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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Mamma mia je peux pas éditer Trucs intéressants à lire là-dessus là-dedans
  2. Oui. Il faudrait relire Michéa pour critiquer précisément mais j'ai l'impression vague que Michéa confond technocratie et élitisme. L'élitisme, c'est un groupe qualifié qui tient le gouvernement. La technocratie, c'est la société organisée consciemment par un groupe scientifiquement qualifié. Or l'idée que la démocratie telle qu'elle est pratiquée en France ou aux US est un mauvais système de décision est maintenant très documentée et l'idée que l'élitisme c'est des gens qui s'introduisent dans ta vie sans ton consentement est une drôle de riposte, quand la démocratie "totalitaire" fait précisément ça et entretient des élites comme tout régime politique. De même que la loi est toujours le produit des choix politiques d'un groupe particulier, peu importe le vernis de volonté générale et de souveraineté populaire. Les Michéa et consorts n'ont pas l'air de voir ça, et après c'est nous les idéalistes ingénus. Le problème est de valoriser la démocratie religieusement (comme d'autres font avec l'égalité) sans la prendre pour ce qu'elle est: un processus de sélection des gouvernants, qui peut par conséquent être amélioré. Selon nos standards actuels michéistes, les Pères fondateurs étaient élitistes. Pour autant, le principe de Madison d'agir en politique sur les effets et non sur les causes me paraît l'inverse exact de la technocratie. L'idée que le libéralisme classique serait technocratique, quand on voit le débat autour du nudge (qui est le minimum de la technocratie), ça laisse songeur. Après, je ne dis pas que cette critique ne s'appliquerait à aucun auteur: le piecemeal social engineering de Popper, par exemple, tombe un peu là-dedans. Mais comme souvent avec Michéa ou d'autres, le libéralisme est pris comme un bloc sans prendre la peine d'analyser ses débats internes. Les communautariens (!= libéraux), par exemple, expliquent qu'il y a une forme de fondamentalisme libéral à faire primer le juste sur le bien: Rawls interdit que les principes de justice soient discutés (seulement leur application), Locke interdit les catholiques et les athées parce qu'ils ne reconnaissent par la loi naturelle et mettent donc en danger la société politique. Mais même dans ce cas, on peut faire valoir d'autres penseurs libéraux qui insistent sur la coexistence des "biens" plutôt que leur unification sous un "juste" (c'est l'"autre face du libéralisme" selon Gray, le value pluralism). Les associations entre libéralisme et totalitarisme sont des gros gotcha pitoyables par contre.
  3. Je comprends rien c'est qui ce César?
  4. C'est @RaHaN qui l'a écrit, et après l'avoir fini il l'a lu, et ça lui a fait plaisir.
  5. En beauté chinoise (précisément hong-kongais d'avant 1997) je préfère Leslie Cheung RIP petit ange parti trop tôt.
  6. C'est un peu le principe de la chose. D'où le fait que
  7. Ok mais dans ce cas, toute organisation sociale est un marché. C'est juste la différence anarchisme/socialisme non?
  8. Provided we agree about the thing, 'tis needless to dispute about the terms. Castoriadis peut bien définir "socialisme" comme il veut.
  9. Je voulais dire que les crises épurent l'économie des mauvais investissements et qu'en ce sens-là elles sont une réaction "naturelle" et une sélection des bonnes entreprises contre les mauvaises. Au sens où Hayek parle de taux d'intérêt "naturel" dans Price and Production (ie celui strictement déterminé par l'épargne et l'investissement, avant l'ajout du crédit qui déplace le taux d'intérêt vers le bas sans correspondance dans les préférences temporelles des consommateurs).
