ; dire "je suis fier de mes racines" quand celles-ci sont exotiques, c'est merveilleusement divers. C'est littéralement une névrose collective, qui fait partie du mal français.

Ça aurait pu finir dans le fil Vulgarisation, mais voilà une brève réflexion de Eric Weinstein sur la différence entre un vulgarisateur, un scientifique bien comme il faut, et un chercheur qui ouvre des avancées nouvelles :

Au cas où ce reproche choquerait la patrouille des gardiens du camp du Bien, je constate de mon côté que les Juifs sont de plus en plus nombreux à faire de même (et que j'ai dû, plus d'une fois, respirer bien profondément à la synagogue pour ne pas baffer un de mes coreligionnaires tant il me faisait honte à ce sujet).

Ou peut-être en est-on arrivé à une telle période précisément par l'incompétence de nos politiciens.

Ça fait des années que le milieu professoral est en train de se retourner tout doucement, ça avait commencé avec Chevènement en 2002. Fillon en 2017 y avait fait un score inhabituellement élevé, aussi. Mais oui, une part importante du milieu ne demande qu'à trouver un candidat en faveurs de la restauration de l'ordre et de la discipline.

Quelle époque en effet, où l'on régresse du droit commun au statut (i.e. au privilège d'Ancien Régime), au prétexte que muh feels.

Probablement mais ce n'est pas mon sujet.

"À moins d'une argumentation très persuasive", ai-je précisé. Je suis certain que les crimes et délits fantoches sont beaucoup plus nombreux que les crimes et délits simplement rarissimes.

Tiens, il faudrait lister les crimes et délits pour lesquels moins de trois (ou cinq) affaires ont été enregistrées, et, à moins d'une argumentation très persuasive, les rayer des codes.

L'impuissance croissante de la justice s'accompagne toujours de l'inflation des motifs de peine. La justice, c'est comme le sexe : quand on en a suffisamment, on n'en ressent pas le besoin d'en parler à tout bout de champ.