@atika : je n'ai pas défendu de position particulière sur ce fil il me semble (je peux me tromper), si ce n'est de ne pas caricaturer le droit naturel ou la métaphysique. Maintenant, je peux préciser ce qui me semble défaillant dans les théories des droits : un droit, quelqu'il soit, est le résultat d'un contrat. C'est parce qu'un contrat créé des droits et des obligations qu'il engage les individus à les respecter, et la puissance publique a se faire le gardien des droits des individus (d'où la tradition du contractualisme, de Locke à Rawls). Le régime instauré est donc un régime d'autorisation : c'est à l'État, qu'il soit minimal ou non, de protéger les termes du contrat et donc de borner les droits et obligations des individus. Du coup, la liberté individuelle devient tributaire de cet arbitre. La question qui se pose alors est d'ordre logique : devons-nous accepter l'idée de passer par l'autorisation de la puissance publique pour exercer nos libertés ? Bien entendu, le problème est avant tout ici un problème de langage. Quant aux droits de l'homme, de quelle déclaration parle-t-on ? Le problème semble être d'arrêter un corpus de droits qui fasse autorité, y compris dans les différents systèmes juridiques réellement existants.