  10. Mais non c'est nul ce qu'il dit. La crise est un phénomène naturel des économies capitalistes, deal with it. Et je vois pas son problème avec les chiffres d'affaires des agences de tourisme mais ça a l'air de le travailler. Sinon j'ai une connaissance Dieu merci superficielle de Michéa, mais cette histoire d'auto-destruction, il ne l'a pas inventée: Marx prédisait que le capitalisme s'effondrerait tout seul dès 1848. En 1917, Lénine s'est dit que finalement, au train où ça allait et au cas où ça serait pas vrai, on allait aider un peu. En 1947 Staline se dit qu'après la WWII, les puissances occidentales vont s'entre-bouffer. En 1959 Mao pense que le capitalisme va déclencher une guerre nucléaire, que la moitié capitaliste va périr et que le reste du monde sera communiste. Depuis la nouvelle marotte c'est le RCA qui manifeste les tendances auto-destructices du capitalisme, tellement puissantes que ça fait des siècles qu'il s'en bat les steaks, le capitalisme. Et aujourd'hui on est tous là, eux sont morts, et sans eux et leurs fans, le capitalisme se porterait très bien merci. Sans eux oui parce qu'il y a des critiques non-marxistes et donc plus intéressantes du capitalisme, comme Schumpeter, qui parle plutôt d'une tendance à la restriction de la liberté d'entreprendre (et vu l'après-WWII en France ou au UK, il s'est pas trop planté). Il y a plusieurs formes de capitalisme qui ne sont pas toutes libérales. Un exemple moderne c'est les inepties de Varoufakis, qui veut maintenir le marché pour les biens mais pas pour le travail parce que non. Est-ce qu'on peut encore appeler ça du capitalisme? Quelle que soit la réponse à cette question, il est certain que ces mutants ne subsistent que grâce aux marchés, et s'effondrent quand ils s'en éloignent trop. Donc quand tu vois que le Venezuela reprivatise ou comment les ex-pays de l'Est se sont convertis au marché après 1991, tu te dis qu'on a davantage affaire à une boucle de rétroaction qu'à une tendance linéaire à l'"auto-destruction". In fine comme le dit @Rincevent le capitalisme c'est les basses préférences temporelles, et ça a à voir avec la nature humaine. La version Michéa, selon mes souvenirs understandably shaky de L'Empire du moindre mal, qui est un bouquin absolument nul et journalistique soit dit en passant (quitte à lire de l'anti-libéralisme velu, prends Schmitt, parce que Michéa prend une phrase de Schmitt, une phrase de Baudrillard et une phrase d'Orwell et pouf, ça fait réfléchir), c'est que le modèle libéral est l'homo economicus qui, nous apprend Michéa, n'existe pas et qui supporte une conception interventionniste prétendument axiologiquement neutre (qui prend racine historique dans les guerres de religions), qui fait le lit de la technocratie et finalement du totalitarisme. Au contraire de toutes ces vilaines choses, il propose pas un droit "juste" mais un droit "décent", c'est-à-dire un droit qui convient à Michéa et à ses copains. Enhardi par cette théorie très originale, Michéa continue en expliquant que la contradiction du libéralisme est de promouvoir la liberté individuelle tout en la rendant impossible en pratique (liberté formelle/réelle, pas besoin de s'y attarder), ce qui fait la divergence entre libéralisme "culturel" (carrément mai 68) et "économique" (avec les effets désastreux que nous voyons tous les jours). Bref, il découvre la Lune, mélange les mots, lit très mal Hayek (ou la plupart des auteurs qu'il cite d'ailleurs) et ne vaut pas une heure de peine. Ce paragraphe reflète seulement mon übermenschlich memory IQ. Je crois que même Alain de Benoist, c'est mieux. C'est dire.
  11. Mon Dieu oui. Les hobbits ont des chansons pour tout: la chanson du bain, la chanson de la marche, la chanson des chaussures et la chanson d'être assis sans rien faire. C'est ce qui rend le premier volume vraiment chiant au démarrage. J'avais largement préféré Les Deux Tours où il y a moins le côté colonie de vacances.
  12. Qu’il reprend à Orwell
  13. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Sex and Covid: What are the rules? Ceci est un réel article de la BBC, qui parle réellement de "guidance on having sex" ? Et comme je ne vois pas une seule phrase moins digne d'être citée, voici tout cet article hystérique:
  14. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Ils ont juste trouvé une théorie et des scientifiques qui leur permettent de cautionner leurs vies d'ados à Pleasure Island et ils ne sont pas prêts à l'abandonner. Plus vous leur donnez d'infos, plus le problème devient complexe et plus c'est difficile à intégrer dans une idéologie simple, dont ils ont besoin pour filtrer les masses d'informations qu'ils ingurgitent. Vous croyez que vous serez bien reçus si vous dites à des gens qu'il y a de plus en plus d'arbres sur la planète? Bien sûr que non: vous les empêchez de digérer les prochaines informations qu'ils entendront sur le réchauffement climatique, et après ils seront inquiets. Ben là c'est pareil. D'un côté, il faut le faire parce que la science le dit. D'un autre côté, "la science" n'existe pas, tout est idéologique. Quand "la science" dit qu'il faut porter un masque dans le désert, il faut le faire. Quand "la science" dit que ça ne sert à rien, c'est de l'idéologie. En plus, ça galvanise visiblement ces gens de faire la même chose que tout le monde en même temps et de se raconter qu'ils luttent contre la philosophie néolibérale et sauvent le monde en se mettant trois épaisseurs de masques sur le nez. Comme ils le font depuis des mois, ils auraient l'air sacrément cons de reconnaître qu'ils passaient pour des nouilles pendant tout ce temps. C'est là que tu te rends compte qu'on peut pas changer les habitudes des gens au rythme de la découverte scientifique, parce qu'ils y attachent des croyances et ils se mettent à les aimer. Sinon, bon article. Trad pour CP perhaps?
  15. Y a Judith Butler sur France Culture. Elle a vraiment la pensée politique d'un enfant de 16 ans.
  16. Fair enough, je propose: Till Lindemann habillé (il y a des photos moins habillé mais je suis pas sûr qu'elles soient du goût de tout le monde, et il est trop stylé sur celle-là) Jake Gyllenhaal, quand même pas dégueu jeune
  17. https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/jon-hamm-souffre-detre-trop-beau/54011 si ça peut le rassurer, j'aimerais qu'il sache que je le trouve bof
  18. J'arrive pas à cerner Stephen Fry. Il est séduisant parce qu'il a beaucoup de style, que son accent est un délice, qu'il a un sourire incroyable, qu'il est très charmant. Mais il est aussi massif et pas très beau. Son histoire personnelle est assez triste. J'adore Fry & Laurie. Par contre depuis je trouve qu'il est devenu ce que quelqu'un a très bien résumé par: a stupid person's idea of a clever person. Ses tête à tête avec Dawkins, je crois que c'est le sommet de ça. Et en dépit de ça, il me reste foncièrement sympathique. Mais je suis suffisamment fan émotionnellement pour avoir mes propres pics: Ok pour Cumberbatch (si on aime les nerds en effet. Il y aussi des gens qui aiment Ben Whishaw. Je ne comprends pas ces gens. A la limite je préfère Jack Rowan dans les bg british mais il fait trop androgyne pour à peu près tout le monde sauf moi). Par contre comme acteur je le trouve surnoté. Il a su jouer Sherlock et être convaincant et drôle, je veux bien (quoique le méchant de la série soit si over the top que ça m'ait fait arrêter en pleine saison 2) mais The Imitation Game sucks. Et je dis ça alors qu'il y a Alex Lawther qui est clairement kawaii dedans. Hugh Grant dans Maurice de James Ivory c'est la vie. La scène qui l'introduit dans le film De toute façon si je peux choisir un univers fictionnel pour après la mort, c'est le cinéma de James Ivory (et ce film est parfait). Il est en train de regarder la partition d'une symphonie de Tchaïkovsky. Hmmm marry me perhaps?
  19. C'est Dirk Bogarde Le summum de la classe anglaise et un immense acteur. Ah oui ça c'est mes goûts. C'était pour pondérer un peu les gorilles de ce compte instagram, effectivement assez peu straight.
  20. C'est plutôt nerds streng verboten qu'il faudrait mettre. Mes excuses à @poincaré :
  21. Mihi a docto doctore Domandatur causam et rationem quare Opium facit dormire. A quoi respondeo, Quia est in eo Vertus dormitiva, Cujus est natura Sensus assoupire.
  22. et qui va finir à la poubelle tu peux continuer, ce que j'ai eu en mains a affolé mon bullshitomètre comme du Baudrillard en plus verbeux (comme quoi c'est possible)
  23. J'espère que dans le film on a une scène aussi longue pour filmer le retour et avec Tunak Tunak en bande sonore à la place parce que décidément je ne me lasse pas de (ne pas bien arriver à) le voir faire des galipettes dans le noir. Je me demande parfois ce qui se passe dans la tête de Soderbergh. On dirait qu'y vit un petit génie en coloc avec 4 ados hyperactifs qui foutent le bordel.
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